jeudi 26 juin 2008

Everything for him

Voilà! C'est le dernier post que je publie à partir de ma future ex-maison! J'ai tellement hâte, vous n'avez pas idée!!

Quand je suis allée me coucher, je n’avais que Nakago en tête. Je n’arrive pas à croire que je l’ai revu… Je n’ai peut-être pas pu lui parler, mais au moins je l’ai vu… Et surtout, j’ai vu dans ses yeux à quel point il m’aimait. J’ai tellement hâte au souper de demain… Rourou… Je dois bien être la seule qui y a hâte d’ailleurs. Il y a tellement longtemps que je ne me suis pas pomponnée, alors je vais devoir faire beaucoup d’efforts et surtout je vais devoir me surpasser. Je veux que Nakago entre dans la pièce et ne voit que moi, comme je ne verrai que lui. Pendant que je mettais mon superbe pyjama rouge avec des têtes de mort, j’imaginais comment se déroulerait la scène. Nakago arriverait, il me regarderait, je le regarderais aussi et… J’ai poussé un énorme soupir à fendre l’âme. Si seulement nous pouvions être seuls… Nous pourrions manger main dans la main, yeux dans les yeux, tout en nous murmurant des mots doux à l’oreille. Peut-être même que je pourrais aussi enlever mes souliers et caresser ses jambes avec mes pieds…? C’est certain qu’il m’embrasserait et comme il n’y aurait personne pour nous déranger, il pourrait envoyer par terre tout ce qui se trouverait sur la table, me renverser dessus et… Seigneur! J’ai senti des bouffées de chaleur me monter au visage. Je ne me souviens pas de la dernière fois que j’ai eu de telles pensées envers Nakago. J’avais oublié à quel point c’était agréable. Quand je me suis glissée sous mes draps, j’ai étendu mon bras à côté de moi, imaginant que Nakago se trouvait là. Je donnerais tellement pour qu’il soit à côté de moi en ce moment, je donnerais tellement pour le serrer contre moi. I love him so much, I want him in my arms again…

Ils ont commencé à avancer vers moi. Plus ils avançaient et plus je me sentais prise au piège. J’ai fermé mes yeux et j’ai agrippé ma tête de mes deux mains. J’avais l’impression de devenir complètement folle.
-…I can’t do this… I can’t… I can’t… I can’t…
J’ai senti une main se poser sur mon épaule et…

J’ai gardé obstinément les yeux fermés. Je refuse de les rouvrir si c’est pour voir deux Nakago. Je n’en veux pas deux, juste un…
-Lili, regarde-moi…
J’ai secoué la tête tout en évitant de le regarder. Je ne veux pas en avoir deux…
-S’il te plaît, regarde-moi…
Sa voix était si douce que je n’ai pas pu résister. Lentement, très lentement, j’ai levé mes yeux vers lui.
-Pourquoi as-tu si peur de moi? m’a-t-il demandé.
-…Je n’ai pas peur de toi, juste du fait qu’il y ait deux toi.
-Nous ne sommes pas deux Lili, il y a seulement moi.
-Mais…
J’ai regardé là où l’autre Nakago se trouvait quelques instants plus tôt : il n’y avait plus personne.
-Mais… Mais vous étiez deux… Il y avait un autre toi!
-Non, c’était simplement un cauchemar.
-Mais…
-Il n’y a que moi Lili. C’est bien ce que tu as choisi, non? Moi? Peu importe ce qui se passe, peu importe ce que je suis, tu m’as choisi?
-…Oui.
-Et c’est bien tout ce qui compte, n’est-ce pas? Toi, moi, ensemble pour toujours?
-…Oui… C’est tout ce que je veux : toi. Je ne veux plus jamais avoir à me séparer de toi.
-Moi non plus. Je t’aime Lilianna.
-Je t’aime aussi Nakago.

Il s’est penché vers moi pour m’embrasser et dès que ses lèvres ont touché les miennes, toutes mes craintes ont disparu. J’ai été vraiment idiote de m’en faire ainsi. Je l’aime, il m’aime et le reste n’est que détails insignifiants. Nous avons repris les choses exactement là où elles étaient tout à l’heure : il m’a serrée contre lui et j’ai passé mes bras autour de son cou. Quand il a été certain que j’étais bien accrochée, il m’a soulevée dans les airs en m’agrippant par les fesses. Pour lui donner une meilleure prise, j’ai passé mes deux jambes autour de sa taille. Quand nous sommes arrivés au lit, ni l’un ni l’autre ne voulions lâcher prise. Nous nous sommes donc laissés tomber sur le lit, toujours accrochés l’un à l’autre. J’étais couchée sur le dos et Nakago m’écrasait de tout son poids. Pendant qu’il m’embrassait, il se pressait un peu plus contre moi, puis s’éloignait. Puis il recommençait encore et encore. C’était si excitant que j’en avais des frissons partout. Je ne voulais pas le lâcher, mais à force de baisers et de caresses, il a fini par me soumettre.

Je me suis calée confortablement dans le matelas, prête à le laisser me faire tout ce qu’il voulait. Ses lèvres sont passées de mon cou, à entre mes seins et se sont arrêtées sur mon ventre. Il a tassé les pans de la chemise de mon pyjama, puis il a recommencé à m’embrasser, m’arrachant de petits gémissements. Une de ses mains caressait mon ventre et l’autre détachait mon pantalon. Quand j’ai pris conscience que j’allais bientôt me retrouver nue devant lui, je me suis sentie gênée et je me suis raidie.
-Qu’est-ce qui se passe Lili?
-…Je me sens gênée…
-Pourquoi? Ce n’est pourtant pas la première fois que je te déshabille…
-…C’est la première fois depuis… depuis…
-…Oh.
-…Je me sens comme si j’avais oublié ce qu’il fallait faire, comme si j’avais oublié… comme si j’avais tout oublié en fait… Je me sens comme si c’était ma première fois… Je sais que c’est idiot, mais…
-Non, ce n’est pas idiot… Et puisque c’est ta première fois, je te promets d’être le plus doux possible. Tout se passera bien, tu n’as pas à avoir peur.
-Comment fais-tu pour toujours savoir quoi dire ou faire pour me rassurer?
-Je te connais par cœur, c’est tout.

Il s’est replacé pour que sa tête soit au-dessus de la mienne, puis il s’est rapproché, encore et encore jusqu’à ce que nos bouches se frôlent. Nos lèvres se sont entrouvertes et…

Le reste de la nuit est un peu vague. Je me rappelle seulement d’étreintes toutes plus torrides les unes que les autres. Quand je me suis réveillée, j’avais les joues en feu et je me sentais toute… enfin… comme si j’avais passé toute la nuit à faire des rêves… osés (ce qui était le cas). Je me suis cachée sous les couvertures pour éviter que quelqu’un ne me voit. J’étouffais, mais en même temps je souriais. Il y avait tellement longtemps que je n’avais pas fait de rêves de ce genre. C’était un mélange de ce qui avait été, de ce qui était et de ce qui pouvait être. J’avais passé une excellente nuit, de toutes les façons possibles… Quand j’ai été certaine que personne ne se douterait de toutes les pensées perverses qui m’avaient traversé et qui me traversaient toujours l’esprit, je suis sortie de ma cachette. Je me sentais tellement heureuse. J’allais voir mon rourou ce soir et j’allais passer la journée à me faire belle pour lui, juste pour lui. Je n’avais même pas fait un pas en-dehors de mon lit que je voyais les cœurs en pixel flotter au-dessus de ma tête. Happy… Happy…



Nous avons tous déjeuné ensemble, mais je ne saurais vous raconter ce qui a été dit, toute concentrée que j’étais sur le souper de ce soir. Ne pas dire de niaiseries? Oui, oui… Ne pas répondre à leurs provocations? Pas de problème. De toute façon, avec Nakago dans la pièce, je ne pense pas que je me rendrai compte que qui que ce soit d’autre est dans la pièce. La seule info importante que j’ai retenue, c’est que Julius a demandé Laguna en mariage et qu’elle a bien entendu dit oui. Wow! C’est une excellente nouvelle! Félicitations! J’espère que Julius me laissera assister au mariage. Nous avons tous besoin de voir un peu de bonheur en ce moment. Julius a rappelé à Laguna qu’elle devait choisir une demoiselle d’honneur, mais elle ne semblait pas se rappeler ce que c’était. En tout cas, je sais que ça ne sera pas moi. Ça serait beaucoup trop beau pour être vrai… Moi je n’avais rien de prévu aujourd’hui à part me pomponner, mais avant de partir, j’ai eu l’occasion de me venger de Kerns. Lou et lui étaient toujours sur la réparation du Solaris. Avant d’aller se reposer, mon pioupiou préféré voulait y retourner. C’est l’occasion rêvée…
-Kerns…
-Oui?
Je me suis approchée de lui et j’ai ébouriffé ses cheveux avec ma main. Bouhahaha.
-Maintenant, on est quittes, lui aie-je dit.
-Vous allez mieux à ce que je vois, m’a dit Julius.
-…Un peu.
-Tant mieux.
(En fait, avec Nakago si près de moi, je vais très bien -d’où les cœurs en pixel au-dessus de ma tête- mais par égard pour Talis, je ne peux pas entrer dans les détails.)

Kerns a décidé de ne pas en rester là : il a sorti son peigne et me l’a enroulé dans les cheveux. Sans avoir de miroir, je savais que ça ne devait pas être beau.
-J’espère que tu ne m’en voudras pas Kerns, mais je ne pense pas garder ça pour le souper.
-Pourtant, ça te va si bien! m’a-t-il répondu.
-…Je vais y réfléchir alors!
(Je t’adore Kerns.)
Avant de m’enfermer dans ma chambre à double tour (façon de parler), j’ai demandé à un serviteur s’il pouvait repasser ma robe noire. Vous vous souvenez? Cette robe noire et rouge, très échancrée dans le dos que j’avais prise chez Cobalté? C’était un peu trop sexy pour mon état d’esprit du moment, mais je voulais être la plus belle possible pour Nakago, alors j’ai fait fi de mon malaise. Je me suis enfermée dans ma salle de bain et tandis que je faisais couler l’eau, j’ai versé de l’huile parfumée dans le bain. J’ai enlevé pyjama et bandage et je me suis glissée dans l’eau chaude. J’y suis restée plus longtemps que nécessaire, tellement j’étais bien. Ce n’est qu’après avoir nettoyé avec soin chaque centimètre carré de mon corps que je me suis décidé à sortir.

Je me suis enveloppée d’une serviette et je suis retournée dans ma chambre. Ma robe s’y trouvait déjà. Je me suis essuyée et j’ai enroulé la serviette autour de ma tête. J’ai ensuite refait le bandage autour de ma taille. J’ai passé le restant du temps à mettre de la crème sur ma peau pour la rendre aussi douce que de la soie, à peigner mes cheveux pour qu’ils soient le plus soyeux possible, à trouver un maquillage qui fasse à la fois discret et accrocheur… En un mot, j’ai passé le restant de la journée à me faire belle pour mon homme. Le résultat final était très satisfaisant, mais un peu étrange. Je me regardais dans le miroir et j’avais de la difficulté à croire que c’était bien moi. Il y avait si longtemps que je ne m’étais pas préparée ainsi. Quand j’ai rejoint les autres, j’étais très nerveuse. J’espère que Nakago me trouvera belle. En tout cas, moi je sais que je le trouverai beau. Il est toujours beau, quoiqu’il porte. Depuis la première fois où je l’ai rencontré, je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi rourou. À chaque fois que je le regarde, j’ai le souffle coupé. Et cet homme si magnifique est à moi…

Nous sommes arrivés les premiers dans la salle à manger. Tant mieux, comme ça j’ai pu choisir la place qui me convenait, c’est-à-dire le plus éloigné possible de Talis.
-Pourquoi tu te places loin comme ça?! m’a-t-il crié.
-Euh… Ça me tente, c’est tout!
(Les choses sont déjà assez incertaines comme ça avec Nakago, alors je n’ai pas envie qu’il me pète une autre crise de jalousie à cause de toi. Plus loin nous restons l’un de l’autre et mieux c’est.)
Le roi est arrivé et peu après lui, tous nos chers camarades, tous sur leur 31. Encore une fois, le seul que j’ai remarqué, c’est Nakago. Il était dans son uniforme et… rourou, rourou à la puissance 10. Minos s’est assis à côté du roi et pour le reste :
-Nakago en face de moi (rourou)
-Cobalté en face d’Ariste
-Priam en face de Julius
-Benzis en face de Vanna
-Morgan en face de Kerns
(Je n’ai pas porté attention au reste.)

Comme Vanna l’a dit dans son blog, il serait beaucoup trop long (et pénible) de relater tout ce qui s’est dit. De toute façon, même si je voulais le faire, je ne le pourrais pas. Plusieurs discussions se déroulaient en même temps et je n’ai pas tout retenu. J’ai eu droit à un baisemain de la part de Cobalté, qui lui a eu droit à un regard meurtrier de la part de mon rourou. C’est heureusement à peu près le seul contact que j’ai eu avec lui. Minos a dit qu’il voulait la pierre de Julius en échange des dés et de Salem (je crois). Il nous a donné jusqu’au lendemain soir pour lui donner notre réponse. Après ça, il exécuterait les ordres de son père, aka nous tuer. Je suis relativement fière de moi, car j’ai à peu près réussi à ne pas réagir à ses remarques mesquines. Après qu’il nous ait fait sa proposition, il a dit aux autres qu’il faudrait tout m’expliquer en syllabes.
-Hé! Je me suis améliorée! aie-je protesté.
-Elle est capable de faire des phrases complètes? s’est-il étonné.
-Et je peux en faire deux ou trois d’affilée!
-C’est bien! Tu veux avoir des nouvelles de ta fille? Elle a commencé à m’appeler «papa»!
-…
Je n’ai pas été capable de répondre à ça. C’est le seul sujet sur lequel il pouvait m’attaquer et qui me faisait vraiment mal. Quand il abordait le sujet, mon cœur se serrait douloureusement, parce que je savais que c’était de ma faute si elle se trouvait entre les mains de Minos. À l’autre bout de la table, j’ai entendu Talis s’étouffer avec ce qu’il buvait. Il devait avoir entendu ce que Minos avait dit. Je me demande s’il m’en veut pour ça. Probablement.

Tout au long du souper, Priam s’est automutilé. He’s back to his odl self, all right. Julius a essayé à maintes reprises de le ramener à de meilleurs sentiments, mais Priam n’avait que mépris pour nous tous.
-Vous êtes des traîtres, des menteurs et des hypocrites, nous a-t-il dit.
-Qui ça? a demandé Sheyenne.
-Nous l’avons tous été, lui a dit Julius.
-Moi je l’ai été, aie-je avoué.
-…
Julius m’a regardée avec de grands yeux. Je sais très bien ce que j’ai été, alors pourquoi continuer de me voiler le visage?
-C’est vrai! aie-je continué. Deux fois!
-Moi, une! a dit Kerns.
-Je crois que c’était deux fois, aie-je continué. Ou trois…?
(Je dois avouer que j’ai perdu le compte.)
Sheyenne a aussi tenté de parler avec Priam, mais il n’avait que mépris pour elle. Au cours de la soirée, elle a fait quelques fois allusion à des choses qu’elle n’aurait pas dû savoir. Nous avons su pourquoi plus tard : elle avait été dans sa bibliothèque et avait lu des bibliographies entre autre sur Kerns et Priam. Le genre de livres qui relate dans les moindres détails et avec des illustrations en plus. Fuck… C’est vraiment effrayant ça. J’espère qu’elle n’a pas été regarder dans mon passé, parce que ce n’est pas quelque chose que je lui pardonnerai à la légère.

Quant à mon rourou, je n’ai eu que très peu de contact avec lui. Quelques regards, mais sans plus. Quand il s’est assis, quand nous avons porté un toast au début du repas… Nos verres se sont entrechoqués… Nos doigts étaient si près… Le contact physique avec lui me manque tellement que n’importe quel contact me satisferait. Tout le long du souper, j’ai eu envie d’enlever un de mes souliers et de lui caresser la jambe, juste pour qu’il sache à quel point il me manquait et que j’avais envie de lui. Mais je n’ai rien fait. J’avais beaucoup trop peur qu’il me repousse ou qu’il me fasse comprendre d’un regard que ce n’était pas le moment. Je ne lui ai donc pas dit un mot de la soirée. Il y a pourtant tant de choses que j’aurais voulu lui dire, mais rien qui pouvait se dire avec tant d’oreilles indiscrètes autour de nous (aka Minos et Cobalté). J’aurais voulu lui dire que je l’aimais, qu’il me manquait terriblement, que je le voulais, que j’aurais aimé être seule avec lui pour… J’aurais voulu lui dire que je le trouvais beau à couper le souffle ce soir, j’aurais voulu lui demander s’il avait remarqué tous les efforts que j’avais faits pour lui plaire… J’aurais aussi voulu lui demander lequel des deux Nakago il était, tout en lui précisant que ça ne changerait en rien mes sentiments pour lui, mais je n’ai rien dit… Je n’ai rien fait…

Quand le souper fut terminé, Nakago a été le dernier à partir.
-You look pale, m’a-t-il dit.
-…Je vais bien.
(Tu es là, alors c’est sûr que je vais bien.)
-Good. Take care of yourself.
-You too.

Il est parti sans dire un mot de plus. Je l’ai regardé s’éloigner et je me disais que je ne pouvais pas laisser les choses comme ça. Je me suis tournée vers Julius, l’espoir et le désespoir devant se lire sur mon visage.
-Quoi?
-Est-ce que je peux le suivre?
-Non.
-S’il te plaît! Il n’y a plus personne d’autre!
-Non. Ça pourrait constituer un danger pour lui et pour vous.
-…
J’avais très envie de lui désobéir, mais je ne l’ai pas fait. Je ne pouvais pas dire que je voulais me repentir un instant et désobéir le suivant. Enfin… Je ne ferai rien ce soir, mais demain… J’espère très sincèrement que ça ne me causera pas de problème, mais il faut absolument que je lui parle en privé. C’est la première fois en des mois que j’ai une occasion semblable, alors je ne dois pas la manquer. J’ai déjà une idée de ce que je veux faire, alors il ne reste plus qu’à espérer que ça marche.

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