mercredi 12 juillet 2006

Raven 2
On m’a expédiée dans une des ces cellules où avaient lieu les «accouplements». Un homme aux cheveux mauves (assez mignon) s’y trouvait déjà, Dante. Quand j’ai refusé de procéder de procéder de mon plein gré. Il a arraché mes vêtements et m’a plaquée au sol. En me débattant, j’ai vu le mobilier commencer à prendre en feu. J’ai alors serré Dante contre moi le plus près possible et comme de fait, il a pris feu aussi, mais un instant plus tard, il soufflait sur le feu qui s’éteignait aussitôt. Quoi? Mon feu n’a aucun effet sur lui? Il m’a saisi par le cou et m’a replaquée au sol. Quand j’ai continué à me débattre, il m’a asséné un coup de poing qui m’a fait tomber dans les pommes.

Je me suis réveillée à l’infirmerie avec une affreuse douleur à la mâchoire. La femme médecin qui s’occupait de moi s’appelait Sor Dine (ou Sardine si vous préférez). Après qu’elle m’ait donné un habit de prisonnier, je suis allée me promener. Les «yeux gardiens» survolant constamment l’endroit, il était impossible de partir. J’ai alors croisé Roadkill, un rat qui parlait. Il cherchait Sardine et avait reniflé son odeur sur moi. Quand j’ai vu qu’il ne pouvait me payer pour mon aide, je l’ai envoyé balader et je suis partie (Je ne travaille pas pour rien!) Je suis retournée à ma chambre où j’ai eu la brillante idée d’essayer de faire flamber mes meubles : j’en ai été quitte pour un choc électrique qui m’a paralysée pendant au moins une heure.

Quand j’ai repris mes esprits, j’ai décidé de retourner me promener et quand j’ai ouvert la porte, Roadkill était là. Je m’apprêtais à le kicker, quand il m’a dit qu’il pourrait me faire sortir. Je l’ai donc amené à Sardine, qui se trouvait avec une dénommée Kazumi. Quand cette dernière a appris que je savais où se trouvait la maison de En, elle a accepté que je vienne avec eux. En échange, je la conduirais jusqu’à En. Aller voir en? Elle est pas bien!! J’ai accepté, mais avec la ferme intention de me pousser à la première occasion venue une fois qu’on serait à l’extérieur de la prison.

Après avoir rencontré notre contact, il a été convenu que nous nous retrouverions le lendemain soir pour nous échapper. En retournant à nos chambres, un dénommé Kira (qui semblait bien connaître Kazumi) est apparu de nulle part. J’ai aidé Kazumi à le mettre sur son lit et comme ils avaient l’air de vouloir être seuls (je crois que c’est son petit ami) je suis partie. Peu après m’être couchée, j’ai entendu un gros boum et puis des cris et des gémissements (pas poussés par la douleur, je vous laisse deviner) qui m’ont tenu éveillée pratiquement toute la nuit.

Le lendemain soir, nous nous sommes rendus au lieu de rendez-vous, où nous attendaient Roadkill et Dante. Non, pas lui! Il n’avait pas l’air enchanté de ma présence, mais comme je n’avais aucune intention de partir, il a dû faire avec. Il nous a donné à Kazumi, Roadkill et moi une boucle d’oreille magique pour que nous soyons toujours en contact les uns avec les autres. Nous avons ensuite fait explose le mur et au lieu de nous retrouver dans la salle qui contrôlait les yeux, nous sommes arrivés… en plain hiver? Nous avons couru jusqu’à une bâtisse visible au loin, car des créatures sous la neige tentaient de nous attaquer.

À l’intérieur, Dante m’a trouvé une dague et une arbalète pour que je puisse me défendre. Plus le temps passait et plus je devenais blanche tellement j’avais froid. Kazumi m’a alors prêté son manteau, mais comme j’avais encore très froid, Dante m’a prêté le sien. Il s’est retrouvé torse nu et j’ai vu que son corps portait plusieurs cicatrices et une brûlure en forme de main sur la poitrine. Quand je l’ai interrogé sur le sujet, il m’a répondu que c’était une marque de naissance. Yeah, right! Moi aussi j’ai une marque de naissance dans ce genre-là sur l’épaule! Kazumi et moi sommes ensuite parties d’un côté par un conduit d’aération et Dante et Roadkill par un autre chemin. Après être passées au travers (miraculeusement) de plusieurs pièges, Roadkill nous a dit que Dante était blessé et qu’il se trouvait à l’infirmerie. Nous sommes donc allés les retrouver. Nous avons dû nous cacher dans l’ombre pour combattre des gardes, que nous avons réussi à torcher grâce à Dante. Ce dernier venait de sortir d’une capsule qui semblait le régénérer. J’y suis donc entrée, car je pissais le sang. Quand je suis sortie, je n’avais plus de vêtements, tout était cramé et les cadavres des gardes étaient des petits tas de cendre. Oups!

J’ai sorti ma tête dans l’embrasure de la porte et Dante m’a tendu un manteau de garde taché de sang. C’est mieux que rien! Plus loin sur notre chemin, il y avait plusieurs yeux qui patrouillaient dans le couloir. Dante et Kazumi m’ont alors regardée d’une drôle de façon.
-Quoi?
-Comment t’as fait pour tout faire cramer dans l’infirmerie?, m’a demandé Dante.
-J’en sais rien.
-Et quand tu étais avec moi?
-Je ne sais pas, je crois que j’étais en colère.
-Dante a alors fait la seule chose qu’il savait faire en présence d’une femme : il a commencé à déchirer mon linge, à me tripoter et à m’embrasser. Cela a eu pour seul résultat les coups de poing que je lui ai donné en réponse à ses attouchements. Je me suis alors souvenue que ma curse ne prenait effet que par contact physique. J’ai donc enlevé mon manteau et je suis allée hugger Dante.
-Je pensais que tu me détestais, mais je t’aime bien aussi.
-Just hug me, you idiot!
Il m’a serrée contre lui et j’ai pris feu.
-Tu peux le lâcher maintenant.
-Je dois vraiment le lâcher Kazumi?
-Ne t’inquiète pas, on aura d’autres occasions de le tuer plus tard.

Je me suis avancée dans le couloir et tous les yeux ont cramé à mon approche. Malheureusement, j’étais toujours en feu.
-Comment on t’arrête?, m’a demandé Kazumi.
-Je ne sais pas.
-Ça ne te tentait pas d’apprendre à contrôler tes pouvoirs avant de t’en servir?, a-t-elle continué.
(Va chier! Ce n’est pas contrôlable!)
-Tantôt tu étais en colère, a commencé Dante. Il faudrait que tu sois dégoûtée. Qu’est-ce qui te dégoûte?
-Euh… toi.
Dante m’a alors gratifiée d’un french kiss, contre lequel il a reçu mon poing en remerciement, mais ça a eu l’effet voulu.

Nous nous sommes ensuite séparés, Kazumi restant derrière pour torcher les ennemis qui restaient avec son feu et Dante et moi allant explorer un autre couloir. Malheureusement (ou heureusement), Dante s’est fait complètement juté et je me suis retrouvée seule contre trois gardes. Avec ma tendance à toucher les murs au lieu de mes ennemis, j’ai décidé d’essayer de séduire les gardes. Si ça marchait, je n’aurais qu’à les cramer. Quand ils se sont approchés, ils se sont transformés en rats (à grosseur d’humain). Merde! Ils se sont alors faits pulvériser par derrière par des flammes mauves : c’était Dante, qui était littéralement revenue d’entre les morts. That was cool. Quand Kazumi nous a rejoints, nous avons finalement pénétré dans la salle qui contrôlait les yeux. Qu cours d’un dur combat au cours duquel j’ai encore dû hugger Dante et l’embrasser, nous avons réussi à détruire le mécanisme de contrôle des yeux.

Après nous être changés (j’ai pris soin de camoufler ma marque), nous sommes sortis à l’extérieur, où Kazumi m’a demandé de remplir ma part du marché. Cette fille a peut-être des techniques de combat vraiment nice, extrêmement sanglantes, mais vraiment nice, elle n’est pas bien du tout dans sa tête. Dante nous a accompagnées, car il semblait déterminé à retrouver Kira (le petit copain de Kazumi), celui qui lui a fait la marque en forme de main qu’il avait sur la poitrine. Je dois avouer que ça ne me dérangeait pas vraiment. Dante a beau être un crétin de première, ses techniques de combat sont vraiment cool et j’aime son attitude relax, «je m’en fous» et «on va torcher du monde». Il m’intrigue et peut-être que, malgré ses lacunes très évidentes en matières de femmes… il me plaît un peu. Mais je vous interdis d’aller lui répéter! Sinon c’est vous que je crame! J’ai essayé d’en savoir plus sur lui au cours du voyage, mais ses réponses étaient presque faites de monosyllabes. J’ai même dû lui courir après pour qu’il réponde à mon «bonne nuit».

Une semaine plus tard, nous sommes arrivés à la cité de En. Après avoir pointé sa maison à Kazumi, je suis partie de mon côté. Je n’avais pas particulièrement envie de rester en ville, mais je devais m’acheter de l’équipement avant de repartir. Je me suis donc rendue dans un magasin et quand j’ai demandé au vendeur combien ça coûtait, il m’a dit que c’était gratuit, «avec les compliments de John». De quessé?
-John est mort.
-Il allait très bien quand je l’ai vu le mois passé.
-Vous devez faire erreur.
Il m’a alors donné une très bonne description de mon fiancé et m’a tendu une carte, avec un endroit encerclé dessus, pour aller à l’île aux Déesses. J’ai pris la carte et je suis partie. Je sais que John est mort, j’étais là, c’est moi qui l’a fait cramé. C’est ce que ma tête me dit, mais un petite partie de mon cœur me dit «et si jamais..». Je sais que c’est idiot de penser ça, mais j’ai assez aimé cet homme pour prendre le risque de me rendre à cette île, même s’il s’agissait sans doute d’un piège. Le premier homme à qui j’ai parlé, un vendeur qui semblait un peu attardé, Muerte, m’a demandé 75 po pour me rendre à l’île. (Fucke you!) Le deuxième me demandait 25 po, mais j’ai réussi à m’avoir une place gratuite. Le départ était pour le lendemain matin à 8h30.



Je suis allée me louer une chambre dans une auberge et je suis allée me promener. J’ai fini par croiser Dante, seul (yé!).
-Salut!
-Tiens, fille #1!
-J’ai un nom!
-C’est ça, fille #1. Et l’autre c’est fille #2.
-Je suis fille #1, c’est bien.
-Dis-toi qu’il y a encore de la place pour fille #0.
-(Crétin) Tu vas où?
-Je dois aller voir quelqu’un, le type à cause de qui j’ai passé deux ans en prison.
-Je peux venir avec toi?
-Ok.

Au bar, j’ai essayé de faire la conversation, mais il m’a dit qu’il n’était pas intéressé par les elfes (ils sentent les arbres, petite poitrine…). Quelles raisons de merde est-ce que c’est ça? L’homme que Dante cherchait est ensuite arrivé, accompagné de plusieurs ninjas-assassins. Ils ont voulu emmener Dante.
-Tu veux faire ça de la façon facile ou difficile?, m’a-t-il demandé.
-Facile.
-Vous permettez que j’embrasse ma compagne une dernière fois?
Il m’a donc embrassée et a appuyé son doigt sur le point sensible au creux de mon dos. L’effet a été instantané : j’ai ressenti des frissons du haut en bas de mon corps et tout a commencé à cramer autour de moi. Peu après, tout le monde est mort et Dante a utilisé la même technique pour m’enlever mon feu (he’s good… but don’t tell him!). Comme le plafond menaçait de s’écrouler sur nos têtes, Dante a utilisé ses pouvoirs pour le retenir afin que je puisse sortir. Une fois dehors, quelqu’un m’a tendu une cape pour que je me couvre, mais des gardes ont malheureusement quand même vu ma marque et m’ont gentiment priée (avec leurs arbalètes) de quitter la ville. Je ne voulais pas partir avant que Dante ne soit sortis des décombres, mais je n’ai pas eu le choix.

Qui m’attendait au coin de la rue? Dante.
-Tu ne pouvais pas te montrer avant? Je m’inquiétais!
-Tu sais bien que je ne peux pas mourir.
(Ça ne change rien au fait que je me suis inq… je n’ai rien dit)
Je l’ai accompagné dans un autre bar, où il a bien évidemment déclenché une autre bagarre. Il a ensuite suivi la salope, pardon la serveuse au double d dans une autre pièce pour qu’elle… soigne ses blessures.

Moi, je suis restée là à poiroter comme une idiote après un type qui était en train de s’en taper une autre. Qu’est-ce que je fous ici? Je vaux mieux que ça! Peut-être que je restais parce que je le trouvais vraiment cool ou que j’espérais être capable de le faire changer d’avis sur les elfes. J’étais en train de débattre sur la question quand une petite voix dans ma tête m’a dit : Tu perds ton temps! Tu sais très bien comment ça va finir : tu vas te rapprocher de lui et pouf! Petit tas de cendre! Tu ne veux pas que ça arrive, n’est-ce pas? Je ne l’avouerais jamais à Dante ou à qui que ce soit, mais c’était bien la seule chose qui me faisait véritablement peur, encore plus que En, j’avais une peur bleue de m’attacher à nouveau à quelqu’un et de le perdre. Mais vu que Dante semblait immunisé à mon feu, mais si jamais nous nous rapprocherions, ça n’arriverait pas nécessairement. Étais-je vraiment prête à prendre cette chance? Avant que je réponde à la question, Dante est revenu. C’était peut-être la seule occasion que j’aurais de me trouver seule avec lui, alors j’ai fait la chose la plus stupide que je pouvais faire : je me suis soûlée pour me donner le courage de tenter un rapprochement. Jamais je en ferais ça en temps normal, mais pour une fois, j’avais envie de tout oublier : En, ma curse, tout, pour me rappeler un bref instant ce que c’était de vivre. J’espère seulement que l’alcool ne me fera pas faire des conneries…

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