mardi 10 juin 2008

La game de la semaine passée au meilleur de mes connaissances. La suite très très bientôt!!!

J’ai passé la majorité du voyage… pardon, la totalité du voyage dans mon coin. Je dois avouer que les contacts humains commençaient à me manquer, mais je ne savais pas trop comment… aborder les gens. La peur de me faire rejeter encore… J’aurais bien aimé ne plus me soucier de tout ça et être capable d’aller librement vers les gens, car il y avait des choses que je voudrais dire à Talis. Ça fait un moment que j’y pense. Je me suis dit que… peut-être… juste peut-être, il aurait aimé que je lui parle de Tania, des moments que j’ai passés avec elle. Comment ça, il pourrait la connaître un peu plus à travers moi. J’aimerais lui parler, mais j’avais tellement de choses en tête en ce moment : essayer d’oublier ce que Julius m’avait dit et surtout, les mêmes questions qui revenaient sans cesse. Est-ce que je suis amoureuse d’un homme réel? D’un artefact? Des deux? Qu’est-ce que je devrais faire quand je le/les reverrai? Ce que j’avais de plus stable, de plus certain dans toute ma vie est en train de s’écrouler et ça fait flancher tout le reste.

Je suis donc restée seule presque tout le temps, mais pas dans ma cabine (si je m’enfermais trop, les gens se poseraient trop de questions). J’ai donc opté pour un coin un peu à l’écart sur le pont. J’y ai passé l’après-midi à essayer de me conditionner à être capable de cacher mes émotions aux autres. Je sais que je suis une très mauvaise menteuse, mais je peux y arriver. Il faut arrêter de penser au «je»… Il faut que je me concentre sur notre mission… Je suis capable… Est-ce que je suis amoureuse d’un homme réel ou d’un artefact? Va-t-en maudite question! Je peux être zen… Je peux être zen…

J’ai donc passé l’après-midi à «méditer» (c’est tellement plate) et je ne me suis arrêtée que lorsque mon estomac a commencé à gargouiller. Je me suis rendue aux cuisines et j’ai pris quelques trucs qui m’étaient totalement inconnus, mais qui avaient tout de même l’air mangeables. Je suis ensuite retournée dans ma chambre pour manger.
-Wraa!
Tiens, Café! Il a surgi de sous mon lit comme lui seul sait si bien le faire et s’est mis à sautiller à côté du lit (Pour avoir de l’attention? Pour manger?).
-Tiens Café! Attrape!
-Wra? Wraa!
Je lui ai lancé un morceau du truc mauve que j’avais pris et il a aussitôt sauté dessus. Ce n’est pas une roche, mais ça a l’air de faire l’affaire.

Quand j’ai eu fini de manger, j’ai nettoyé ma blessure du mieux que je pouvais. Ce n’était pas évident du tout à faire toute seule, mais la seule personne qui pouvait m’aider était présentement evil et inconsciente. J’ai nettoyé ma plaie et j’ai refait le bandage (pas full beau, mais bon). Je me suis ensuite étendue sur mon lit et j’ai prié le ciel que le sommeil m’emporte rapidement.

… Nous avons franchi en un rien de temps la distance qui nous séparait, pratiquement en courant. Il m’a serrée le plus près et le plus fort qu’il pouvait contre lui, il s’est emparé de mes lèvres comme si sa vie en dépendait et je me suis agrippée à lui pour éviter de tomber par terre.
-Tu es certaine que les enfants dorment?
-Oui… Mais je peux toujours aller vérifier si tu veux…
Je me suis tournée dos à lui et j’ai fait un pas en direction de la porte, pour lui faire croire que j’avais l’intention de partir. Comme je m’y attendais, il m’a ramenée vers lui les mains sur mes deux seins. Il a commencé à me caresser, puis à détacher mon corsage… Il m’a embrassée, puis mordillée dans le cou, et encore embrassée…
-Nakago…
-Tu ne sortiras pas de cette pièce tant que je ne l’aurai pas décidé.
-Nakago…
-Promets-moi…
Comment aurais-je pu lui refuser quoi que ce soit?
-Je te le promets… Je te le promets…
-Excellent.

Il m’a fait pivoter face à lui et il a fait glisser mon corsage le long de mes bras. Ensuite, tout en m’embrassant, il a glissé ses mains sous mon chandail. J’ai senti ses doigts remonter jusqu’à ma brassière et la détacher. Il a ensuite tout naturellement pris mes seins entre ses mains, jouant avec les pointes entre ses doigts ou les caressant simplement.
-Oh, Nakago…
-Lili…
Plus il me touchait, plus j’étais excitée et plus fort je devais m’accrocher à lui. Si j’avais le malheur de le lâcher, je savais que je tomberais par terre, tant mes jambes étaient molles.
-Aaah… Nakago… Je t’aime… Je t’aime tellement…
-Et moi alors? a demandé une voix.

J’ai failli avoir une attaque cardiaque. D’une part parce qu’une voix surgissait de nowhere pendant que j’étais en train de faire l’amour avec mon mari et quand j’ai regardé qui avait parlé, j’ai senti mon cœur s’arrêter. Devant la porte de ma chambre, il y avait un autre Nakago. Non... Non… Je ne veux pas deux Nakago… Je ne veux pas… Je ne veux pas…

Je me suis réveillée en sursaut, des sueurs froides coulant le long de mon dos. Seigneur… C’est un des rêves les plus effrayants que je n’ai jamais de toute ma vie. Et le pire, c’est que ça pourrait très bien arriver. Enfin, pas dans ces circonstances-là (j’ai bien l’intention de tout régler avant d’en arriver à ce point), mais c’est une possibilité que je ne peux m’empêcher d’envisager. J’ai somnolé le restant de la nuit. À chaque fois que j’ai senti que j’allais m’endormir, je me donnais des petites claques dans le visage. Pas question que je me rendorme pour refaire le même rêve une seconde fois. Je tiens au peu de stabilité mentale qu’il me reste!

J’ai fini par me lever quand les rayons du soleil ont osé envahir mon coin dark et creepy et quand les maudits moineaux en full plate ont commencé à chanter. Ils ne dorment donc jamais? Heureusement pour moi, des coups de feu ont rapidement suivi les premiers piaillements de ces créatures qui ne devraient pas exister. C’est bien de savoir que je ne suis pas seule à les détester. J’ai déjeuné et je suis allée m’assoir sur le pont pour les dernières heures de voyage qu’il restait. J’ai bien sûr continué à «méditer», mais je me suis dit que ça serait une bonne idée de jouer un peu avec Café, ça me changerait les idées.
-Wra?
Je lui ai lancé pleins de roches, qui se sont accumulées à côté de lui, car il ne comprenait rien. J’ai pris une roche dans ma main pour l’aider à comprendre.
-Café… Café… Une roche!
-Wra? Wraa!
Il a sauté sur ma main et il m’a mordue. Ow. J’ai agrippé Café par le cou et je l’ai enlevé de là.
-Méchant Café! Méchant!
-Wra? Wra!
Il avait l’air un peu fâché que je l’aie grondé. Je détestais que Café soit en colère contre moi, alors j’ai sorti un biscuit aux roches de mon sac et je l’ai déposé dans la paume de ma main.
-Tiens Café! Un biscuit aux roches! Un biscuit aux roches!
-Wra? Wraa!
Il a sauté sur ma main et il m’a son seulement mordu encore, mais aussi empoisonnée.
-Ow. Méchant Café!
Je l’ai déposé par terre.
-Méchant Café! On ne mord pas!
-Wraa!
J’aurais pu lui dire qu’il était gentil et que je l’aimais que ça aurait fait la même chose : il a continué à manger son biscuit comme si de rien était.

Moi, je me suis mise à la recherche d’une infirmerie. Ça serait bien le comble du pathétique pour moi de mourir d’un empoisonnement par Café. Comme nous étions sur un navire marchand, il n’y avait pas d’infirmerie. J’ai donc dû opter pour ma solution numéro 2 : aller voir mon pusher de potions. Ariste était plus loin sur le pont, en train de dessiner un gros lion(?).
-Ariste…
-Quoi?
-Je pourrais avoir une potion antipoison?
-Tiens! Maintenant, fous-moi la paix!
-…Désolée! La prochaine fois, je me laisserai mourir d’empoisonnement!
-Non, ça va! Mais la prochaine fois, fouille dans mon sac!
-…
J’ai bu ma potion et je suis retournée dans mon coin. Je demande juste un petit quelque chose et je me fais chier dessus, alors ça serait quoi si j’allais voir quelqu’un pour parler?

Peu après, nous sommes arrivés en vue de Fitzgald. C’était une grande ville, tout aussi superbe que tous les autres endroits que nous avions visités depuis que nous étions arrivés à Merra.



En descendant de l’airship, nous avons décidé de nous séparer en trois groupes pour trouver Sage :
· Kerns, Talis, Vanna
· Julius, Jillian, moi
· Ariste, Lee, Bob

Julius, Jillian et moi nous nous sommes retrouvés dans les quartiers officiels. Nous sommes allés au bureau des recensements. Au vieux monsieur derrière le comptoir, nous avons demandé des renseignements sur Sage. Il a fait sortir un papier sur lequel est apparue une petite image en trois dimensions de quelqu’un qui pourrait être Sage. C’était un bon début. Nous sommes sortis, mais nous avons alors remarqué que tout était écrit en méréen. Nous avons arrêté un vendeur ambulant pour qu’il nous traduise, mais ça n’a rien donné : c’était écrit «inconnu» partout. Ensuite, quand nous sommes allés dans une auberge, il ne s’est rien dit d’intéressant à part, qu’encore une fois, des gens ont pris Julius et Jillian pour des femmes. Des fois c’était un et des fois c’était l’autre. Julius semblait très heureux quand quelqu’un lui disait «monsieur» et que Jillian se faisait dire «madame».

Quand nous sommes sortis, nous sommes tombés sur un attroupement d’hommes dans la rue. Au centre, il y avait Laguna. Julius ne s’est pas gêné pour leur dire que Laguna était à lui et la reprendre à son bras. Et quand Laguna lui a demandé s’il était jaloux, il lui a répondu sans hésitation : oui. Oh, trop cute! J’aimerais tellement avoir près de moi un homme qui me fasse des petites crises de jalousie comme ça.
-Lilianna, est-ce que ça va? m’a alors demandé Julius.
-…Oui, pourquoi ça n’irait pas?
-Parce que vous n’avez rien dit depuis deux heures.
-…C’était juste plus amusant d’entendre les gens vous prendre pour des femmes...
-…
-…Et tu t’en tirais bien pour avoir des renseignements, alors pourquoi j’aurais parlé?
-D’accord…
(C’est plutôt minable comme excuse, mais c’est quand même potable. Je vais donc espérer qu’il l’ait avalé.)

Laguna a suggéré que nous allions au temple, mais nous avons reçu un message d’Ariste par nos casques de méréen qui nous disait qu’il avait trouvé Sage, qui était dans des ruines au-delà de la forêt de l’oubli. Nous nous sommes tous retrouvés à la fontaine comme nous l’avions prévu avant de nous séparer pour décider de la marche à suivre. D’après la carte qu’Ariste avait réussi à obtenir, les ruines étaient trop loin pour que nous nous y rendions à pied. Mais pour louer des tarpans, nous avions besoin de monnaie méréenne. Quelqu’un a sorti l’idée d’aller au musée pour vendre certaines de nos «antiquités» alors nous sommes allés là. Quand le conservateur a vu les «vieilles» dagues et autres objets que nous avions, il a ouvert ses yeux très grands. Il nous a donné beaucoup d’argent pour certains de ces trucs et nous a même dit avant que nous ne partions que si nous avions d’autres choses archaïques, il ne fallait pas hésiter à revenir.

Nous sommes ensuite allés louer des tarpans, mais comme je ne savais toujours pas monter, j’aurais besoin de l’aide de quelqu’un.
-Tu peux monter avec moi Lilianna, m’a proposé Jillian.
(Jillian m’a parlé? Et il m’a tutoyée?)
-…Ok.
Je suis grimpée derrière lui et nous sommes partis. Nous sommes arrivés sans problème jusqu’à la forêt. Un gros beast nous a barrés le chemin, mais il a accepté de nous guider quand nous avons dit que nous étions là pour parler à Sage. Un peu plus tard, nous sommes tombés sur d’autres beasts, qui nous ont dit que nous avions peu de chance de trouver Sage (il y avait eu un effondrement ou un truc du genre il y a 50 ans et Sage n’avait plus donné signe de vie). Voir que nous allions nous laisser décourager par quelque chose comme ça!

Ils nous ont laissé passer et nous avons marché jusqu’à une énorme structure qu’Ariste a réussi à ouvrir en sortant ses ailes mécaniques et en utilisant son miroir pour faire refléter les rayons du soleil sur le dessus. Ça semblait très dark et creepy alors je n’ai eu aucun problème à descendre. Enfin, un autre paradis de darkness et creepyness! Wouhou! Nous avons fini par arriver dans une pièce avec au bout ce qui semblait être un gouffre. Talis, lui n’a pas vu le gouffre et il est tombé dedans la tête la première. Heureusement, le trou n’était pas profond et il ne s’est rien cassé. J’ai quand même eu tellement peur que j’ai couru au bord du gouffre, j’ai sorti mes épées (Bonnes épées! Vos «twink» m’ont beaucoup manqué.) et j’ai utilisé les ombres pour le faire remonter (je n’avais pas envie d’attendre que les autres sortent une corde pour le faire remonter, lui causant tout un choc émotionnel.
-C’est quoi ça? a-t-il demandé. Deux grosses mains noires m’ont attrapé!
Je lui ai fait un petit signe pour qu’il sache que ça venait de moi. Je croyais avoir bien fait (pour une fois que je fais quelque chose de bien), mais Julius a commencé à me regarder les yeux grands ouverts, sans rien dire.
-…Quoi? Ça a été plus vite…
-…
-Désolée.
(Ça y est, j’ai encore fait quelque chose de mal.)
-Non, c’était très bien! m’a-t-il rassurée.
-…
(Alors… Je n’ai pas fait de gaffe? Wow… Et c’est Julius qui me l’a dit? Re-wow…)

Talis était sain et sauf, mais le précipice était toujours là. Mmmm… Et si j’essayais de… Ça vaut la peine d’essayer. J’ai agrippé Ariste par le bras et je nous ai transportés par les ombres de l’autre côté du gouffre. J’ai ensuite refait la même chose avec le reste du groupe (sauf Laguna qui s’est transformée en minou et qui a fait flop-flop). Après, nous sommes arrivés à des escaliers que nous avons descendu des escaliers, mais qui ont rapidement été coupés par un trou qui était trop grand pour que nous sautions par-dessus. Sans faire de manière, Laguna a empoigné Ariste par le fond de culotte et l’a lancé par-dessus le trou. Mais à cause de sa force légendaire, Ariste a fait un magnifique vol plané et au lieu d’atterrir en sureté de l’autre côté, il a déboulé les marches. Il a dû tellement avoir mal… Après l’avoir entendu crier, nous nous sommes dépêchés de traverser (j’ai refait la même chose que tout à l’heure, mais avec des groupes plus grands).

Nous sommes tous passés sans problème, mais quand nous sommes arrivés en bas des escaliers, aucune trace d’Ariste. Il y avait seulement une grosse statue de beast. À ses pieds, il y avait un trou. Ariste y était probablement tombé. Julius est parti le premier. Quant à moi… Ça avait l’air dark et creepy à souhait, alors j’ai sauté sans me poser de question. J’ai atterri dans du jus de… de pleins de truc morts si je me fie aux morceaux que j’ai vu flotter à la surface. Les autres trouvaient ça plutôt très dégoûtant. Je n’ai pas compris pourquoi. Ce sont juste des morts, alors il n’y a aucun risque qu’ils nous fassent du mal. J’ai fini ma phrase et j’ai commencé à avancer. J’ai fini par marcher sur une dalle qui a déclenché un quelconque mécanisme. J’ai reçu quelques fléchettes dans l’épaule et j’ai senti mon bras s’engourdir. Le temps que je les enlève avec mon autre main, je ne pouvais déjà presque plus bouger. Au moins, je n’ai pas été la seule à faire une gaffe : quelqu’un d’autre a pesé sur une dalle qui a fait sortir des boules de feu d’un mur. Vanna a enlevé les traps et nous avons pu continuer.

Le schmu de morts n’a été que le début de nos mésaventures dans cet endroit. Passé cette pièce, nous sommes arrivés à un mur dans lequel une porte avait été découpée, probablement par Ariste et Sun Lao. Nous sommes arrivés dans une pièce où il ne semblait pas y avoir de plancher. Le temps que je le réalise, il était trop tard pour reculer et j’ai foncé dans Vanna. Nous sommes toutes les deux tombées vers l’avant. Hiii! Je vais mourir! Euh, non. Il y avait bien un plancher, mais il était juste transparent. C’est donc ben méchant comme «piège» ça. C’est suffisant pour donner une crise cardiaque! Bon, peut-être pas tant que ça. C’est après que je me sois remises de ce choc que j’ai entendu Kerns dire qu’Ariste nous avait laissé un message sur le mur : invisible floor. J’aurais aimé le savoir avant, ça m’aurait évité de faire une folle de moi. Kerns nous a aussi dit que certains endroits dans le plancher étaient vraiment des trous. Il nous a donc guidés jusqu’au bout.

Suite à cette pièce, nous sommes tombés sur un trou dans le sol et trois manettes sur le mur. En abaissant les manettes, nous ne voyions pas ce qui changeait dans le trou. Je me suis transformée en ombre et je descendue dans le trou. Heureusement que personne de normal n’y est allé, parce qu’il y avait des pics dans le fond. C’est en abaissant la première manette et la troisième que nous avons pu passer (l’une recouvrait les pics d’une dalle de pierre et l’autre créait une ouverture dans le mur. Tout le monde est descendu et nous avons pénétré dans le couloir qui se trouvait devant nous. Au bout, il y avait une pièce avec de gigantesques colonnades. Il semblait y avoir une porte à l’autre extrémité, mais nous n’avons pas eu le temps de nous y rendre. Des pics sont sortis des colonnades, qui se sont mises à tourner en notre direction et ce, en même temps qu’une figure encapuchonnée apparaissait. Il ne pouvait s’agir que de Sage. Mais il était insensible à tous les arguments qui lui étaient lancés. Et les colonnes qui se rapprochaient à vue d’œil…

Laguna a essayé de nous faire gagner du temps en retenant deux colonnades avec ses mains, mais que pouvions-nous bien faire? Personne ne pouvait les frapper sans prendre le risque de se faire déchiqueter. J’aurais bien voulu le pouvoir de mes épées pour transporter tout le monde de l’autre côté du danger, mais la magie semblait être désactivée. Je ne pouvais absolument rien faire à part regarder la mort s’approcher à grands pas. J’avais si peur de mourir que j’ai eu envie de faire mes adieux à Talis. Je l’ai regardé et j’ai eu envie de le serrer contre moi et de lui dire une autre fois à quel point j’étais désolée… Et que je l’aimais et qu’il n’avait jamais été un second choix pour moi. Il y avait beaucoup de choses que je voulais lui dire. Tant de pensées se bousculaient dans ma tête et j’aurais tant voulu les exprimer. Mais je me serais sans doute fait répondre que ce n’était pas le temps pour ça et comme c’était effectivement le cas, je me suis tue.

J’ai donc continué de regarder Talis de loin, me répétant en pensée ce que j’aurais voulu lui dire de vive voix quand une des colonnes a arrêté de bouger. C’était grâce à Ariste, qui avait détruit le mécanisme qui se trouvait sous le plancher. Je me suis trouvée très idiote à ce moment-là. Je ne pouvais rien faire pour les colonnes et je ne pouvais pas utiliser la magie des maidens, mais j’aurais pu… j’aurais dû penser à tenter de faire un truc du genre. Mes épées peuvent passer au travers de n’importe quelle matière, alors je n’aurais rien perdu à essayer. Quand cette menace fut définitivement écartée, tout a été fait pour convaincre Sage de nous aider à sauver ses frères, mais ça ne donnait rien. Je crois que c’est après qu’il ait été fouiller dans la tête de Julius et de Vanna que sa curiosité a été piquée et que nous avons pu le suivre jusqu’à sa chambre. Nous avons fini par apprendre que son «pas d’émotion» était la conséquence qu’il avait dû subir pour avoir scellé son frère, conséquence qu’il avait acceptée en toute connaissance de cause. Et son œil qu’il gardait toujours fermé était la curse qu’il avait à cause du sang de guardian qu’il avait. Comme il n’avait pas de sentiments, nos arguments ne l’atteignaient pas. Ce fut encore une fois la logique de Julius qui nous sauva. Il a dit à Sage un truc du genre que comme il savait qu’il allait perdre ses émotions pour sauver son frère, c’est donc qu’il devait être important pour lui. Et Sage a finalement accepté de venir avec nous et de nous aider. Je ne sais pas si je dois m’en réjouir ou penser : Pauvre gars. Il ne sait pas à quoi il s’expose en venant avec nous. Il n’a peut-être plus d’émotions, mais je garantie qu’il finira par être traumatisé d’une façon ou d’une autre!

Aucun commentaire: