vendredi 12 janvier 2007

Talius, my final choice

Pour entrer en ville, les elfes ont dû se camoufler d’une façon ou d’une autre et moi j’ai pris une potion pour devenir une blonde aux yeux bleus. Kyle ne comprenait pas pourquoi je devait aussi me cacher, j’étais une humaine après tout.
-Le général des armées bleues est à sa rechercher personnellement, a dit Julius. Et Talius est sous le contrôle de qui? Le général des armées bleues!
Kyle m’a regardée avec des yeux fâchés.
-Désolée!
-That’s great! Tu n’aurais pas pu le dire avant?
-Désolée!
-Elle l’a dit, m’a défendue Julius. Tout le monde était au courant.
Parlant de Nakago, je n’avais vraiment pas envie de me retrouver en face de lui, car je me disais qu’il n’étais plus l’homme que j’avais aimé. J’avais aussi peur, pas de Nakago, mais… Même si je ne l’aurais jamais avoué à personne, j’avais peur de la réaction que j’aurais si Nakago me disait qu’il avait tout fait pour moi et qu’il n’avait jamais cessé de m’aimer. Car je savais bien qu’à ce moment-là, mon cœur pencherait de son côté. Mais ça ne sert à rien d’y penser parce que ça n’arrivera pas… Right?

Une fois entrés en ville, nous nous sommes rendus directement au temple pour parler à Monsieur Biscuit. Il nous a appris beaucoup de choses au sujet des pierres, entre autre qu’elles étaient vivantes et que les guardians n’avaient pas le choix de nous combattre. Il m’a ensuite examinée.
-L’enfant est en vie.
Je n’ai pas pu m’empêcher de pousser un énorme soupir de soulagement.
-Merci mon dieu!
-Mais la pierre mobilise toute votre énergie. Alors tant qu’elle sera active, l’enfant sera en dormance.
-Alors tu vas être enceinte… longtemps? m’a demandé Ariste.
-Je vais être enceinte, sans l’être? Oh men…

Nous avons ensuite appris que Kernz se trouvait un peu en retrait de la porte sud avec deux compagnons que nous ne connaissions pas et Bob, le meilleur ami de Talis. Pendant que Monsieur Biscuit parlait à Kyle, nous sommes allés à la bibliothèque pour trouver des renseignements sur les pierres, les artefacts de Lemnor et sur les clés. Nous nous sommes ensuite rendus à un genre de dortoir qui se trouvait à l’arrière du temple; nous y serions en sécurité.
-Lilianna, tu veux aller te coucher? m’a demandé Talis.
-Oui…
(Hé hé hé! Quoi? Ça fait depuis avant qu’on arrive à Wateryard qu’on n’a pas été ensemble! Qu’est-ce que vous pensiez que j’allais faire lorsque j’allais enfin me retrouver seule dans une chambre avec lui?)

Nous sommes allés dans notre chambre et pendant que Talis arrangeait les draps, je me suis collée contre lui.
-Ça va? m’a demandé mon rourou. Tu n’as plus à avoir peur.
-Je ne me colle pas parque j’ai peur…
Comme il ne semblait pas saisir ce dont j’avais envie, je l’ai embrassé. Il a tout de suite compris, parce qu’il m’a serrée contre lui et a commencé à me pousser vers le lit. Tandis qu’il s’allongeait sur moi, que ses mains faisaient remonter ma robe le long de mes cuisses, que ses lèvres embrassaient mon cou, je me disais : cette fois-ci, c’est moi qui va voir le dessus, pas question que je le laisse faire! Et… il a encore réussi à me diriger! Men! C’est décidé! La prochaine fois, je l’attache!

Le lendemain, nous avons rencontré le deuxième fils de Forest, rourou Salem, qui nous a donné son accord pour procéder à la cérémonie de restauration de la mémoire de Priam. Quand Julius en a parlé à Kyle, ce dernier a pété les plombs et a voulu se sauver, mais Julius lui a couru après… suivi par nous tous. Nous avons créé tellement d’agitation en ville que les bad guys ne pouvaient pas ne pas savoir que nous étions là et que nous nous abritions au temple. Je crois qu’on devrait mettre une grosse pancarte avec des flèches en néon qui clignoteraient pour qu’ils sachent exactement où on se cachait. Vous en pensez quoi?

La nuit suivante, je me suis réveillée en sursaut après avoir fait des cauchemars de batailles et d’ombres qui me couraient après. Je sentais ma pierre bouger très vite dans mon ventre, alors je suis sortie prendre l’air. Ça a fini par se calmer et je suis allée me recoucher, mais j’ai passé le restant de la nuit à me retourner d’un bord et de l’autre. Pourquoi il fallait que je tombe sur une pierre comme ça? Le lendemain, il fallait aller acheter l’équipement pour aller en montagne. J’ai proposé d’y aller, mais personne en voulait, croyant tous que j’allais faire d’autres conneries. Non! Je veux juste aider. Pour m’empêcher d’y aller, Ariste m’a donné une potion.

(Pour toutes mes lectrices perverses, voici la dernière scène de baise qu’il y aura jamais entre Talis et Lilianna.)

-Lili, bois ça! m’a demandé Ariste en me tendant une potion.
-C’est quoi?
(Je n’ai plus trop confiance en tes potions.)
-Bois ça, a-t-il insisté.
-(Tiens, j’ai soudainement très envie de boire cette potion!) Ok!
Je l’ai avalé d’une traite et j’ai ensuite regardé la bouteille. Quoi? Une potion lilas?
-Talis, emmène Lili dans une chambre, lui a demandé Ariste.
-Pas de problème! a répondu ce dernier en me regardant d’un œil très intéressé.
Sans me le demander, il m’a prise dans ses bras et a pratiquement couru jusqu’à notre chambre. Il s’est dépêché de l’ouvrir et l’a refermée d’un coup sec.
-Talis…? Mmmm!
Il a saisi ma tête entre ses deux mains et m’a embrassée. L’empressement du geste m’a tellement surprise que j’ai reculé jusqu’à ce que je sois dos au bureau. Là, il a pris mes fesses entre ses mains et m’a fait asseoir sur le bureau.
-Talis, slow d… mmm!
À chaque fois que je voulais parler et qu’il avait l’impression que je voulais l’arrêter ou le ralentir, il m’en empêchait en m’embrassant. Il a commencé à remonter ma tunique le long de mes jambes, mais ses gestes étaient tellement rapides qu’il n’y arrivait pas. il a donc saisi le tissu entre ses doigts et l’a déchiré. Quand la tunique a été ouverte jusqu’à ma taille, il m’a arraché mes sous-vêtements, a détaché son pantalon et m’a prise dans cette position.
-Oh mon dieu, Talis! Aaaah!
Je ne l’avais jamais vu comme ça. Il était totalement obsédé par moi! Comme si c’était une question de vie ou de mort qu’il satisfasse ce désir qu’il avait en lui et je n’avais pas mon mot à dire!

Son attitude m’avait d’abord surprise, car c’était surtout moi qui prenait l’initiative d’habitude. Mais je ne m’en plaignais pas du tout parce que c’était vraiment bon. Il avait cette énergie en lui que je ne lui connaissais pas. Les mains à plat contre le bureau, je n’avais donc d’autre choix que de le laisser faire. Notez ici le sarcasme. Tout en s’acharnant en moi, il a commencé à glisser ses mains sur ma peau, mais j’avais toujours sur le dos la moitié de ma tunique. Sans se casser la tête, il a déchiré le reste jusqu’en haut et l’a fait glisser sur mes épaules et me l’a enlevée complètement. Il m’a ensuite arraché ma brassière et a penché sa tête vers moi pour embrasser, mordiller et lécher ma poitrine.
-Oh, Talis…
-Accroche-toi à moi Lili.
Sans attendre ma réponse, il a croisé mes bras derrière mon dos et m’a transportée jusqu’au mur le plus proche. Là, les bras toujours emprisonnés dans mon dos par les siens, il a continué à se mouvoir en moi avec tant d’ardeur que c’en était enivrant. Je t’en prie, ne t’arrête pas, ne t’arrête surtout pas. Et il ne s’est pas arrêté. Après le bureau et le mur, il y a eu le plancher, le lit, encore le lit… Ais-je vraiment besoin de décrire plus pour que vous compreniez que nous, ou plutôt qu’il m’a baisée à mort pendant les quatre heures que duraient les effets de la potion? Non, je ne crois pas.

Quand les autres sont revenus, il a fallu qu’on parte se cacher ailleurs, car les soldats allaient venir fouiller le temple. Ariste avait récupéré Aeryn, qui était le jouet préféré de Minos. Talis est resté pour assister à la cérémonie de Priam et nous sommes tous partis dans une auberge qui était sécuritaire. Cette nuit-là, encore une fois, je me suis réveillée en faisant des cauchemars de massacres et mon ventre me faisait atrocement mal. J’ai réussi à trouver la force de me lever et je suis allée ouvrir la fenêtre. Le vent me faisait beaucoup de bien, alors malgré la pluie abondante qui était en train de me tremper jusqu’aux os, je suis restée là. J’ai essayé de prendre de grandes inspirations pour me calmer, mais la douleur était toujours aussi intense. J’ai donc décidé de sortir dehors en espérant que l’air frais réussirait à calmer la pierre qui tournait de plus en plus vite en moi. Je suis allée m’asseoir sur un banc sur la véranda devant l’auberge. J’ai fermé mes yeux tout en tenant mon ventre à deux mains. Au secours, j’ai mal…

J’étais en train de penser à n’importe quoi qui me ferait oublier la douleur, quand j’ai entendu des voix venir dans ma direction. Huh? Oh, ce n’est que deux soûlons, pas la peine que je m’en occupe. J’ai continué à me concentrer sur un moyen de faire partir ma douleur pendant que les deux crétins passaient près de moi.
-Tu sais, la fille…?
-Ouai… Hé! Regarde la fille, là!
Ils sont venus s’asseoir à côté de moi. Oh non, foutez-moi la paix! Les deux hommes semblaient déterminés à se payer du bon temps avec moi. J’avais beau les repousser, ils étaient tellement soûls qu’ils confondaient «Foutez-moi la paix, je ne suis pas intéressée!» avec «Of course I want you! I just like to play hard to get!». Je commençais vraiment à pomper et je sentais une irrésistible envie de péter la gueule à ces deux connards m’envahir l’esprit. J’ai donc subtilement summoné mes épées et j’ai assommé un des deux types avec sa propre ombre.
-Ha ha ha! Quel con! s’est exclamé son compagnon.
Avant qu’il ne retourne son attention vers moi, j’ai fait la même chose avec lui. Bon, enfin tranquille!
-Qu’est-ce qui se passe ici? a crié quelqu’un.
Et merde! Une patrouille!
-Oh oh…

Je me suis cachée dans l’ombre et j’ai couru me cacher sur le côté de l’auberge. Faites qu’ils partent! Faites qu’ils partent! Je ne sais pas combien de temps encore je serai capable de m’empêcher de crier! J’ai mal…
-Ce n’est rien! Juste des ivrognes!
-Ow!
En m’entendant crier, les soldats sont venus jeter un coup d’œil de mon côté, mais comme j’étais toujours cachée dans l’ombre, ils sont tout de suite repartis. La douleur était tellement insoutenable que je suis tombée à genoux.
-Ow!
J’ai commencé à cracher du sang. Pitié non, pas encore! J’avais maintenant tellement mal que la magie qui me maintenait dans l’ombre a commencé à disparaître. Je me tordais de douleur par terre quand j’ai entendu des bruits de sabots venir dans ma direction. C’était Cara, mais j’ai été incapable de lui parler. Quand elle a vu une silhouette qui apparaissait et disparaissait, elle a frappé vers moi.
-Ow!
-Qui est là? a-t-elle demandé en sortant son arme.
-Qui est assez con pour sortir à cette heure?
-Lilianna?
-Oui, ais-je répondu en réapparaissant. J’ai mal… Ow!
La douleur était en train de me faire perdre l’esprit.
-Reste ici! Je vais aller chercher les autres!
-Ow!
Fais vite! Je ne sais pas si je pourrai tenir encore longtemps.
-Ow!

-Qu’est-ce que vous faites là? C’est quoi votre nom?
Oh non, une autre patrouille!
-Euh… Gsogtxdoopsfj… Catherine!
-Catherine? Qu’est-ce que vous faites là?
-… Mon dîner a mal passé. J’avais besoin de prendre l’air.
-Je ne suis pas convaincu… Tu dois être une prostituée!
-Quoi? Non! Je porte une robe de paysanne! Je ne suis pas une prostituée!
-C’est ça! Depuis quand les paysannes se promènent dehors à cette heure?
(Je devais en effet offrir un fameux spectacle : complètement mouillée de la tête aux pieds, ma robe moulant complètement mon corps.)
-Je ne suis pas une pute!
-Je suis sûr que oui! Tu prends combien?
-(Je commençais vraiment à pomper.) …Rien! Je ne suis pas une pute! …Plus maintenant!
-Je savais que tu en étais une!
(Oups.)
-Tu veux combien?
-Je ne suis pas une pute! Dans quelle langue je dois vous le dire?
-Allez! Tu prends combien?
-Je ne suis pas une pute! Si vous en voulez une, allez par là!
J’ai pointé le quartier des prostituées.
-Tu as l’air de connaître ça!
-(Oups) Laissez-moi tranquille!
-Tu n’aimes pas les soldats, c’est ça?
-(Au contraire) Je n’ai rien contre les soldats! Mais j’ai un chum et je ne suis intéressée par personne d’autre!

En même temps que je sentais la colère m’envahir, tout autour de moi commençait à tourner. Je sentais que j’allais bientôt m’évanouir. Il fallait que j’échappe à ces soldats et vite! Mais à dix contre moi, qu’est-ce que je pouvais faire? Un des soldats a commencé à me tripoter et je l’ai aussitôt repoussé. Quand un autre a soulevé ma robe, ça a été la goutte d’eau qui a fait débordé le vase. J’ai summoné mes épées pour essayer de me sauver.
-Hé! Elle a des dagues! Enlève-les lui!
-Ce ne sont pas des dagues tata! Ce sont des épées! Ow!
La douleur m’a fait plier en deux et j’ai craché du sang.
-Quoi? Elle est malade! C’est une tuberculeuse!
-Non! Je vous ai dit que mon dîner n’avait pas passé! Laissez-moi tranquille!
-Je me fous qu’elle soit malade! a dit un autre. Je veux en profiter!
Je me suis fait plaquer par terre et ils ont déchiré ma robe. Pendant que la majorité regardait, quelques uns ont commencé à me tripoter de façon de plus en plus insistante. J’aurais bien voulu me défendre, mais j’étais tellement faible que je n’arrivais même pas à les repousser. Ma vision était devenue tellement floue que je ne distinguais plus les silhouettes autour de moi.
-Qu’est-ce qui se passe ici? a crié une voix qui semblait venir d’un peu plus loin dans la ruelle.
-Qui est là? a demandé un des soldats.
Quelqu’un s’est avancé vers les soldats.
-Gé… Général? s’est exclamé l’un d’entre eux.
(Hein?)
-Vous profitez d’une paysanne pendant que vous travaillez? Je ne tolérerai pas ce genre de comportement dans mon armée! Laissez-la!
-Oui général!
L’homme qui avait interrompu mes agresseurs s’est approché et s’est penché au-dessus de moi. Je voyais si flou que je n’ai pas réussi à voir qui c’était.
-Lili?
-…Hein?
(Mais qui c’est?)
Je l’ai vu se relever et sortir son épée de son fourreau, épée qui me semblait étrangement familière. J’ai entendu des cris, qui ont cessé au bout de quelques instants. L’homme est ensuite revenu vers moi et m’a pris très doucement dans ses bras.
-Général, qu’est-ce que vous faites?
-Je l’emmène avec moi! Trouvez les survivants et tuez-les! Je ne tolérerai pas ce genre de comportement!
-Oui général!
S’ils ont dit autre chose je ne l’ai pas compris, car je suis tombée dans les pommes.

Quand je me suis réveillée, je n’avais plus mal. Je me suis relevée sur mes coudes et j’ai remarqué que j’étais dans une chambre super luxueuse, dans un lit super moelleux. What the…? Et je portais une super belle robe. Je ne me souviens même pas de la dernière fois que j’ai porté une aussi belle robe que ça. Sur la table de chevet, il y avait un bol d’eau avec une débarbouillette légèrement teintée de sang. Quelqu’un s’était évidemment très bien occupé de moi, mais n’était pas dans la pièce présentement. Je suis sortie du lit et je suis allée regarder par la fenêtre : je me trouvais à l’autre bout de la ville par rapport à notre auberge. Le soleil était assez haut dans le ciel, il devait être environ midi. Qu’est-ce que je fous ici? Il faut que je retourne à l’auberge!

Je me suis dirigée vers la porte quand j’ai entendu des bruits de pas venir vers la chambre. Merde! Qu’est-ce que je fais? Il faut que je me cache! À mesure que les pas se rapprochaient, je paniquais de plus en plus. Avant que je ne me fasse surprendre, je suis allée me recoucher sous les couvertures et j’ai fais semblant de dormir. La porte s’est ouverte et quelqu’un est entré. Ce quelqu’un est venu s’asseoir à côté de moi et a déposé quelque chose sur la table de chevet. Une main a ensuite commencé à caresser mes cheveux. What the hell? Si je continue à faire semblant de dormir, «il» va finir par partir. Il ne part pas. Et merde! On a alors cogné à la porte.
-Général! C’est l’heure de votre réunion!
La main a arrêté de caresser mes cheveux et on a déposé un baiser sur mon front. Ça m’a tellement pris par surprise que j’ai ouvert les yeux.

Nakago était devant moi, à environ deux pouces de mon visage. Oh my god! Je ne crois pas que j’ais jamais ouvert mes yeux aussi grand, si que mon cœur ait jamais battu aussi vite.
-Je savais que tu ne dormais pas, m’a-t-il dit.
-Oui, bon.
(C’est sûr que tu le savais, tu me connais trop bien. Et même si ce n’étais pas le cas, je sais très bien que je ne suis pas du tout subtile dans ce domaine.)
-Qu’est-ce que tu fais ici Lilianna? Pourquoi as-tu quitté la ville?
-Talius ou Wateryard?
-Talius.
-Tu étais parti et je n’avais plus de nouvelles de toi. Je m’inquiétais, alors je suis partie te chercher.
-Je suis désolé, mais tu ne peux pas rester ici. C’est beaucoup trop dangereux pour toi.
Quand il m’a dit ça, j’ai senti mon cœur se serrer. Je n’ai pas envie de partir moi. Je ne devrais pas me sentir comme ça, mais de le voir si près de moi, sa main caressant mes cheveux, de voir son regard rempli d’amour posé sur moi… Non, arrête de me regarder comme ça. Ça rend les choses encore plus difficiles.
-… Qu’est-ce que je fais ici?
-Tu as été… attaquée par mes hommes. Je ne pouvais quand même pas te laisser là.
Nous avons continué à discuter comme si c’était la chose la plus naturelle au monde pour nous, comme si nous ne nous étions jamais quittés. J’ai enfin appris la vérité sur les raisons qui avaient poussé Nakago à partir. Il avait appris plusieurs mois avant son départ que j’avais une orbe en moi. Il est parti pour trouver une solution, pour me l’enlever ou la désactiver. Seigneur! Il a tout fait pour moi?
-Est-ce que Sky t’a jamais enlevé la mémoire?
-…Non. Il a érigé des murs autour pour que Minos ne lise pas dans mes pensées. Ça aurait été beaucoup trop dangereux pour toi. Et je suis désolé d’avoir fait semblant de ne pas te connaître à Hopesor, mais ça aurait été trop risqué.

Nous avons ensuite abordé le délicat sujet des massacres de villages et du coupage et empaquetage de têtes.
-Tu crois vraiment que j’ai fait ça?
-…Je n’ai pas eu de nouvelles pendant des mois et après, ça a juste été des histoires de massacres de villages et de têtes coupées que tu mettais dans un sac! Et d’une chambre remplie de filles et «Il n’y a qu’une femme que j’aime et que j’aimerai jamais» et «Nakago, tu sais bien que le roi de Merra ne te donnera jamais sa fille unique»! Alors pardonne-moi si j’ai des doutes!
(Il fallait que je parle de son «harem», car j’avais ça sur le cœur depuis bien longtemps.)
-Je ferais n’importe quoi pour toi Lilianna…
(Seigneur! Il a massacré des villages pour moi?)
-…Mais je n’ai pas massacré de villages. Simplement des fois, on n’a pas le choix d’obéir aux ordres. Pour les filles, c’était un cadeau du roi d’Edom. J’ai toujours réussi à m’en sortir, mais cette fois-là je n’ai pas pu. Ça aurait été considéré comme un affront.
-(Sigma s’est foutue de ma gueule?) Foutus guardians! …Tu as vraiment menacé creepy guy de le tuer s’il touchait à un seul de mes cheveux?
-Creepy guy?
-Cobalté. Moi, il me fait froid dans le dos, surtout quand il rit!
-Cobalté est une créature sortie tout droit de l’enfer. Mais il a trop peur de moi, alors il ne te touchera pas.

Je n’étais pas obligée de le croire, mais il me regardait avec tant d’adoration que je n’avais qu’une envie, me jeter dans ses bras et ne plus jamais partir. Il n’a jamais cessé de m’aimer et je ne peux aujourd’hui plus nier que je n’ai jamais cessé non plus de l’aimer, mais les choses sont si compliquées. Comment vais-je lui parler de Talis et du bébé? Je n’osais plus le regarder et j’ai saisi ma tête entre mes deux mains. Alors que j’étais en train de me rendre folle à force de penser à la manière dont je pourrais aborder le sujet, il a saisi mon poignet gauche et a rapproché ma main de son visage.
-Tu ne portes plus ta bague?
-Euh…
-Tu l’as perdue?
-Euh… Ojejez?
(Lui portait toujours la bague que moi je lui avait offerte, alors comment oserais-je lui dire que la mienne se trouvait dans le fond de mon sac à dos, car j’avais eu l’intention de la lui redonner? Ça lui briserait le cœur.)
-Don’t worry, I’ll buy you another one.
(Stop it. Stop being so wonderful. I don’t deserve it.)


Alors que la culpabilité m’envahissait au maximum, Nakago s’est penché vers moi et m’a embrassée. Mon esprit a brièvement résisté, mais mon corps a vite cédé, mes lèvres répondant à son baiser et mes bras entourant son cou. Il a entouré ma taille de ses bras et a pressé son corps contre le mien. Nakago, je te veux tellement… Après une éternité, nos lèvres se sont lentement, très lentement séparées et il a continué à me regarder comme si le monde entier à part moi n’existait plus.
-Je t’aime Lilianna.
J’ai été incapable de soutenir son regard plus longtemps. Je me suis de nouveau caché la tête entre mes mains. Qu’est-ce que je fais? Il a saisi mes poignets pour me forcer à le regarder. Quand il a vu mon visage, il n’a pas pu ignorer les larmes qui coulaient silencieusement sur mes joues.
-Qu’est-ce qui ne va pas Lilianna?
-Je pense que tu ne m’aimeras plus dans quelques instants.
-Pourquoi dis-tu ça?
-Parce que…
J’étais incapable de le regarder droit dans les yeux alors j’ai baissé obstinément le regard.
-…Parce que j’ai rencontré quelqu’un.
-…Quoi? Comment ça «quelqu’un»?!

Sans même le regarder, je savais au ton de sa voix et à la manière dont je sentais ses muscles se crisper, qu’il était en colère.
-Je suis partie te chercher et je ne te trouvais pas. Il y a eu Hopesor et «Je ne sais pas t’es qui, je ne te connais pas». Et après Sky qui m’a joué dans le cerveau, j’étais complètement décalissée de la vie, j’avais besoin de réconfort et Talis était là.
-Talis? C’est qui Talis?
-C’est lui que j’ai rencontré.
Quand j’ai risqué un regard vers lui, il s’est levé et a envoyé valser une chaise à travers la pièce. Je pouvais presque voir la fumée lui sortir des oreilles.
-Non! …Tu es possédée, c’est ça?
-Quoi? Non, je ne suis pas possédée. Juste par ma pierre, mais c’est tout.
-That’s it! I’m going to kill him!
-Non!
-Mais il s’est servi de toi! Il a profité du fait que je n’étais pas là pour se servir de toi!
-Non, je peux t’assurer qu’il ne s’est pas servi de moi.
(Il m’adore sincèrement.)
-This is wrong! I’m the one who loves you! Not this… this other guy! Tu es à moi et à personne d’autre!
-Je suis désolée.
-C’est moi qui suis désolé. J’aurais dû tout te dire depuis le début. Je t’aime Lilianna.
Une fois de plus, j’ai été incapable de soutenir son regard, à cause de l’autre nouvelle que j’avais à lui annoncer.
-Est-ce que… tu m’aimerais toujours si je te disais que j’étais enceinte d’un autre?
-Quoi?
J’ai ouvert timidement un de mes yeux et j’ai vu l’expression sur son visage qui passait de l’incrédulité, à la colère, puis à la douleur. J’avais l’impression d’être en train de remuer un couteau que j’avais moi-même enfoncé dans son cœur.
-Je t’aimerai toujours Lilianna, et je sais que tu m’aimes aussi, je le sens.
-Tu oublies qu’on a un problème de… deux mois et demi.
-…Je t’aime, et si pour être avec toi il faut… que j’élève l’enfant d’un autre, alors je le ferai.
Oh my god. I never expected in a million years to hear him say that. Il est vraiment prêt à tout pour moi. Quand il disait «Il n’y a qu’une femme que j’aime et que j’aimerai jamais», c’est bien de moi qu’il parlait. Je l’ai trahi et pourtant il veut toujours de moi.

-À moins que tu ne me dises que tu ne m’aimes pas, a-t-il continué en revenant s’asseoir sur le lit à côté de moi.
Je ne pouvais toujours pas le regarder en face. J’aimerais pouvoir dire ça parce que ça simplifierait drôlement les choses, mais je ne peux pas. Je mentirais si je le faisais.
-Peux-tu me regarder en face et me dire que tout ce qu’on a vécu ne signifie rien pour toi?
-…
Il a pris mon menton entre ses doigts et m’a forcé à le regarder droit dans les yeux.
-Répond-moi.
-Non… Je ne peux pas dire ça.
(I love you so much, I could never lie about those feelings.)

Il s’est penché vers moi et m’a de nouveau embrassée. Cette fois-ci, je n’ai même pas pensé à résister. Je savais que je n’aurais pas dû, à cause de Talis, mais j’avais tellement envie de Nakago. Pendant que nous nous embrassions, je me suis accrochée comme si c’était la dernière chose que je faisais. Il est vraiment trop bon, il sait exactement quoi faire pour me faire frissonner de plaisir de la tête aux pieds. Tandis que je me laissais envahir par le désir, ses mains ont tranquillement commencé à me caresser par-dessus ma robe et sont passées derrière mon dos pour détacher ma robe. Foutus vêtements. J’en avais aussi assez de cette barrière entre nous deux, je voulais sentir sa peau contre la mienne, la chaleur de son désir pour moi, son cœur battre de plus en plus vite sous ma main. Rapidement mais très fébrilement, j’ai défait le premier bouton de sa chemise, puis le deuxième… Quand il a senti mes doigts sur sa peau, ses mouvements se sont dangereusement accélérés. Je le sentais s’impatienter.
-Nakago…? Tu n’as pas à te dépêcher…
-J’attend ce moment depuis presque un an! Alors je veux profiter de chaque instant.

(Pour les détails de cette scène, vous n’avez qu’à lire tous mes textes Dans un futur très rapproché, c’est du copier-coller.)

Nous avons émergé de notre torpeur quand quelqu’un a cogné à la porte.
(Et merde!)
-Général! Le prince Minos vous attend à sa réunion!
-Oh non, pas lui, ais-je dit avec appréhension.
-…J’arrive!
Nakago s’est retourné vers moi et son regard était rempli de tristesse.
-Qu’est-ce qu’on fait maintenant Nakago?
-Tu ne peux pas rester ici, c’est beaucoup trop dangereux pour toi. Il faut que tu retournes avec tes compagnons, tu y seras plus en sécurité.
J’ai secoué la tête en signe d’assentiment. Je savais qu’il avait raison, mais ça me faisait très mal de l’admettre. Je venais à peine de le retrouver et je devais déjà le quitter. Nakago s’est levé pour s’habiller et m’a tendu une autre robe, tout aussi superbe que la première, pour que je m’habille.
Quand nous avons été de nouveau vêtus, nous nous sommes dirigés vers la porte.
-Je vais te donner un cheval, m’a-t-il dit.
-Ça ne sera pas très utile, je ne sais pas encore monter. Je voulais apprendre, mais je n’ai pas eu le temps.
-Il va vraiment falloir que je t’apprenne un jour.
-C’est vrai.
-Je vais demander à quelqu’un de te raccompagner alors.
-Il vaudrait peut-être mieux que j’y aille seule, ça serait plus discret.
-Je vais demander à un serviteur.
-D’accord.
Il a fait sonner une cloche et un serviteur est aussitôt arrivé. Quand Nakago a ouvert la porte… Oh mon dieu non! Tout mais pas ça! Même dans mes pires cauchemars je n’aurais jamais imaginé ça! Un autre qui à l’air de concourir pour le record de l’homme étant capable de lever ses narines le plus haut au monde!
-Oui, général?
(Et il parle aussi avec le poulailler au complet dans la bouche! Ew. Nakago avait aussi l’air légèrement traumatisé, car il le regardait avec un air qui voulait dire «You’re just too weird, man.».)
-La demoiselle doit retourner à son auberge. Je veux que vous la raccompagniez pour vous assurer qu’il ne lui arrive rien.
-Bien sûr général! Si vous voulez bien me suivre mademoiselle!
-Pouvez-vous me donner quelques instants, s’il vous plaît? lui ais-je demandé en prenant un air aussi prétentieux que lui.
-Bien sûr!
-Merci!

Il s’est éloigné et j’ai refermé la porte.
-Ew! Je suis certaine que ça doit être le cousin de l’autre à Wateryard!
J’ai levé mon regard vers Nakago et j’ai senti mon cœur se serrer. C’était le temps des adieux. Je me suis rapprochée de lui et je l’ai embrassé avec désespoir, comme si c’était la dernière chose que je faisait avant de mourir. Je devais utiliser toutes mes forces pour m’empêcher de pleurer. Je venais à peine de le retrouver et je devais déjà le quitter, et je ne savais même pas quand je le reverrais. Nakago ressentait la même chose, car il répondait à mon baiser avec tant de passion et il me serrait contre lui tellement fort que j’avais l’impression de faire partie de lui. Je serais incapable de dire combien de temps nous avons passé ainsi l’un contre l’autre, parce que le monde entier avait disparu.

Donc, après une éternité, nos lèvres se sont finalement séparées.
-Je ne veux plus jamais que tu doutes que je t’aime Lilianna.
-I won’t, I promise.
Je me suis serrée contre lui, la tête dans le creux de son épaule. Pendant qu’il répondait à mon étreinte, je lui ai à nouveau dit à quel point je l’aimais.
-Je t’aime Nakago.
-Je t’aime aussi.
Très lentement, j’ai relâché mon étreinte et je me suis préparée à le quitter.
-Ne t’inquiète pas, m’a-t-il dit avant que j’ouvre la porte. Quand tout sera fini, je t’achèterai une autre bague.
-…Je ne l’ai pas perdue. Je ne la porte pas en ce moment, mais je ne l’ai pas perdue. Elle est dans mon sac à dos à l’auberge.
-Tant mieux, m’a-t-il répondu avec soulagement.

La mort dans l’âme, j’ai ouvert la porte et je suis sortie de la pièce à reculons, tellement je n’avais pas envie de partir. Je voyais bien dans son regard que ça lui déchirait le cœur de devoir me laisser partir. J’ai gardé ses doigts emprisonnés dans les miens jusqu’à ce que je sois en dehors de la chambre. Quand finalement nos doigts se sont lâchés, j’ai rejoint le serviteur sans un regard en arrière, car je savais très bien que si je me retournais pour le voir une dernière fois, je serais incapable de m’en aller et ça rendrait les choses encore plus difficiles. J’ai donc suivi le prétentieux en-dehors de la maison, mais en sortant, j’ai vu Nakago qui partait sur son cheval de guerre. Il est tellement trop beau, et trop merveilleux… Je t’en prie, fais attention mon amour.

J’étais tellement heureuse de l’avoir retrouvé, de m’être rendue compte que je ne l’avais jamais perdu. J’étais aussi très soulagée de ne pas avoir balancé ma bague dans la jungle de Hopesor quand j’avais… quand commencé à sortir avec Talis. Seigneur? Comment vais-je faire pour lui annoncer la nouvelle? Avant, il y aurait eu espoir d’arranger les choses, mais plus maintenant. Parce que je suis amoureuse de Nakago et dieu me pardonne, mais je l’aime plus que Talis. Ariste m’avait posé des questions à Lok, auxquelles j’avais été incapable de répondre. Aujourd’hui, je le pourrais. Si je me trouvais en face de Talis et de Nakago, c’est ce dernier que je choisirais. Ne croyez pas que ce choix ne me cause aucune douleur, au contraire. Je tiendrai toujours à Talis, mais plus de la même manière et je sais que ça va lui briser le cœur que je lui dise. Because he sincerely adores me with his heart, body and soul. Et il y a notre bébé aussi. Il est une des meilleures choses qui me soient jamais arrivées et je n’ai pas l’intention de le priver de son père, bien au contraire. Je veux que Talis fasse partie de sa vie autant que moi. Mais comment arriverais-je à regarder Talis en face pour lui dire que nous élèverons notre enfant séparément? Ça va être une des choses les plus dures que j’aurai jamais faites, mais je dois le faire, et le plus tôt possible. Car plus j’attends et plus ce sera difficile.

3 commentaires:

Quentin a dit...

Lili est juste une fille facile. Nah nah nah!

Bonne chance avec Talis, salope! LOL

J'ai tellement hate à dimanche! MUUU!

Anima a dit...

snif snif tu es un monstre ! Pauvre Talis. Je te laisserai plus jamais maltraité mes pauvres pnj salope !!!

patine maintenant pour lui apprendre la nouvelle héhéhé

Lyra a dit...

Arrêtez de me traiter de salope! Muuu!!! Je suis peut-être une fille facile, amsi après ce que rourou Nakago m'a dit, qui d'entre vous oserais me dire qu'elle aurait pu lui résister?

Quant à Talis, j'ai vraiment pas hâte de lui annoncer la nouvelle! Espérons juste que je n'urai pas à lui dire tout ce qui s'est passé.