dimanche 31 décembre 2006

The awakening of the orb of darkness

J'aurais préféré qu'elle ne se réveille jamais, mais ma stupidité a un peu beaucoup précipité les choses. Tout le monde me disait: C'est un piège! C'est un piège! Et qu'est-ce que j'ai fait? Ais-je pensé aussi: Mais oui! Une petite fille qui pleure dans une maison entouré d'ondes evil, c'est sûr que c'est un piège! Non, pas du tout! Je me suis dit: Mon dieu! Une petite fille qui pleure! Il faut que j'aille la consoler! J'ai faussé compagnie aux autres en me transformant en ombre et je suis entrée, ne portant même pas attention à mon rourou, qui me suppliait de revenir. Je peux vous dire tout de suite que c'est une décision que je regrette amèrement aujourd'hui.

Les pleurs semblaient venir du deuxième étage, alors je suis montée. Je me suis rendue jusqu'à une porte au bout du couloir et dès que je l'ai ouverte, les pleurs ont cessé et se sont transformés en rires vraiment creepy. J'ai commencé à avoir peur, mais je n'ai même pas eu le temps de faire un pas en arrière qu'un force invisible m'a tirée dans la pièce et la porte s'est refermée derrière moi. Dans la pièce, il faisait complètement noir et j'ai été incapable de retrouver la porte. C'était comme si la pièce n'avait plus de limites.

Il n'y avait plus de rires, mais des respirations tout aussi effrayantes. Des trucs ont commencé à me frôler, surtout au niveau du ventre. Hé! Touchez pas à mon bébé! C'est ce que je pensais, mais au fond de moi, je savais bien que c'était après mon orbe qu'ils en avaient. Je me suis transformée en ombre avec mes épées, me disant que je pourrais peut-être finir par voir les créatures qui me tripotaient. Non seulement, ça n'a rien donné, mais en plus, ça devenait de plus en plus insistant, toujours sur mon ventre. J'ai essayé d'attraper ce qui me touchait, mais ce n'était pas tangible, comme si c'était des bras de fumée qui me touchaient. J'ai aussi essayé de frapper avec mes épées, mais je frappais dans le vide.

Puisque je suis sur le sujet de mes épées, elles étaient vraiment joyeuses dans cette pièce, n'arrêtant pas de communiquer entre elles. Je les ai sommées d'arrêter, assez sèchement d'ailleurs, car je me disais que ça me rendait encore plus visible que je n'étais déjà. Je leur ai finalement dit: Vos gueules, sti! Elles n'ont pas apprécié et sont disparues. J'étais maintenant toute seule. Muuu... J'ai donc... sorti ma dague! Les trucs me frôlaient de plus en plus, essayant même de s'agripper à mon ventre. J'avais vraiment très peur, pas de mourir comme tel, mais de perdre mon bébé. Je m'étais tellement habituée à sa présence et il me rendait tellement heureuse que je comptais le temps qui me séparait de sa venue au monde.

Sentant ma peur, mes épées sont revenues dans mes mains. Je me suis empressée de m'excuse d'avoir été bête avec elles tout à l'heure. Après je leur ai demandé si elles pouvaient faire disparaître la noirceur dans la pièce, comme ça je pourrais voir ce qui me tripotait. Mes épées se sont illuminées et la noirceur s'est décollée des murs pour être abosrbée par elles. Quand j'ai jeté un coup d'oeil autour de moi, j'ai vu une vingtaine de shadows tout autour, ayant tous l'air d'avoir très envie de me prendre mon orbe. Oh shit...

Désolée de couper ça aussi vite, mais mon diner est fini et je dois repartir chez moi. Une longue et dure journée qui se termine enfin! La suite très bientôt, promis!

mercredi 20 décembre 2006

Rourous!






















Que voulez-vous? Maintenant que j'ai fini ma session, et comme je n'aurai pas ma dose de rourou crétin et de «pourquoi tu l'aimes encore malgré tout niaiseuse?» pendant quelques semaines, il faut bien que je m'occupe! J'ai tellement hâte à la confrontation!

Raven 15: So it has finally come to this

Je me suis réveillée alors que quelqu’un me lançait de l’eau sur le visage. J’ai ouvert les yeux un peu plus pour voir de qui il s’agissait : c’était Cédric.
-Hein?
J’ai ouvert complètement mes yeux et j’ai vu que j’étais de retour dans notre chambre à l’auberge.
-Je fais quoi ici?
-Vous avez frappé à ma porte et vous vous êtes évanouie.
-Hein?
-Tenez.
Il m’a tendu un verre d’eau, que j’ai pris sans rien dire. Mais je dois quand même avouer que j’avais le «merci» sur le bord des lèvres. Je ne sais vraiment plus quoi penser de lui. Plusieurs questions se bousculaient dans ma tête : Qu’est-ce que je fais ici? Mais surtout, pourquoi Dante m’a ramenée ici? Pourquoi il ne m’a pas tout simplement tuée?
-Qu’est-ce qui s’est passé?, m’a-t-il demandé après que j’ais pris quelques gorgées.
-Euh… J’ai suivi Dante, mais je l’ai ratée, encore.
-Vous avez suivi Dante pour…? Pour le tapocher?
-Non, pour le tuer.
-D’accord. Qu’est-ce qui s’est passé? Tout le monde va bien?
-Oui… Je crois qu’Edward va bien… Il manque un bout de bras à Kira… L’autre, la flotte de Lotus, va bien… Kazumi est devenue folle…
-Quoi?
-Mais je crois qu’elle va mieux. Après, j’ai suivi Dante dans la ruelle, mais je l’ai encore raté. Il s’est avancé vers moi, il m’a fait un truc à la base du cou et je ne me souviens plus.
-Ok… Je vais aller voir si tout le monde va bien. Restez ici.
-Non.
-Oui.
-Non.
-Oui. Ce qui est important, c’est votre santé physique. Cyrianne, tu peux rester avec elle?
-Je peux aller le tuer si tu veux?, a t-elle suggéré.
-Non!, a protesté Cédric.
-Qu’est-ce que tu crois? Je suis super recherchée. Je vais rester ici, je n’ai rien contre ce type.

Cédric a ensuite tourné son regard vers moi, attendant aussi une réponse de ma part.
-Je vais rester! Je n’ai rien contre ce type!
(Ressentez-vous le sarcasme?)
-C’est ça… Je pourrais vous attacher…
-Fais ça et tu es mort.
-Restez ici. Si je trouve Dante, je viendrai vous le dire.
-Ok…
Il a fini par partir même s’il n’étais pas convaincu. Et il avait bien raison de ne pas l’être, car j’ai attendu à peu près cinq minutes après son départ pour commencer à rassembler mes affaires.
-Tu ne devrais pas partir, m’a dit Cyrianne.
-Oui. Je vais aller le buter.
-Tu ne devrais pas. Il t’a blessée, mais la vengeance n’est pas la solution.
(Je m’en fous! Tu ne sais pas de quoi tu parles! Bien sûr qu’il mérite de souffrir, autant que moi je souffre. Alors n’essaie pas de me convaincre du contraire, parce que ça ne sert à rien. Non, ça ne sert à rien…)
-Mais si tu veux toujours y aller…
Cyrianne m’a interrompue dans mes pensées en me tendant mon arbalète, que j’ai aussitôt saisie.
-Tu veux que je vienne avec toi?
-Non. Tu es enceinte et très recherchée.
-Pas grave.
-Écoute, ce n’est pas que j’aime Cédric particulièrement, mais il ne sera pas content.
-Il n’est jamais content.

Comprenant que je n’arriverais pas à la convaincre de rester ici, j’ai fini de prendre mes affaire pendant qu’elle se couvrait d’une cape et prenait un fleuret. J’avais pour idée de retourner dans l’allée où j’avais vu Dante pour la dernière fois, espérant y trouver un quelconque indice.
-Je crois qu’on est suivies, m’a dit Cyrianne après quelques minutes de marche.
Je me suis retournée et j’ai vu Cédric, Lotus et Edward qui nous suivaient, vraiment pas subtilement.
-On les attend ou on les sème?, ais-je demandé à Cyrianne.
-Si on les attend, Cédric va nous arrêter.
-On les sème?
-Ok!
Nous avons bifurqué dans la première ruelle que nous avons vue et nous avons commencé à courir.
-On va où?, lui ais-je demandé. Tu connais la ville?
-Non.
(Shit.)
Nous avons continué à courir, mais quand il a été évident que nous ne réussissions pas à les semer, nous avons décidé de les attendre. Cédric n’était pas trop content.

-Désolée, me suis-je excusée. J’ai essayé de l’empêcher de venir.
Cyrianne avait l’air un peu piteuse.
-Désolée, a-t-elle dit, mais je ne pouvais pas la laisser partir seule.
Edward et Casey ont sauté d’un toit et nous ont rejoints. Cédric aurait bien voulu que j’arrête de courir après Dante.
-Je sais qu’il a fait des choses pas bien, mais si vous l’aimez…
(
Shut up! I don’t love him anymore, I don’t…)
-Il a eu envie de profiter de sa liberté, a alors dit Edward.
-C’était un esclave?, a demandé Lotus.
-On pourrait dire ça, lui a répondu Edward.
-Arrêtez de dire ça! Ce n’était pas mon esclave!
(Ça serait même plutôt l’inverse.)
-Pourquoi tu ne te trouves pas un mec?, m’a demandé Edward. Comme vous seriez quittes.
-Edward, ais-je commencé, rappelle-toi : smouch-smouch =pouf! Tout pogne en feu! Ce n’est pas foule évident pour moi de me trouver quelqu’un!
-J’ai vu Dante dans une ruelle, m’a dit Lotus. Je l’ai un peu écrasé.
-Tu as vu Dante? Où ça? Dis-moi tout!
-Par là!
-Tu peux me montrer?
-Non!, a protesté Cédric.
-S’il-te-plaît Lotus.
Je lui ai lancé un regard de chien battu pour essayer de la convaincre.
-Non, arrêtez, m’a demandé Cédric. Ça ne marche pas, non…
C’est lui qui a fini par capituler.
-Mais pourquoi on court après Dante?, a demandé Lotus. On n’a pas une mission?
-Oui, a approuvé Edward.
-Écoutez, c’est mon problème, leur ais-je dit. Dites-moi juste où il est.
-Non, m’a répondu Cédric. Nous sommes une équipe.
-…
(Une équipe? Non… Vous, vous êtes tous une équipe. Moi, je n’en fais pas partie.)
-On ne devrait pas dormir?, a demandé Casey. Je veux dire, il ne nous reste que six jours pour tuer l’archimage.
-Essayez de convaincre les trois filles!, lui a répondu Cédric.
-Mesdames, je vais vous faire un massage si vous revenez à l’auberge.
-C’est quoi un massage?, lui a demandé Lotus.
-On frotte les épaules et ça fait du bien, lui a répondu Casey.
Lotus a alors essayé de se frotter les épaules elle-même, mais ça ne lui a pas trop fait d’effet.
-Moi aussi je peux faire des massages…, a dit Edward d’un ton qui ne laissait place à aucun sous-entendu.
-Non!, s’est écrié Cédric.
-Pourquoi?, a demandé Lotus.

Pendant que Cédric lui expliquait la différence entre les hugs d’amitié et d’amour (quand ça dure plus que trois secondes, ce n’est pas bien à moins que ce soit avec la personne qu’on aime…), j’ai décidé de partir dans la direction que Lotus avait pointé. Je ne savais pas où exactement était la ruelle, mais peu importe. Je voulais retrouver Dante le plus rapidement possible. Les autres mont rapidement rattrapée de sorte que nous nous sommes rendus à la ruelle tous ensemble. Il n’y avait aucune trace de Dante, seulement une grosse flaque d’eau.
-Il y a des traces de moi!, s’est exclamée Lotus.
J’ai bien essayé de chercher un signe, juste un, qui m’indiquerait dans quelle direction Dante pouvait être parti, mais trop de gens étaient déjà passés par là et je n’ai rien vu.
-Oh men…
J’étais vraiment découragée.
-Il va peut-être retourner voir Kazumi, a suggéré Casey.
-Ouai…
-Tu n’aurais pas pu fermer ta gueule?, s’est fâché Edward.

Nous sommes donc finalement retournés à l’auberge et je me assise devant la chambre à Kazumi, mon arbalète prête à tirer au cas où il viendrait. Pendant que j’attendais, Lotus est arrivée et est entrée. J’ai ensuite entendu beaucoup de bruit et des cris, mais j’ai jugé qu’il était préférable pour ma propre sécurité de ne pas m’en mêler. Lotus a fini par sortir en panique et dès qu’elle m’a vue, elle m’a agrippée par le bras et m’a traînée de force jusqu’à la salle de bain.
-Do something!
Kazumi était dans son bain, dans un état de panique incontrôlable : il n’y avait pas d’eau dans le bain, mais elle agissait comme si elle était en train de se noyer. Je l’ai tapoté sur les joues pour essayer de la faire reprendre conscience, mais elle était trop paniquée pour se rendre compte de ma présence. Avec un magnifique 20 de sagesse, je l’ai alors embrassée et elle s’est tout de suite calmée.
-C’est contre nature!, s’est exclamée lotus, en me voyant embrasser Kazumi.
Quand je me suis éloignée de Kazumi, j’ai tenu à mettre les choses au clair tout de suite.
-Écoute Kazumi, je tiens à préciser que c’était juste pour te calmer. Je ne t’aime pas comme ça.
-… Ce ne peut pas être Lotus, a murmuré Kazumi, alors ça doit être elle.
Elle m’a alors jeté un regard assez meurtrier.
-Je n’ai rien fait!, me suis-je défendue.
-Ce n’est pas moi!, s’est exclamée Lotus. C’est ma main! Elle a fait ça toutes seule! Je suis désolée!
-… Sortez!
-Je suis désolée!, s’est encore excusée Lotus.
-SORTEZ!
Nous sommes sorties et Lotus a pris le miroir dans ses bras avant de partir.
-Toi et moi, il faut qu’on parle!, a-t-elle dit au miroir.
-Lotus, lui ais-je dit, c’est toi dans le miroir. Tu ne peux pas te parler…
Elle ne m’a pas écoutée et est partie.

Moi, j’ai repris ma place devant la chambre de Kazumi. Un peu plus tard, Nico est arrivé, avec le miroir de Lotus dans les main.
-J’espère que tu n’as pas essayé de parler au miroir toi aussi?
-Non. Kazumi est là?
-Je ne crois pas que ce soit une bonne idée.
Il est quand même entré et j’ai entendu vraiment beaucoup de bruit, comme s’ils se battaient. Non, je ne m’en mêle pas, je ne m’en mêle pas. Des plans pour que Kazumi dise encore que j’ai essayé de la tuer. Les bruits ont fini par arrêter et moi je me suis endormie toujours assise devant la chambre.

Nico m’a réveillée le lendemain matin.
-Pourquoi tu dors devant la porte?
-Je voulais rester au cas où l’autre crétin viendrait.
-C’est pour ça que j’étais là.
(Je m’en fous que tu ais été là. Je veux le tuer moi-même!)
Après son départ, j’ai continué à attendre devant la porte de Kazumi. Lotus est alors arrivée en pleurant et s’est jetée dans mes bras.
-Do something! Help me!
-… Quoi?
Pate pate.
-La fille dans le miroir!
-(Oh non, pas encore)Raconte-moi.
-Elle m’a tabassée! Et elle a noyé un type! C’était pas moi!
(Je le sais que ce ne peut pas être toi. Tu est bien trop sweet pour tuer quelqu’un.)
Pate pate.
-Do something! Nico a dit que tu pourrais faire quelque chose!
-(Attendez que je le trouve lui!)Euh… pleure pas!
Pate pate.
-Fais quelque chose!
-Je ne sais pas quoi faire à part te pater!
-Quoi?
-…tu veux aller faire quelque chose pour te changer les idées?
-Je viens de tuer quelqu’un! Tu crois que j’ai envie de me changer les idées?!
(Je suis désolée! Mais qu’est-ce que je peux faire d’autre?)

Kazumi est sortie de sa chambre à ce moment et n’a pas eu l’air très contente de nous voir ensemble. En la voyant, Lotus s’est cachée derrière moi.
-Are you still mad?, lui a-t-elle demandé.
Kazumi ne lui a pas répondu et l’a empoignée par le bras pour l’éloigner de moi.
-Ne reste pas avec elle Lotus! Elle est une mauvaise influence!
-Hé! Je faisais juste la pater pour qu’elle aille mieux!
-Viens!, a-t-elle ordonné à Lotus en partant plus loin. Elle a essayé de me tuer!
-C’était un accident! Ce n’est pas toi que je visais!
-Tu ne t’es même pas excusée!
-(Si, je l’ai fait.) Je peux le faire si tu veux! Je m’excuse!
-Et Dante n’est même pas venu!
-Je sais!
Elles ont fini par disparaître de mon champ de vision. Et puis laisse tomber!

J’ai profité du départ de Kazumi pour aller emprunter sa salle de bain et me refaire une beauté. J’ai aussi pris le temps de penser à ce que j’allais faire. Je sais! Je vais aller en ville pour me racheter un cahier à dessin. Je vais dessiner le portrait de Dante et le montrer à tout le monde que je croiserai. Ou je pourrais tout simplement faire la tournée des bars high class où il est susceptible d’y avoir des pitounes. Ça serait sans doute plus simple. Je me suis rhabillée avec ma robe et j’ai mis celle de Kazumi dans mon sac à dos. On ne sait jamais! Avec la rapidité à laquelle je passe les robes, je risque d’en avoir bientôt besoin. Quand je suis sortie de la chambre, quelqu’un attendait sur le bord de la porte : c’était Kira.
-Yo!, l’ai-je salué. Kazumi n’est pas…
-You want to get him?
-Yeah.

Il a sorti une boule de feu de sa main. Tiens, Ifrit est revenu sur sa main?
-Then let’s go, m’a-t-il dit avant de se diriger vers la sortie.
Sans poser de question, je l’ai suivi. Je ne sais pas s’il avait un plan, mais peu importe. S’il pouvait m’aider à buter Dante, je me foutais du reste. Quoique, je dois avouer que je me demandais bien pourquoi il m’avait attendue, ou qu’il était venu me chercher. Si on compare mes pouvoirs aux siens, je ne vois vraiment pas en quoi je pourrais lui être utile. Pas grave! Même si je ne fais qu’admirer le spectacle, je serai quand même contente. Tout ce que je veux, c’est le voir souffrir autant que moi j’ai souffert… autant que je souffre en ce moment. Je sais qu’il t’a blessée, mais la vengeance n’est pas la solution… Je sais qu’il a fait des trucs pas bien, mais si vous l’aimez…Non! Shut up voice! Je n’aime plus Dante! Non, je ne l’aime plus… plus du tout… Tout ce que je veux en ce moment, c’est le buter, rien d’autre… Je ne l’aime plus, c’est terminé… Mais pourquoi j’ai aussi mal alors…?


lundi 18 décembre 2006

Dans un futur très rapproché VI

Suite et fin de mes fabulations perverses. Enjoy.

-That was… so incredible…
-No. You were incredible, even more than what I remembered. You were on fire. It was so good, and so powerful… I have never felt anything like this and never will.

-Tu exagères.
-Non.
J’ai ouvert les yeux et j’ai vu qu’il était tout à fait sérieux. Je n’ai pas pu m’empêcher de rougir de voir à quel point le désir dans ses yeux était toujours aussi intense, même après tous les efforts que nous venions de déployer.
-Oui bien, mon feu est maintenant éteint.
-Je n’en crois rien.
-Je te dis que si. My whole body is numb. Tu pourrais abuser de moi maintenant et je serais incapable de te résister.
-Let’s try it, shall we?
-Quoi…?


Lorsque je l’ai vu bouger, j’ai cru qu’il allait simplement se rapprocher de moi pour me serrer dans ses bras et que nos ébats recommenceraient après que nous nous soyons reposés un peu. Quand j’ai vu qu’il se relevait et qu’il allait se placer derrière moi, j’ai compris à quel point j’avais tord. J’avais satisfait cette envie de lui qui s’était accumulée en moi depuis des mois, mais Nakago lui, était loin d’en avoir fini avec moi. Je ne pensais pas que mon corps survivrait à cet assaut, alors j’ai vainement essayé de le dissuader de continuer.
-Nakago, je t’en prie. Je n’ai plus aucune force.
-Ce n’est pas grave. Moi j’en ai pour deux.
-Mais on pourrait attendre un peu…
-Non, maintenant. Je te veux maintenant.

J’était toujours couchée, alors il a simplement écarté mes jambes pour pouvoir être placé directement derrière moi et en me saisissant par les hanches, il m’a attirée vers lui. Avant que j’ais pu protester à nouveau, il m’a prise dans cette position. Ses mains se tenant après mes fesses, il s’acharnait en moi. C’était comme s’il était totalement hors de contrôle. Pas que je m’en plaigne (car j’en avais envie, c’est certain), mais je n’avais plus du tout la force de lui résister. Je ne pouvais donc que le laisser faire. Même si j’avais voulu tenter de le convaincre à nouveau d’arrêter, je n’aurais pas pu, car à chaque fois que j’ouvrais la bouche, c’était pour crier, un peu plus longtemps et un peu plus fort à chaque fois. Mes doigts étaient agrippés aux draps si serré, que mes jointures en étaient devenues blanches. J’ai enfoui ma tête dans l’oreiller, pour m’empêcher de crier, tellement ce que j’éprouvais, ou plutôt ce que mon corps ressentait était trop fort.
-Huh?
Nakago m’avait arraché l’oreiller et l’avait balancé plus loin dans la pièce.
-I don’t want you to hide your face. I want you to come, again and again and again.
-Nakago, please. You’re torturing me.


Au lieu de me répondre, il a plutôt arrêté de bouger. Une de ses mains a quitté mes fesses pour aller me caresser entre les cuisses. C’était toujours très sensible alors j’ai aussitôt crié. .Mais ça ne semblait pas le satisfaire. Toujours immobile, il a intensifié ses caresses jusqu’à ce que mon corps en entier soit parcouru de tremblements et que ma tête finisse par retomber d’épuisement sur le matelas. J’ai à peine eu le temps de reprendre mon souffle qu’il avait recommencé à bouger. Je ne pensais pas qu’il pouvait se montrer encore plus affamé, mais pourtant si : ses mouvements étaient encore plus rapides et profonds qu’ils ne l’étaient tout à l’heure. Mon corps ne m’appartenait plus, car je ne faisais que réagir à ce qu’il me faisait subir. J’étais sienne jusque dans les moindres détails.
-So, do you enjoy it?
-Yes…
-I didn’t hear you.
Il m’a de nouveau touchée entre mes cuisses et j’ai aussitôt crié.
-Aaaah!
-So, is it good?
-Yes.
-Louder.
Il a légèrement accentué ses caresses, juste assez pour que je crie un peu plus.
-Aaaah! Yes! Yes!
-Good.

Il a continué à se mouvoir, semblant déterminé à prolonger ma «torture» jusqu’à ce que je meure d’épuisement. Nakago, c’est si bon, mais je t’en prie, arrête. Je n’en peux plus. Mes supplications, silencieuses ou pas, n’avaient pas d’effet sur lui. Je sentais venir mon deuxième orgasme et j’espérais presque que ce soit ensuite la fin, car je sentais vraiment que mon corps allait tomber raide mort de fatigue.
-Aaah… Nakago… Aaaah!
-Aaaah!
Le corps endolori, ma tête est retombée d’elle-même sur le lit pendant que je fermais mes yeux.

Black out.

Une éternité plus tard, les sensations ont commencé à revenir et j’ai été capable, très lentement, de soulever mes paupières : j’étais dans les bras de Nakago, bien au chaud sous les couvertures.
-Lilianna, tu es réveillée?
-Si par réveillée tu entends le fait que je sois capable de bouger mes lèvres pour articuler quelques mots, alors oui, je suis réveillée. Autrement, tout le reste de mon corps me fait mal.
-Est-ce que ça va aller?
-… Je me suis évanouie. Je n’arrive pas à croire que je me sois évanouie. Ça ne m’était jamais arrivé avant.
-Je suis désolé. C’était comme si je n’étais plus moi-même. Comme si…
-Comme si ta vie dépendait du fait qu’il fallait absolument que tu satisfasses ce désir que tu n’arrivais plus à contenir?
-Oui, exactement.
-Don’t be sorry, I know the feeling. Besides, it’s just going to give me a litte more challenge for next time…
Nakago a éclaté de rire.
-You’re amazing, you know that?
-So are you.
-…I have a confession to make… Last night, when you went back to bed, I… I was only pretending to sleep.
-… Why?
-I was scared that you would be gone by morning, that it would be the very last time that I wouls ever hold you in my arms. I’m so glad that you decided to stay. I’m never going to let you go now.
- I’m not planning on going anywhere anyway.
-Good. I love you Lili.
-I love you too Nakago.
La tête dans le creux de son épaule, comblée, mais surtout épuisée comme je ne l’avais jamais été, j’ai fini par m’endormir. Je ressentais un petit malaise, mais je savais qu’il finirait par s’atténuer avec le temps, parce que ma place était ici, avec lui, elle l’avait toujours été.

FIN

samedi 9 décembre 2006

Dans un futur très rapproché V

Tout doucement, mes lèvres ont effleuré les siennes, une fois et une autre, et une autre… À chaque fois qu’il rapprochait sa tête de la mienne pour tenter de répondre à mon baiser, je m’éloignais.
-Pourquoi est-ce que tu…?
-Chut, l’ais-je interrompu en mettant un doigt sur sa bouche pour l’empêcher de parler. C’est à mon tour de prendre les commandes, alors laisse-toi faire, d’accord? Je te promet que tu ne le regretteras pas.
-I know I won’t.
Je me suis de nouveau penchée vers lui et cette fois, je l’ai laissé m’embrasser en retour. Il n’attendait que ça, car en chaque baiser, je l’entendais gémir et soupirer. Je maintenais toujours ses poignets entre mes mains, bien déterminée à être celle qui «ferait souffrir» cette fois-ci. Mais ce n’était pas une mince affaire, car il se tortillait entre mes bras, ses mains échappant à son emprise pour venir me caresser les hanches. Non, je ne dois pas le laisser faire… Je sens ses mains sur moi et mon corps en entier frissonne. Ses mains me caressant, ses lèvres m’embrassant, son corps contre le mien… Seigneur, je suis tellement faible!

Me redressant au-dessus de lui, j’ai ressaisi ses mains, emprisonnant ses doigts entre les miens, pour l’empêcher de me toucher. Pendant quelques instants, je me suis contentée de l’observer, sans rien faire, pour le simple plaisir de laisser le métabolisme de son corps revenir à la normale, juste avant que je ne reprenne mes assauts… Et du plaisir, j’en voyais dans ses yeux, mais ça ne me suffisait pas. Je veux t’entendre gémir Nakago, encore plus fort. Je veux te faire perdre l’esprit, jusqu’à ce que j’ais l’impression qu’il n’y ait plus de place dans ta tête pour autre chose que moi. Je veux avoir l’impression que toutes les fibres de ton corps ne peuvent plus faire autre chose que répondre à mes caresses. Tu avais raison mon amour, nous sommes faits l’un pour l’autre, parce que je sais exactement quoi faire pour te rendre complètement fou…

Tout en gardant ses mains dans les miennes, je me suis penchée vers lui, lui laissant croire que j’allais l’embrasser. Quand il a ouvert sa bouche pour répondre à mon baiser, j’ai détourné la tête et j’ai commencé à chatouiller son cou de baisers. Aussitôt, je l’ai entendu soupirer de plaisir.
-Lilianna…
-Tu aimes…?
-Oh oui…
-Est-ce que tu as envie… que j’y aille un peu plus fort?
-Oui…
J’ai relevé un peu la tête et j’ai commencé à parsemer son lobe d’oreille de baisers, tout en le chatouillant avec ma langue.
-Alors, lui ais-je murmuré, est-ce que ça te convient ou…?
-Non… J’en veux plus…
-Vraiment…?
-Oui… Continue… Cont… Aaah!
J’avais commencé à lui mordiller l’oreille et l’effet avait été instantané : ses gémissements de plaisir allaient de pair avec ses mains qui serraient les miennes un peu plus fort à chaque caresse. Quand je tournais la tête vers lui, je le voyais parfois se mordre les lèvres pour s’empêcher de crier. Yes, I got him right where I wanted.
-Tu veux que j’aille plus bas?
-Oui…
-D’accord… Mais seulement si tu me promets de laisser tes mains là où elles sont en ce moment. Je veux que tu me laisses faire.

Ses doigts ont lentement relâché leur pression sur mes mains.
-D’accord… Je te promets…
J’ai tout de suite recommencé à embrasser son oreille, descendant un peu plus à chaque fois que mes lèvres touchaient sa peau, mes mains suivant de près. Son cou… Ses épaules… Ses bras… J’aime sentir ses muscles se raidir sous mes caresses… Savoir qu’il éprouve autant de plaisir grâce à moi, qu’il s’abandonne totalement en toute confiance à moi, c’est tellement enivrant… J’en étais maintenant rendue à sa poitrine, mais je commençais moi-même à perdre le contrôle. J’avais tellement envie de lui, mais les choses n’allaient plus assez vite à mon goût. Je m’étais faite prendre à mon propre jeu : je voulais le rendre complètement fou et c’était moi qui était en train de perdre la raison. Mes mains se promenaient sur son corps, mes ongles s’enfonçaient dans sa peau et mes lèvres et ma langue étaient maintenant accompagnées de mes dents. C’était comme si je voulais laisser ma marque partout sur son corps. Comme si je voulais qu’il n’y ait pas un centimètre de son corps qui ne dise pas qu’il était à moi. Mais il ne semblait pas s’en plaindre, car quand je levais le regard vers lui, je voyais sa respiration de plus en plus rapide. Il se mordait parfois les lèvres, comme pour empêcher ses gémissements de plaisir de devenir des cris, et ses mains s’agrippaient aux draps tellement fort que ses jointures étaient en train de devenir blanches. Mais je ne voulais pas qu’il se retienne… Je voulais qu’il crie… Comme il m’avait fait crier… Il est maintenant temps de passer à la prochaine étape…



Je me suis donc rendue directement là où il le fallait pour obtenir ce que je voulais. J’ai laissé mes mains autour de sa taille et j’ai saisi son membre dans ma bouche.
-Aaah! Enfin…! J’ai cru que tu ne t’y rendrais jamais…
Je ne lui ai pas répondu, continuant à le «caresser» de mes lèvres. Je sentais son corps se cabrer de plaisir et il ne se retenait plus pour crier. Ses mains avaient lâché les draps et étaient maintenant agrippées aux miennes sur ses hanches.
-Est-ce que c’est bon…?
-Oui… Oui…
-Tant mieux…
J’avais commencé à utiliser ma langue, surtout le bout de ma langue, touchant, frôlant, cette partie de son anatomie qui répondait si bien à mes caresses et que j’avais tellement envie de faire mienne à nouveau.
-Lilianna… Je t’en prie, je n’en peux plus… Je veux être en toi…

J’ai cédé à ses supplices, car je n’en pouvais plus moi-même. Je suis donc remontée sur lui à califourchon et sans le quitter du regard, je l’ai introduit en moi. J’ai senti la tension que son corps en entier avait accumulée se relâcher d’un coup.
-Lilianna… Tu me rends complètement fou. Tu le sais ça?
-Oui, c’est ça l’idée…
Il a souri en m’entendant dire ça. Ce n’était pas la première fois que nous nous amusions à nous faire perdre mutuellement la raison et ce ne serait certainement pas la dernière.
-Nous sommes vraiment trop faits pour nous entendre, m’a-t-il répondu.
-Tu l’as dit toi-même : nous sommes faits l’un pour l’autre.
-C’est vrai, c’est vrai…

Toujours en le fixant droit dans les yeux, j’ai commencé à me mouvoir au-dessus de lui, l’introduisant un peu plus profondément et rapidement en moi à chaque mouvement de hanches. Mes mains toujours à plat sur lui, je le caressais tout en bougeant. Il était presque incapable de soutenir mon regard, car je voyais ses yeux rouler dans leurs orbites et ses paupières se fermer quand je bougeais. J’ai commencé à promener mon regard sur lui et je voyais tout son corps répondre au mien : ses yeux qui se fermaient, ses dents qui mordaient ses lèvres, ses soupirs et ses gémissements qui devenaient plus forts, sa peau qui frissonnait à mon contact et ses mains qui s’agrippaient à mes hanches, ses doigts s’enfonçant dans ma chair.

Bientôt, ses mains ont délaissé ma taille pour remonter sur mon ventre jusqu’à ma poitrine pour me caresser. Mes mains les ont rejointes pour que nous me caressions ensemble. Nos doigts s’entrelaçant se promenaient sur ma peau et je n’ai pu m’empêcher de pencher ma tête pas en arrière, car c’était à mon tour de me sentir faiblir. J’avais beau vouloir garder le dessus, le simple fait de sentir ses mains sur mon corps suffisait à me faire perdre la raison. Nakago s’est alors redressé sur ses coudes pour se rapprocher de moi et m’embrasser. J’ai penché ma tête vers lui et j’ai entouré son cou de mes bras pour l’embrasser en retour. Avec toute la chaleur, le désir et la passion qui se dégageaient de nous, rien au monde n’aurait pu nous séparer en ce moment.

J’étais maintenant totalement incapable de penser, ou plutôt je ne pouvais penser qu’à une seule chose : rapprocher mon corps le plus possible du sien. C’était comme si je voulais me fondre totalement en lui. Je crois qu’une partie de moi avait toujours peur qu’il disparaisse à nouveau alors tout en bougeant un peu plus vite, je me suis serrée le plus possible contre lui, ma joue collée contre la sienne. Je voulais être certaine de toujours me rappeler la sensation de l’union de nos deux corps.
-Lilianna, I’m not going anywhere, m’a-t-il murmuré à l’oreille, devinant à quoi je pensais.
-I hear you, and I believe you, but I’m still scared.
-Why? Scared of what?
-Scared that you’re going to disappear. Scared that I’m going to wake up and realize it was all a dream.
-Tu crois tout ça est un rêve? Ça, ça te semble un rêve?
Il a commencé à me mordiller l’oreille.
-Aaah… Non…
-Et ça?
Il a commencé à promener un de ses doigts sur mon ultime point sensible, le milieu de mon dos. Dans une situation comme celle-ci, il me faisait crier à coup sûr.
-Aaah!
-Alors…?

Il continuait à promener son doigt de haut en bas dans mon dos et tout en me cabrant, des frissons me parcouraient tout le corps, jusqu’au plus profond de moi-même. J’étais totalement incapable de lui répondre. Il a cessé de me caresser et m’a repoussée un peu pour pouvoir me regarder dans les yeux. Il a dû y voir une telle fièvre, car je ne me possédais plus : chaque parcelle de mon corps, de mon âme et de mon cœur était à lui en ce moment.
-Alors?, a-t-il insisté.
-Comment…
J’avais de la difficulté à prononcer une phrase cohérente entre deux soupirs et deux frissons.
-Comment… Comment espères-tu que je sois capable de te répondre alors que tu sais très bien que tout mon esprit est à toi en ce moment?
-Tu es en train de me dire que je te fais tant d’effet que ça?
-Dès que tes mains sont sur moi, je cesse d’être moi-même et je deviens tienne. Il en a toujours été ainsi.
-I’m glad to hear it. But do you still think this is a dream?
-Maybe… Maybe I need a little proof to believe this is reality…
-Such as…?
-Leave your mark on me.

-Tu veux être encore plus marquée que tu ne l’es déjà?
Sans regarder mon corps, je savais qu’il m’avait laissé aujourd’hui des cicatrices un peu partout.
-Oui…

Devant le ton de ma voix, Nakago a cessé de me caresser pour concentrer son attention sur mon visage.
-Je veux ressentir que tout mon corps t’appartiens, je…
-Tu veux que ce soit clair même aux yeux des dieux que nous sommes l’un à l’autre et que rien ne peut nous séparer?
-Tu lis dans mes pensées…
-Je sais comment faire. Comme autrefois…
Il n’a pas eu besoin de me dire de quoi il parlait, car je le savais déjà. Un jour, dans un moment d’extase particulièrement intense, nous nous sommes mutuellement griffés le dos, pratiquement au même endroit. Une marque qui paraît encore légèrement aujourd’hui. Je me suis donc bien agrippée à ses épaules et j’ai recommencé à bouger de plus en plus rapidement. Nakago, lui, a replié ses jambes sous lui pour pouvoir me serrer contre lui avec ses deux bras et surtout pour m’empêcher de me cabrer et de détourner mon regard du sien. Il voulait être certain que nous atteindrions l’extase les yeux dans les yeux et je n’avais aucune intention de l’empêcher de faire : nous l’avions fait souvent et j’avais toujours trouvé que c’était un moment tellement unique et intense que d’atteindre l’orgasme en voyant tout le désir qu’il éprouvait pour moi. N’en pouvant plus de contenir ce désir qui nous dévorait l’intérieur comme l’extérieur, nous avons joui sans jamais nous quitter des yeux. J’ai à peine senti une brève douleur dans mon dos, douleur qui a été très facilement dépassée par l’explosion de désir que nous avons ressenti.

Nakago s’est ensuite laissé retomber sur le lit et je suis restée accrochée à lui. Je n’avais plus la force de rien faire, même de bouger, alors il a fallu qu’il s’éloigne un peu de moi pour que nos corps de séparent enfin. Pendant un long moment, je suis restée allongée sur le ventre les yeux fermés, sans rien dire, occupée à reprendre mon souffle. Nakago ne parlait pas non plus, se consacrant lui aussi je suppose à ramener le métabolisme de son corps à la normale. J’ai repris la parole la première.

Troisième et dernier round de cette nuit enflammée à venir bientôt.

mercredi 6 décembre 2006

Lettre d'excuses

Talis,

Je suis désolée, je réalise que je suis sans doute la dernière personne dont tu as envie d’entendre parler en ce moment, que peut-être tu n’as plus du tout envie d’entendre parler de moi, mais il fallait que je te parle. Tu es en train de souffrir affreusement. Je te regarde, et je vois ton cœur qui est en mille morceaux. Et ça me tue de savoir que c’est à cause de moi que tu te sens aussi misérable. Je ne veux pas que tu souffre à cause de moi, je veux que tu sois heureux à cause de moi, avec moi.

Nakago? Je suis désolée de n’avoir pas pu répondre à ta question, mais ça m’a tellement pris au dépourvu que je ne savais pas quoi dire. Ça m’a fait mal que tu me demandes si je l’aimais toujours, parce que je pensais sincèrement que c’était terminé. Mais je me rends compte que si vraiment je n’éprouvais plus rien, ce que Jillian m’a dit à Wateryard ne m’aurait pas affecté autant. Il a été mon premier amour et en tant que tel, jamais je ne l’oublierai. Mais de là à dire que je suis amoureuse de lui, je ne sais pas si je peux le faire, parce que je ne sais plus qui il est vraiment. Il est parti, sans me dire pourquoi, sans jamais me donner de nouvelle. Peut-être qu’il avait raison d’agir ainsi, peut-être, comme Kyle m’a un jour dit, qu’il a agi ainsi par pure mégalomanie, je ne sais pas…

Mais ce que je sais, contrairement à ce que bien des gens peuvent penser, contrairement à ce que tu peux penser, je t’aime vraiment, de tout mon cœur. Et jamais, pas un seul instant, je n’ai pensé à Nakago quand je t’ai dit que je t’aimais ou quand nous étions ensemble. Et quand je t’ai demandé de m’épouser, ce n’était pas pour empêcher la tentation d’aller vers lui. C’était simplement parce que je t’aime et comme je t’ai dit, je ne voulais plus gaspiller un seul instant avec toi.

Tout ce que je désire en ce moment, c’est de te voir sourire à nouveau, que tu me serres dans tes bras et que tu me dises que tu m’aimes. Et même si je sais que ça ne changera pas grand-chose, la bague que Nakago m’avait donnée, je l’ai gardée dans mon sac juste pour la lui redonner quand je le reverrais, parce que je voulais être avec toi. Mais je réalise que toi tu ne ressens peut-être plus la même chose, alors ne te sens pas obligé de me répondre maintenant. Je voulais juste que tu saches ce que je ressentais. Mais si un jour tu n’as plus envie de me «crisser là» et que tu crois être capable de me pardonner, viens me voir, tu sais où me trouver.

Je t’aime,

Lilianna

Raven 14: Go ahead, kill me. I’ve got nothing left to lose anyway.

Je sais, ce blog ne suit pas exactement le dernier que j’ai écrit. J’ai pris un peu de retard, à cause de ma fin de session. J’ai donc décidé d’écrire seulement un bout très important qui s’est passé pour Raven à la dernière game. Mais ne vous inquiétez pas : pendant les vacances de Noël, je vais faire tout mon possible pour écrire ce que je n’ai pas mis dans le blog. Mais si vous voulez le lire, vous n’aurez qu’à venir me supplier! Bouhahaha! Quoi? Il faut bien que le perso que je suis qui souffre se venge, non? Enjoy.

Kazumi m’a dit qu’elle voulait me parler à l’écart. Quoi? Kazumi veut me parler?
-J’ai retrouvé Dante, m’a-t-elle dit.
-… Quoi? Où? Vas-y, dis-le moi. Je n’ai pas du tout mon arbalète de prête dans ma main.
-Mets quelque chose de plus voyant.
-Quelqu’un peut faire apparaître des robes?, ais-je demandé à tout le monde.
-Demande à Cédric, m’a dit Kazumi.
-Cédric, tu as une robe sexy dans ton sac?
-Quoi? Euh… non.
-J’ai peut-être quelque chose pour toi…, m’a dit Kazumi.
Elle m’a finalement prêté une robe de bal mauve (vraiment belle) et nous nous sommes rendues au bar «XXX machin truc», Edward et Kira sur nos talons.

Au bar, Kazumi a demandé à Edward et Kira de nous attendre dehors. À l’intérieur, il y avait pleins de gens, modifiés et non-modifiés.
-Alors, il est où?
-Sois choquée. Il a changé, mais ce n’est pas un jeu.
J’ai fini par l’apercevoir au fond de la salle, assis à une grande table avec deux filles avec des taches de léopard sur le corps de chaque côté de lui. C’est vrai qu’il avait changé : il avait une cicatrice au-dessus de l’œil et une sur le nez et son visage n’était pas exactement le même, mais c’était définitivement Dante. Au moment où j’allais m’approcher, nous avons vu le cadavre d’Edward arriver et commencer à lui parler. Kazumi a essayé de me retenir, mais je suis quand même partie. J’ai réussi à entendre la fin de la conversation.
-… Tu sais ce qu’il t’a demandé : Tu ne dois pas boire et profiter de fête comme ça.
-Je veux vivre ma vie, lui a répondu Dante.
Le cadavre a fini par m’apercevoir.
-Tiens! Le cadavre!, me suis-je exclamée.
Elle est partie et m’a laissée avec Dante.
-Ah, Raven!, s’est-il exclamé. Laissez-nous s’il vous plaît.

Les pétasses léopard nous ont laissés et je me suis retrouvée seule devant lui. J’ai avancé le plus près possible de lui et j’ai pointé mon arbalète sur son visage.
-Donne-moi une seule bonne raison de ne pas te tuer!
-Pourquoi tu voudrais me tuer?
-Tu m’as trompée avec un cadavre!
-C’est vrai.
-…
-Tu me laisses t’expliquer?
-Vas-y, je t’écoute.
-L’autre chick avait des informations sur Kira et tu sais à quel point c’est important. Je n’ai pas eu le choix.
(Il me prend vraiment pour une conne?)
-Tu n’as pas eu le choix de coucher avec elle?!
-Tu connais un meilleur moyen de faire parler une femme?
-…Je vais te buter!
Je n’ai pas eu le temps de décocher un carreau qu’il m’a empoignée par le cou et m’a renfoncée dans le mur. Il n’a eu ensuite aucun mal à me désarmer.
-Écoute, tu n’étais qu’un amusement du moment. C’était juste parce que je pouvais recharger ma flamme avec toi.
-…
(J’ai vraiment dû me retenir pour ne pas me mettre à pleurer.)
-Jamais je n’éprouverai pour toi ce que j’éprouve pour Kazumi, alors décroche.
-Bien sûr que je vais décrocher! Après que je t’ais buté!

Il m’a pitchée sans ménagement sur le divan et il a commencé à discuter avec Kazumi, qui s’était avancée. Il lui a dit des trucs du genre «je t’aime, je veux être avec toi». J’ai réussi à me glisser jusqu’à mon arbalète, mais au moment où j’ai tiré, il a carbonisé mon projectile d’une boule de flamme mauve. Comme toujours, il était très intéressé par Kira, alors quand ce dernier est entré dans le bar avec Edward, il s’est tout de suite dirigé sur lui pour combattre. Kazumi, Edward et moi, nous nous sommes joints à la bataille : Kazumi tentant de les arrêter et moi et Edward nous occupant de Dante. Ouai! Vas-y Edward! Tue-le! Tue-le! J’ai continué avec toute l’énergie que j’avais à tirer sur Dante, mais je ne réussissais pas à le toucher.

Le bar était en train de brûler et les crétins qui s’y trouvaient restaient, car ils pensaient seulement : Ouai! Une bataille! À un certain moment, alors que Dante se battait contre Kazumi, je lui ai tiré dessus, mais mes carreaux ont plutôt touché Kazumi dans le dos. Ça l’a rendue complètement berserk.
-Oups. Je suis désolée! Ce n’est pas toi que je visais!
Mes excuses n’ont pas suffi et une énorme boule de feu a commencé à enflammer le bar, ce qui a finalement décidé les gens a commencé à partir. Oups.
-RAVEN!, a crié Kazumi, en me fixant d’un regard vraiment evil.
-Oups.
Je m’en vais, je m’en vais. La foule de monde m’empêchait cependant de sortir du bar. Bon. Certaine que j’allais y passer, je me suis retournée vers elle, mais quelqu’un m’a soulevée dans les airs et m’a transportée jusqu’au bar : c’était Edward.
-Tu es folle? À quoi tu pensais?
-Je voulais juste tuer Dante!
Pour me soustraire à la colère de Kazumi, il m’a emmenée à l’extérieur.
-Tu es complètement folle?!
-Ce n’est pas elle que je visais!
-On fait attention à ses alliés dans une bataille!
-…
(Depuis quand Kazumi est mon alliée?)

Quand les choses ont eu l’air de se calmer, Edward et moi sommes retournés à l’intérieur. Dante était parti et Kira se tordait de douleur par terre : une partie de son bras droit semblait avoir fondu et il ne restait plus que les os. J’aurais voulu rester et faire quelque chose pour l’aider… Je suis désolée, mais le plus important pour moi en ce moment, c’est de retrouver Dante. J’ai donc utilisé mes sens de voleuse pour retrouver sa trace. Je l’ai finalement trouvé accoté contre un mur dans une ruelle et il avait l’air en colère.
-Hé merde!, s’est-il exclamé en frappant dans le mur.
Il ne m’a pas vue, tant mieux. J’ai pointé mon arbalète sur le lui et… Putain! Je l’ai encore manqué!
-Encore toi?, a-t-il dit en me voyant.
-Hé oui! Je n’arrête jamais!
-Pourquoi tu ne me fous pas la paix?
-Je vais te foutre la paix! …Quand je vais t’avoir tué!
-Si je te disais que j’étais désolé, ça marcherait? …Non, sans doute pas.
-Attends, laisse-moi réfléchir… Après «Tu étais juste un amusement du moment» et «Je n’éprouverai jamais pour toi ce que j’éprouve pour Kazumi»… Mmmm… Non, ça ne marcherait pas.
-Je vais devoir te tuer alors.
Il s’est avancé vers moi et a fait sortir une boule de feu mauve de sa main. J’ai senti mon cœur se serrer et les larmes me venir aux yeux, non pas parce que je savais très bien que je n’avais aucune chance contre lui, mais parce que je n’arrivais pas à croire que nous en étions venus à ça. C’est donc la main tremblante que j’ai rechargé mon arme et que je l’ai de nouveau pointée sur lui. Je t’ai vraiment aimé, de tout mon cœur, et tu a été la seule bonne chose qui me sois arrivée depuis dix ans, mais je ne t’ai plus. So go ahead, kill me. I’ve got nothing left to lose anyway. Mais avant même que nous commencions à nous battre, il a réussi à avancer sa main vers moi et il a fait une rapide pression à la base de mon cou avec son doigt.

Black-out total.