dimanche 30 septembre 2007

Raven 41: Feu, feu, joli feu, ou l’art d’être perturbée par une seule question

Yééé! Mon premier blog à partir de mon ordi!! J'ai enfin internet à la maison! Wouhou!

Quand j’ai ouvert les yeux, j’ai constaté que je n’étais pas morte, mais j’aurais tout aussi bien pu l’être. J’étais toute nue sous une couverture, avec Saya et… Kazumi.
-Non! Pourquoi moi?! me suis-je exclamée.
(La dernière chose dont j’avais besoin, c’était de me réveillée collée sur elle! Et toute nue!)
Saya s’est assise, mais quand elle a vu les hommes dans la pièce, elle s’est couverte avec gêne. Nico, Edward et Théodore étaient aussi nus sous une couverture. C’était une situation assez drôle, chaque groupe tirant sur la couverture pour éviter de se faire voir par les autres.
-Si vous tirez sur la couverture, nous a averties Kazumi, je vous bute!
(Mmmm… J’étais très tentée de le faire, pour le simple plaisir de la faire chier, mais je me suis retenue. Si je faisais ça, elle risquait de me faire la même chose et je n’avais vraiment pas envie que tout le monde me voit nue. Je sais bien que c’était une habitude pour moi,mais quand même!)
Les hommes, eux, ne se sont pas compliqués la vie : ils ont déchiré la couverture en trois pour pouvoir bouger plus librement.

Nous aurions tous bien voulu nous rhabiller, mais nos vêtements étaient complètement trempés et étaient en train de sécher. Les remettre maintenant équivaudrait à attraper la mort. Je n’avais donc pas le choix d’attendre. Quoique… Je pourrais me servir du gant. Il a une fonction chauffante, vous savez? Oui, c’est une idée… Hé Kira! Ça te dit de me servir de sécheuse? Merek nous a dit qu’il était sorti de la neige en premier. Dante était arrivé peu après avec les filles du village et il nous avait sorti de là. J’ai… été sauvée par Dante? Génial. Ma journée va de mieux en mieux!
-Il fallait qu’on vous enlève vos vêtements, a dit Merek, car vous étiez en grave hypothermie.
(Est-ce que je veux savoir qui m’a déshabillée? Non, je ne crois pas. En autant que ce n’ait pas été Dante!) Nous étions donc sains et saufs, mais pas au bout de nos peines.
-Vous voulez la bonne ou la mauvaise nouvelle? nous a demandé Merek.
-Euh… la bonne.
-On a pansé toutes vos blessures…
-Et la mauvaise…?
-Vous êtes en train de vous modifier.

Quoi? Comment ça on est en train d’être modifiés? C’était effectivement vrai : Edward avait un genre de crête sur le dos, Kazumi une… protubérance osseuse sur le genou…
-Je ne sais pas ce que tu as Raven, m’a dit Merek. C’est à un endroit où je ne pouvais pas regarder.
-Quoi? Excusez-moi, je vais me rhabiller et aller dans une chambre!
Mes vêtements étaient toujours un peu mouillés, mais peu importe. Je me suis rhabillée en vitesse sous la couverture et j’ai alors constaté que j’avais des écailles entre les seins. Yééé. Pourquoi je ne peux pas rester normale? J’étais bien, pas cursée! Est-ce que j’ai dit que ma journée allait de mieux en mieux? Je ne m’en suis pas préoccupée plus que ça, car une voix off m’a annoncé une excellente nouvelle :
-L’elfe gagne quatre niveaux.
-Quoi? Comment ça, je gagne quatre niveaux?
-L’affrontement contre un adversaire de niveau très dur a poussé le comité de la caisse des donjons assigné à l’étude des attributions de niveaux à augmenter le total de vos points d’expérience à quatre seuils au-delà du niveau présent. Vous êtes maintenant une elfe voleuse de niveau 10.

(Ouai! Cool! Ça veut dire que j’ai quatre habiletés à choisir. Mmmm… Qu’est-ce que je pourrais bien prendre d’inutile…?)
Le seul qui n’était pas affecté était Nico. Tout ce qu’il avait de bizarre c’était ses cheveux rouges. La conversation a ensuite tourné autour du fait qu’on ne pouvait pas savoir avec certitude s’il était possédé par Xélotha ou pas et de la folie vers laquelle nos altérations nous mèneraient. Edward a alors fait une remarque concernant Kazumi que j’ai particulièrement aimé.
-Elle, elle est juste folle pas evil!
-Je t’aime Edward! lui aie-je dit.
(Ça efface tout ce qu’il y a eu de négatif jusqu’à présent!)

Comme quoi les choses allaient de mal en pire, nous avons appris une nouvelle qui nous a profondément attristés, en tout cas moi. Cédric n’était en effet visible nulle part. Mais où pouvait-il bien se trouver? Merek a semblé plutôt abattu et a fini par nous dire ce qui était arrivé à notre ami : il s’était fait avoir par l’avalanche et ne s’en était pas sorti. Quoi? Cédric est… mort? Non… La plus affligée a été Lotus, qui a poussé des schmu de tristesse. Ne pleure pas Lotus. Cédric était enterré dans le jardin et il était apparemment en… disons… quelques morceaux. Ew. Mais comment on va faire pour annoncer ça à Cyrianne? Nico s’est porté volontaire pour le faire et il nous a fait une démonstration de ce qu’il prévoyait lui dire et… disons que la diplomatie n’est pas son point fort. Dire à Cyrianne «Hé! Ton chum va déjà t’attendre de l’autre côté quand tu vas mourir dans cinq ans!» ne me semble pas la meilleure chose à faire. Ne t’en fais pas Cédric, mon ami, je te promets que je vais m’en charger. J’avais promis à ta femme que je m’occuperais de toi et j’ai failli à ma promesse. Je sais bien que contre Mana je n’aurais pas pu faire grand-chose, mais quand même. Je n’ai pas pu te protéger, mais je te promets que je veillerai bien sur ta femme et sur tes enfants.

Ayant perdu le seul mage de notre groupe, il était maintenant rendu difficile, voire impossible, de trouver la source de l’altération des gens de cette ville. Une partie du groupe voulait donc repartir à la capitale pour parler à En, espérant qu’il soit revenu de dieu sait où. Mais on ne peut pas partir! On était venus ici pour découvrir ce qui se passait, non? Alors on ne peut pas repartir sans avoir trouvé de quoi il en retournait. Mais le fait que nous étions en train de nous modifier était le premier pas vers la folie. Si nous ne partions pas rapidement, nous aurions beaucoup plus que de simples écailles ou protubérances osseuses. Il valait donc mieux repartir et revenir plus tard. Mais...
-Edward, on n’est pas venu ici grâce à une porte? lui aie-je demandé. Faite par quelqu’un qui n’est pas là!
-Shit. Euh, groupe!
-Groupe!
Nous leur avons expliqué nos préoccupations, mais heureusement, Saya nous a dit qu’elle pouvait contacter Millénia par la pensée. Tant mieux!
-Mauvaise nouvelle, nous a dit Saya, je ne peux pas la contacter.

Shit. On n’a pas le choix de rester alors. Nico, Kazumi et Merek ont décidé d’aller en ville pour enquêter. Je voulais y aller aussi, mais pas avec eux. Ils avaient l’air tous plus cinglés les une que les autres. Si j’allais avec eux, je finirais par me tirer!
-Edward, tu veux aller en ville? lui aie-je demandé.
-Ok.
-J’ai des potions, tu en veux? Ça compenserait pour les deux fois où j’ai failli te tuer…
-Ça va. Si ce n’était pas toi, ça aurait été quelque chose d’autre.
-Quand même… Tu en veux?
-Je t’en prendrais trois.
Je lui ai donné des potions et je suis allée voir Muerte pour lui acheter des fleurs en plastique. J’aurais préféré pouvoir mettre des vraies fleurs sur la tombe de Cédric, mais vu la saison, c’était impossible. Tant pis, mais c’était le mieux que je puisse faire. Repose en paix, mon ami. Je te promets de bien m’occuper de ta femme et de tes enfants. Quand je suis rentrée, les trois tapons étaient partis.
-Je vais aller avec vous, nous a dit Dante. Tout pour échapper par la petite fille.
Fiona semblait en effet le mener par le bout du nez et c’était assez drôle. Théodore et Lotus, super mignons l’un envers l’autre, sont aussi venus avec nous.

Notre aventure en ville a surtout consisté à échapper à tous les altérés qui se baladaient maintenant librement. Nous étions en train de marcher quand j’ai remarqué un truc mauve qui brillait dans une maison plus loin.
-Je vois un truc mauve qui brille!
-Dante est où? a demandé Edward. Dante!
-Je suis là, a répondu ce dernier.
-Il est là, aie-je dit. Et il ne brille pas lui!
Edward a éclaté de rire, mais je n’ai pas compris tout de suite. Quand j’ai allumé, j’ai aussi ri.
-Je t’adore Edward! lui aie-je dit. Dante qui ne brille pas!
(C’est vraiment dommage que nous ayons des vues aussi divergentes sur les relations de couple, parce que je t’apprécie vraiment!)

Nous sommes allés dans cette maison et Lotus et moi sommes montés à l’étage. Il y avait une torche avec des flammes mauves. Il y avait une inscription dessus.
-Edward est la clé aie-je lu.
-Edward! a crié Lotus. Amène la clé!
-Quoi? a-t-il répondu.
Nous sommes redescendues avec la torche.
-Il paraît que tu es la clé Edward, lui aie-je dit. Alors go! Vas-y!
Edward a pris la torche et un type vraiment bizarre est apparu. C’était un vendeur qui avait un jour aidé Edward à un moment opportun. Il lui a remis une lettre et quand il a disparu, la flamme de la torche s’est éteinte.

Sur la lettre, il y avait un nom : Imprévuchiu. Quessé ça? C’est vraiment laid comme nom! En résumé, la lettre disait que le fameux Imprévuchiu nous donnait rendez-vous au parce de la ville à 2h30 cette nuit. C’était une bonne occasion d’en apprendre plus sur la malédiction qui frappait la ville, mais ça pouvait aussi bien être un piège. Quoiqu’il en soit, nous allions devoir en informer les autres. Nous nous sommes d’abord dépêchés de partir de la maison, car il y avait des altérés partout. Nous nous sommes enfuis par les toits, mais je ne savais pas autre. Edward en parfait gentilhomme, a utilisé son fouet pour me tirer vers lui. Merci Edward. Nous avons cependant perdu Dante en cours de route.
-…Tant pis, aie-je dit. Il faut parfois faire des sacrifices pour…
-Le bien de tous, a terminé Edward.
-C’est ça.
(Heureuse qu’on se comprenne.)


Les altérés étaient difficiles à semer. Il fallait trouver quelque chose pour les distraire.
-Pourquoi tu ne fais pas brûler une maison? m’a demandé Edward.
-Ok.
Je voulais faire sortir une simple boule de feu de mon gant, mais c’est une colonne de feu qui est sortie et j’ai fait flamber trois buildings. Oups.
-Tu peux éteindre ton gant maintenant, m’a demandé Edward.
J’ai eu beau souhaité qu’il s’éteigne et souffler dessus, rien n’y faisait.
-Je t’avais dit que le morceau qui manquait au gant contrôlait l’intensité?m’a alors demandé Kira.
-Oups. Groupe, on a un tout petit problème.
-Comment ça, un problème? a dit Edward.
-Devine!
-Ça a un rapport avec ton gant?
-Oui! Maintenant, devine ce que c’est!
-Ça ne s’arrête plus?
-…Oui.
Ma panique n’a cependant pas duré longtemps : Lotus n’a eu qu’à lancer un peu d’eau et il s’est éteint.

Nous sommes ensuite redescendus au sol, où Dante nous a rejoints (Yééé) et nous sommes allés nous planquer dans une maison près des buildings qui flambaient, pour attendre les autres. Ils n’ont pas tardé et quand nous les avons aperçus, Edward et moi nous sommes amusés à jouer aux zombies pour les attirer : nous nous sommes cachés sous la fenêtre et nous avons frappé dedans avec nos mains en faisant «huuunnnnh».
-Qu’est-ce que vous faites? nous a demandé Lotus.
(Je ne sais pas, mais c’est drôle!)
Quand les trois tatas sont entrés, ils avaient l’air tellement attardés que j’ai craint d’être contaminée par leur folie. Je suis donc montée à l’étage pour être tranquille. Mais comme à chaque fois que je me dis ça, ça n’arrive jamais. J’ai entendu des pas monter les escaliers : c’était Dante. Pourquoi moi? Et surtout, pourquoi lui?
-Je n’aime pas les gens, m’a-t-il dit, ils font trop de bruit.
-Moi je suis montée parce que j’avais peur de devenir folle… Je peux faire quelque chose pour toi?
-C’est vrai qu’on est sortis ensemble?
(Des fois, j’aimerais que ce ne soit jamais arrivé)
-…Très brièvement, mais oui.
-Si tu utilises une arbalète, pourquoi tu as voulu te battre avec moi?
-Pour te tapocher!
-Et… c’est une manière des elfes de montrer qu’ils sont contents de revoir quelqu’un?
-(Not quite) Non. C’est une manière des elfes de montrer qu’ils haïssent quelqu’un!
-Et pourquoi tu me détestes?
-(Ça serait beaucoup trop long à expliquer) Si j’avais ton journal, je pourrais… Attends! J’ai…

Je me suis rappelée de la lettre qu’il m’avait écrite. J’avais oublié de la brûler quand j’étais sur la plage à l’île aux déesses. Je l’ai sortie de mon sac, mais je me suis aussitôt souvenue qu’elle était plutôt mignonne. J’ai voulu la resserrer, mais Dante me l’a arrachée des mains.
-Hé!
Il l’a rapidement lue.
-Oui… Tu as vraiment raison de me détester pour ça.
-Ce n’est pas pour ça que je te déteste, lui aie-je répondu en reprenant la lettre.
-Hé, il y avait une bague dans la lettre!
Je l’avais presque oubliée aussi, tellement j’étais habituée de la trimballer dans mes affaires. Avant que j’aie pu m’en emparer, Dante l’a ramassée.
-Je vois pourquoi tu me détestes : elle n’est pas faite de métal précieux.
-Non, mais elle résiste au feu.

(Jai repris la bague et je l'ai resserrée.)
-C’est à cause du gant, a-t-il conclu.
-Non. Le gant c’était… avant que tu sois mouru.
-Et je suis mort comment?
Le précédent propriétaire du gant t’a… fait imploser.
-Ça doit être pour ça que je ne l’aime pas.
-Tu ne l’aimais pas et lui non plus.
-Je ne l’aime toujours pas.

Nous avons ainsi calmement parlé de choses et d’autres (Pourquoi je lui parle au fait? Probablement parce que je préfère lui parler à lui plutôt qu’à Kira ou Kazumi. C’est le moindre mal des trois en ce moment.) jusqu’à ce qu’il me pose une question vraiment out of nowhere qui m’a extrêmement perturbée.
-So… You like stuff?
-Euh…
(… … … Quoi? Tu me demandes ce que j’aime faire? Tu ne m’as jamais demandé ce que j’aimais, pas une seule fois. Alors, ça sort d’où?)
J’ai été tellement surprise que j’ai dû rester planter quelques instants devant lui à ne rien dire, les yeux et la bouche grands ouverts. Vite! Changement de sujet! Je n’ai pas eu à me forcer l’esprit, car les tapons ont recommencé à déconner en bas et j’ai profité de la distraction de Dante pour changer de sujet.
-Alors… tu veux que je te dise autre chose?
-Quand on aura le temps, oui.
-Ok. Vous êtes encore fous en bas?
-Non! m’a répondu Nico. On écoute votre conversation! Vous êtes vraiment choux!
Mon niveau de frustration a instantanément monté de zéro à dix.
-Ta gueule! lui aie-je répondu. On n’est pas choux!
-Oui, vous êtes choux! Vous faites un beau petit couple!
-…Je vais lui péter la gueule!

Nico avait un bouclier autour de lui, alors je n’ai pas pu le frapper. Mais Dante a réussi à percer son bouclier et l’a frappé à ma place.
-Merci Dante.
Il était maintenant temps de partir au rendez-vous avec le fameux Imprévuchiu. Nous avons décidé de nous séparer en deux groupes : un irait de l’avant et l’autre surveillerait les arrières. Je faisais partie du premier groupe. Le chemin s’est fait sans aucun problème, comme si un DM omnipotent veillait sut nous. Arrivés au parc, nous avons attendu près d’un arbre, une sorte d’église étant visible plus loin. Nous étions en train d’attendre, quand une ombre gigantesque s’est élevée au-dessus de l’église et est apparue devant nous la créature de métal qui avait enlevé la fille d’Edward et Kazumi. Étrangement, il ne faisait rien.
-Est-ce qu’on engage les hostilités? aie-je demandé à Edward.
-…Oui.
Nous lui avons tiré dessus, mais il semblait être immunisé à nos coups. Sans répliquer, il a jeté quelque chose à Kazumi : sa cape.

-Êtes-vous hostile? lui a demandé Edward.
Il a fait signe que non. Il nous a dit qu’il s’appelait Sauron, mais qu’on l’appelait aussi Imprévuchiu. Ew. Nous étions un peu perplexes, car les dernières fois que nous l’avions vu, il s’était battu contre nous pour Xélotha. Il nous a révélé qu’il n’était pas avec Xélotha, mais plutôt une créature créée il y avait longtemps. Il n’avait aucun intérêt pour un monde mort, alors il voulait nous aider. Il nous a dit qu’il y avait quatre dragons à détruire (juste ça?). Il y en avait un sous la ville, un près d’un être cher pour nous (huh?), un sur l’île au sud, mais il ignorait où était le quatrième. Dès que j’ai entendu qu’il y avait un dragon sur l’île au sud, j’ai senti mon cœur se serrer. Il y a un dragon sur l’île où Spartan est! Il faut que j’y aille! Sauron ne savait pas si tuer les dragons suffirait à détruire l’infection, mais ça pourrait aider. Sauron est ensuite parti, car il ne voulait pas que Xélotha s’aperçoive qu’il y avait un traître dans ses rangs. Quand il fut parti, nous n’avons pas eu tout de suite le temps de penser à un moyen de tuer le premier dragon, car une très nombreuse bande d’altérés s’en venaient vers nous pour faire connaissance. Yééé! Party time again!

jeudi 27 septembre 2007

Ce qu'on ignorait d'elle

Lilianna

Nom complet: Lilianna
Age: 22
Taille-poids: 5,6 p - 120 lb
Élément: Dark
Race: Humaine
Classe: Voleuse/Salope finie
Cheveux: Rouges

Yeux: Mauves
Honneur: Pas vraiment
Arme préférée: Épée courte
Jobs: Briseuse de cœur

Boss: Personne (Regardez où ça l’a menée!)
Couleurs préférée: Rouge et noir
Fleur préféré: Rose rouge
Animal préféré: À part Café, aucun en particulier
Mets favoris: Sushis
Dessert favoris: Fondue au chocolat avec des fruits
Breuvages favoris: Vin rouge
Habileté où elle est douée: Foutre la merde
Habileté où elle est nulle: Mentir
Passe-temps: Danser
Pires défauts: Très mauvaise menteuse(Ojejez), émotive, naïve, impulsive
Meilleure qualité: Aimante
Personnes qu'elle aime: Nakago, Talis, Tania, Sheyenne
Personnes qu'elle déteste: Son père, Sky, Cobalté, Minos, Nionne
Rêve: Se marier avec Nakago et passer le restant de ses jours avec lui
Talent: Faire du schling
Plus grande peur : Les hommes avec des capuches noires
Ce qu'elle aime: S’occuper de sa fille, être avec Nakago
Ce qu'elle déteste: La guerre, les gens qui en torturent d’autres personnes
Famille: Sa mère (Brigitte), son père (Elle ne se rappelle pas de son nom, il est parti quand elle avait cinq ans.), Tania (sa fille, qu'elle a eu avec Talis) et Nakago (son fiancé)

mardi 25 septembre 2007

The truth will set you free… or so they say

Je n’ai pas réussi à me transformer en ombre, alors j’ai dû me réduire à simplement me cacher en ombre. Ça va faire la même affaire!
-Mais qu’est-ce qu’elle fait? a murmuré une des sentinelles.
-Ça doit être prévu, lui a répondu son compagnon.
Ils avaient tous les deux l’air de penser que j’étais en mission. Euh… Non, pas vraiment. Une minute… S’ils parlent de moi, ça veut dire qu’ils me voient. Shit. Je me suis donc recachée dans l’ombre. Sur le champ de bataille, j’ai encore vu des détrousseurs de cadavres, qui se sont cachés en me voyant.
-Qu’est-ce qu’elle fait là? a dit un des détrousseurs.
-Salut! lui aie-je répondu.
-Va-t-en! C’est mon cadavre!
-…
Zut. Il ne veut pas que je lui vole son cadavre… Shit! Je suis encore visible!

J’ai essayé une troisième fois de me cacher dans l’ombre. Ça va marcher cette fois-ci, c’est sûr! J’ai continué à marcher et j’ai fini par apercevoir les lumières du camp ennemi au loin. Ouai!!! J’approche enfin du but! J’ai senti mon cœur s’accélérer à la simple pensée que Nakago était si près de moi. En avançant un peu plus, j’ai fini par arriver aux limites du camp. Comme mes dernières tentatives n’avaient pas été couronnées de succès, je me suis dit que ça serait plus safe de me transformer en ombre. Je suis donc arrivée aux palissades en toute sécurité. Une chance que j’étais en ombre, car j’ai vu les archers en haut de la palissade tirer sur un des détrousseurs. Il faut vraiment être tata pour s’approcher aussi près du camp pour détrousser des cadavres. Ça m’a quand même convaincu de ne pas me montrer.

Je suis donc entrée sans problème. J’ai pu constater qu’ils étaient beaucoup mieux équipés que nous… enfin, que l’autre camp. Maintenant que j’étais à l’intérieur, il fallait simplement que je trouve la tente de Nakago. Il devrait logiquement y être, étant donné l’heure tardive. J’ai regardé autour de moi et j’ai constaté que j’étais dans le camp des humains. Tant mieux, ça facilitera mes recherches. J’ai utilisé mon radar à Nakago pour essayer de trouver sa tente. J’en ai vu une avec un gros cheval de guerre gris qui broutait du gazon devant. Ouai! Bon cheval! Je suis tellement contente de te voir! J’aurais bien voulu entrer par l’avant, mais les deux gardes à l’air très méchants m’en ont dissuadée. J’ai donc fait le tour de la tente. J’ai vu de la lumière à l’intérieur et j’ai entendu des voix. Même en m’approchant un peu plus, je ne comprenais rien. J’ai dû attendre que les voix cessent. Je me suis ensuite avancée pour voir si quelqu’un sortait de la tente. J’ai vu un petit chat blanc sortir. Pas lui… Il m’a regardée avec un petit sourire moqueur et s’est envolé. Bye-bye!

Je suis retournée derrière la tente et après une profonde inspiration, je suis entrée. L’intérieur hyper luxueux contrastait avec la simplicité de l’extérieur. C’est une tente de général et ça paraît. Nakago était assis à une table et écrivait je ne sais quoi. Il était dos à moi, mais dès que je suis réapparue, il a levé la tête, comme s’il sentait ma présence. Je ne voulais pas être trop brusque, alors je me suis contentée de le poker. Il a aussitôt sorti son épée et l’a pointée sur moi, à deux pouces de mon visage.
-Euh…
-Au nom du ciel Lilianna! s’est-il exclamé.
-Tu pourrais enlever ça de mon visage? lui aie-je demandé d’une petite voix.

Il a tout de suite resserré son épée.
-Quelqu’un t’a vue?
-Non, juste p’tit minou blanc.

-Qu’est-ce que tu fais ici? m’a-t-il demandé. Tu as perdu la confiance de tes compagnons?
-Oui, mais ça ne date pas d’hier. Il… s’est passé quelque chose et j’ai réalisé que ma place n’était pas là-bas, qu’elle ne l’avait jamais été… Et il fallait que je te voie! Tu étais en colère et tu avais l’air tellement déçu! Il fallait que je te voie et que je t’explique que je ne suis pas contre toi!
-Vraiment?
-Oui!
-Pourquoi as-tu pris son parti contre moi dans ce cas-là?
-C’est le chum de ma meilleure amie et c’est mon ami. Et il ne m’a rien fait à moi.
-C’est seulement pour ça que tu l’as défendu?
-Oui!
-…
(Comme les choses semblaient être rendues à un genre de statu quo, il valait mieux que je n’insiste pas.)
-Pourquoi tu ne m’as jamais dit qu’il t’avait tué?
-Est-ce que ça aurait changé quelque chose?
-Euh… non… C’est pour ça que tu lui en veux autant? Parce qu’il t’a tué et qu’il t’a ramené?
-Il m’a ramené, par culpabilité probablement, mais c’est du passé. C’était bien avant qu’on se rencontre.
-Ok…
(C’est vrai dans le fond, je me fous de ce qui a pu se passer. Peu importe le pourquoi et le comment de ces événements, car si Kyle ne t’avait pas ramené, je ne t’aurais jamais rencontré.)

-Comment tu as fait pour entrer ici?
-…J’ai marché. Je me suis transformée en ombre et j’ai marché. C’était très facile.
-C’est grâce à tes trucs qui se chialent après?
-Twink! Twink! Twink!
-Chut! Chut! leur aie-je demandé.
J’ai dû les faire disparaître pour qu’elles cessent de se disputer.
-Ça ce n’est rien, aie-je dit à Nakago. Tu n’as pas encore vu Café.
-Café? C’est qui Café?
-Pas qui, quoi. C’est petit, brun, gluant et ça fait «Wraa».
-Ok…
-C’est le cook du Sky Legacy qui a fait du café et il a muté. J’ai eu l’idée de l’apprivoiser et il nous a suivis depuis ce temps-là.
-Ok…
-Je te jure que je ne suis pas folle, ou que je fais de la fièvre.
-Ok, je te crois…
(Il avait plutôt l’air de penser que j’étais tombée sur la tête, mais je n’ai pas insisté. Il verrait bien Café bien assez tôt.)

-Tu as donc décidé de rejoindre notre camp? m’a-t-il demandé.
-…Non. Je suis venue te rejoindre toi. Ce n’est pas pareil.
-Tu sais que si tu rejoins notre… mon camp, tu vas devoir te servir de ta pierre?
-…Ça pourrait m’avoir traversé l’esprit…
-Je vais devoir informer l’empereur de ta présence ici. Je ne pourrai pas te garder cachée éternellement.
-(Zut) Je sais.
-Je pourrai m’arranger pour que tu sois sous ma garde. Pas question que je te laisse à Cobalté.
-Non…
(J’avais peut-être fais ma brave sur le champ de bataille, mais me retrouver seule avec lui dans une pièce me ferait assurément peur. Il n’est pas ma plus grande peur, mais quand même.)
-Je suis désolé de n’avoir rien pu faire, s’est encore excusé Nakago.
-Ce n’est pas ta faute. C’est moi qui a été assez conne pour accepter son marché, je le sais.
-Ne t’inquiète pas, je ne le laisserai pas te toucher.
-Non, une fois suffit.
(Si jamais je me faisais tripoter de nouveau par Cobalté, je crois que je me tuerais.)

-Tu sais qu’un de tes compagnons est ici?
-Oui, Kernz. Tu crois que je pourrai le voir plus tard?
-Ça dépendra de l’empereur.
-Ok.
-Toi, ça va? Tu n’es pas blessée?
-Euh… non.
(Merci Salem.)
-Tu veux manger quelque chose?
Il m’a pointé une table remplie de nourriture qui avait l’air plus que délicieuse et surtout bien meilleure que les rations normales d’armée. J’avais faim, mais…
-…Est-ce que tu pourrais juste me serrer dans tes bras? lui aie-je demandé d’une petite voix.
Il s’est approché de moi et m’a serrée contre lui. Aussitôt, tous mes soucis se sont envolés. J’ai passé mes bras derrière son dos et il a resserré son étreinte. Je me sens tellement bien…
-Tu crois qu’on pourrait rester comme ça pour toujours? lui aie-je demandé.
-J’aimerais, mais je ne pense pas que ce soit possible. Ce n’est pas la première fois que tu te retournes contre moi.
-…Tu fais référence à quoi là? Au marché avec Cobalté?
-I’m talking about you being with another man!! m’a-t-il répondu, très fâché, en s’éloignant de moi.
-Euh…
(Bon, je crois que ce n’est pas le moment de lui dire ce que j’avais envie de lui dire.)

-Lilianna, I love you and I think I always will…
(You… think?)
-…but I’m not so sure about you.

-Quoi? Bien sûr que je t’aime!
-Vraiment?
-Oui! Je porte la bague de qui?
(J’ai mis ma main devant son visage pour qu’il voie bien ma bague.)
-C’est pour ça que tu as été avec un autre? Que tu lui as fait un enfant?
-Tu étais parti! Sans jamais me donner de nouvelles! Ensuite, ça a été : Je ne sais pas t’es qui! Je ne te connais pas! Je me fous de toi! Et l’autre tapon qui m’a joué dans le cerveau!
-Je t’ai déjà dit que je faisais tout ça pour nous deux!
-À l’époque, je ne le savais pas!
-C’est pour ça que tu t’es jetée dans les bras du premier venu?
(Nakago était de plus en plus fâché, mais surtout, il avait l’air profondément abattu, pour ne pas dire très décâlissé de la vie.)
-Nakago, je t’aime.
-Si c’était vrai, tu n serais pas allée en voir un autre! Et sa progéniture…
(Ma fille est passée de «l’enfant d’un autre» à «progéniture»...)
-Tu n’es pas blanc comme neige toi non plus! Tu m’as caché pleins de choses! me suis-je exclamée.
-Est-ce que ça aurait changé quelque chose entre nous?
-Euh… non, probablement pas.
-I don’t know if I can trust you anymore…
-(Non…) Je suis désolée. Je t’en prie, dis-moi ce qu’il faut que je fasse pour regagner ta confiance!
-J’aimerais pouvoir te le dire, mais je ne peux pas. C’est toi qui va devoir trouver.

J’avais maintenant une méga boule dans la gorge et un méga moton sur le cœur. Je commençais presque à regretter d’être venue ici.
-…Est-ce que tu veux que j’aille faire «tata» à l’empereur tout de suite (sous-entendant que je disparaisse de ta vue) ou… que je reste?
(J’osais à peine le regarder.)
-Il vaut mieux que j’aille voir l’empereur en premier. Tu peux prendre mon lit si tu veux.
-…Ok…
Nakago est retourné s’assoir à la table pour travailler et moi, je me suis dirigée vers le lit. Ça me gênait un peu de me changer dans la même pièce que lui (traumatisme du viol oblige), alors j’ai juste enlevé mes bottes et je me suis couché, sans même prendre la peine de m’abriller. J’ai regardé Nakago du coin de l’œil : il avait l’air si misérable, si piteux. J’avais tellement envie de me lever et d’aller le serrer dans mes bras, mais je n’ai rien fait. Il m’aurait probablement dit de retourner me coucher de toute façon. Je me sentais tellement coupable que j’ai préféré lui tourner le dos. Je me suis roulée en petite boule et j’ai mordu mes lèvres pour qu’il ne m’entende pas pleurer. Je sentais mes sanglots s’intensifier, alors j’ai caché ma tête dans l’oreiller.

Merde! J’ai encore tout fait foirer! Je suis certaine qu’il regrette que je sois venue le retrouver! Peut-être même qu’il regrette de m’avoir rencontrée en premier lieu? Et aussi de m’avoir donné la bague? Il a sans doute trouvé que je faisais trop pitié et il a décidé d’attendre demain matin pour me l’annoncer? Mon cœur se serrait de plus en plus. J’enfonçais maintenant ma tête dans l’oreiller pour camoufler mes pleurs et pour diminuer ma douleur. Qu’est-ce que je fais si jamais il me dit qu’il ne veut plus de moi? Je pense que je ne le supporterais pas. Non, ça c’est certain. Imaginer ma vie sans Nakago, c’est impossible. Ça me tuerait assurément. Je suis peut-être trop dépendante affectivement de lui, mais je n’y peux rien. Je l’aime tellement et le perdre ça serait comme si on m’arrachait le cœur. Il m’a demandé de trouver un moyen pour regagner sa confiance. J’en connais un, mais… le prix pourrait être très élevé. Il y a une seule chose que je puisse faire, c’est la seule chose que je n’ai jamais vraiment fait avec personne : être honnête. Tout ce que je ne lui ai jamais dit, je vais lui dire. C’est extrêmement risqué, car je pourrais bien le perdre, mais c’est tout ce que je peux faire. The truth will set you free or sot they say. But in my case, it’s more like: the truth will bury you alive.

mercredi 19 septembre 2007

Raven 40 : Euh… Est-ce que je suis morte?

Cédric et Edward se sont levés pour aller voir le grand chambellan.
-Tu veux qu’on y aille tous, Cédric? lui aie-je subtilement demandé.
-Vous venez si vous voulez, m’a-t-il répondu.
-D’accord, je reste!
(C’est une occasion parfaite pour moi, alors pas question que je la laisse passer!)
Dante était assis sur un divan, le regard perdu dans le vide. Fiona s’était endormie la tête contre lui. Je n’avais pas envie de prendre 56 000 détours, alors je suis tout simplement allée m’assoir en face de lui. Il m’a aussitôt regardée.
-Ça te dirait d’aller te battre Dante?
-Contre qui?
-Juste toi et moi.
-Ok. Tu veux te battre où?
-Il doit y avoir une cour d’entraînement ou quelque chose du genre ici.
-Ok.

Il y avait effectivement une grande cour où je serais parfaitement à l’aise pour le tapocher… Euh… Je veux dire où on serait parfaitement à l’aise pour s’entraîner.
-Alors, tu es magicienne, c’est ça? m’a-t-il demandé.
-…On pourrait dire ça…
(En fait, je suis possédée par un gars qui semble avoir pour mission de me pourrir la vie en m’insultant à chaque occasion et en essayant de tuer mes amis. Est-ce que j’ai dit qu’il t’avait créé et aussi tué?)
Dante ne semblait pas décidé à prendre l’offensive, alors j’ai attaqué la première. Malheureusement, mes flèches de feu ont été absorbées. Shit.
-Tu veux te battre avec autre chose? m’a demandé Dante.
(...J’ai une dague!)
-Tu veux que je prenne la relève? m’a demandé Kira.
-Non! Ta gueule!
(Vais-je réussir à garder ma stabilité mentale si j’ai ce gant trop longtemps? Je commence sérieusement à en douter.)
-Tu veux te battre au corps à corps peut-être? m’a demandé Dante.

J’avais réussi à lancer une super attaque de feu, mais elle a eu pour seul effet de faire fondre la neige qu’il y avait autour de nous. Et s’il y avait du gazon, là il n’y en a plus. Je pense que je n’aurais pas le choix de me battre avec mes poings. J’ai réussi à frapper Dante avec un poing et ma jambe s’est levée toute seule pour le frapper aussi. Ou j’ai un don, ou c’est Kira qui avait pitié de moi et qui a décidé de me donner un coup de main. Dante a rapidement réussi à me mettre par terre et il m’a agrippée par le cou. Ow. Il allait me frapper d’un coup que je savais qu’il me ferait mal, alors j’ai bloqué avec mon gant. Cela a eu pour conséquence de faire une grosse explosion de feu et j’ai revolé dans le mur avant de m’écraser par terre.
-Ow… J’ai mal… Ow…
Cédric et Edward sont revenus à ce moment. Cédric s’est pitché vers moi pour me healer.
-Ow…
-On ne frapper pas une femme! a-t-il crié à Dante.

Dante l’a poussé sans ménagement sur le côté et m’a agrippée de nouveau. Il semblait bien décidé à en finir avec moi. Heureusement, Cédric et Edward ont réussi à lui faire lâcher prise.
-Qu’est-ce qui s’est passé? a demandé Cédric à Dante.
-Elle m’a demandé de lui taper dessus.
-Techniquement, aie-je commencé, c’était moi qui devais lui taper dessus, mais c’est à peu près vrai.
-On ne frappe pas une femme! a redit Cédric.
(Il semblait vraiment indigné que Dante ait osé porter la main sur moi. Calme-toi Cédric, c’est moi qui l’ai demandé, alors il faut que j’en assume les conséquences. Il va falloir que je m’entraîne pour pouvoir lui botter les fesses la prochaine fois. Non, malgré les constantes insultes de Kira, cette défaite de m’a pas découragée. Il faut juste que je devienne plus forte.)
-Et il faut savoir quand le combat est terminé, a dit Edward.
(Merci mes amis. C’est bon de se sentir soutenue.)

J’ignore comment s’est passée la rencontre avec le grand chambellan, mais il leur a donné une autorisation officielle de prendre en charge la situation, autorisation officielle qui consistait en un bout de papier rempli de gribouillis et de… traces de dents. Comme un des gardes a dit : N’importe qui peut être en charge. J’ai aussi appris qu’Edward était notre nouveau chef.
-Ce n’était pas toi notre chef Cédric? lui aie-je demandé.
-Je n’ai jamais été votre chef, m’a-t-il répondu.
La situation était grave. Il y avait d’une part les altérés qui voulaient entrer en ville et d’autre part, ceux qui avaient été confinés dans des quartiers barricadés. De plus, il manquait une partie du groupe. Saya nous a dit que Nico était en train de voler au-dessus des montagnes en direction de Lotus et de Kazumi. Kazumi est ici? Zut, elle n’a pas été tuée par la grosse bibitte de métal.
-Rappelez-moi de frapper Nico et de tuer Merek, m’a demandé Cédric.
-Ok.
(Pas de problème, je devrais être capable de me rappeler de tout ça. Donc, Tuer Nico et frapper Merek. Ou était-ce l’inverse? Peu importe.)

Il fallait que nous allions chercher Lotus, car elle se trouvait apparemment dans un endroit avec pleins de statues de glace d’elle-même. Théodore y était donc aussi. Non, je n’ai pas oublié : si on… s’ils ont le temps, ils sauveront Kazumi. Moi… Je les encouragerai de très, très loin. Je voulais bien sûr sauver Lotus, mais je voulais aussi aider ces pauvres filles que nous avions ramenées ici. Et Fiona a beau trouver je ne sais quoi à Dante, elle est mignonne comme tout. Je ne voudrais pas qu’un de ces altérés plante ses griffes dans elle.
-Allez aider vos amis, moi je vais rester, nous a dit Dante.
(Tant mieux pour moi, un problème de moins pour moi! S’il avait fallu que j’aie Kazumi, Kira et Dante au même endroit en même temps, je crois que j’aurais pété une fuse. Je sais, ce moment viendra bien assez vite, mais ne me pétez pas ma bulle tout de suite, ok?)

L’homme-lézard allait rester avec Dante pour l’aider. Quant à Saya, elle semblait s’être évaporée. L’équipe de choc serait donc composée de Cédric, de notre oh almighty chief Edward et de moi. Pour sécuriser les remparts entourant le château, j’ai suggéré à Cédric d’utiliser de l’huile. Il a d’abord pensé à en verser sur les altérés, puis à en mettre sur le dessus des remparts (moi je m’occuperais de tout faire brûler) et grâce à un sort, il ferait brûler le feu continuellement. Edward étant le chef, il a donné à ses hommes un plan à toute épreuve : les repousser s’ils entraient. Ok… Je suppose que c’est un début. Ce problème étant réglé, il nous fallait maintenant nous équiper. Pour mon plus grand malheur, est sorti de nulle part Muerte avec son stand à équipement.
-Non! Pas lui! me suis-je exclamée.
Nous nous sommes équipés en potions. Ça tombait bien, parce que j’avais oublié d’en acheter avant notre départ. Edward voulait acheter des potions à 20.
-C’est combien? a-t-il demandé à Muerte.
-10 po.
-Vous me les feriez 4 potions pour 30 po? s’est-il essayé.
-Non.
-Tu veux que je m’essaie? lui aie-je chuchoté.
-Ok.
-Et pour moi? lui aie-je demandé en faisant un peu de schling.
-Pour une jolie demoiselle comme vous, pas de problème! Vous êtes bien plus jolie que mon horrible femme!
-Euh… Merci…

Je me suis achetée quelques potions et Edward m’a discrètement filé de l’argent pour que j’en achète pour lui. J’aurais aussi eu envie de trouver un petit quelque chose pour Fiona, une poupée ou un truc du genre, mais ce n’était pas vraiment le moment, comme c’était écrit gros comme ça qu’il allait y avoir un boss fight. Quand on reviendra alors, je lui trouverai quelque chose. Je sais, je sais, je craque trop facilement pour les enfants, mais c’est plus fort que moi. Cédric nous a transportés au-dessus des murailles et nous nous sommes mis en route pour les montagnes. Nous n’avons rencontré aucun problème en route, mais ce ne fut pas le cas une fois que nous sommes arrivés en haut de la montagne : Lotus était gelée (littéralement), Théodore était couché par terre un peu plus loin, Nico retenait deux épées de red steel avec ses mains et Kazumi était très bien portante. Shit, absolument rien pour nous aider.

Lotus a fini par revenir elle-même et Théodore s’est éventuellement relevé. Ses yeux n’étaient plus rouges.
-Est-ce que tu es encore possédé? lui a crié Lotus.
-Non! lui a-t-il répondu.
(Trop mignons.)
En plus, Nico a fini par s’écrouler de douleur par terre, en se tenant la tête. Oh, oh… Mana est arrivée et a dit qu’ils avaient eu ce qu’ils voulaient (Nico) et que le reste de notre groupe n’avait aucune importance pour eux. Euh… Est-ce que c’est une bonne ou une mauvaise chose pour nous ça? Je ne sais pas, mais quelque chose me dit qu’il ne nous servira à rien de parlementer avec elle pour tenter de la convaincre de faire comme si elle ne nous avait pas vus et qu’elle nous laisse partir. De toute façon, elle voulait Nico et il n’était pas question que nous le lui donnions. Ce fut le pire combat de toute ma vie. Mana était une adversaire redoutable. Je serais morte bien avant si Cédric n’avait pas lancé un sort qui absorbait une partie des dégâts. Il m’a littéralement sauvé la vie.

Je dois avouer que j’étais légèrement pathétique, arrivant assez peu souvent à toucher Mana. À un moment donné, j’ai perdu le contrôle de mon corps.
-Now it’s my turn to shine, a dit Kira.
J’ai foncé droit sur Mana et j’ai fait éclater son bouclier. Ça n’a pas servi à grand-chose, car nous avions toujours autant, pour ne pas dire plus, de difficulté à la toucher. Et ses attaques étaient très dévastatrices : elle nous projetait dans les airs et des murs de pierre nous frappaient ensuite. Certaines de ses attaques donnaient l’impression que notre sang bouillait de l’intérieur. Il y avait aussi plusieurs petites boules noires qui flottaient autour d’elle. Mmmm… Je me suis rapidement rendue compte de leur utilité et ça a failli avoir des conséquences très graves. «J’ai» lancé une méga boule de feu sur Mana, mais au moment où ça allait la toucher, une boule noire s’est ouverte devant Mana et ma boule de feu y est entrée. Elle est réapparue devant Edward qui l’a mangé en pleine face. Oh mon dieu!! J’ai eu la peur de ma vie, car ma boule de feu a bien failli le tuer.

Ce ne fut pas la dernière gaffe que j’ai faite. Un peu plus tard, j’étais sur le point de frapper Mana et un autre trou noir s’est ouvert. Encore une fois, c’est Edward qui a mangé mon attaque. Il était dans un piteux état. Je suis désolée!! Ça ne servait pas à grand-chose que Kira me contrôle, si c’était pour me faire blesser mes amis. C’est vrai, j’oubliais! C’et un de ses plaisirs de faire ça! Au moins, il m’a healé une fois, c’est toujours ça! À un certain moment, Mana a utilisé ses ailes pour s’élever dans les airs. Kira m’a redonné le contrôle de mon corps pour que je lui tire dessus avec mon arbalète. J’ai lamentablement raté mon coup.
-J’aurais dû tirer moi-même, s’est moqué Kira.
-Ta gueule!
(Je vais finir par devenir folle! J’ai envie de me frapper moi-même!)

Je ne vois pas quel mot je pourrais utiliser pour résumer le reste du combat à part torchage, torchage et encore torchage, nous subissant le torchage. Nous faisions tous du mieux que nous pouvions, mais ce n’était pas assez. Mana nous faisait toujours aussi mal et elle était de plus en plus difficile à toucher, pour ne pas dire impossible. Mes points de vie baissaient dangereusement, mais je n’ai pas eu le temps de prendre une potion. Mana a fait une autre de ses attaques qui m’a projetée plus loin et quand le mur de pierre m’a frappée pour me ramener, la douleur fut tellement intense que le noir total s’est fait autour de moi. Je ne me suis même pas sentie tomber sur le sol. Je crois que je suis morte. Mais si je suis morte, il est où le long tunnel avec une lumière au bout?

Evil DM! Finir la game comme ça!! J'ai tellement hâte à lundi!!

mardi 18 septembre 2007

For better or for worse



Sheyenne était totalement décâlissée de la vie, à cause de ce qui venait de se passer, mais à cause de la bataille aussi. Elle concentrait toutes ses énergies à veiller sur Kyle, mais la flamme qui l’animait habituellement semblait s’être volatilisée. Je suis désolée Sheyenne. J’espère sincèrement que Kyle ira bien. Dieu sait que malgré les différends que nous avons pu avoir par le passé, je n’ai jamais souhaité qu’il se retrouve dans un état aussi lamentable. Enfin… Peut-être juste une fois, mais c’était à cause d’un immense malentendu. Ça me fend le cœur de vous voir tous les deux dans cet état, mais ça aurait pu être pire : j’aurais pu le tuer. Mais je n’ai pas été capable. Pourquoi? Parce que c’est quelqu’un de bien et surtout parce que c’est ton chum. Jamais je n’aurais été capable de te regarder dans les yeux, dans tes yeux remplis de larmes, après ça. Il y a des limites que même moi je ne veux et ne peux pas franchir. Ça aurait servi à quoi que je tue Kyle et Salem de toute façon? Comme Julius m’a dit, je n’avais aucune garantie que Minos me redonnerait ma fille ou qu’il ne la mutilerait pas plus. Je suis déjà responsable de la mort de Talis, et de la (possible) mutilation de notre fille. Je ne voulais pas avoir deux morts de plus sur la conscience. Et oui, même moi j’ai une conscience. La plupart du temps, elle est tapie au fin fond de moi-même, totalement endormie. De brefs soubresauts surviennent de temps à autre, mais je n’y ai jamais accordé trop d’attention. Mais parfois, en de très rares occasions, elle a un éclair d’intelligence et se réveille. I’m just glad it woke up in time to save Salem and Kyle.

Revenons au présent. Vanna voulait ramener Kyle à sa tente, mais Julius refusait catégoriquement que le groupe se sépare. As-tu peur que j’essaie de kidnapper Sheyenne? Je te rassure tout de suite, plus jamais je ne laisserai de telles pensées m’effleurer l’esprit. Ça ne fait pas l’affaire de Vanna, mais Julius avait raison. Si le danger ne venait pas de moi, il pouvait venir de Minos ou de qui que soit d’autre qui voudrait s’emparer de la porte.
-Que Lilianna parte ou reste, a dit Julius, ce sera sa décision. On ne peut pas la forcer.
(Ça, ça m’étonne. Je l’imaginais plus attendre avec délectation l’instant où mes épées ne fonctionneraient plus et où il pourrait m’assommer, m’attacher et m’empêcher de partir.)
-Miss Lilianna can’t go, a dit Salem.
(Je suis désolée Salem, mais je ne peux pas rester. Ma place n’est plus ici.)
-C’est ma faute, s’est blâmée Sheyenne.
(P’tite conne! Ce n’est pas ta faute, c’est la mienne! C’est moi qui ai stabbé Salem et c’est à cause de moi que Kyle a dû utiliser sa pierre!)
Salem de sont côté, semblait bien décidé à continuer de prendre ma défense.
-C’est seulement une mère qui voulait protéger son enfant, a-t-il dit.
(Ça ne justifie pas ce que j’ai fait.)
-J’aurais fait pareil, a ajouté Sheyenne. Si j’avais entendu mon enfant se faire torturer…
(Rien que d’en parler, j’avais l’impression d’entendre à nouveau les hurlements dans ma tête.)
-Pas moi! a dit Ariste. Je ne peux pas tomber enceinte!
(…Tata!)
-Of course not, you’re a guy, a dit Salem.

Julius a redit qu’on ne pouvait pas me forcer à rester, que de toute façon, je faisais tout sur une impulsion. Pas cette fois-ci. Je sais très bien que si je reste, je finirai par tuer tout le monde autour de moi. De toute façon, plus personne ne veut de moi ici. Loin de moi l’idée de les blâmer, je constate c’est tout. Je ne veux plus rester moi-même d’ailleurs.
-At least, let me talk to her, a dit Salem. Don’t worry, I’ll be fine.
(En effet, plus jamais je ne referais quelque chose du genre. Je ne survivrais pas à un autre sentiment de culpabilité aussi intense.)
Tous les membres du groupe sont donc sortis les uns après les autres.
-Salem, lui a dit Ariste, maintenant que tu n’es plus cursé, les potions rouges, ça marche?
-Pas vraiment, lui a-t-il répondu. J’ai le sang plus fort que mon frère.
-Là, ça fait mal? lui a demandé Ariste en pokant son épaule.
-Non.
-Et là?
-Non.
-Et là?
(Il a poké son front. Euh… Je l’ai stabbé dans le ventre...)
-Non.
-T’aurais pu te fouler le cerveau! lui a dit Ariste.
(…Peut-être… En tout cas, les niaiseries d’Ariste font certainement partie des trois choses qui me manqueront le plus une fois que je serai partie. Les deux autres? Sheyenne et Café. J’espère qu’il ne s’ennuiera pas trop de moi… Probablement pas. Il ne se rendra sans doute même pas compte de mon départ. J’espère seulement qu’il ne me suivra pas, car je crois que Nakago aurait une crise cardiaque en le voyant. Lui faire accepter Tania c’était une chose, mais Café… Je ne pense pas que je lui ferai subir ça.)

Tout le monde a fini par sortir et je me suis finalement retrouver seule avec Salem.
-I know what you’re planning to do, m’a-t-il dit.
(Shit. C’est vrai, il peut lire dans mes pensées! Je ne pense à rien! Je ne pense à rien!)
-You can’t go, a-t-il continué. If you leave, all will be lost.
-Si je reste, ça va recommencer. «Si tu ne fais pas ce que je te dis, je vais le tuer!»
-Ce n’est pas votre faute.
-Oui, ça l’est!
-Non. Vous ne pouvez pas partir. C’est exactement ce que l’ennemi veut.
-(…Je m’en fous) Je ne peux pas rester.
-Si vous partez, vous prendrez la mauvaise décision.
-…
(Ce ne serait certainement pas la première fois et probablement pas la dernière. Mais cette fois-ci, je pense plutôt que c’est la bonne décision, pour moi et pour tout le monde. Si je reste, je finirai par causer tôt ou tard la mort d’un de mes compagnons. En partant, tout le monde sera heureux : mes am… anciens amis se réjouiront de mon départ et moi je serai heureuse de pouvoir enfin revoir Nakago.)

Salem continuait d’essayer de me convaincre de ne pas partir. Je sais que tout ce qu’il disait était censé et plus je l’écoutais parler, plus je sentais mon cœur se serrer. Oh mon dieu! Aaaah! J’avais presque envie de lui dire que j’allais rester finalement, mais je savais que je finirais par le regretter. Quelque chose s’est définitivement brisé aujourd’hui. There’s no going back for me now.
-Vous êtes un espoir pour les gens ici, m’a dit Salem.
(J’ai dû me retenir pour ne pas rire. Un espoir?)
-C’est parce qu’ils ne savent pas ce que j’ai fait.
-Vous êtes quand même un espoir.
-Non, je ne crois pas. Dis-leur ce que j’ai fait et on en reparlera.
-Vous ne pouvez pas partir.
-Oui… Tu sais, je commence sérieusement à y croire, à ce destin tragique des porteurs d’orbes. Ça doit être le mien de toujours prendre des décisions qui finissent par blesser ou tuer les gens que j’aime.
-Perhaps. Mais ce n’était pas votre faute. J’ai vu… Euh… Désolé, désolé.
-…
(Qu’est-ce qu’il a vu au juste?)
-Des gens mauvais ont abusé de votre confiance. Pardonnez-moi, mais vous êtes… faible et facilement manipulable.
-…C’est quand même moi qui, ultimement, ai pris la décision. J’ai toujours fait des mauvais choix. Talis est mort! Deux fois! Par ma faute! Sa fille est sans doute mutilée à cause de moi!
-Ce n’était pas des mauvais choix. Ils ont toujours été motivés par le désir de faire le bien, non?
-… C’était quand même des mauvais choix.
(Et ça ne changera jamais rien au fait que j’ai tué Talis et que jamais je ne me le pardonnerai.)
-Si vous partez, tous ces gens que vous aimez seront morts en vain.
-…
(I’m sorry, but I can’t. I just can’t.)

-Si tu vois que je veux partir, tu dois savoir pourquoi. Il faut que j’aille le retrouver lui. J’ai besoin de réponses et il est le seul à pouvoir me les donner.
­-You love him that much?
-...Oui. Et je me fiche que tout le monde me dise qu’il me manipule et qu’il ne m’aime pas. Jamais je n’y croirai!
-­I see you have made up your mind, m’a dit Salem.
J’ai hoché la tête en silence.
-…Est-ce que… je peux te demander quelque chose? lui aie-je dit.
-Bien sûr.
-Tu m’as dit que tu voulais m’aider pour ma fille, non?
-Oui.
-Si jamais on… vous la retrouvez, pourrais-tu l’emmener dans un endroit sûr? Je ne pense plus avoir le droit de la garder avec moi.
-She’s probably fine, m’a-t-il rassurée.
-…Peut-être. Mais comme j’ai dit à Julius : en vie ne veut pas dire en un seul morceau. Tu avais raison. Ça sera comme ça toute sa vie et je ne suis pas assez forte pour la protéger. Je ne veux pas me transformer plus en monstre que ce que je suis déjà pour elle. La fille de Talis mérite mieux que ça.
-Nothing can replace a mother. Trust me on that.
-…Crois-moi, rien ne me ferait plus mal que de m’en séparer définitivement, mais je préfère qu’elle soit loin de moi et heureuse qu’avec moi.
-What about her? Do you think she would be happy with it?
-…
-Jay chose you to be her mother. There must be a reason to that.
-…J’étais là? Oui, il y avait peut-être une raison, mais il faudrait attendre que Jay retrouve son âme pour le savoir. Si je lui demandais maintenant, je me ferais répondre «… … Peut-être.»
-Right.
-…
(La décision d’abandonner ma fille me brisait littéralement le cœur, mais il le fallait, pour son bien à elle.)
-Just promise me something, m’a demandé Salem. If we do get her back, promise me that you’ll come back for her.
-… Je ne pense pas que j’en aie le droit.
-Promise me that you’ll come back for her one day.
-… D’accord, je te le promets.
-…

Il n’y avait plus rien à dire. J’ai déposé le sac à couches par terre et je suis sortie de la tente sans regarder Salem. J’ai pris ms épées, qui se chialaient encore après l’une l’autre, et je me suis transformée en ombre. J’ai ensuite marché jusqu’à l’extrémité du camp. J’aurais bien voulu me téléporter le plus près possible du camp ennemi, mais je n’avais plus assez de forces. Je devais donc me résoudre à marcher. Tant pis. Ça prendra plus de temps, c’est tout. J’ai jeté un regard derrière moi et je me suis tournée vers l’horizon. Pour le meilleur et pour le pire, mon destin était maintenant tracé. Quelque part par là, se trouvait Nakago. Bientôt, nous serions enfin réunis pour de bon. Si rien ne se met en travers de ma route d’ici à ce que j’arrive. Bah, ça ne devrait pas être trop difficile, non? (Voir dessin ci-haut.)

mercredi 12 septembre 2007

Raven 39: Je me suis faite mettre inconsciente sans m’en rendre compte et j’hallucine, c’est la seule explication possible

Un des altérés s’est pitché sur moi et m’a plaquée par terre. Il a ensuite planté ses doigts griffus (et vraiment dégueus) dans mon bras. Ow. J’ai essayé de l’attaquer, mais j’ai lamentablement raté mon coup. Son compagnon et lui n’ont par contre eu aucun mal à me toucher. Très ow.
-Tu vas te faire buter, m’a dit Kira.
-Ta gueule! Je le sais!
J’étais vraiment très mal en point. Heureusement, Edward s’en est rendu compte et m’a lancé deux potions.
-Merci Edward!
-De rien!
Ses potions m’ont donné assez d’énergie pour que je continue à me battre, mais j’étais toujours aussi malchanceuse. Kira a commencé à se marrer dans ma tête.
-Ta gueule! lui aie-je crié.

J’avais beau avoir toute la meilleure volonté du monde, je n’arrivais pas à en toucher un seul. J’en ai bien frôlé un avec une flèche, mais sans plus. Kira s’est encore marré.
-Ta gueule!
-Tu veux que je t’aide? Je pourrais régler ça tout de suite…
-Non!
-Tu es sûre?
-Oui!
J’ai encore raté mon coup.
-Tu es sûre que tu ne veux pas que je t’aide?
-Pour que tu me possèdes encore et que tu manques de tuer tous mes amis?
-Tu parles de la possession comme si c’était une mauvaise chose…
-Quand ça manque de tuer mes amis, oui!
Il n’était pas question que j’accepte l’aide de Kira. C’était cependant très tentant, car j’étais salement amochée et je sentais la fin approcher dangereusement vite.

Un des modifiés m’a enserrée dans ses bras presqu’à m’en broyer les os et a dirigé ses dents vers mon épaule pour prendre un chunk de peau. Ma main portant le gant a bougé toute seule et a agrippé le gars au visage. «Je» l’ai ensuite skinné et il est tombé raide mort par terre.
-Tu es pathétique, m’a dit Kira. Je te laisse te healer toi-même.
(Ça veut dire que je pourrais me healer avec le gant?)
Quand Cédric fut rassuré sur ma stabilité mentale, il m’a healée. Quand tout le monde fut soigné, nous avons continué à avancer vers notre destination, la ville communément appelée : La ville du Nord. Les portes restèrent fermées devant nous. Ils pensaient que nous étions altérés et ils ont essayé de nous chasser en nous lançant des louches d’huiles bouillantes, que Nico n’a eu aucun mal à leur renvoyer avec ses pouvoirs. Saya a créé une illusion de papiers officiels et les gardes nous ont finalement ouvert les portes.
-Alors vous êtes envoyés par En? a demandé un des gardes.
-Je suis le fils de En, lui a répondu Cédric.
-En a un fils? se sont-ils étonnés. Il n’avait pas trois filles?
-Et un fils, a redit Cédric.
-Mais il est poche, a ajouté Lotus.
(Au grand malheur de Cédric, elle l’a insulté quelques fois au cours des prochaines heures, le traitant même de demi-mage. Pauvre Cédric. Mais c’est Lotus : elle est si cute et innocente qu’on ne peut pas lui en vouloir. Il a peut-être encore beaucoup de pratique à faire, mais je trouve qu’il s’en tire bien.)

Dans la ville, nous nous sommes séparés en deux groupes. Cédric, Lotus, Nico et Merek sont allés à l’auberge tandis qu’Edward, Saya, l’homme-lézard et moi sommes allés faire un tour en ville. Il n’arrêtait pas de neiger. Je ne me souviens pas de la dernière fois que j’ai vu de la neige, ni que j’ai… fait des boules de neige… Pendant qu’Edward ne regardait pas, j’ai fait une boule de neige et quand il s’est retourné, je la lui ai lancée. Je n’ai malheureusement réussi qu’à toucher son épaule. Lui par contre, m’en a lancée une en plein visage. Vengeance! J’ai ramassé le plus de neige que je pouvais pour faire une méga grosse boule et je l’ai lancée de toutes mes forces sur Edward. Juste avant de toucher son visage, la boule s’est arrêtée : c’était Saya. Edward et moi avons ensuite reçu plein de neige qui tombait d’un toit.
-Stop fooling around, nous a demandé Saya.
-Mais c’est amusant, lui aie-je dit.
-Ça fait partir la tension, a ajouté Edward.
-S’il y avait un attroupement de gens, ça pourrait nous donner de l’information? nous a demandé Saya.
-Oui, allons-y.

En avançant, nous avons entendu des voix et des bruits de bataille. Ouai, baston! Deux gars ont revolé devant nous, k.o. Un autre homme s’est avancé vers nous. J’ai levé mon regard vers sa tête, j’ai vu des cheveux mauves et quand j’ai regardé son visage… J’ai l’impression que mon cœur s’est arrêté un bref instant. Je n’aurais jamais cru revoir un jour ce visage : c’était Dante.
-…J’hallucine. Je vais fermer mes yeux et quand je les rouvrirai, il n’y aura plus rien…
J’ai fermé puis rouvert mes yeux, mais Dante était toujours là. Aaaah! Quessé ça? Juste au moment où je m’étais dit que j’en avais fini une bonne fois pour toutes avec lui, il réapparaît dans ma vie! Je n’éprouve plus pour lui ce que j’éprouvais jadis, mais quand même! Je n’avais pas besoin de ça! Dante nous a dit que si on était avec «lui», qu’on aille lui dire que les vierges n’étaient pas à lui. Hein? Il y a quelqu’un qui veut des vierges et Dante les protège? Ok… Dante protège des vierges… C’est une bonne ou une mauvaise chose…? Peu importe. Dante n’avait aucun souvenir de nous, aucun souvenir tout court. Il nous a dit qu’il n’était en ville que depuis quelques heures, mais dieu sait comment il était arrivé ici.
-Vous connaissez Sans-Nom? nous a demandé une petite fille qui était accrochée après Dante.
-Sans-Nom? Pfft!
-Peut-être que si tu l’embrasses, ses souvenirs vont revenir, a suggéré Edward.
-…Non! Je ne vais pas l’embrasser!
(T’étais où quand je l’ai dompé?)

Dante a ramassé les deux gars qu’il avait tapochés et il est reparti, la petite fille sur ses talons. Elle nous a d’ailleurs jeté un regard pseudo-mauvais, dans une tentative plutôt pathétique pour nous faire peur. Alors, c’est Dante qui protège la petite fille ou l’inverse? Dans un cas comme dans l’autre, c’est franchement bizarre.
-Il vous a à l’œil! nous a-t-elle avertis.
Il nous avait en effet tellement à l’œil qu’il nous tournait le dos. Je lui ai lancé une boule de neige et il l’a reçue directement derrière la tête.
-Oui c’est ça, il nous a à l’œil, aie-je répété avec sarcasme.
Dante m’a jeté un regard en ayant l’air de se demander ce que je lui voulais. Ce que je veux? Te pourrir la vie comme tu as pourri la mienne serait bien. Je n’étais pas très contente au départ de te revoir. J’en étais finalement arrivée à me détacher totalement de toi et voilà que tu pop out de nulle part. Mais après quelques minutes de réflexion, je me dis que ce n’est peut-être pas totalement une mauvaise chose. Je peux finalement te regarder en face sans craindre de retomber dans tes bras à chaque instant. Je te regarde et je ne ressens rien. I’m finally free and that means it’s payback time. Je ressens une irrépressible envie de te tapocher grandir en moi. I’m going to have so much fun. Mais je suis un peu perturbée par rapport à la situation.
-Kira, tu comprends quelque chose? lui aie-je demandé.
-Mets-lui le gant.
-…Quoi? Comment tu veux que je fasse ça?
-Approche-toi de lui et je vais lui mettre le gant. Tu en seras débarrassée.
(Avant même que la pensée qu’il s’agissait d’une grosse arnaque ne m’effleure l’esprit, j’éprouvais un certain malaise. Je ne fais pas confiance à Kira et mettre le gant à Dante, je ne crois pas que ça serait la meilleure des choses à faire.)
-…Je vais y réfléchir, aie-je répondu à Kira.

Dante est arrivé à une auberge «X» et il a défoncé la porte avec son pied.
-Il n’a peut-être plus de souvenirs, mais il n’a pas perdu ses vieilles habitudes! aie-je commenté.
À l’intérieur, il a balancé les deux inconscients par terre. Le patron de l’endroit ne pouvait pas ne pas comprendre le message. Par un heureux hasard, c’était l’auberge où le restant du groupe se trouvait. Ils ont été aussi surpris que nous de revoir Dante vivant.
-Dante! s’est exclamée Lotus. T’étais pas mort? Je pensais que t’avais été explosé?
-Vous connaissez aussi Sans-Nom? a demandé la petite fille.
-C’est l’ex-petit-ami de Raven! a dit Lotus en me pointant. Ils ont fait la reproduction ensemble!
-…
(On a été ensemble juste deux nuits! Est-ce que vous pensez tous qu’on passait notre temps à coucher ensemble? Je me serais bien passée de discuter de cet aspect de notre relation, mais bon.)
Nous avons expliqué aux autres que Dante n’avait plus de souvenirs.
-Peut-être qu’il se souvient de nous, mais qu’il ne veut pas nous le dire? a suggéré Nico.
-…
(Maybe. Who knows? And who cares? Certainly not me.)
Dante a dit qu’il n’avait peut-être pas de souvenirs, mais qu’il était capable de sentir le mal. Il a tourné son regard vers moi en disant ça. Hé! Je ne suis pas evil!
-Elle n’est pas mauvaise, m’a défendue Edward. Elle est juste… spéciale.
(En effet : je me fait parfois posséder par une entité mauvaise qui tente de tuer tous mes amis!)
Dante avait le regard fixé sur le gant.
-Je ne l’aime pas, a-t-il dit.
-Ne t’inquiète pas, lui non plus ne t’aimait pas, lui a dit Edward.

Ayant fini ce qu’il avait à faire à l’auberge, Dante est reparti avec la fillette. Nico les a suivis. J’étais tellement intriguée par la situation que j’ai suivi aussi. Tout le monde a fini par venir. Nous avons cependant perdu Lotus en chemin, car elle avait décidé de retourner à l’auberge pour tenir compagnie à Merek, qui ne s’était même pas rendu compte de notre départ. Cédric a convaincu Dante que nous ne voulions qu’aider et Dante a accepté que nous venions à leur planque. C’était un entrepôt désaffecté. Dante a ouvert la porte à la fillette (depuis quand tu es galant?), et quand j’ai voulu passer, il a refermé la porte devant moi. Décidemment, il est amnésique, mais c’est tout à fait lui!

Dans l’entrepôt, il y avait d’autres filles, toutes des vierges.
-C’est quoi l’obsession des gens de cette ville pour les vierges? aie-je demandé.
-Vous ne savez pas? a dit Dante.
-Savoir quoi?
-Il y a une vieille légende : être avec une vierge permettrait de retarder la malédiction d’une semaine.
-Et il y a eu du monde assez con pour croire ça? lui aie-je demandé.
Comme je ne sais plus qui a fait remarquer, quand des vierges sont concernées, les gens seraient prêts à croire n’importe quoi. Et puis une semaine, c’est toujours ça de gagné. Heureusement pour moi, il n’y a pas de légende concernant les elfes. Il ne me manquerait plus rien que ça : des gens à moitié fous qui me courraient après pour coucher avec moi! Cédric a réussi à faire parler la fillette : elle s’appelait Fiona. Elle avait trouvé une boule mauve dans les montagnes. De retour en ville, un vieux pervers avait voulu lui faire des trucs et elle avait touché la boule en souhaitant avoir de l’aide. C’est comme ça que Dante était apparu. Cédric a fait une drôle de face quand il a appris ça.
-Je ne comprends pas Cédric, lui aie-je dit.
-Je crois que la boule mauve a un rapport avec Kazumi, mais je ne suis pas sûr, m’a-t-il répondu.
(Ça serait logique puisque Dante était une partie de Kazumi.)

Il fallait maintenant que nous cherchions de l’information sur ce qui se passait ici. Aller voir le grand chambellan était donc notre meilleure option. Dante, Fiona et les autres filles nous accompagneraient. Cédric a cependant dû faire un petit détour par l’auberge pour aller chercher Lotus, Merek, Nico (qui était allé les rejoindre quelque temps auparavant) et les filles qui avaient… subi la folie des gens de la ville. Il n’est cependant revenu qu’avec les filles. Aucune trace de Merek ou des autres. J’étais bien sûre contente que les filles aillent bien, mais j’étais plutôt concentrée sur Dante. Comme je l’ai déjà dit, j’avais très envie de le tapocher.
-Non, m’a répondu Cédric.
-Oh…
-Pas maintenant. Mais quand tout sera terminé ici, vous pourrez le faire.
-Wou-Hou.

Les gardes au château du grand chambellan nous ont laissés entrés quand Cédric leur a dit qu’il était le fils de En. Ils étaient bien contents de nous voir, car ils étaient eux-mêmes modifiés en partie. Nous sommes allés attendre dans un petit salon le temps que le grand chambellan soit prévenu. Nous en avons profité pour discuter. Dante se demandait pourquoi il devrait prendre la peine de faire quelque chose de bien si d’après ce qu’on disait, il n’était pas quelqu’un de bien.
-Mais il va faire des choses biens! a dit Fiona. Pas vrai Dante?
-Oui, lui a-t-il répondu.
(Il fait tout ce qu’elle lui demande ou quoi?)
-C’est vrai que tu es sortie avec Dante? m’a demandé Fiona, en venant se planter devant moi.
-Euh… oui…
-Vous vous êtes rencontrés comment? Comment vous avez commencé à sortir ensemble? Comment…?
-(En prison. Je lui ai dit que je l’aimais.) Euh…
-À chaque chose bien que tu feras Dante, lui a dit Cédric, on te dira une chose sur ton passé.
-Et quand ça arrivera, aie-je commencé, vous m’oublierez. Parce que je n’ai vraiment pas envie d’en parler.
-Tuer quelqu’un, c’est quelque chose de bien? a demandé Dante.
-Euh, ça dépend.
-Tuer une vieille dame qui menace un enfant avec un couteau, c’est bien?
-Euh… oui.
(Comme j’ai déjà dit, il a beau être amnésique, je vois beaucoup du Dante que je connaissais. J’espère seulement qu’il ne restera pas longtemps avec nous. Un crétin amnésique c’est déjà difficile, mais un crétin avec ses souvenirs, c’est pire!)

Les gardes sont revenus nous voir.
-Le grand chambellan est en état de vous recevoir… je crois.
(Mais bien sûr que je vais t’accompagner Cédric! As if! Non, j’ai de bien meilleurs plans en tête. Yeah, it’s tapoching time!)

101 things best not heard during sex

Ça vient d’un poster que j’ai acheté en fin de semaine passée. J’ai ressorti les meilleurs.

1-But everybody looks funny naked!
2-You woke me up for that?
3-Did I mention the video camera?
14-I thought you had the keys to the handcuffs?!
15-I want a baby!
19-Did you know the ceiling needs painting?
21-When is it supposed to feel good?
25-Did I remember to take my pill?
27-Was I the best?
29-Hurry up! This room rents by the hour!
32-ZZZZZZZZ....
33-On second thoughts, let’s turn off the lights.
35-Is that smell coming from you?
36-Would you mind if my husband joins us?
37-Hope you’re as good looking when I’m sober.
41-Is it in yet?
45-Did I tell you my aunt Martha died in this bed?
46-You’re the best I’ve had this evening.
48-I’m glad you were the first after my sex change operation.
50-Did you come yet?
52-A good plastic surgeon can take care of that in no time.
54-Let’s cuddle.
55-I need another beer for this.
56-I think biting is romantic-don’t you?
57-When you do that it reminds me of your sister.
58-When would you like to meet my parents?
60-Have you seen «Fatal Attraction»?
61-Sorry about the name tags, I’m not too good with names.
64-I’ve been looking forward to this ever since I got out of prison.
65-Don’t worry, my dog just like to watch.
70-This would be more fun with a few more people.
71-You’re almost as good as my ex!
74-You’re just out of practice.
78-Now I know why he/she dumped you.
79-I’ve done it so often by myself I almost forgot how good it feels to do it with someone else.
80-Not so loud. My parents are sleeping.
82-Have you ever considered liposuction?
86-I was so horny tonight I would have taken anyone home.
87-Are those real?
88-Were you by chance repressed as a child?
89-You could at least act like you’re enjoying it!
92-I can’t wait to see what this looks like on the net.
93-That’s why they call you the flash!
97-Whyle you’re doing that, I’m going to make a quick call.
99-Please understand that I’m only doing this for a raise.
100-How much longer do you plan to be «almost there»?
101-NEXT.

mercredi 5 septembre 2007

Raven 38 : To the North, I say!

L'image n'a pas rapport avec le blog, mais ça fait un moment que je veux la poster. Vive Caro-chan! J'ai fini le blog. Bonne lecture!

J’ai finalement décidé de ne pas aller parler à Saya. Le temps viendrait bien assez tôt. N’ayant rien de particulier de prévu sur mon agenda, j’ai passé le temps en me promenant en ville. J’ai ainsi pu admirer les nouvelles installations de l’île, dont une école. L’école en question était une simple bâtisse d’un étage avec une quinzaine de tables et de bancs. Juste de voir les enfants gambader vers l’école, ça me rendait heureuse. Seigneur! Il faut vraiment que je me trouve quelqu’un et que je fonde une famille au plus vite! Mais qu’est-ce que je raconte là? Ça suffit les idioties! Je m’étais dit que les hommes c’était fini pour moi et je le pensais. Je n’ai pas envie d’avoir le cœur brisé une autre fois. Je pense que même si un homme tombait du ciel pour moi, ce qui n’a aucune chance d’arriver, je le repousserais à grands coups de pieds dans le derrière.

En marchant, j’ai vu deux petits kids qui rôdaient près de la maison à Kazumi. Allons voir…
-Tu sais, la maison de la folle qui fait tout brûler? a dit la petite fille à son ami. Je te mets au défi d’aller fouiller dans le tiroir du haut de la commode de droite!
-Pourquoi j’ai l’impression que je vais me faire encore avoir?
-Mais non!
-Qu’est-ce que vous faites? leur aie-je demandé.
-Aaaah! Euh… Rien!
-Alors, c’est le tiroir du haut de la commode de droite? Leur aie-je demandé.
-C’est ça! m’a répondu la fillette. On faisait des plans pour notre futur, quand on va se marier!
-Tu veux te marier avec moi? lui a répondu son ami. Les filles c’est dégueu!
-Écoutez, leur aie-je dit, si vous voulez aller fouiller dans le tiroir du haut de la commode de droite de chez Kazumi, ça ne me dérange pas du tout. Bonne chance!

Le jeune garçon a donc ouvert la fenêtre, mais il a à peine eu le temps d’entrer qu’une explosion l’a projeté en-dehors de la maison. La fillette a aussitôt pris la poudre d’escampette. J’ai couru vers le garçon pour m’assurer qu’il allait bien. Pate, pate.
-Ça va? lui aie-je demandé. Tu vois combien de doigts.
(Je lui en montrais deux.)
-Quatre, mais je ne sais pas compter.
-…C’est ça! Tu habites où?
-Par là.
Des gens étaient déjà en train d’essayer d’éteindre le feu. À cette allure, ils y seraient encore demain matin. J’ai donc absorbé le feu avec mon gant et j’ai vu par terre une grosse trace, comme celles qu’avait faites la créature de métal qui avait enlevé la fille d’Edward.
-Oh shit.

Je me suis dépêchée d’aller le reconduire chez lui et je suis repartie à la recherche de mes compagnons. Au moment où j’arrivais devant la maison de Kazumi, j’ai vu Nico, Merek et Saya. Merek avait Saï dans ses bras et ce dernier n’arrêtait pas de pleurer. Pauvre pitchou.
-Ce n’est pas moi! leur aie-je dit.
(Je préférais prendre les devants et me défendre tout de suite.)
-C’est ça! a dit Nico.
-You sure? m’a demandé Merek.
-Oui! Je suis arrivée devant, ça a explosé et j’ai absorbé le feu! C’est tout!
Nico est allé faire un tour dans ma tête et n’a pu que constater que je disais bien la vérité. Il est ensuite rentré à l’intérieur pour voir si Kazumi était là.
-C’est vrai, me suis-je rappelée, j’aurais pu faire ça…
(Kazumi pouvait se trouver à l’intérieur et elle était peut-être blessée? Je l’ai peut-être condamnée en n’allant pas voir? Oups.)
Edward a fini par nous rejoindre.
-Qui a mis Kazumi en colère? nous a-t-il demandé.
-Faudrait demander à Ravon! A dit Nico.
-Ravon? Je suis passée de Raven, à Ravin, à Ravan et à Ravon!
(Est-ce que c’est vraiment trop vous demander que de dire mon nom correctement?!)
-Raven…? a commencé Edward.
-Je n’ai rien fait!
(Croyez-moi, le jour où je ferai mal à Kazumi, rien ne me fera plus plaisir que de le dire!)

Edward a ensuite aussi reconnu la grosse trace et ils ont décidé d’aller à la tour de Dee.
-Qu’est-ce que je fais moi? a demandé Merek, un peu désespéré.
Saï, toujours dans ses bras, pleurait de plus belle. Je pense qu’il était temps de le nourrir. Merek faisait pitié tellement il était pris au dépourvu que j’ai décidé de rester avec lui.
-Je vais rester avec toi, lui aie-je dit.
-Merci Raven! Tu es ma seule amie!
-De rien! Ça me fait plaisir!
Comme j’ai expliqué à Merek, on ne pouvait pas nourrir un bébé avec du lait de vache. Il nous fallait absolument du lait maternel. Mais où trouver ça? La seule personne qui pouvait nous en fournir était… légèrement occupée avec son mari en ce moment. Nous avons finalement décidé d’aller voir Iguirna. Elle saurait probablement quoi faire. C’est à cet instant que Nico a appelé mentalement Merek pour qu’il le rejoigne à la tour.
-Je peux m’occuper de Saï, si tu veux? lui aie-je proposé.
-Je peux te faire confiance?
(Arrêtez de penser que je veux faire du mal à Saï!)
-Ce n’est pas lui que je veux but… Je vais bien m’en occuper.

Merek m’a tendu Saï et dès qu’il fut dans mes bras, il arrêta de pleurer.
-What the fuck? s’est étonné Merek.
-Euh… Je suis douée?
(Peut-être, ou alors Saï sent à quel point je l’aime et il se sent en confiance avec moi. That would be awesome. )
Dès que je suis arrivée chez Cédric et Cyrianne, Iguirna m’a ouvert la porte.
-Ah, mademoiselle Raven!
-Salut. On a un petit problème de disparition de Kazumi et il faut qu’on nourrisse Saï. Qu’est-ce qu’on fait?
Iguirna est retournée à l’intérieur et est revenue avec un biberon.
-Ça devrait faire l’affaire.
-Merci.

Je suis partie et j’ai commencé à nourrir Saï bien avant d’arriver chez Millénia. À voir la vitesse à laquelle il engloutissait sa bouteille, il avait vraiment faim. Quand je suis arrivée à destination, j’ai vu la propriétaire des lieux penchée sur des cartes, les yeux fermés. J’ai préféré den pas la déranger et je suis montée directement à ma chambre. Saï a fini sa bouteille et je lui ai fait faire son rot : une boule de feu est sortie de sa bouche.
-Ça c’est du bon feu, m’a dit Kira.
-(Aaaah! Pas encore lui!) …Est-ce que je peux avoir une journée de paix, s’il vous plaît?
-Si tu veux avoir une journée de paix, tu peux mettre le gant au kid.
-…Non. Je ne veux pas lui faire du mal, à Kazumi, mais pas à lui.
-Il va sans doute devenir aussi fou que sa mère en grandissant. Dans le futur, c’est peut-être lui qui va tuer… Spartan!
-(Je ne m’appelle pas Lilianna! Tu ne peux pas me manipuler aussi facilement!) Non! Je ne vais pas lui mettre le gant!
-Comme tu veux. Je vais faire ce que j’ai à faire.
-(Qu’est-ce que tu prépares?) Ce qui veut dire…?)
-Si tu as besoin de moi, tu sais où me trouver.
-…Dans ma tête!

Silence total. Enfin, la paix! Saï a fini par s’endormir sur moi. Il a l’air d’un ange quand il dort. J’ai changé sa couche et je l’ai ensuite bercé. Sa tête sur ma poitrine, ses mains accrochées à mes vêtements, il avait l’air tellement bien. Moi aussi j’étais bien. J’ai fermé mes yeux et je me suis imaginée berçant mon propre enfant… Bon sang, il faut que j’arrête ça! Moi et les hommes c’est terminé, pour de bon! Pourtant… J’aimerais tant fonder une famille… S’il existe une justice en ce bas monde, faites que je rencontre quelqu’un, et vite! Avant que je ne me décourage complètement!Une autre preuve que c’est dans mon karma de ne pas pouvoir passer plus de dix minutes seule : j’ai entendu du bruit au rez-de-chaussée. Comme je savais que j’allais me faire déranger si je n’y allais pas, j’ai pris les devants et je suis descendue. C’était le groupe qui arrivait.

J’ai appris que nous allions passer voir En à la capitale avant de nous diriger vers le Nord, pour le mettre au courant de la situation. Nico nous a aussi dit qu’Éveliss allait venir nous porter une fiole de sang que nous allions devoir faire boire à Xélotha pour qu’Hayama reprenne le contrôle de son corps. Rien que ça? Des peanuts, quoi! Nous ne pouvions malheureusement pas emmener Saï avec nous, alors nous avons décidé de le laisser avec Cyrianne et les jumeaux. Le départ était prévu pour demain matin et nous nous rejoindrions chez Millénia. Avant que tout le monde ne parte, Edward est arrivé et il s’est montré… étrangement attentionné envers Cédric.
-Tu as pris de la drogue Edward? lui a demandé Cédric. Tu as bu?
-Non, lui a-t-il répondu. Tu devrais vraiment aller te reposer. Tu vas avoir besoin de toutes tes forces.
-Il est possédé Nico? a demandé Cédric.
-Non, il est normal.
(Il n’a pas l’air normal pourtant.)
-Va te reposer aussi Edward, lui a dit Cédric. On part demain matin, demain matin.

Cédric est parti chez lui et Edward s’en est donné à cœur joie. Il n’en revenait pas qu’on ait choisi Cédric comme chef.
-Il a un complexe! a dit Edward.
-Un complexe de quoi? lui aie-je demandé.
-De supériorité! C’est moi, moi, moi!! J’ai raison, j’ai raison!! Jardinier en chef!!
-Ne me dites pas que c’est un mage qui peut juste faire des fleurs? nous a demandé Merek.
-Des parterres, aie-je précisé.
(Quand même, on a beau se moquer des pouvoirs de Cédric, s’il y a quelqu’un sur qui on peut compter quelques soient les circonstances, c’est bien Cédric. Moi je lui fais confiance.)

Merek voulait rester avec moi pour m’aider à m’occuper de Saï, alors nous sommes allés dans ma chambre.
-Tu veux le prendre? lui aie-je demandé. Tu as dit que tu voulais t’en occuper.
-Tu peux le déposer sur le lit, m’a-t-il répondu.
J’ai couché le beau en bois dormant sur le lit et je l’ai paté. J’adore ce petit.
-Moi je suis d’avis qu’on l’emmène avec nous! m’a dit Merek.
-Moi aussi, je veux l’emmener! Mais Cédric a raison : ce n’est pas l’endroit pour un bébé. Et on le nourrirait comment?
-On pourrait le mettre dans un sac à dos? a-t-il suggéré.
-Pas le cacher, le nourrir!
-On lui donne du lait de vache! T’es une fille! Tu dois savoir ça!
-Il lui faut du lait maternel!
-Je ne sais pas s’il y a une maternelle, mais il y a une première année!
-Pfft!
-Pour les jokes plate, je suis le meilleur.
(Elle n’était pas si pire que ça.)
-On doit lui donner du lait maternel. C’est pour ça qu’il faut le laisser à Cyrianne.

-Je ne l’aime pas, m’a-t-il révélé.
-Pourquoi?
-Il y a quelque chose que je n’aime pas dans ses yeux.
-…
-Mais des gens ont aussi dit ça de moi, alors…
-Moi aussi je voudrais l’emmener, mais on ne peut pas!
-Fine! Mais je n’aime pas ça!
-Moi non plus, mais on n’a pas le choix!
Crois-moi, je donnerais tout pour qu’il vienne avec nous, pour que je puisse continuer à veiller sur lui. Mais on risquerait de le mettre en plus grand danger ainsi. Et jamais je ne voudrais que ça arrive. Je me suis couchée à côté de Saï, ma tête près de la sienne et ma main sur lui, bougeant au gré de sa respiration. J’adore cet enfant, c’est fou, et jamais je ne voudrais qu’il lui arrive malheur. C’est pour ça que je n’ai pas voulu lui mettre le gant. Je préfère rester prise avec plutôt que de le donner à Saï et risquer de le rendre aussi malheureux que moi. Je te protégerai toujours Saï, même de Kira…
Sans même m’en rendre compte, j’ai fermé mes yeux et je me suis aussitôt endormie. Je ne sais plus trop à quoi j’ai rêvé, j’ai l’impression de n’avoir vu qu’une succession rapide d’images : Kazumi se faisant enlever par la grosse bibitte de métal et cette dernière l’échappait en plein vol (sweet!), Saï qui dormait dans mes bras, Spartan qui me demandait de rester avec lui et surtout, et très souvent, Kira qui me disait «Je vais faire ce que j’ai à faire». Mais qu’est-ce qu’il voulait dire par là? Qu’il allait me pourrir l’existence jusqu’à ce que j’accepte de mettre le gant à Saï ou a Kazumi? Il m’a déjà possédée et m’a presque fait tuer mes amis. Alors qu’est-ce qu’il pourrait faire de plus pour faire de ma vie un véritable enfer? Rien du tout je crois.

Quand je me suis réveillée le lendemain matin, Merek était couché sur le divan. Saï était sur lui et une belle grosse coulisse de bave partait de sa bouche jusqu’à la chemise de Merek. They’re cute. Je suis allée réveiller Merek. Poke, poke.
-Hein?
-Yo! l’aie-je salué.
-…Mais pourquoi ma chemise est toute mouillée? …Eurk.
Il m’a donné Saï et il s’est changé de chemise. Je ne nierai pas que Merek était plutôt très bien de sa personne, mais il ne me faisait pas d’effet. Non… Le seul gars blond qui me faisait de l’effet c’était… Merek et moi sommes allés porter Saï à Cyrianne et nous avons rejoint les autres. Quand tout le monde fut réuni, Millénia a fait apparaître devant nous une porte et quand nous l’avons traversée, nous nous sommes retrouvés dans le palais à la capitale. Ça a changé. La dernière fois que je l’ai vu, il penchait dangereusement sur le côté.

Nous avons créé toute une commotion en arrivant, mais dès que les gardes ont reconnu Millénia, ils se sont confondu en excuses et nous ont laissé passer. J’ai aussi eu l’occasion de rencontrer deux des personnes les plus bizarres que j’aie jamais vues : un gars en bobettes de cuir et une petite fille avec un coffre à outils dans la bouche.
-Salut jolie elfe, m’a saluée le gars, d’un ton plutôt intéressé.
Quant à la petite fille, elle a flirté avec Nico.
-Ne te fie pas à son apparence Nico, lui a dit Cédric, elle est plus vieille qu’il n’y paraît.
Il s’agissait de Mash et de Cara, deux compagnons d’étude de Cédric.
-Est-ce qu’ils sont tous comme ça? aie-je demandé à Cédric en chuchotant.
-Eux ce sont les moins pire.
-Oh.
(Pauvre toi.)
-Je vous montrerai ça l’année prochaine si vous voulez, m’a-t-il dit.
-D’accord!
(Ça doit être une expérience assez spéciale à vivre.)
-Sérieusement, je ne vous souhaiterais pas ça.
-Ok…
(Moi non plus, quoique… Spartan risque d’être à l’école des mages aussi, non? Je sais bien que ce n’est pas celui que j’ai connu, mais je pourrais quand même veiller sur lui…)

Après un petit tour à la salle du conseil, Cédric nous a dit qu’En n’était pas ici. Il était apparemment parti enquêter sur Xélotha. Cédric voulait aller voir sa mère, alors nous sommes allés avec lui. Elle se trouvait avec Mika, la mère de Cyrianne. Après quelques discussions (Je ne sais pas pourquoi, mais Cédric a été très étonné d’apprendre que je lui faisais confiance. Pourquoi pas?), il fut finalement temps de partir.
-Tout le monde est prêt à partir pour le Nord? nous a demandé Millénia.
-Est-ce qu’il serait possible d’avoir un délai? lui aie-je demandé.
-Pourquoi?
-Il faudrait que je m’achète une nouvelle armure, j’en ai vraiment assez de me faire pogner par les méchants.
(Je ne voulais rien acheter à l’île, parce que la dernière armure que Muerte m’a vendue sentait le pâté chinois et j’ai dû la faire aérer pendant une semaine pour faire partir l’odeur.)
-Tenez, m’a dit la mère de Cédric en me tendant quelque chose.
C’était un chocker noir avec une pierre rouge en son centre. Dès que je l’ai mis, j’ai senti ma classe d’armure descendre de trois.
-Merci.
(Elle est gentille la mère de Cédric. Elle a un autre nom à part «mère à Cédric»?)

Millénia a créé une autre porte et nous l’avons traversée. Dieu merci, bobette de cuir et coffre à outils ne venaient pas avec nous. De l’autre côté de la porte, il y avait de la neige, pas mal de neige.
-Oh shit, aie-je dit.
-Pourquoi vous dites ça? m’a demandé Cédric.
-Parce qu’il y a beaucoup de neige et que je vais devoir m’acheter des bottes et un manteau d’hiver et… Tiens? Je viens de remarquer que je n’ai pas froid. Je n’ai rien dit!
Ce n’était pas le cas de tout le monde alors pendant que nous marchions, j’ai fait du feu avec mon gant pour réchauffer les autres. Nous avancions et nous avons commencé à remarquer du mouvement autour de nous. J’ai aussitôt préparé mon arbalète, au cas où on se ferait attaquer. Ce fut effectivement le cas : pleins d’hommes (je crois que c’était juste des hommes, mais je ne suis pas sûre) ont sauté des hauteurs et nous ont encerclés. Cela semblait être des gens modifiés qui avaient été exclus du village et qui n’avait pas mangé depuis longtemps.
-On peut peut-être parlementer? aie-je suggéré aux autres.
-Tuez-les! a crié l’un d’entre eux.
(Je crois qu’ils sont hostiles.)
À voir leur nombre très impressionnant se rapprocher de nous à une vitesse ahurissante, une seule pensée positive a envahi mon esprit : We are so screwed.