dimanche 25 novembre 2007

Tout va mal, mais c'est pas grave! Je suis calme...

Lou était très content que notre voyage arrive à sa fin, car il était dégoûté par le verre et par Roger. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi. Je l’aime moi Roger, il est super fin. Bon Roger. Pate, pate. Oups, sa tête est tombée. Attends Roger, je vais te la replacer. Maintenant…
-Va faire un hug à Lou, lui aie-je chuchoté.
Roger s’est exécuté, faisant sursauter Lou.
-Aaaah! Arrête ça!
Il a violemment repoussé Roger.
-Ben quoi? lui aie-je demandé. Il est full hot mon squelette!
J’ai quand même dû me résoudre à m’en défaire, si je ne voulais pas que les soldats de la ville nous tirent dessus. J’ai donc arrêté le ver, qui avait déjà commencé à pourrir (eurk), et nous sommes débarqués. J’ai eu un petit pincement au cœur en regardant mon squelette.
-Bye, bye squelette.
Il m’a dit au revoir de la main (je suis fière!) et quand j’ai remis ma pierre en moi, il s’est écroulé par terre. Sniff.

Lou et moi avons ensuite avancé vers le dôme. Quand nous avons été plus près, nous avons pu constater qu’il y avait une muraille autour du dôme, une très haute muraille.
-On fait comment pour entrer? m’a demandé Lou.
-Euh… Il faudrait traverser la muraille.
Avant de me répondre, Lou a jeté un coup d’œil à la muraille.
-Ça doit bien faire trente… non, trente-deux mètres de haut, m’a-t-il dit. Si tu réussis à grimper là-dessus…
-(Tata!) Mais non! Traverser la muraille dans le sens de faire le tour et trouver une porte!
(Dans mon état physique lamentable et selon mes capacités actuelles, escalader le mur ne m’aurait jamais effleuré l’esprit. Mais par simple curiosité, si j’avais réussis à l’escalader, tu aurais fait quoi? Me vénérer jusqu’à la fin de tes jours?)

Nous avons fait le tour de la muraille et nous avons fini par arriver à une ouverture. Un garde surveillait l’entrée.
-Tu vois? aie-je dit à Lou. Je savais qu’il y avait une porte!
Avant de nous y rendre, nous avons observé les caravanes qui entraient dans la ville.
-Qu’est-ce que vous transportez? a demandé le garde.
-De la bière.
-Vous avez un laissez-passer?
J’ai cru pendants quelques secondes que j’avais halluciné.
-Un… «laissez-passer»? aie-je murmuré.
-Tu as un laissez-passer? m’a demandé Lou.
-…Bien sûr! Je me promène toujours avec un laissez-passer pour la ville d’Eomiss dans mes affaires!
(J’aurais dû y penser! Ça peut toujours être utile!)
Nous devions absolument entrer en ville, alors nous sommes allés à la rencontre du garde. Quand il nous a vus, il ne s’est pas gêné pour esquisser une moue de dégoût. Il est vrai que nous n’étions pas des plus attirants : vêtements déchirés, peau abîmée par endroit et surtout couvert de schmu des pieds à la tête.
-On n’accepte pas les mendiants! nous a dit le garde. Circulez!
--On n’est pas des mendiants, lui aie-je répondu. On a été attaqués par un ver des sables.
-…Attaqués par un ver des sables? Et toujours en vie? C’est ça! Circulez!
-Il faut qu’on aille en ville pour nous acheter des affaires.
-Vous avez un laissez-passer?
-…Hello?! Ver des sables? Acide! Plus de laissez-passer!
-Si vous n’avez pas de laissez-passer, vous n’entrez pas!
-Comment on pourrait s’en procurer un?
-Moi je garde la porte, alors ce n’est pas mon problème! Circulez!

P’tit con! Tu mériterais que je te tue et que je te transforme en zombie ensuite!
-Il va falloir trouver un autre moyen, m’a dit Lou pendant que nous nous éloignions.
-Je pourrais sortir ma pierre et faire venir le cadavre du ver? aie-je suggéré. Ça occuperait le garde!
J’ai essayé de sortir ma pierre, mais je n’ai pas réussi.
-Il va falloir attendre un peu, aie-je dit à Lou.
-T’es folle? Ça va faire peur à la moitié de la ville!
-…Et? L’important c’est qu’on entre!
Lou n’était pas aventureux du tout et voulait qu’on trouve une autre solution. Qu’est-ce qu’on pourrait bien faire…? J’ai regardé les caravanes passer et…
-On pourrait se cacher en-dessous d’une caravane? aie-je suggéré.
-…C’est tellement primitif que ça pourrait marcher!

Un groupe de trois caravanes est arrivé à la porte.
-Laquelle tu préfères? aie-je demandé à Lou. La première, celle du milieu ou la dernière? Je te laisse le choix!
-…Allons-y pour la deuxième.
Quand le garde a arrêté le premier chariot, nous nous sommes pitchés vers le deuxième et nous avons soulevé la bâche qui le recouvrait. Nous nous sommes ensuite cachés entre des tonneaux.
-Qu’est-ce que vous transportez? a demandé le garde.
-Du vin, lui a répondu le marchand.
-Vous avez un laissez-passer?
Pendant qu’il lui montrait, j’ai retenu ma respiration. Il faut qu’on passe, il faut absolument qu’on passe. Quoiqu’utiliser le ver mort tout décomposé ne me dérangerait pas.
-C’est seulement du vin que vous transportez?
-Bien sûr.
-Je vais vérifier.
(Oh, oh.)

J’ai commencé à paniquer. Si le garde nous trouve, on est foutus. Bon. Je ne perds rien à essayer. J’ai pris la main de Lou et je nous ai cachés dans l’ombre. Enfin, j’ai espéré que nous l’étions, car le passé m’a souvent démontré que mes compétences de voleuse laissaient à désirer : Je suis cachée! Ah! Ces gens sont en train de m’observer! Ou encore : Y’a pas de piège! Ow, j’ai mal. J’ai entendu le garde regarder sous le premier chariot, puis ses pas sont passés au deuxième. J’ai croisé mes doigts de toutes mes forces que j’aie réussi. Quand la bâche a été soulevée, j’ai arrêté de respirer. Le garde a regardé vers nous comme si nous n’étions pas là, alors j’ai su que j’avais réussi. J’ai repris mon souffle quand j’ai senti que la caravane passait la palissade. Quand notre chariot s’est arrêté devant ce qui semblait être une auberge, je me suis dit que c’était le moment de nous enfuir.
-Tu es prêt Lou?
-Oui.
-Go!

Nous sommes sortis en quatrième vitesse et nous nous sommes éloignés avant que qui que ce soit ne remarque d’où nous venions. La ville était pleine d’agitation. Ça faisait du bien de retrouver la civilisation. Étonnamment, la température était plutôt fraîche. Ça devait être à cause du dôme.
-J’espère que tu as de l’argent, Lou?
-Non, pourquoi?
-Ville, auberge, bain… Ça coûte de l’argent…
Comme aucun de nous d’eux n’avait d’argent, nous allions devoir vendre certains de nos effets personnels. J’avais cinq potions anti-poison dans mon sac. C’était tout ce que je possédais de valeur. Je ne pense pas qu’un morceau de peau d’animal ou un pyjama rouge avec des têtes de morts nous rapporteraient beaucoup d’argent. Et puis si je vends mon pyjama, je vais dormir avec quoi sur le dos? J’aurais bien trop peur que quelqu’un, plus précisément un homme, ne me surprenne en petite tenue. Je sais très bien que ça me ferait paniquer.

D’un empressement mal contenu, il a abaissé mon chandail. Pendant quelques secondes, il n’a rien fait, se contentant de m’observer, puis il a recommencé à me tripoter.

De repenser à Bin Ladin, à ce qu’il m’avait fait, m’a fait trembler de tous mes membres et j’ai senti mon estomac se soulever. I don’t think I’ll ever be able to get over this. I’m so scared and I can’t talk to anyone about it. Il faut que je trouve des Prozac au plus vite! Il fallait d’abord que nous trouvions une boutique de potions. Le plus tôt que nous aurions de l’argent serait le mieux, car où que nous allions, les habitants nous regardaient bizarrement. Quoi? Vous n’avez jamais vu ça des gens qui se sont fait attaquer par un ver des sables et qui ont survécu? S’il faut en croire celui qui fera assurément partie de ma future armée de zombies, on dirait que non.

J’ai fini par trouver un magasin de potions, facilement reconnaissable à son enseigne.
Quand nous sommes entrés, le propriétaire était en train de parler avec un client. J’ai donc patiemment attendu mon tour. Quand le client fut parti, je me suis avancée.
-Bonjour! m’a dit le marchand en me voyant du coin de l’œil. Oh…
Quand il s’est tourné complètement face à nous, son visage a changé en constatant l’état de délabrement dans lequel nous nous trouvions.
-Non, nous ne sommes pas des mendiants, lui aie-je dit, devançant sa question. Nous avons eu un petit accident de ver des sables.
-Ha, ha! Allons! Il n’y a aucune honte à avouer qu’on a eu un accident d’étable!
-…
(Un… accident d’étable? C’est censé être quoi au juste? Tomber dans du crottin de vache? Se baigner dans la porcherie avec les cochons? Est-ce que je veux vraiment le savoir?)
-…J’ai des potions anti-poison à vendre.
-Je vais devoir les examiner, pour m’assurer qu’elles sont de bonne qualité.
-Bien sûr.
J’ai sorti une potion de mon sac et il l’a examinée attentivement avant d’y tremper son doigt.
-C’est de la bonne qualité, a-t-il conclu.
-En effet.
-Je vous en offre… 1po.
-…Quoi? 1po alors que ça vaut peut-être dix fois plus!
-C’est ce que ça vaut par ici.
-Je pourrais aller voir ailleurs!
-Rien ne vous en empêche!
P’tit con! Je suis peut-être rouillée, mais je suis encore capable d’évaluer le prix des objets! Voir que je vais me laisser avoir par un crosseur comme toi!

Je suis sortie et je me suis mis en quête d’une autre shop de potions. Je ne peux pas croire que je n’arriverai pas à trouver un vendeur qui ne soit pas un crosseur. Je sais bien que vendeur rime avec crosseur, mais quand même! J’ai réussi à trouver un autre magasin. Le vendeur a été aussi surpris que l’autre de nous voir.
-Non, nous ne sommes pas des mendiants, l’aie-je averti avant même qu’il n’ouvre la bouche. Nous avons eu… un accident d’étable.
-Bien sûr!
-J’ai des potions à vendre.
J’ai sorti une potion et comme l’autre marchand, il y a goûté.
-C’est de la bonne qualité, a-t-il conclu. Ça a un petit goût du nord.
-En effet.
-Je vous en offre 3po.
-(C’est quand même mieux que l’autre!) Ok.
Je lui ai donné 3 potions. Avec 6po, on devrait pouvoir se trouver une auberge potable. Mais où?
-Vous ne sauriez pas où on pourrait trouver une auberge à prix raisonnable?
-Les prix varient beaucoup. Ça peut aller de 300po…
-(Quoi? 300po pour une nuit dans une auberge?)…
-Mais je ne crois pas que vous puissiez vous le permettre…
-Non, en effet.
-Ça va jusqu’à des auberges miteuses.
-En fait, je voudrais quelque chose de potable et de pas trop cher.
-Je connais une auberge bien et qui ne coûte pas cher. Elle s’appelle Le Sablier.
Il m’a indiqué le chemin et nous sommes sortis.
-Alors, tu as trouvé tout ce que tu cherchais? m’a demandé Lou.
-Oui.

Eomiss doit vraiment se trouver dans une dimension parallèle, car les indications étaient très simples et nous n’avons eu aucun mal à trouver l’auberge en question. Je dois avouer que je suis presque entrée en courant tellement j’étais contente de l’avoir trouvée. J’ai filé en direction de l’aubergiste dès que je l’ai aperçu. Quand il nous a vus, son visage a aussi changé d’expression. Here we go again.
-Non, nous ne sommes pas des mendiants. Nous avons eu un accident d’étable et nous aurions besoin d’une chambre, avec un bain.
-Bien sûr!
Une minute… Une chambre, ça veut dire un lit et donc que Lou et moi… Euh…
-Je prendrais une autre chambre.
(Ça ne coûtait que quelques pièces d’argent, alors…)
-Très bien. Je vais faire préparer un autre bain, car quand vous aurez fini, l’eau sera trop sale pour votre mari!
-Je ne suis pas son mari! a protesté le principal intéressé.
(Laisse tomber Lou, ne perd pas ton temps à vouloir lui expliquer.)

J’ai suivi le fils de l’aubergiste jusqu’à ma chambre et il m’a préparé un bain.
-Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous n’avez qu’à m’appeler! Je m’appelle Ahrkmed!
-…Merci.
Il m’a ensuite laissée seule avec mon malaise. Il semble être un garçon adorable, mais entendre le nom «Ahrkmed», m’a rappelé le garde qui m’avait frappée parce que j’avais osé vouloir partager ma nourriture avec Lili 2. Lili 2… J’ai enlevé mes vêtements et je les ai mis directement dans la poubelle. Je me suis ensuite glissée dans le bain. This is bliss.

2 commentaires:

Eos / Michael a dit...

tu allais encore faire une niaiserie si je ne m'abuse, un jour tu finira dans le ventre d'un de tes squelettes ( si ça ce peut bien sûr)

Lyra a dit...

Tu fais référence à quel moment là? Parce que j'en fais toujours des niaiseries!