lundi 31 mars 2008

Définitions de l'amour selon Lili:

-Un truc tout beau tout happy au début, mais qui finit irrémédiablement par briser un coeur, le vôtre ou celui de l'être aimé (le plus souvent, c'est le vôtre).

-Un truc commercial qui sert juste à faire acheter des choses du genre: des fleurs, des jolies robes ou pire encore, une bague qu'on vous donne en vous disant «Je veux passer le restant de mes jours avec toi» (like that can happen).

-Vivre heureux à jamais dans votre petit nid d'amour douillet avec une ribambelle d'enfants? Ça n'arrive que dans les livres et encore.

-L'amour? Quelque chose qui n'est pas pour moi et qui ne l'a jamais été. Oh comme j'ai eu tort de le croire.

mercredi 26 mars 2008

I'm so totally owned

C'est juste la conversation entre Lili et Nakago. J'ai souffert le martyr aujourd'hui, mais j'ai réussi à me remettre assez pour la finir. Wouhou!

Nous sommes arrivés dans une pièce complètement ronde. Ça avait l’air d’une grosse bulle sans issue. Il n’y avait en effet ni fenêtre, ni porte. Ça ne pouvait vouloir dire qu’une chose : il y avait une issue camouflée quelque part. Dans un silence toujours très tendu, nous nous sommes mis à chercher un mécanisme secret. L’atmosphère était de plus en plus pesante et je n’osais plus regarder qui que ce soit. Ça va mal se terminer, je le sens.
-Guys! I found something! a crié Talis.

Il avait trouvé une pierre différente des autres et quand il a appuyé dessus, une ouverture s’est faite dans le mur. Excellent. Continuons. Talis est passé de l’autre côté, mais quand j’ai voulu faire de même, Nakago a refermé le passage et il s’est planté devant. Quoi? Mais on ne peut pas laisser Talis seul de l’autre côté! J’ai voulu repeser sur la pierre, mais Nakago men a empêchée. Euh…
-Lilianna, je veux te récupérer.
(Rourou. Je t’aime.)
-Et moi je veux me faire récupérer!
-Vraiment? Prouve-le alors!
-Euh… Comment?

Nakago m’a saisie par la taille et il m’a plaquée contre lui. Tout s’est passé en une seconde, mais j’en ai eu le souffle coupé et les battements de mon cœur se sont dangereusement accélérés. Il s’est ensuite penché vers moi et il m’a embrassée. Je dois avouer que j’ai hésité pendant… … un millionième de seconde, mais c’est tout. Je rêvais de ce moment depuis des mois et là, il m’embrassait de sa propre initiative! Comment aurais-je pu hésiter plus longtemps? J’ai posé mes mains sur son torse et j’ai ouvert mes lèvres pour répondre à son baiser. Très rapidement, nos gestes se sont intensifiés. J’ai passé mes bras autour de son cou et lui m’a serrée un peu… beaucoup plus contre lui… Il y avait si longtemps qu’il ne m’avait pas tenue ainsi et ça m’avait manqué terriblement. Tout m’avait manqué : ses bras autour de moi, ses doigts s’enfonçant dans mon dos, comme s’il essayait de toucher ma peau à travers mes vêtements, la douceur de ses cheveux, la chaleur qui se dégageait de son corps, son odeur (j’avais oublié à quel point il sentait bon), sa peau qui frissonnait quand mes doigts le caressaient dans le cou, ses lèvres qui s’emparaient des miennes d’abord lentement, doucement, puis avec une passion qui frôlait la folie et qui me faisait perdre l’esprit à chaque fois.

Tout me manquait. Et comme à chaque fois qu’il était si près de moi, le temps semblait s’être arrêté et tout avait l’air parfait. Mais cette fois-ci, quelque chose de bizarre s’est produit. Pendant que Nakago m’embrassait, j’ai eu l’impression que quelque chose clochait, comme si un mauvais pressentiment m’envahissait. J’ai eu envie de demander à Nakago si tout allait bien, s’il y avait quelque chose de particulier dont il voulait me parler. Mais avais-je vraiment envie de gâcher cet instant que j’avais attendu si longtemps à cause d’un mauvais feeling? Non, pas du tout. Le mauvais feeling a donc pris le bord. Je lui poserai la question plus tard.

De toute façon, je n’ai pas eu à me forcer pour que ce moment romantique prenne une tournure plus dramatique. Nakago a fini par se détacher de moi (Je t’aime mon amour. S’il te plaît, ne t’arrête pas tout de suite) et il m’a demandé une fois de plus comment j’avais pu le trahir. Il était en colère, mais je sentais surtout à quel point il était blessé. J’avais pris son cœur qu’il m’avait offert si généreusement et je l’avais piétiné. Muuu…
-Tu ne vaux pas mieux que ces autres femmes où je t’ai trouvé!
-…Non…
(Je t’aime, je te jure que je t’aime de tout mon cœur. Il faut que tu me croies.)
-Alors pourquoi m’as-tu trahi?!
-…Tu es parti sans me donner de nouvelles… Et la première fois que je te revoie après un an, tu m’ignores complètement.
-Je t’ai déjà dit pourquoi j’avais fait ça!
-…À l’époque, je ne le savais pas.
-Je t’avais déjà dit, avant ça, que tu pouvais me faire confiance!
-…
(Je me sentais très petite dans mes shorts. Je me retenais pour ne pas pleurer et tout ce dont j’aurais eu envie, c’est de me jeter à ses pieds et de le supplier de me pardonner. Je suis désolée mon amour, si désolée. Dis-moi ce que je dois faire… Je ne supporterais pas de vivre sans toi.)

Tout délicatement, Nakago a pris ma main (celle qui portait la bague qu’il m’avait offerte) dans la sienne et il m’a fait un baisemain, juste au-dessus de la bague. Rourou… Je t’aime… God, I’m so owned…
-Quand je t’ai offert cette bague, penses-tu que je te l’ai donnée en simple bijou?
-Non…
(Je sais très bien que tu me l’as donnée parce que tu m’aimais et que tu voulais qu’un jour je sois ta femme.)
Il m’a ensuite montré sa main, celle où il y avait la bague que moi je lui avais offerte.
-Moi, je ne t’ai jamais trahie, m’a-t-il dit.
-Muuu… Je suis désolée…
-Si tu veux vraiment être avec moi, tu vas devoir faire un choix : moi ou eux.
-Je veux être avec toi Nakago, mais je ne peux pas pour l’instant.
-Quand je disais eux, je voulais dire lui et sa progéniture.
-…
(…Quoi? Renoncer à jamais à…)

Nakago m’a saisie par les épaules et il m’a forcée à le regarder dans les yeux.
-Tu veux être avec moi, non?
-Oui…
-Alors regarde-moi dans les yeux et dis-moi que tu m’aimes.
-Je t’aime Nakago.
-…Tu l’aimes toujours, je le vois dans tes yeux.
-(Oh shit)…Je ne nierai pas que je tiens à lui, mais je suis amoureuse de toi et c’est avec toi que je veux être.
-Pourquoi hésites-tu alors?
-…Tu me demandes de choisir entre ma fille et toi. C’est comme me demander de choisir entre les deux personnes que j’aime le plus au monde.
-Tu devrais renoncer à elle.
-…Quoi?

-Tu ne pourras pas la récupérer.
-Il faut quand même que j’essaie.
-Non. Tu ne peux pas t’opposer à Minos.
-Il faut quand même que j’essaie.
-Alors tu cours tout droit à la mort.
-…Pourquoi m’as-tu dit que tu étais prêt à t’en occuper comme ton propre enfant si tu n’as pas l’intention de le faire? Est-ce que c’était, comme on dit en bon commun, du «rentre dedans»?
-Je pensais que je pourrais le faire, mais je ne peux pas. Elle me rappellerait chaque jour que tu m’as trahi avec un autre.
-Muuu…
-Ce sont nos enfants que je veux voir grandir.
-…
(Moi aussi, c’est ce que je veux. Rien ne pourrait me faire plus plaisir que de donner naissance à tes enfants. Et maintenant que je n’ai plus de pierre, c’est enfin possible. Mais renoncer pour toujours à Tania? Je l’aime plus que tout au monde et je voudrais la voir grandir. Mais si je la choisis elle, je serai malheureuse pour le restant de mes jours de ne pas être avec Nakago et où qu’il soit, Nakago sera malheureux aussi. Tania sera heureuse et en sécurité avec Talis, il prendra bien soin d’elle. C’est la meilleure solution pour tout le monde.)

J’ai regardé Nakago. Je t’aime tellement mon amour. Je serai tellement heureuse le jour où tout sera enfin terminé et que je pourrai t’épouser. Toi et moi, ensemble, pour l’éternité. Me coucher et me réveiller dans tes bras, tous les jours. Voir ton regard rempli de fierté quand tu tiendras dans tes bras notre premier enfant. Oui… C’est le futur que je veux.
-Je veux être avec toi Nakago, mais… je te demanderai seulement de me laisser lui dire.
-…Quand?
-…Quand on sera sortis d’ici.
-Ça n’aura donc pas de fin?
-Oui, mais quand on sera sortis d’ici. S’il te plaît…
-Ok, once we get out of here.
-...
(Seigneur... Je vais faire comment pour dire ça à Talis? Je jure que je ne chercher pas à me défiler. Bon, peut-être juste un peu, mais je veux être certaine d’utiliser les bons mots. Car il n’y a rien de facile à dire «quand tout sera terminé, on ne pourra plus jamais se revoir».)

Nakago a semblé satisfait de ce pseudo-compromis et il s’est penché vers moi pour m’embrasser. Je n’ai pas hésité du tout cette fois-ci. J’adore t’embrasser mon amour, mais pourquoi il faut que j’aie encore un mauvais feeling? Va-t-en, mauvais feeling! Et laisse-moi profiter de ce moment! Tout doucement, les lèvres de Nakago se sont détachées des miennes. Rourou…
-Je t’aime Nakago.
-Je t’aime aussi.
-…Oh! Et pour que tu sois sûr que je n’étais pas venue te voir pour les clés…
Je n’aurais sans doute plus jamais une aussi bonne occasion de lui raconter ce qui s’était passé. J’ai donc tassé sa chemise pour qu’il voie la marque de Sigma qu’il avait aussi. Et merde! Ça a grossi. C’était peut-être ça mon mauvais feeling. Alors quoi? Je ne peux plus embrasser mon chum sans que ça soit considéré comme une trahison? Tu aurais pu me donner une liste de ce que je pouvais et ne pouvais pas faire, ça aurait été plus simple!
-Lilianna, on n’a pas le temps pour ça…
-Euh… Non! Euh… Ce n’est pas ça…
Mais qu’est-ce qui me prend de rougir comme si c’était la première fois qu’on discutait d’un sujet de ce genre? J’ai lâché la chemise de Nakago et j’ai tassé la mienne, pour pouvoir regarder ma marque.
-Merde. Ça a grossi aussi.
-…Ils sont toujours de la même grosseur Lilianna.
Ce n’était pas la première fois que Nakago faisait une remarque sur ma poitrine, mais là, je n’ai pas pu m’empêcher de rougir des pieds à la tête. Ça faisait si longtemps que je n’avais pas senti son regard sur mon corps.
-Euh… Ce n’est pas ça que je… C’est…

J’avais le regard fixé sur mon épaule. Nakago aussi, mais il ne semblait pas voir ma marque.
-Ta peau est toujours belle Lilianna.
-(Rourou) Euh… C’est la marque de Sigma, mais tu n’as pas l’air de la voir…
Sans dire un mot, Nakago s’est rapproché de moi et il a penché sa tête vers mon épaule. Il a ensuite embrassé la peau qui était à découvert, tout doucement, puis un peu plus fort. J’ai légèrement penché la tête par en arrière et j’ai glissé mes doigts dans ses cheveux. Il y avait si longtemps qu’il ne m’avait pas embrassée ainsi. J’espère que ça va laisser des marques. Ça me donnera un petit quelque chose à quoi me raccrocher quand on sera séparés. Un dernier baiser et Nakago s’est éloigné de moi.
-Ta peau sera toujours belle Lilianna.
Je ne peux pas vous dire à quel point cette remarque a été un baume sur mon cœur. Depuis que je m’étais fait agresser, je vivais dans la hantise que Nakago me dise qu’il ne me trouvait plus belle et qu’il ne voulait plus de moi. Il venait de me prouver le contraire : il m’a dit qu’il m’aimait et qu’il me trouvait toujours belle. C’est tout ce dont j’avais besoin.
-…On devrait y aller, aie-je dit à Nakago.
-Oui.
Je savais au ton de sa voix qu’il n’avait aucunement envie de continuer à voyager avec Talis, mais il n’avait pas le choix. Je ne pouvais pas laisser Talis seul de l’autre côté. Je suis allée peser sur la bonne pierre et la porte dans le mur s’est rouverte.
-Désolée, me suis-je excusée à Talis. On… ne trouvait pas la bonne pierre pour ouvrir la porte.
-Oh. Ok!

jeudi 20 mars 2008

L'art de décrisser quelqu'un et de lui donner envie de se suicider en moins de 2 minutes

Un tout petit post. Ce qui s'est passé à la fin dela game.

L’airship allait continuer vers Tomiso. Comme Minos n’était pas venu nous chercher, nous allions devoir aller à sa rencontre. Comme quoi les moments de tranquillité ne peuvent jamais durer longtemps, un portail est apparu et Minos en est sorti. Non… Pas déjà… Il me semble qu’on était bien sans lui, non? Comme à son habitude, il est apparu parmi nous comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. Je te hais, je te hais tellement.
-Alors, elle est où la halfling?
-Je vais aller la chercher! lui aie-je répondu. Talis, viens m’aider!
-Ok…
Sans entendre sa réponse, je l’ai agrippé par le poignet et je l’ai traîné en-dehors de la pièce. Une fois que nous avons été un peu éloignés, je me suis arrêtée. J’avais quelque chose de très important à lui dire et ça devait absolument être fait avant notre départ.
-Talis, j’ai quelque chose de très important à te dire. Et après, je te promets de ne plus jamais aborder le sujet.
-Ok…
-…Fais attention à Nakago.
-Bien sûr, c’est un général.
-…Ça aussi… Mais il ne t’aime vraiment pas.
-…Je sais.
-Et il pourrait bien te tuer s’il en avait l’occasion.
(Et ça me tuerait de te perdre à nouveau.)
-Ne t’inquiète pas, je vais être vigilant. Je suis toujours vigilant.
-…Bien sûr… Ça me rassure beaucoup.

Avant d’aller chercher Sheyenne, nous avons fait un détour par ma chambre et j’ai finalement pu donner à Talis ses rations. Quant à Sheyenne, elle semblait être partie au pays des songes dès qu’elle s’était allongée sur son lit. Légère comme elle est, je vais pouvoir la porter sans problème.
-Laisse, je vais le faire, m’a dit Talis.
-Je peux le faire.
-Mais c’est moi l’homme… C’est à moi de faire ça…
(C’est quoi le trip des soldats de ce airship de ne pas vouloir laisser rien faire aux femmes?)
-…Si tu veux…
(Je n’ai pas envie de me disputer à ce propos.)
Sheyenne dans les bras de Talis, nous sommes retournés vers ce qu’il conviendrait d’appeler de la grosse merde en perspective.
-Alors, qui va aller avec elle? demandait Minos à Julius.
-Lilianna.
-Ah, Lilianna! I miss you so much!
-...I missed you too, lui aie-je répondu.
(Crève salaud)
-Tu sais que ta fille a dit ses premiers mots? Et qu’elle a fait ses premiers pas?
-…Muuu...
-Elle se promène partout autour de mes affaires! Je devrais la fouetter! C’est comme ça qu’on dresse les enfants!
-…
Je m’étais dit que je resterais zen en présence de Minos, mais j’en étais incapable. J’avais les larmes aux yeux et le cœur très gros. Pitié, non. Ne lui fais pas de mal. Trouve-toi un autre jouet et rend-moi ma fille…
-Talis, vous allez redonner Sheyenne à Lilianna? lui a demandé Julius, dans une ultime tentative pour le convaincre de rester.
-I’m going too, lui a répondu Talis.
-Of course, you’re the father, lui a dit Minos. Elle te ressemble beaucoup tu sais? Sauf pour ses horribles yeux.
(Je me foutais bien de ce que Minos pouvais dire de mon apparence physique, mais en ce moment, n’importe quelle remarque désobligeante me mettait un peu plus à terre.
-Tu devrais me remercier, a continué Minos. Je l’ai enlevé à sa mère irresponsable qui l’a abandonnée, et qui a failli tuer son père! Non, c’est vrai! Elle l’a tué! Deux fois!
-Muuu…
(Achevez-moi quelqu’un. Pitié, achevez-moi ou donnez-moi un gun pour que je me suicide.)

J’étais en train de souhaiter qu’une brique divine me tombe sur la tête quand Nakago et Benzis sont sortis du portail. Je me fous de toi Benzis, mais toi Nakago, je t’aime, je t’aime tellement. Je sais que tu ne me crois pas en ce moment, mais je vais quand même continuer de te le dire. Je t’aime, je t’aime plus que tout au monde.
-Nakago, ta petite amie, lui a dit Minos, comme s’il faisait les présentations. Nakago, son petit ami.
Il a pointé Talis. Si j’avais pu me fondre dans le plancher, je l’aurais fait. Je n’osais plus regarder qui que ce soit. Non… Pourquoi? Pourquoi, de toutes les choses qu’il pouvait dire, fallait-il qu’il dise celle-là, la seule chose qu’il ne devait pas dire? Je veux mourir. S’il vous plaît, quelqu’un, n’importe qui, tuez-moi. Pourquoi je me suis proposée pour y aller? Je ne serai jamais capable de tenir le coup. Je vais finir par me trancher les veines, c’est sûr! Avant que nous ne partions, Minos a dit que Sky s’en venait faire un petit tour par ici. Il a regardé Nakago et il lui a dit que même lui n’arriverait pas à le contenir cette fois. Je savais déjà qu’ils avaient une connexion spéciale avant que Minos ne le dise, mais je n’ai jamais eu de détails sur le sujet. Benzis et Nakago sont retournés dans le portail (Je t’aime mon amour. Je t’en pris, ne te fais pas d’idée. Ce n’est pas ce que tu crois) et Talis, Sheyenne et moi les avons suivis. Merci mon dieu, de ne pas m’avoir fait jeter mes Prozac. Je sens qu’ils vont devenir mes meilleurs amis. J’espère aussi qu’il m’en reste assez pour le temps que je serai partie sinon, je vais devoir passer ma déprime sur quelque chose/quelqu’un. Et me connaissant comme je me connais, ça risque d’être moi-même…

vendredi 14 mars 2008

Mythes et réalités du merveilleux monde du fast-food

J'ai eu un moment intense de frustration à la suite de la merde qu'il y a eu en rapport avec mes papiers d'impôt du McDo, alors j'ai décidé de faire ce blog pour me défouler. C'est du bitchage intense de clients. Ça fait tellement du bien!

· Les caissières au service au volant n’ont pas d’oreilles bioniques :
-Prière de parler vis-à-vis du micro et non pas 10 pieds devant ou derrière -Quand votre vitre électrique ne marche plus, ou que le temps se déchaîne dehors, ouvrez votre portière pour parler. On n’entend rien quand vous parlez au travers de votre vitre!!

· Les caissières au service au volant n’ont pas de temps à perdre :
-Quand on vous demande «Est-ce que je peux prendre votre commande?», ayez la décence de répondre tout de suite et de ne pas faire répéter l’employée 3-4 fois.
-Quand on vous demande «Est-ce que je peux prendre votre commande?» et que vous répondez «Juste un instant s’il vous plaît», ne faites pas attendre l’employée pendant deux minutes avant de recommencer à parler.
-Ce n’est pas le temps de parler au cellulaire quand vous allez au service au volant. La caissière n’a pas juste ça à faire, attendre que vous ayez fini de parler, pour prendre votre commande. Vous n’êtes pas seul au monde, le saviez-vous?

· Les caissières au service au volant n’ont pas les bras élastiques :
-Prenez donc ce fait en considération lorsque vous tendez votre argent, afin d’éviter à l’employée le désagrément d’être obligée de se sortir la moitié du corps de la fenêtre pour prendre ce que vous lui tendez.

· Les employés ne peuvent pas lire dans les pensées des gens :
-Soyez donc clairs, nets et précis quand vous passez votre commande
*«Oui» n’est pas la réponse adéquate aux questions suivantes :
-Crème ou sucre dans le café?
-Un breuvage avec ça?
-De la sauce pour les croquettes?
*«Non», sans rien ajouter de plus, n’est pas la réponse adéquate à :
-Le breuvage ça va être un coke?
-La commande est complète?
*Ne soyez pas insulté si la caissière ne devine pas ce que vous voulez.
-Le breuvage ça va être?
-Ben un coke!

· Les caissières voient plusieurs dizaines de clients par jour, plusieurs fois par semaine, alors ne vous attendez pas à ce qu’elles vous reconnaissent. Leur mémoire n’est pas infaillible.
-Bonjour, je peux prendre votre commande?
-Oui, ça va être la même chose que d’habitude.
-…Et c’est quoi la même chose que d’habitude?
-Tu te souviens pas de moi?
-…Non.

· Règles relatives aux coupons :
-Les coupons ont un côté recto et un côté verso
-Il n’est pas interdit de lire ce qu’il y a d’écrit sur les coupons, même les petits caractères (ce sont souvent les plus importants)
*J’ai un coupon «deux trios pour 7,89$».
*Oui, les trios vont être?
*Un trio 2 cheese et un trio poulet croustillant.
*Ce n’est pas compris dans la promotion.
*Comment ça?
*C’est écrit sur le coupon : Big Mac, quart de livre, Mac Poulet, filet de poisson ou McXtra.
*Oh…
-Et oui! Les coupons ont une date d’expiration! Alors si vous présentez un coupon dont la date d’expiration est passée… tant pis pour vous!
-Il faut annoncer à l’avance que vous allez utiliser un coupon. La caissière ne peut pas le deviner pour vous. Si vous lui donnez le coupon en arrivant à la fenêtre, elle doit effacer la commande et tout retaper (il y a des touches spéciales pour ce genre d’offres).

· À quoi ça sert de demander des factures séparées s’il y a la même chose dans chaque commande? C’est trop dur de diviser le total par le nombre de personnes dans l’auto?

· Les employées n’ont pas de l’argent à l’infini dans leur caisse, alors, pour l’amour du ciel, arrêtez de payer tout le temps avec des putains de 20$! Surtout quand le total est de moins de 2$!
-À 7h du matin, les tiroirs-caisses sont vides, alors ne vous attendez pas à un miracle.
-Un moyen café.
-1,48$ s’il vous plaît… Vous n’avez pas quelque chose de plus petit?
-Non.
-Le client s’est donc retrouvé avec plus de 17$ en monnaie. Il semblait plutôt fâché.
Pas moi.

· Les clients de McDo sont en général totalement illettrés (ou totalement cons).
Une auto s’est avancée au 2e guichet sans avoir commandé.
-Vous n’avez pas commandé?
-C’est écrit que ça ne marche pas.
-C’est Interac qui ne marche pas.
-Oh…
-Arrêtez de vous plaindre que le service au volant est trop étroit pour votre véhicule : il y
a des indications précises à l’entrée du service au volant pour la hauteur et la largeur permises. De toute façon, qui est assez con pour aller dans un service à l’auto avec un gros pick-up? C’est trop dur de descendre du véhicule et d’aller commander à l’intérieur?

· Le savoir-vivre est pour tout le monde, alors s’il vous plaît, attendez qu’on vous ait donné le montant de la commande et qu’on vous dise d’avancer pour le faire.

· Peu importe le montant total de votre commande, si vous n’avez pas pris de Joyeux Festins, vous n’avez pas droit à un jouet gratuit. Même si vous gossez un gérant, vous n’aurez pas plus droit à ce jouet.

· Oui, le sourire est gratuit. C’est même la seule chose qui est gratuite sur le menu, mais ne le demandez pas à la caissière. Elle va juste avoir envie de vous crisser une paire de baffes.

· Le micro, dans l’allée du service au volant, n’est pas purement décoratif.
-Je ne compte plus le nombre de fois où un client a «passé tout droit» parce qu’il/elle ne savait pas qu’il fallait commander là, n’avait pas vu le micro ou avait tout simplement oublié de commander. Comment peut-on oublier de commander quand on entre dans un service au volant?
-Ça c’est sans compter les gens qui ne comprennent pas le principe d’avoir deux micros.
-Juste avancez au 2e micro s’il vous plaît.
Il a avancé et reculé
-Juste avancez au 2e micro s’il vous plaît.
Il a encore avancé et reculé.
-Avancez au 2e micro s’il vous plaît.
-Quel 2e micro?
Ma gérante a pris le relais.
-Devant vous, là où il y a les gros panneaux, il y a un autre micro. Juste avancer là s’il vous plaît.
-Oh…


· Hé oui! Il nous arrive à nous, les employés, de faire des crosses à vous, pauvres clients.
-Nous avons déjà donné des frites ou des sandwichs passés date
-Si vous avez demandé une patate hachée brune plus chaude, il est possible que nous l’ayons tout simplement remis dans l’huile quelques instants au lieu de vous en donner une autre.
-Quand les chaussons sont waste au bout de 4 heures, les jetons-nous tous automatiquement? Non. Nous nous contentons parfois juste de changer le collant indiquant l’heure de péremption sur l’emballage.

· Quand les heures de transition sont de 5h, pour passer des dîners aux déjeuners, et de 10h30-11h00, pour passer des déjeuners aux dîners, ce n’est pas le temps, 5 minutes avant, de venir passer une commande.
Si on laisse l’auto avant vous prendre une commande de déjeuner et qu’on vous dit à vous que les déjeuners sont terminés, c’est la vie! Vous aviez juste à venir plus tôt! Et vous pouvez chialer tant que vous voulez, on ne vous accordera pas plus de déjeuners. Et on pogne tellement de clients morons, que ça nous fait plaisir de vous entendre chialer. Alors continuez!

· L’allée su service au volant n’a qu’un seul sens.

· Non, le client n’a pas toujours raison.

· Anecdotes vécues par moi-même
1.Je vais prendre un trio Big Mac. Non, je vais prendre juste le sandwich. Non, je vais prendre le trio finalement. (Branche-toé!)

2.–Je voudrais un Big Mac.
-Juste le sandwich ou le trio?
-Il y en a deux différents?

3.-I want 2 trios and a number 7.
-Après plusieurs «What trios?», pour me faire répondre la même chose, et l’aide
d’une gérante, nous avons découvert qu’il voulait deux trios #1 et un #7. C’était trop dur de dire «one»?

4.-Je suis déjà tombée sur deux clients qui ne parlaient ni anglais ni français, seulement espagnol.

5.-Je voudrais un poulet grillé, mais pas de pain. Juste la viande et les condiments.

6.-Je voudrais un quart de livre, mais je ne veux pas que la moutarde touche au fromage.

7.Si je dis que vous ne pouvez pas remplacer la frite du joyeux festin par une poutine, c’est que vous ne pouvez pas le faire. Alors ça ne sert à rien de demander à voir un gérant. Il vous dira la même chose.

8.Le gars revient avec la ½ d’un cheese double (promotion 2 pour 3$) et dit qu’il n’est pas bon. C’est évidemment un crosseur, mais on remplace le sandwich quand même.
-Mon 2e sandwich est où?
-Tu as fait quoi avec?
-Je l’ai jeté dans une poubelle.
-On ne peut pas le remplacer alors.
(Faut pas trop pousser quand même!)

9.On n’avait plus d’emballages à fajitas, alors on a utilisé des emballages à burritos. J’ai vendu 6 fajitas et le gars revient quelques minutes plus tard.
-J’ai demandé des fajitas et j’ai eu des burritos.
-On n’a plus d’emballages à fajitas, alors on a dû utiliser des emballages à burritos. Regardez dedans, ce sont bien des fajitas.
-Oh…

10.Pour certains sandwichs, on est passé de l’emballage de papier à une boîte de carton.
-J’avais demandé un Mac Poulet et j’ai eu un Big Mac.
-(J’avais des doutes) Juste avancez au 2e guichet.
Il m’a tendu la boîte. C’était une boîte de Mac Poulet et dedans… il y avait un Mac Poulet. Il a chialé sans même vérifier ce qu’il avait vraiment reçu.


11.En pleine période de rush, ce n’est pas le temps de dire «Oups, j’ai oublié de commander».
-Une femme m’a déjà proposé de me payer 3-4$ pour que je fasse sa commande avant les autres. Je lui ai répondu que je ne pouvais pas, parce que les autres clients avaient commandé eux et qu’ils avaient donc priorité. J’ai pris sa commande et elle a dû aller se stationner le temps que ça soit prêt.

12. –Je voudrais un beigne.
-…On n’a pas de ça ici.
-Je ne suis pas chez Tim Hortons?
-…Non, vous êtes chez McDo.
-Oh…

mercredi 12 mars 2008

Torchage de pirates, mais à quel prix?

Ariste était un peu plus loin, en compagnie de son père. Je suis allée les voir.
-Je peux vous emprunter votre fils quelques instants? aie-je demandé à Alutitiel.
-Bien sûr.
Sans attendre la réponse d’Ariste, je l’ai traîné par le bras un peu plus loin.
-Tu peux faire des potions quand tu veux, right?
-…Ça se pourrait…
-Tu pourrais m’en donner maintenant?
-Euh, non, pas maintenant.
-Comment ça?
-Tu peux attendre cinq minutes?
-Les buccaneers vont être là dans cinq minutes!
-Je ne peux pas faire ça maintenant.
-Pourquoi?
-Tu peux attendre deux minutes? S’il te plaît!
-…Ok… Tu es sûr que ça va? Tu as l’air… plus mongole que d’habitude.
-Bien sûr, tout va bien!
-Ok… Quand tu seras correct, tu viendras me voir.
-Ok!

J’aurais bien aimé discuter avec lui d’un sujet sérieux, mais vu l’état relativement attardé dans lequel il se trouvait, il était préférable que j’attende. Quelle que soit l’issue de la discussion, c’était très important pour moi qu’il comprenne tout ce que je lui disais. Comme j’avais encore un peu de temps devant moi, j’ai décidé d’aller voir Talis. J’avais quelque chose à lui donner. Il était avec Bob et d’autres elfes blancs. J’avais oublié à quel point il avait fière allure dans son uniforme… Dans son dos, il avait un carquois rempli de flèches de couleurs différentes. Il a déjà eu le temps d’en fabriquer? Autant? Ça ne fait même pas une journée que je lui ai dit qu’on partait voir Minos! Il a quoi comme vitesse pour fabriquer des flèches, -40?
-Tiens Talis. Un porte-bonheur.
J’ai déposé dans sa main la mèche de cheveux de Tania que j’avais coupée à ma pitchoune il y a plusieurs semaines de ça.
-Une mèche de mes cheveux? s’est étonné Talis. Tu les as coupés quand?
-C’est une mèche de cheveux de Tania.
-…Oh. Thanks.
-…De rien.
Il avait l’air si sincèrement touché, alors qu’est-ce que j’aurais pu lui dire de plus? J’ai eu Tania très peu de temps avec moi, mais toi tu ne l’as pas eu du tout. C’est toi qui devrais garder cette mèche de cheveux. Ou alors : Fais très attention à toi lors de la bataille. Ne fais rien de stupide ou je vais m’inquiéter. Il y avait tant de choses que j’aurais voulu lui dire, mais je ne pouvais pas. J’avais l’impression que quoi que je lui dise, ça serait quelque chose qu’il ne fallait pas.

J’avais tellement peur de commettre une bévue que je lui ai tourné le dos sans rien ajouter. Bob a raison. Si je veux regagner sa confiance, je vais devoir travailler très fort. Alors je vais faire comme Talis m’a demandé : je vais garder mes distances, ne pas m’imposer à lui. Et surtout, je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour redevenir une personne dont il peut être fier, pour qu’il puisse se dire que Tania est entre de bonnes mains quand elle est avec moi. Ça va être difficile, mais oui, ça en vaut la peine. Je suis donc retournée où j’étais, en espérant qu’Ariste sortirait de sa torpeur bientôt. J’avais vraiment besoin de potions très spécifiques et lui seul pouvait me les donner, en espérant bien sûr qu’il accepte. S’il dit oui, j’aurai peut-être une chance de sauver mon… ma vie. D’où j’étais, j’ai entendu Sheyenne, Kyle, Vanna et Ariste discuter ensemble. Le Ariste qui se trouvait là était un clone. Ça explique pourquoi il était si réticent à m’aider, il ne pouvait pas le faire. Il a fini par disparaître et notre Ariste a réapparu en plein milieu du pont. Semblant plutôt mal à l’aise et peu désireux de répondre à des questions, il s’est empressé d’ouvrir son sac et de nous proposer des potions. Moi, j’en voulais deux bien particulières, mais je me suis fait plaisir et j’en ai pris deux supplémentaires. J’ai pris une invulnérabilité (ça serait utile pour le combat), une lilas (on ne sait jamais, ça pourrait me servir un jour), une chibi (j’ai bien envie de voir à quoi Café ressemble en chibi), une obedience et une grise. Une chance que j’ai pensé à demander à Ariste s’il fallait prendre la obedience au complet pour que ça marche. Il m’a dit que oui, alors j’ai pris une grise pour en enlever les effets. Dieu merci, il en avait en stock parce que si la personne que j’ai en tête était sur obedience pendant quatre heures, ça pourrait être légèrement problématique.

J’ai serré toutes mes potions inutiles pour l’instant et j’ai pris la invulnérabilité. J’ai bien fait de la prendre tout de suite parce que nous nous sommes fait tirer dessus par les buccaneers et tout le monde a fait un vol plané. Si je n’avais pas été invulnérable, j’aurais eu drôlement mal en atterrissant sur le sol. Quand nous nous sommes fait aborder, je me suis cachée dans l’ombre. Je voulais éviter le plus possible de me faire remarquer, alors faire des backstabs me semblait tout indiqué.
-Il n’y avait pas une fille, là? a dit un des pirates.
-Oui! Ça sent la pétasse!
-…
…Pétasse? Je n’aime pas particulièrement me faire insulter, mais venant de quelqu’un qui sait ce qui je suis et ce que j’ai fait, je pourrais l’accepter. Mais venant de pirates poches… Je vais tellement leur péter la gueule! J’ai tué un premier pirate en le backstabbant et en sortant de l’ombre, j’en ai tué un deuxième.
-Salope! m’ont-ils crié.
-…
Ils vont tous crever!

J’ai repris mes épées et j’ai continué à me battre. Au diable les backstabs! Les pirates sont tellement pathétiques que ça ne vaut pas la peine que je me cache pour les battre. À peine un coup et ils tombent comme des mouches. J’essayais de me concentrer uniquement sur mes adversaires, tout en jetant des petits coups d’œil autour de moi, pour voir comment se portait Talis. Je l’ai malheureusement perdu de vue et en le cherchant, j’ai vu le mage qui souriait tout le temps monter sur le Sky Legacy, un petit kid à ses côtés. Il a disparu et nous a laissé le kid comme adversaire. Jean qu’il s’appelait, se battait avec des yoyos. Nous étions trois contre lui, mais ni Ariste, Vanna ou moi n’avons réussi à le toucher les premiers rounds. Je me suis alors dit que je pourrais retourner dans l’ombre. J’aurais peut-être plus de chance ainsi. Surprise, au dernier coup que j’ai porté avec mes épées, j’ai réussi à lui faire mal.
-Ow! That hurts! You’re mean people!
Je sais bien qu’il nous torcherait s’il en avait l’occasion, mais il avait l’air si mignon que je n’ai pas pu m’empêcher de me sentir mal. Je suis en train de me battre contre un enfant… Je sais bien qu’on n’a pas le choix, mais je me sens quand même cheap. Quand Sheyenne-dragon l’a vu, elle s’est pitchée dessus avec, ce qui semblait, l’intention de l’écrabouiller. Elle ne l’a pas écrasé, mais elle a réussi à lui faire de vilaines coupures avec ses griffes.
-Ow! You’re the meanest! lui a dit Jean.
(Pauvre chou...)

Il n’était vraiment pas content de se faire blesser comme ça, alors il a sorti d’autres yoyos. Il en avait maintenant quatre. Si je n’avais pas été invulnérable, j’aurais eu vraiment peur. Nous n’avons malheureusement (ou heureusement) pas eu l’occasion de voir ce que ses yoyos rouges faisaient, parce que quelqu’un a sifflé, signalant la retraite pour les buccaneers. Tous les pirates sont donc partis, emmenant Kerns avec eux. Et merde! Sheyenne, pour une raison inconnue (peut-être juste un instant de pure folie), s’est élancée à leur poursuite sur le Metal Gear. Pendant ce temps, des vers des sables s’affairaient à faire tomber et à dévorer les deux airships qui accompagnaient le Metal Gear et un gros dragon bleu semblait faire la même chose avec l’airship principal. Le dragon a fini par lâcher prise et est retombé dans le sable. Ok… Et il se passe quoi avec nos amis? On ne peut pas les laisser là-bas!

Le Metal Gear a fini par s’éloigner, ce qui fut facilité par le dragon qui avait tiré dessus. Je n’avais pas l’impression d’avoir fait tant que ça lors du combat, mais j’ai quand même monté de niveau… après avoir adressé mes prières à Dieu, qui, dans son immense bonté, m’a envoyé en pirate agonisant pour me fournir les XP qui me manquaient pour passer au niveau suivant. Bon. On fait quoi maintenant? Nous n’avons même pas eu le temps de penser à mettre au point une stratégie de sauvetage : un gros glyph est apparu sur le pont et le staff de Shiva est sorti du sol, suivi de Sheyenne, Kerns et Julius. Quand ils furent tous sortis du sol, le staff est tombé par terre. Sheyenne et Julius allaient bien, mais Kerns était dans tous ses états : Shiva était restée sur le vaisseau ennemi. Sheyenne et Kerns auraient bien voulu retourner sur le vaisseau des buccaneers, mais Julius s’y est fermement opposé. Ça a juste rendu Kerns encore plus hystérique et il s’est mis à taper sur Lou, qui était inconscient. C’était probablement pour essayer de le réveiller, mais ça n’a pas marché. Kyle a dû interrompre son healing pour mettre Kerniboy inconscient. Salem avait utilisé la même technique sur lui à Talius (en mettant un doigt sur son front, il l’avait envoyé au pays des songes).

Tant qu’à rester là à les écouter, autant me rendre utile. Il y avait des blessés un peu partout, alors j’ai aidé Doc à les soigner. Au moins, on n’avait plus à se préoccuper de la curse de Cobalté. Ariste avait ramené un collier fait en coquillages qui avait le pouvoir d’enlever la curse. J’ai dégagé ceux pris sous les débris, coupant les plus gros morceaux avec mon épée magique, j’ai transporté ceux qui étaient plus mal en point là où on pourrait s’occuper de leur état et j’ai fait des bandages avec tous les morceaux de tissus que je trouvais. J’étais très occupée, mais j’ai quand même pris la peine de regarder autour de moi pour trouver Talis. Je l’avais perdu de vue au début de la bataille et je ne l’avais pas vu depuis ce temps-là. Je sais que je ne devrais pas m’en faire, mais quand il se bat, je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter. Désolée. Les vieilles habitudes ne disparaissent pas facilement. J’ai fini par l’apercevoir un peu plus loin, aussi en train d’aider des blessés. Il n’avait pas l’air mal en point. Yes! Merci mon dieu! Il va bien, il va bien… Je suis si soulagée…
-Lili.
(C’était Salem.)
-Oui?
-Julius voudrait vous voir.
(Encore? Qu’est-ce que j’ai encore fait?)
-Ok… Je vais y aller.
-Il est dans cette chambre, m’a précisé Salem, en me pointant une pièce.
-Merci.

Julius était avec Ariste. Dès que je suis entrée, il a refermé la porte derrière moi.
-On se met d’accord, m’a-t-il dit, tout ce qui est dit ici ne sortira pas de la pièce.
-Ok, pas de problème.
(Vu l’air sérieux qu’il affichait, il était préférable que je ne plaisante pas. Si j’avais eu le malheur de dire «Je vais aller tout raconter à tout le monde», je crois qu’il m’aurait battue.)
-Il y a de très fortes chances pour que Shiva soit morte.
-…Oh.
-Je voudrais que vous essayiez de contacter son esprit avec l’orbe de darkness. Apparemment, vous êtes la seule qui peut le faire.
(Je trouvais ça bizarre aussi que tu veuilles me voir.)
-Ok, pas de problème.
Il a sorti mon ex-orbe de son sac et me l’a donnée. Une fois que je l’ai eue en main, je me suis concentrée très fort pour trouver l’esprit de Shiva. Ce n’est pas elle, mais une vieille grand-mère. Huh? J’ai ensuite entendu pleins de voix de morts qui se disputaient pour me parler. Vos gueules! Quand le silence se fut, j’ai donné une description la plus détaillée possible de Shiva, plusieurs esprits sont partis. Quand j’ai demandé aux Shiva qui restaient si elles venaient de Merra, il en est resté trois. Quand j’ai demandé aux trois si l’une d’entre elles était notre Shiva, je n’ai obtenu que des réponses négatives.
-Ça ne marche pas, aie-je dit à Julius, en lui redonnant l’orbe.
-Bien.
-Bon. Je vais y aller.
-Bonne journée.
-…
(Quessé ça? Il me souhaite «bonne journée»? Il doit avoir reçu un méchant coup sur la tête.)

Je suis retournée sur le pont pour continuer de soigner les blessés. Plusieurs blessures n’étaient vraiment pas belles à voir et certains soldats ne s’en sont pas sortis. C’était vraiment très triste et j’aurais préféré être n’importe où sauf ici, mais malgré l’horreur de la situation, je suis quand même restée. Il fallait que je me tienne occupée. Comme ça j’évitais de penser que très bientôt, je partirais avec Sheyenne et Talis pour rejoindre Minos… et Nakago. Et aussi Benzis, mais ça c’est un détail. J’espère que tout se passera bien. Je ne veux plus perdre des personnes que j’aime…

lundi 10 mars 2008

Avant la bataille

Game de la semaine passée.

Avant que Kyle ne vienne m’ouvrir, j’ai perçu une odeur étrange et des bruits tout aussi bizarres provenant de sa chambre. Qu’est-ce qu’il peut bien faire? Quand il m’a finalement ouvert, il m’a regardée comme si j’étais une extra-terrestre.
-Euh, salut.
-Ok… De toutes les personnes, tu es la dernière à laquelle je m’attendais, m’a-t-il dit.
-Euh… Désolée…
Un rapide coup d’œil dans la pièce m’a permis de voir un chaudron dans lequel bouillait une mixture que je ne désirais certainement pas approcher de trop près et Li, qui était inconsciente par terre.
-…Tu fais quoi? lui aie-je demandé.
-Il faut que je soigne Li sinon elle va mourir.
-Comment ça?
-À cause de la curse.
-Quelle curse?
-Tu n’es pas au courant?
-Euh, non.
-Ariste a été touché par une dark spear.
-Je sais, j’étais là.
-Et cette curse se propage par contact.
-Par contact?
-Quoi? Tu ne l’as pas touché au moins?
-Euh… Je ne sais pas!
-Tu ne sais pas ou tu ne l’as pas touché?!
-J’en sais rien!
-Est-ce que tu as des marques noires sur ton corps?
-Je ne sais pas!
(Je ne me regarde pas vraiment, pas du tout, le corps ces temps-ci.)
-Comment tu peux ne pas savoir?! Va vérifier tout de suite!
-Ok…
(Il avait l’air plutôt fâché, alors il valait mieux ne pas discuter avec lui.)
-Je te laisse ma cabine.

Quand il fut sorti, je me suis déshabillée et à mon grand soulagement, je n’avais aucune marque noire. J’aurais dû m’en douter. Je n’ai touché à personne depuis… depuis que je suis revenue. À part des hugs de Sheyenne et de Kerns bien avant qu’Ariste ne soit cursé. Je me suis rhabillée et j’ai rouvert la porte à Kyle.
-Je n’ai pas de marque noire.
-Bien.
Il est retourné à son chaudron.
-Bon… Alors quand tu auras un peu de temps libre, tu me feras signe.
-Tu voulais me parler de quelque chose?
-Oui… Je voulais m’excuser.
-…De quoi?
(Il semblait très étonné.)
-Et bien… Tu as été torturé à cause de moi et…
-Ce n’est pas ta faute. C’est Kerns qui m’a torturé.
-Euh… non. Vois plus loin…
-Oh, oui.
-Par Cobalté, tu veux dire?
-Oui.
-Ce n’est pas ta faute.
-Oui. C’est moi qui a accepté le marché de Cobalté et qui a aidé à te kidnapper.
-Lilianna, je ne t’en veux pas.
-C’est quand même ma faute!
-Tu voulais juste sauver ta fille.
-Il y a une différence entre vouloir sauver son enfant et accepter le marché de Cobalté. Moi j’ai pris la pire décision!
-Je ne t’en veux pas pour ça.
-…Ok… Je voulais quand même te le dire, parce que je suis vraiment désolée de ce qui s’est passé.
-Ok.
-Et je voulais aussi te promettre que j’allais veiller du mieux que je pouvais sur Sheyenne quand on…
-Oui. C’est bon à savoir.
-Et on ne part pas seules : on va avoir un escorte.
-Hein? Qui?
-Talis.
-Oh, ok.
-J’ai essayé de le convaincre de ne pas venir, mais il veut absolument récupérer sa fille.
-On ne peut pas lui en vouloir, non?
-Non, mais moi je prévois de la grosse merde en perspective.
-C’est vrai que Minos est dangereux.
-Je ne pensais pas juste à lui…
-C’est vrai. Il y a aussi le général Nakago…
-…Oui… C’est pour ça que je ne voulais pas qu’il vienne…

Je sais à quel point Kyle déteste Nakago, alors j’ai préféré ne pas le regarder quand je lui ai répondu. Pourquoi? Parce que tout le monde autour de moi semble le détester et moi, je suis totalement incapable d’arrêter de l’aimer. Mais je tiens aussi beaucoup à Talis et c’est pour ça que je ne veux pas qu’il vienne avec moi. Je sais qu’il ne recherchera pas la confrontation, mais je ne crois pas que je puisse en dire autant de Nakago. Nakago déteste Talis, ça je le sais, et en ce moment, il a l’air de me détester aussi. Quand il me verra arriver avec lui, il va sans doute s’imaginer des choses et ça ne lui donnera qu’une raison de plus pour vouloir le tuer. And I can’t let that happen. I could never bear to see Talis die another time, especially by Nakago’s hand.
-Ok, m’a répondu Kyle.
-Enfin... Talis et moi on va être là pour veiller sur Sheyenne, c’est ce que je voulais te dire. Je vais te laisser… faire tes trucs… Promet-moi juste que tu ne te serviras pas de moi comme cobaye…
-Non! J’ai déjà le cobaye parfait!
-(Kerns) Ok. Bon, je vais y aller.

J’ai laissé Kyle à sa marmite et je me suis dirigée vers la cuisine. J’avais des trucs à demander à Cook et surtout, il y avait un sujet important dont on devait discuter. J’ai été interrompue par un message venant de l’intercom, de la part du capitaine. Tout le monde devait se rendre au p.c dans la salle de conférence. Le ton de sa voix ne laissait pas place à la discussion, alors j’ai hâté le pas.
-Sire Ariste a quelque chose de très important à vous annoncer! nous a dit le capitaine. Prenez ce microphone!
-Testing! Testing! One, two! One, two!
Ariste a dit à tout le monde ce que Kyle m’avait révélé: qu’il était cursé et que c’était très contagieux. Outre Ariste, Li, Alutitiel et le tonneau (cheval) de Julius étaient touchés. Kerns a timidement levé sa main.
-Oui? lui a dit Ariste.
-Tu as bien dit qu’il ne fallait pas toucher?
-T’as touché le cheval? T’as pas vu écrit en rouge «Keep out»?!
-Oui, mais il y avait aussi des chandelles et un gars vaudou! J’ai trouvé ça tellement exagéré que…

Finalement, grâce aux bons soins de Li et de ses «found you», une vingtaine de personnes ont été touchées et elles ont aussitôt mises en quarantaine. La situation était critique, car la curse ravageait très rapidement. Les humains en avaient pour quatre jours, les elfes pour six jours et les arcadiens, une semaine. Julius, Shiva, Salem et Kyle sont allés discuter dans une autre pièce des mesures qu’ils pouvaient prendre pour ralentir ce désastre. Quant à Sheyenne, elle est allée jeter un coup d’œil dans sa bibliothèque pour trouver des infos sur la curse. Vanna, elle, est allé aider l’élémentaliste de couture. Moi… Je ne connais rien aux herbes et je ne sais pas coudre alors… Mais ça ne veut pas dire que je ne veux ou ne peux me rendre utile. Je pourrais… Aller aider Doc? Oui, ça serait un bon début. Quand j’ai réussi à le trouver, il était complètement hystérique, voulant à tout prix, et quand je dis «à tout prix», c’est vraiment à tout prix, soigner les malades. On avait beau lui répéter qu’ils étaient contagieux, il ne voulait rien entendre. Pour la sécurité de tous, y compris la sienne, il s’est fait enfermer à l’écart de ses précieux patients.

Puise que je ne pouvais rien faire de ce côté, j’ai décidé de retourner aux cuisines. Il fallait vraiment que je parle à Cook avant de partir. Derrière les fourneaux, sous le chapeau de cuistot, ce n’est pas Cook que j’ai trouvé, mais Vanna. J’aurais pu poser des questions sur le pourquoi du comment, mais mon attention a été détournée par Café, qui était à moitié caché sous une table. Il n’était plus brun, mais vert il n’avait vraiment pas l’air de filer.
-Café!
-Wra.
Je me suis dépêchée de le prendre dans mes bras. Pate, pate.
-Wra.
(Mon pauvre Café! Qu’est-ce que Cook t’a fait?)
-Lili, tu pourrais m’aider? m’a demandé Vanna.
-Je ne sais pas cuisiner!
-Tu pourrais mettre le couvert! How about making yourself useful?
-Il faut que je voie Cook avant! Je reviendrai après!

Il a osé faire des expériences culinaires sur mon Café! Il va m’entendre parler, lui! Cook n’a pas été trop difficile à trouver. Je n’ai eu qu’à suivre les lamentations. Je pensais être la seule qui aimait les coins sombres pour m’apitoyer sur mon existence, mais il faut croire que non.
-Cook! C’est quoi ça?! lui aie-je demandé en lui montrant Café, toujours aussi vert.
-Wra.
-Café? Tu es vert maintenant?
-Qu’est-ce que tu lui as fait?!
-Il est entré dans mon garde-manger. Il est passé par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.
-…
Je ne sais pas ce qui m’empêchait de lui coller une bonne paire de baffes! Il a empoisonné mon Café! Il mériterait juste que je le tapoche à mort ou encore mieux, que je lui fasse manger sa propre nourriture! Mmmm… Très tentant ça… Mais ça sera pour plus tard.
-Écoute Cook, il faut vraiment qu’on parle de la…
-…
Autant parler à un mur! Cook était en pleine dépression dû au fait, à ce que j’ai compris, qu’il s’était fait virer en dehors de sa cuisine. Il valait mieux que j’attende qu’il reprenne ses esprits avant de lui parler.
-Viens Café, on va aller se coucher.
-Wra.
Pate, pate.
-Wra.
Mon pauvre Café! Tu fais donc ben pitié! J’espère que le temps arrangera les choses, parce que je ne sais vraiment pas ce qu’il faut faire pour soigner un Café empoisonné.

Je suis retournée dans ma chambre et j’ai déposé Café dans un tiroir du bureau.
-Bonne nuit Café.
Pate, pate.
-Wra.
Je me suis mise en pyjama et je me suis couchée en petite boule, bien au chaud sous mes couvertures. J’ai eu un peu de difficulté à trouver le sommeil, me tournant et me retournant de tous les côtés. Je n’ai pas arrêté de penser au lendemain. D’ici moins de 24 heures, je retrouverais Minos et compagnie. J’avais d’un côté très hâte de revoir Nakago, mais j’avais aussi très peur. Je ne devrais pas, car je ne serai pas toute seule. Sheyenne et Talis seront avec moi, alors tout ira bien. Oui, tout ira bien…

J’ai eu l’impression qu’à peine je fermais les yeux que je me faisais réveiller par une alarme. Quessé ça? J’ai à peine mis les pieds par terre que j’ai effectué un vol plané sur le plancher. L’airship était secoué violemment. J’ai réussi de peine et de misère à m’habiller sans retomber et je suis sortie de ma chambre. C’était le chaos à l’extérieur, des gens étaient blessés un peu partout. Vanna était bloquée entre un gigantesque canon et le mur. J’ai pris ma demi épée magique et j’ai coupé le canon en petits morceaux comme si c’était du beurre. J’ai ensuite essayé d’aider les gens blessés du mieux que je pouvais, mais il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire. Les moteurs avaient sauté à cause qu’ils avaient été poussés trop loin. Lou, Kerns et le mécano se sont aussitôt mis au travail, mais même sans prendre de repos, ça leur prendrait environ deux jours. C’est beaucoup plus que ce que nous pouvions nous permettre de perdre pour espérer échapper aux buccaneers. Le combat ne pouvant être évité, tous ceux pouvant se battre se sont rassemblés sur le pont. Le soleil s’est levé et nous avons vu apparaître à l’horizon trois petits points : les airships des pirates. J’avais une idée de ce que je pourrais faire pour me rendre utile, mais j’aurais besoin d’Ariste pour ça. Où es-tu ma fleur préférée…?