samedi 27 janvier 2007

Raven 18 : Soon, everything is going to be over…

Nous sommes revenus à la maison et Dante a continué à monter des barils du sous-sol. Quand il a vu que Nico pouvait le faire juste en bougeant ses doigts, il n’a pas été très content.
-C’est maintenant que tu fais ça? Je me suis pété le dos à lever cinq barils!
-C’est moi qui les ai levés, a répondu Cédric. T’en as levé juste un!
-…Ta gueule!
Il est sorti dehors pour fumer et je l’ai suivi, avec l’intention d’en finir. Malheureusement pour moi, Edward était là, en train de décharger les barils des chariots.
-Edward, rentre en-dedans.
-Pourquoi?
-Rentre en-dedans, s’il-te-plaît.
À ce moment, Kira et Nico sont sortis pour s’entraîner avec lui. Je n’aurai donc jamais la paix?

Ils ont fini par s’éloigner un peu et j’ai continué d’essayer de convaincre Edward de rentrer.
-Pourquoi? m’a-t-il redemandé.
J’ai fait un signe de tête vers Dante et j’ai frappé dans ma main avec mon poing.
-Ah, je vois…
-…Non! Je veux le crisser là! Pas me le taper!
-Pourquoi?
-…T’étais où les deux derniers mois?
-Je pensais que c’était votre type de relation.
-Non! À lui, mais pas à moi!
-Vous parlez de quoi? nous a interrompus Dante.
-…De barils, a répondu Edward.
-…C’est ça.
-Il y en avait, mais là il y en a moins, a continué Edward.
-J’espère que tu n’as pas tout bu? lui a demandé Dante.
-On est tous au courant Edward, ais-je ajouté. Allez, rentre en-dedans.
-Oui. Je vais rentrer pour… méditer.

Quand je me suis retrouvée seule avec Dante, j’ai pris une grande inspiration. Come on girl, you can do it. Je lui ai assené un coup de poing le plus fort que je pouvais sur la mâchoire.
-Ow. Pourquoi?
-Parce que tu es un criss de cave! Tu n’arrête pas de m’insulter, de me dénigrer en tant que femme, en tant qu’elfe, en tant que blonde! Tu me traites toujours comme une esclave!
-Nomme-moi 33 occasions où je t’ai traitée comme une esclave!
-Et bien…
(Je n’ai eu aucun mal à le faire.)
-Pour vrai?
-Oui!
-T’es en train de me dire quoi là?
-Je suis en train de te crisser là, épais! Trouve-toi une autre recharge portative! Moi, j’en ai plein mon casque! Je n’ai pas signé pour ça!
-Tu n’as pas signé du tout! On se connaît juste depuis deux mois! Ne t’attends pas à ce que je change en deux mois!
-C’était une façon de parler! Ne compte plus sur moi pour recharger ton feu! Salut!

Je suis rentrée à l’intérieur, avant de me mettre à pleurer devant lui.
-Edward, il reste de la boisson dans le cabinet de la salle de bain?
-Je crois oui.
-Tant mieux.
Je suis allée m’enfermer à double tour dans la salle de bain et j’ai ouvert une bouteille de vin, que j’ai commencé à caler comme si c’était de l’eau, tout en pleurant toutes les larmes de mon corps. Je suis tellement trop conne! J’aurais dû arrêter ça bien avant! Edward, Cédric et Kira sont venus tour à tour cogner à la porte pour me remonter le moral (tentatives très pathétiques, sauf de la part de Cédric) et essayer de me faire sortir.
-Raven, sors! m’a demandé Kira.
-Non! Partez!
-Écoute, je te rappelle que tu pouvais le ramener sans mémoire, à neuf!
-Je sais! Tu n’es pas obligé de me le rappeler!
-Tu sais, toutes les fois où il a surgi de nulle part pour te sauver, ce n’était pas prédestiné. Tu as été modifiée à partir de mon gant, alors vous êtes sur la même longueur d’ondes, c’est tout. Ça t’aider à l’oublier.
-…Non! Ça ne m’aide pas!

Qu’est-ce que ça veut dire? Il ne m’a jamais aimée? Il était avec moi parce qu’il croyait tenir à moi, alors que c’était seulement parce que nous sommes liés par notre feu? J’ai espéré tout ce temps… pour rien? Toc, toc. C’était Cédric.
-Va-t-en!
-Écoute Raven, tu es une fille formidable et tu mérites mieux que ça.
-Va-t-en!
-Si tu as besoin de parler, je ne serai pas loin.
-… (Merci Cédric)
Il s’est éloigné et j’ai continué à boire. Je voudrais juste tout oublier. Toc, toc.
-On a besoin de la salle de bain! m’a crié Cédric.
-Va-t-en!
-On a besoin de la baignoire pour préparer la poudre noire!
Comprenant que je n’aurais jamais la paix, j’ai rapidement séché mes larmes et je suis sortie.

J’ai ouvert la porte et sans regarder Cédric, je me suis dirigée vers la sortie.
-Hé!
-Fous-moi la paix! Je vais aller me soûler!
-Ce n’est pas une bonne idée!
-Arrête-moi alors!
Cédric m’a saisie par le bras.
-C’était sarcastique! Fous-moi la paix!
Il m’a lâchée et je suis sortie. Mais n’ayant aucune intention de me laisser m’aventurer en ville seule dans mon état émotionnel instable, il s’est transformé en fille et m’a suivie. Je suis entrée dans le premier bar miteux que j’ai vu et je suis allée m’asseoir directement en face du barman.
-Ça n’a pas l’air d’aller ma p’tite dame!
-Non!
-Est-ce que vous venez de domper votre mec et il s’appelle Dante?
En entendant ce nom, j’ai commencé à cogner ma tête sur le comptoir.
-Je ne veux plus entendre ce nom!
-Il est passé par ici. Il ne sait vraiment pas reconnaître une femme!
J’ai remarqué que le barman me faisait de l’œil. Ça m’a mis un peu de baume sur le cœur. Ça m’a mis un peu de baume sur le cœur. On me dit que je suis formidable, que je suis une jolie femme… N’eut-ce été des circonstances, j’aurais vraiment apprécié les compliments. Mais aujourd’hui, ça n’avait plus aucune importance que je sois formidable ou jolie parce que bientôt, tout serait fini. J’étais en train d’avoir des pensées de plus en plus sombres quand Cédric s’est assis à côté de moi.
-Va-t-en!
-Il vaudrait mieux s’en aller.
-Non! Je veux rester pour me soûler! Va-t-en!
-Qui va vous ramener quand vous ne pourrez plus marcher?
-Je ne vais pas repartir!
-On va s’inquiéter pour vous.
-(Yeah right!) Qui va s’inquiéter pour moi?
-L’alcool ne règle rien.
-Y’a rien de mieux que la boisson pour oublier les problèmes de cœur! est intervenu le barman.
-Lui, il a compris!
-C’est ça! a répondu Cédric. Et demain elle s’en souviendra encore!
-Je m’en fous! Je veux oublier pour l’instant!
-D’accord! s’est résigné Cédric.

Après la deuxième bouteille, j’ai arrêté de compter les bouteilles qui s’alignaient devant moi. Je ne me souvenais même plus pourquoi j’étais là, mais j’avais quand même envie de continuer à boire. Cédric ne me disait rien, se contentant de me tenir compagnie en silence, repoussant tous les hommes qui tentaient de m’approcher. J’ai aussi le très vague souvenir d’avoir eu mon arbalète en main. Mais pourquoi je l’ai sorti de mon sac et pourquoi le type là-bas est en train de crier? J’étais en train d’essayer de me rappeler la raison qui m’avait poussée à boire ainsi quand Nérul est arrivée.
-Oh non , pas elle.
Elle est venue s’asseoir à côté de moi.
-On pourrait s’en aller? m’a suggéré Cédric.
-Non! Moi je veux boire!
-Je veux tout ce qu’elle a bu! a demandé Nérul au barman.
Il a poussé devant elle une… deux… trois… quatre… cinq bouteilles.
-So, having fun with your new boy toy, are you? m’a-t-elle demandé.
-Tu peux le ravoir si tu veux!
-Il n’est pas si doué que ça au lit de toute façon! m’a-t-elle répondu.
-(Moi j’ai été très satisfaite) Et c’est un criss de crétin!
-Qui voudrait d’un type qui fantasme sur son elfe? a-t-elle commenté.
-(Huh?)…C’est ça! Pour quelqu’un qui fantasme, il a de drôles de manières de le montrer!
-Whatever!

La bouteille que j’avais en main était vide et Cédric aurait bien voulu qu’on parte.
-Non! Je veux rester pour boire! Allez, bois aussi!
-D’accord! On part après!
-C’est ça! Tu partiras après!
J’ai continué à boire encore et encore jusqu’à ce que je m’écrase sur le comptoir. Je me suis faite réveiller par quelqu’un qui me brassait. Hein? Cédric? Je suis sur le divan dans notre planque? Cédric a dû me ramener hier soir.
-Ça va? m’a-t-il demandé.
J’avais un mal de bloc énorme, comme je n’en avais jamais eu.
-J’ai mal à la tête!
-Tenez.
Il m’a tendu un verre d’eau et une aspirine (Ou était-ce une Tylénol? Ou une Advil?).
-Merci.
-Si vous voulez continuer à aller bien, n’allez pas dans la cuisine.
(Hein?)

Même si j’avais voulu, je n’aurais pas pu me lever pour aller dans la cuisine, tellement je me sentais étourdie. Je suis donc restée allongée sur le divan, attendant que mon mal de tête passe. Je n’ai écouté que distraitement ce qui se disait, tellement ma tête m’élançait, jusqu’à ce que j’entende Kira dire que comme ça risquait d’être notre dernière journée, il fallait en profiter. Ensuite, ça s’est mis à parler de sexe dans la cuisine et ça n’arrêtait plus. Mais c’est une bande d’obsédés? Je me suis finalement levée et je suis allée voir ce qui se passait.
-Mais pourquoi vous n’arrêtez pas de parler de cul? leur ais-je demandé.
-Tu n’as pas entendu ce que Kira a dit? m’a répondu Kazumi.
Bien sûr que j’ai entendu, mais je viens de domper la seule personne avec qui j’aurais pu avoir envie de passer cette dernière journée!

Chacun est reparti de son côté avec un être cher et moi, après avoir jeté un bref regard vers Dante, qui était écrasé sur la table de cuisine, je suis retourné dans le salon pour déprimer. I’d love to have someone special, but I don’t, not anymore. Je m’apitoyais encore sur mon sort quand j’ai entendu des bruits venir de la chambre à coucher, des bruits qui ne laissaient place à aucun doute quant à l’activité que les deux personnes qui s’y trouvaient pratiquaient. J’ai préféré partir en ville, car si je restais, je sentais que j’allais vraiment me tirer une balle! J’ai donc pris tout mon temps pour aller magasiner. Je voulais m’acheter des outils de voleur, me disant que ça pourrait être utile demain. Je n’avais pas assez d’argent pour m’acheter le top classe, mais j’ai quand même tout dépenser ce qui me restait de pièces d’or pour m’acheter le meilleur que je pouvais me permettre. À quoi ça aurait servi de me payer de la scrap de toute façon, tout ça pour qu’il me reste de l’argent en poche? Bientôt, je n’aurai plus besoin d’argent anyway! J’ai aussi pris le temps de réfléchir, pendant que je m’en retournais à la planque. J’ai fait le premier pas, en dompant Dante, mais j’avais toujours quelque chose qui me rattachait à lui.

Quand je suis revenue, j’ai filé directement à la cuisine : Dante avait toujours le visage écrasé contre la table. Je me suis avancée vers lui et sans rien dire, j’ai enlevé la bague qu’il m’avait donnée et je l’ai déposée devant lui. Sans un regard en arrière, j’ai fait demi-tour pour retourner m’apitoyer sur mon sort dans le salon.
-Raven? Attends.
Je n’aurais pas dû l’écouter, mais je me suis quand même arrêtée.
-Quoi? Qu’est-ce que tu veux Dante?
-Écoute, j’ai vraiment agi comme un con et je suis…
Toc, toc.
-Je reviens.
Il est allé ouvrir la porte et une vingtaine de filles et tout autant d’hommes sont entrés. What the fuck?
-C’est ici le party? a demandé l’un d’entre eux?
Prise d’une sorte de folie collective, ils se sont tous déshabillés. Quessé ça? Pas question que je reste ici moi!
-Merde! Les barils de nitro! S’est exclamé Dante. Cédric! C’est pour toi!

Pendant que Cédric se démerdait avec nos invités surprise, j’ai donné un coup de main à Dante pour mettre les barils de nitro hors de portée de ses malades mentaux. C’est vrai, j’avais oublié de le dire! Au lieu de poudre noire, nous avions de la nitro. Il fallait donc faire extrêmement attention. Les exhibitionnistes se sont faits chasser de la maison par Cyrianne sous sa forme de dragon et le calme est revenu. Je me suis tournée vers Dante.
-Alors… Tu voulais me dire quoi?
-Euh… Ah, c’est vrai! J’ai vu une demi-elfe! Ça existe vraiment!
Mais quel con! Ou plutôt, quelle conne! Comment ais-je pu être assez stupide pour croire qu’il allait s’excuser? Sans rien ajouter d’autre, Dante a fait demi-tour pour prendre en chasse la bande de nudistes qui parcouraient maintenant les rues de la ville.
-Attends! Tu oublies quelques chose! lui ais-je dit d’un ton fâché.
Il s’est retourné vers moi et je lui ai lancé la bague que j’avais déposée sur la table de la cuisine.
-Cool, s’est-il contenté de dire avant de la mettre dans sa poche et de partir.

God, I’m hopeless. Je le laisse et pourtant je continue d’espérer. I can’t seem to be able to get him out of my system. But it doesn’t matter anymore, because tomorrow, everything is going to be over...

mardi 16 janvier 2007

Raven 17: Y’a un méchant boute à toute!

Il continuait à y avoir du bruit et ça venait maintenant de dehors. Dante est allé jeter un coup d’œil.
-Hé Raven! Ton chum se fait attaquer! Il vient de se faire piquer son chapeau!
Je suis allée regarder par la fenêtre et effectivement, le groupe se faisait attaquer de toute part par des créatures… mi-ours, mi-cochon(?) et Edward venait effectivement de se faire piquer son chapeau (offense ultime).
-I guess it’s time for me to do the hero stuff! a dit Dante. Non, les back-up viennent d’arriver!
Effectivement, Anna, Théodore, l’homme-lézard et Casey venait d’arriver pour les aider. Pendant quelques minutes, nous nous sommes contentés de regarder pour voir comment se déroulerait le combat.
-Bon. Raven, cover fire.
-Tu veux que je me foutes en feu?
-Tire, épaisse!
-Hé!


Dante a sauté dans la ruelle et j’ai couvert du mieux que je pouvais avec mon arbalète.
-Lui, c’est une fille? a demandé un des monstres à son ami en voyant Dante.
Il n’a plus jamais rien dit après ce commentaire, car Dante l’a ramassé d’aplomb.
-Je suis un mec!
J’ai d’abord essayé d’atteindre celui qui avait emmené Cyrianne, puis je me suis tournée vers Lotus, qui en avait cinq autour d’elle. Malgré tous nos efforts, je me demandais comment nous ferions pour gagner la bataille.
-Tous ceux qui ont une cervelle, accrochez-vous! a crié Casey.
Ceux qui ne se sont pas accrocher après quelque chose sont montés dans les airs et sont retombés par terre.


Les monstres étant hors d’état de combattre, je suis allée les rejoindre dans la rue avec nos affaires et nous sommes partis au plus vite. Nous sommes allés demander au gars du kiosque d’information (qui pouvait répondre à absolument n’importe quoi pour 10 po), qui nous a indiqués une maison derrière lui où on pourrait se cacher. Apparemment, le quartier avait été vidé le temps que les trucmuches mi-ours et mi-cochon recherchent les dangereux terroristes que nous étions. Je pense que Dante et moi avons été chanceux qu’ils se soient trompés de chambre. La maison était en effet vide. Cédric a été déposer Cyrianne dans la chambre, car elle n’avait toujours pas repris conscience. Je suis allée me prendre quelque chose à manger et je suis retournée dans le salon pour m’écraser sur le divan. Kira était déjà assis dessus. Pas question que je m’assoie à côté de lui! Je suis donc allée m’asseoir sur le fauteuil en face de lui. Il n’a pas arrêté de me fixer.
-Oui…?
-…
-Pourquoi tu me regardes?
-Parce que tu es en face de moi.
-Regarde ailleurs! T’es fatiguant!
Il continuait à me regarder d’un air baveux.
-Je te hais!
-Ce n’est pas le moment d parler de trucs osés, nous a dit Edward.
-Quoi? Je n’ai pas dit «je te veux»! J’ai dit «je te hais»!
-Des fois…
-Pas avec lui!


Tant que les barrages n’auraient pas été levés, nous ne pouvions pas sortir. Nous avons donc discuté du plan pour aller tuer l’archimage. Dante semblait s’en foutre complètement, surtout après que nous lui ayons dit que la raison principale était de sauver Lotus. Toc, toc.
-Y’a des filles ici? nous a demandé le trucmuche qui cognait à la porte.
-Non! C’est un bordel de gars!
-Ok!
(Il sont vraiment trop cons!)
Retour au plan : la majorité du groupe irait faire sauter le barrage pour faire diversion et quelques personnes iraient au château avec Cyrianne. Pour faire sauter le barrage, nous allions avoir besoin d’explosifs, de barils et de chariots pour transporter le tout. Mais sans les plans détaillés du barrage, nous ne pouvions rien faire. Anna s’est proposée d’y aller. Comment elle prévoyait s’y prendre? Tuer un ingénieur tout simplement! Cette fille est vraiment trop psycho-freak, ça fait peur! Mais ça semblait plaire à Dante.
-J’aime cette fille.
-Je t’aime bien aussi, lui a répondu Anna.
Je n’ai pas réfléchi un instant et j’ai lancé une pomme derrière la tête de Dante, par pure jalousie.
-Tu veux que je la tue? lui a demandé Anna.
-Non, elle pourrait être encore utile.
(Quoi?)


Anna est donc partie chercher les informations dont nous avions besoin et nous nous sommes reposés pendant ce temps. Quand elle reviendrait, Edward irait acheter des barils et moi j’irais voler des chariots. Bon, qu’est-ce que je pourrais faire en attendant? Tiens, Edward est sorti de la salle de bain, je pense que je vais y aller. Je m’y suis enfermée et j’ai rempli le bain d’eau et de mousse jusqu’à ce qu’il n’y ait que ma tête qui dépasse. This is bless…
-Raven, dépêche-toi! m’a crié Dante de l’extérieur.
-Non!
-Sors ou je fais cramer la porte!
-Vas-y fort! Moi, je ne sors pas!
Il n’a plus dit un mot, mais j’ai vu de la fumée sortir de la serrure et Dante entrer dans la pièce en tentant de sneaker.
-Qu’est-ce que tu fais?
-J’essais de sneaker.
Pate pate.
-Lâche pas Dante.
-Alors, tu va sortir?
-Non!
-…Fine! Garde-la ton eau!


Après environ une heure, j’ai fini par sortir et je suis retournée dans le salon pour pieuter. La caractère de Dante ne s’était pas amélioré. Kazumi ne se sentais pas bien et il ne s’est pas gêné du tout pour s’en moquer.
-Ne te gêne pas pour être malade! Ça ne m’affecte plus du tout! Tu veux que je tienne tes cheveux?
-Seriously, what do you see in this guy? m’a demandé Kazumi.
-Good question, a ajouté Cédric en se tournant vers moi.
-Yeah, sometimes I’m wondering, a répondu Dante.
-…
(Je n’ai rien répondu, car je me le demande parfois aussi. Surtout que depuis que je l’ai ramené, il ne s’est même pas forcé à faire semblant d’être content de me revoir. Il me traite encore comme une «elfe». En voici un exemple: )
Kazumi a demandé à Kira qu’est-ce qu nous allions faire au barrage.
-Je crois que Lotus va en aveugler la moitié et Raven va cramer l’autre moitié en couchant avec eux. Quoique Dante sait quoi faire pour la partir.
-J’ai entendu! a crié ce dernier.
-Dante, tu veux que je t’en conte une bonne? lui a demandé Kazumi. Qui est avec une elfe?
-Qui?
-Toi.
-T’as une preuve de ça?
-Y’a moi, ais-je répondu en lui faisant signe de la main.
-T’as une preuve que je me la suis taper? a demandé Dante a Kazumi.
-Tu viens de l’avouer, ais-je répondu à sa place.
-…Shit!
(C’est très loin d’être le pire exemple que j’ai, mais ça montre quand même qu’il agissait en public comme s’il se foutait royalement de moi. Si au moins il pouvait agir différemment quand nous étions seuls…)


Anna a fini par revenir et nous a dit que le barrage comportait quatre turbines et que quatre barils seraient nécessaires pour faire sauter chacune d’entre elles. Kazumi a dit que nous aurions besoin de 46 barils en tout, comme ça les gardes seraient encore plus occupés. En enlevant les dix qu’il y avait dans le sous-sol, il nous en faudrait 36. Anna avait réussi à obtenir toutes les infos nécessaires et aussi plus ou moins inutiles, y compris le fait que les gardes se faisaient parfois venir des putes.
-Quoi? s’est exclamé Cédric. Tu ne suggères quand même pas que les filles se fassent passer pour des putes? Je ne peux pas parler pour Raven, mais pas question que Lotus le fasse! Tu as eu ces informations où?
-J’ai tué une ingénieure. J’aurais aussi pu tuer ses enfants, mais ils dormaient et je n’ai pas voulu les déranger. Alors je les ai vendus.
-Oui, j’aime cette fille, a de nouveau dit Dante.
(T’es pas bien? Elle est complètement folle!)


Pendant qu’Edward et Anna déguisés (Edward avait vraiment l’air gai dans son costume un peu trop serré pour lui et ses cheveux plaqués sur sa tête avec du gel et Anna faisait toujours aussi peur même dans cette robe à froufrous et avec son ombrelle) allaient acheter des barils, moi et Dante (qui s’était tanné de transporter les barils su sous-sol jusqu’à l’étage) sommes allés en ville pour voler des chariots. Le premier chariot que nous avons vu était conduit par un vieux bonhomme qui a fait une crise cardiaque dès que Dante l’a regardé. J’ai pris les 2 pc qu’il avait sur lui. Je pourrais toujours m’en servir comme projectile sur Dante à la prochaine vacherie qu’il me dirait.
-Wow! Ça c’est cool! Il va vraiment falloir que tu m’apprennes à faire ça!
-Je ne pense pas. T’es une elfe, tu n’auras jamais assez de charisme pour ça!
Paf! J’ai frappé Dante.
(C’est là que les vacheries ont recommencé et n’ont plus arrêté.)


Le chariot suivant semblait avoir pour passager un riche marchand, car il y avait des gardes tout autour.
-Je parie 10 po que tu n’es pas capable de l’avoir sans mon aide, m’a dit Dante.
-T’as une idée?
-Non.
J’ai pris le temps de bien observer de quoi étaient armés les gardes : épées, guns, lances-roquettes…)
-Non, je ne crois pas que ça soit une bonne idée, ais-je conclu.
Nous avons ensuite vu une bonne sœur qui conduisait un chariot d’enfants modifiés. Dante m’a dit qu’elle devait les emmener se faire tuer, car les enfants modifiés n’étaient pas désirés, ou pas utiles, je ne me souviens plus, car j’étais tellement en colère contre cette femme que j’avais juste envie de la tuer.
-Je reviens, ais-je dit à Dante. Je vais aller m’occuper de la bonne sœur.
-Attends. Donne-moi tes 2 pc.
-Qu’est-ce que tu veux en faire?
-Donne-les moi.
-Ok.
Il les a prises et est allé voir la bonne sœur.
-2 pc pour votre chargement d’enfants.
-Vendu!
Quoi? Quel genre de femme amène des enfants à l’abattoir et les vend ensuite pour seulement 2 pc? Je vais tellement la buter!
-Je reviens Dante. Je vais aller parler à la bonne sœur!
-Lave-toi les mains avant de revenir!


Je l’ai suivie jusqu’à un bar mal-famé et j’ai lié conversation avec elle. Devant son manque absolu de remord face à ce qu’elle avait eu l’intention de faire aux enfants, je lui ai tout simplement tranché la gorge. J’ai repris mes 2 pc et je suis allée retrouver Dante. Il était resté avec les enfants et leur avait même acheté des chocolats.
-T’as une idée pour les autres chariots? lui ais-je demandé.
-Les enfants! Vous voulez jouer à un jeu avec tonton Dante? On va jouer à aller chercher des chariots!
-Ouai!!!
-Non! Il ne faut pas se servir des enfants! ais-je tenté de protester.
Trop tard, ils sont tous partis.
-I guess we can have some quality time now, m’a dit Dante.
-T’as envie de faire quoi?
-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de faire ça ici, dans le chariot. On risquerait de les abîmer!
-…
(Je ne pensais pas à ça!)


Nous avons attendu les enfants environ une heure et ils ont fini par revenir avec les autres chariots qui nous manquaient. Dante voulaient emmener les enfants avec nous au barrage.
-Pourquoi?
-Pour servir d’otages.
-Quoi? Non! Pas question!
-Ça occuperait les gardes!
-Non!
-Les enfants modifiés c’est comme les elfes et le trisomiques, c’est inutile!
-Tu te rends compte que tu viens de me traiter de trisomiques?
-Non. Juste les enfants que tu vas avoir!
Après qu’il ait encore dit que nous ne pouvions pas en avoir, car nous n’étions pas compatibles, je l’ai encore frappé.
-Pourquoi tu me frappes toujours quand je dis quelque chose?
-..Laisse-moi t’apprendre les choses de la vie Dante. Elfe + humain =demi-elfe. Ça existe!
-Oui, c’est ça!
-Oui, ça existe! Cherche dans des livres!
-Je ne chercherai pas dans de livres! Je sais que j’ai raison!
-…
(Je commençais vraiment à pomper.)
-Écoute Raven, si tu veux vraiment être ma meuf, il faut que tu fasses ce que je te dis.
-…Dante, il y a une différence entre blonde et esclave!
-…For real?
-Oui!!


Les enfants semblaient en complète admiration devant Dante, je n’ai donc pas réussi à les empêcher de venir avec nous jusqu’au magasin de tonneaux où nous attendaient Edward et Anna. Quand nous sommes arrivés, Dante a proposé aux enfants de jouer à un autre jeu : mettre les tonneaux dans les chariots.
-Non! Ce ne sont pas nos esclaves! ais-je encore protesté, toujours sans succès.
-Qu’est-ce que tu veux faire avec ces enfants? lui a demandé Edward.
-Les mettre dans les barils, a répondu Dante.
-Quelle partie de «il ne faut pas se servir des enfants» tu n’as pas compris? lui ais-je demandé.
-Le «pas» je crois.
-«Pas» comme dans non, lui ais-je expliqué. N-o-n, non.


Edward a demandé aux enfants de sortir des barils et de partir.
-Mais on n’a nulle part où aller!
Ça me faisait mal de les laisser partir, mais nous ne pouvions pas les emmener avec nous. Mais si nous les laissions à eux-mêmes… Edward semblait aussi touché par leur sort, car il leur a donné le bloc fondu (par ma faute) de son or et de son équipement.
-Tenez les enfants! Profitez de votre liberté avec ça!
-Ouai!
Ils sont partis en courant et nous, tout en nous dirigeant vers notre planque, avons fait un court arrêt à un magasin général. Nous sommes tombés sur… Oh non, pitié! Pas lui! Pourquoi est-ce que dans toutes les villes où nous allons il faut que nous tombions sur Muerte? Je me suis achetée deux robes de rechange (mon petit doigt me disait que j’en aurait besoin) et de la corde. Nous sommes repartis retrouver les autres. Assise à côté de Dante, je ne disais rien, car j’étais vraiment découragée de la vie.


Je sais bien que c’est moi qui ai choisi de ramener Dante avec sa mémoire et qu’il faut donc que j’assume ce choix. Mais il y a des limites à ce que je peux endurer! Je m’étais habituée aux vacheries de Dante, jusqu’à un certain point, car il m’avait montré qu’il pouvait avoir des bons côtés : il m’avait consolée, réconfortée, s’était parfois même montré gentil et attentionné. Et que dire de ces quelques occasions où il avait surgi de nulle part pour me sauver la vie? J’avais fini par me dire que nous étions liés d’un certaine façon, mais plus maintenant. Il devait dire vrai dans ce bar, quand il disait qu’il n’avait été avec moi que pour recharger son feu. S’il m’a montré des bons côtés, ça ne devait que être que pour me garder sous sa coupe. Après tout, je suis sa recharge portative, non? Et quel meilleur moyen de s’assurer que je «coopère» que de faire semblant de tenir à moi car il sait très bien que c’est ce dont j’ai envie? Je supportais ses abus, car je me disais que peut-être, peut-être, il y avait de l’espoir et qu’une fois qu’il aurait été convaincu de la sincérité de mes sentiments il aurait arrêté de me bitcher.


Je me disais que c’était peut-être juste un air qu’il se donnait, mais à ce point-là… Who was I kidding? À chaque fois que je croyais qu’il y avait de l’espoir, on retouchait le fond du baril. Et bien aujourd’hui, le fond du baril a été défoncé. J’en ai plus qu’assez! Je voulais vraiment que ça marche, j’ai tout fait pour que ça marche, mais puisqu’il ne semble pas comprendre (et ne comprendra jamais) que blonde n’égale pas esclave, alors il faut que j’arrête tout. Ça m’attriste beaucoup, car j’étais vraiment contente d’avoir enfin trouvé quelqu’un avec qui je pouvais développer un semblant de relation et qui ne cramait pas à mon contact et si en plus il y avait une possibilité qu’il absorbe tout mon feu, tout aurait été parfait. Peut-être que c’est juste pour ça que je cherchais à être proche de Dante? …Non, je l’aimais vraiment, mais ça n’a plus d’importance, car il s’en fout royalement. Alors la première chose que je ferai quand on sera revenus à notre cachette, sera de lui dire ses quatre vérités et de lui redonner sa bague. Ensuite, je vais aller me soûler d’aplomb jusqu’à ce que j’oublie absolument tout, et surtout lui.

vendredi 12 janvier 2007

Talius, my final choice

Pour entrer en ville, les elfes ont dû se camoufler d’une façon ou d’une autre et moi j’ai pris une potion pour devenir une blonde aux yeux bleus. Kyle ne comprenait pas pourquoi je devait aussi me cacher, j’étais une humaine après tout.
-Le général des armées bleues est à sa rechercher personnellement, a dit Julius. Et Talius est sous le contrôle de qui? Le général des armées bleues!
Kyle m’a regardée avec des yeux fâchés.
-Désolée!
-That’s great! Tu n’aurais pas pu le dire avant?
-Désolée!
-Elle l’a dit, m’a défendue Julius. Tout le monde était au courant.
Parlant de Nakago, je n’avais vraiment pas envie de me retrouver en face de lui, car je me disais qu’il n’étais plus l’homme que j’avais aimé. J’avais aussi peur, pas de Nakago, mais… Même si je ne l’aurais jamais avoué à personne, j’avais peur de la réaction que j’aurais si Nakago me disait qu’il avait tout fait pour moi et qu’il n’avait jamais cessé de m’aimer. Car je savais bien qu’à ce moment-là, mon cœur pencherait de son côté. Mais ça ne sert à rien d’y penser parce que ça n’arrivera pas… Right?

Une fois entrés en ville, nous nous sommes rendus directement au temple pour parler à Monsieur Biscuit. Il nous a appris beaucoup de choses au sujet des pierres, entre autre qu’elles étaient vivantes et que les guardians n’avaient pas le choix de nous combattre. Il m’a ensuite examinée.
-L’enfant est en vie.
Je n’ai pas pu m’empêcher de pousser un énorme soupir de soulagement.
-Merci mon dieu!
-Mais la pierre mobilise toute votre énergie. Alors tant qu’elle sera active, l’enfant sera en dormance.
-Alors tu vas être enceinte… longtemps? m’a demandé Ariste.
-Je vais être enceinte, sans l’être? Oh men…

Nous avons ensuite appris que Kernz se trouvait un peu en retrait de la porte sud avec deux compagnons que nous ne connaissions pas et Bob, le meilleur ami de Talis. Pendant que Monsieur Biscuit parlait à Kyle, nous sommes allés à la bibliothèque pour trouver des renseignements sur les pierres, les artefacts de Lemnor et sur les clés. Nous nous sommes ensuite rendus à un genre de dortoir qui se trouvait à l’arrière du temple; nous y serions en sécurité.
-Lilianna, tu veux aller te coucher? m’a demandé Talis.
-Oui…
(Hé hé hé! Quoi? Ça fait depuis avant qu’on arrive à Wateryard qu’on n’a pas été ensemble! Qu’est-ce que vous pensiez que j’allais faire lorsque j’allais enfin me retrouver seule dans une chambre avec lui?)

Nous sommes allés dans notre chambre et pendant que Talis arrangeait les draps, je me suis collée contre lui.
-Ça va? m’a demandé mon rourou. Tu n’as plus à avoir peur.
-Je ne me colle pas parque j’ai peur…
Comme il ne semblait pas saisir ce dont j’avais envie, je l’ai embrassé. Il a tout de suite compris, parce qu’il m’a serrée contre lui et a commencé à me pousser vers le lit. Tandis qu’il s’allongeait sur moi, que ses mains faisaient remonter ma robe le long de mes cuisses, que ses lèvres embrassaient mon cou, je me disais : cette fois-ci, c’est moi qui va voir le dessus, pas question que je le laisse faire! Et… il a encore réussi à me diriger! Men! C’est décidé! La prochaine fois, je l’attache!

Le lendemain, nous avons rencontré le deuxième fils de Forest, rourou Salem, qui nous a donné son accord pour procéder à la cérémonie de restauration de la mémoire de Priam. Quand Julius en a parlé à Kyle, ce dernier a pété les plombs et a voulu se sauver, mais Julius lui a couru après… suivi par nous tous. Nous avons créé tellement d’agitation en ville que les bad guys ne pouvaient pas ne pas savoir que nous étions là et que nous nous abritions au temple. Je crois qu’on devrait mettre une grosse pancarte avec des flèches en néon qui clignoteraient pour qu’ils sachent exactement où on se cachait. Vous en pensez quoi?

La nuit suivante, je me suis réveillée en sursaut après avoir fait des cauchemars de batailles et d’ombres qui me couraient après. Je sentais ma pierre bouger très vite dans mon ventre, alors je suis sortie prendre l’air. Ça a fini par se calmer et je suis allée me recoucher, mais j’ai passé le restant de la nuit à me retourner d’un bord et de l’autre. Pourquoi il fallait que je tombe sur une pierre comme ça? Le lendemain, il fallait aller acheter l’équipement pour aller en montagne. J’ai proposé d’y aller, mais personne en voulait, croyant tous que j’allais faire d’autres conneries. Non! Je veux juste aider. Pour m’empêcher d’y aller, Ariste m’a donné une potion.

(Pour toutes mes lectrices perverses, voici la dernière scène de baise qu’il y aura jamais entre Talis et Lilianna.)

-Lili, bois ça! m’a demandé Ariste en me tendant une potion.
-C’est quoi?
(Je n’ai plus trop confiance en tes potions.)
-Bois ça, a-t-il insisté.
-(Tiens, j’ai soudainement très envie de boire cette potion!) Ok!
Je l’ai avalé d’une traite et j’ai ensuite regardé la bouteille. Quoi? Une potion lilas?
-Talis, emmène Lili dans une chambre, lui a demandé Ariste.
-Pas de problème! a répondu ce dernier en me regardant d’un œil très intéressé.
Sans me le demander, il m’a prise dans ses bras et a pratiquement couru jusqu’à notre chambre. Il s’est dépêché de l’ouvrir et l’a refermée d’un coup sec.
-Talis…? Mmmm!
Il a saisi ma tête entre ses deux mains et m’a embrassée. L’empressement du geste m’a tellement surprise que j’ai reculé jusqu’à ce que je sois dos au bureau. Là, il a pris mes fesses entre ses mains et m’a fait asseoir sur le bureau.
-Talis, slow d… mmm!
À chaque fois que je voulais parler et qu’il avait l’impression que je voulais l’arrêter ou le ralentir, il m’en empêchait en m’embrassant. Il a commencé à remonter ma tunique le long de mes jambes, mais ses gestes étaient tellement rapides qu’il n’y arrivait pas. il a donc saisi le tissu entre ses doigts et l’a déchiré. Quand la tunique a été ouverte jusqu’à ma taille, il m’a arraché mes sous-vêtements, a détaché son pantalon et m’a prise dans cette position.
-Oh mon dieu, Talis! Aaaah!
Je ne l’avais jamais vu comme ça. Il était totalement obsédé par moi! Comme si c’était une question de vie ou de mort qu’il satisfasse ce désir qu’il avait en lui et je n’avais pas mon mot à dire!

Son attitude m’avait d’abord surprise, car c’était surtout moi qui prenait l’initiative d’habitude. Mais je ne m’en plaignais pas du tout parce que c’était vraiment bon. Il avait cette énergie en lui que je ne lui connaissais pas. Les mains à plat contre le bureau, je n’avais donc d’autre choix que de le laisser faire. Notez ici le sarcasme. Tout en s’acharnant en moi, il a commencé à glisser ses mains sur ma peau, mais j’avais toujours sur le dos la moitié de ma tunique. Sans se casser la tête, il a déchiré le reste jusqu’en haut et l’a fait glisser sur mes épaules et me l’a enlevée complètement. Il m’a ensuite arraché ma brassière et a penché sa tête vers moi pour embrasser, mordiller et lécher ma poitrine.
-Oh, Talis…
-Accroche-toi à moi Lili.
Sans attendre ma réponse, il a croisé mes bras derrière mon dos et m’a transportée jusqu’au mur le plus proche. Là, les bras toujours emprisonnés dans mon dos par les siens, il a continué à se mouvoir en moi avec tant d’ardeur que c’en était enivrant. Je t’en prie, ne t’arrête pas, ne t’arrête surtout pas. Et il ne s’est pas arrêté. Après le bureau et le mur, il y a eu le plancher, le lit, encore le lit… Ais-je vraiment besoin de décrire plus pour que vous compreniez que nous, ou plutôt qu’il m’a baisée à mort pendant les quatre heures que duraient les effets de la potion? Non, je ne crois pas.

Quand les autres sont revenus, il a fallu qu’on parte se cacher ailleurs, car les soldats allaient venir fouiller le temple. Ariste avait récupéré Aeryn, qui était le jouet préféré de Minos. Talis est resté pour assister à la cérémonie de Priam et nous sommes tous partis dans une auberge qui était sécuritaire. Cette nuit-là, encore une fois, je me suis réveillée en faisant des cauchemars de massacres et mon ventre me faisait atrocement mal. J’ai réussi à trouver la force de me lever et je suis allée ouvrir la fenêtre. Le vent me faisait beaucoup de bien, alors malgré la pluie abondante qui était en train de me tremper jusqu’aux os, je suis restée là. J’ai essayé de prendre de grandes inspirations pour me calmer, mais la douleur était toujours aussi intense. J’ai donc décidé de sortir dehors en espérant que l’air frais réussirait à calmer la pierre qui tournait de plus en plus vite en moi. Je suis allée m’asseoir sur un banc sur la véranda devant l’auberge. J’ai fermé mes yeux tout en tenant mon ventre à deux mains. Au secours, j’ai mal…

J’étais en train de penser à n’importe quoi qui me ferait oublier la douleur, quand j’ai entendu des voix venir dans ma direction. Huh? Oh, ce n’est que deux soûlons, pas la peine que je m’en occupe. J’ai continué à me concentrer sur un moyen de faire partir ma douleur pendant que les deux crétins passaient près de moi.
-Tu sais, la fille…?
-Ouai… Hé! Regarde la fille, là!
Ils sont venus s’asseoir à côté de moi. Oh non, foutez-moi la paix! Les deux hommes semblaient déterminés à se payer du bon temps avec moi. J’avais beau les repousser, ils étaient tellement soûls qu’ils confondaient «Foutez-moi la paix, je ne suis pas intéressée!» avec «Of course I want you! I just like to play hard to get!». Je commençais vraiment à pomper et je sentais une irrésistible envie de péter la gueule à ces deux connards m’envahir l’esprit. J’ai donc subtilement summoné mes épées et j’ai assommé un des deux types avec sa propre ombre.
-Ha ha ha! Quel con! s’est exclamé son compagnon.
Avant qu’il ne retourne son attention vers moi, j’ai fait la même chose avec lui. Bon, enfin tranquille!
-Qu’est-ce qui se passe ici? a crié quelqu’un.
Et merde! Une patrouille!
-Oh oh…

Je me suis cachée dans l’ombre et j’ai couru me cacher sur le côté de l’auberge. Faites qu’ils partent! Faites qu’ils partent! Je ne sais pas combien de temps encore je serai capable de m’empêcher de crier! J’ai mal…
-Ce n’est rien! Juste des ivrognes!
-Ow!
En m’entendant crier, les soldats sont venus jeter un coup d’œil de mon côté, mais comme j’étais toujours cachée dans l’ombre, ils sont tout de suite repartis. La douleur était tellement insoutenable que je suis tombée à genoux.
-Ow!
J’ai commencé à cracher du sang. Pitié non, pas encore! J’avais maintenant tellement mal que la magie qui me maintenait dans l’ombre a commencé à disparaître. Je me tordais de douleur par terre quand j’ai entendu des bruits de sabots venir dans ma direction. C’était Cara, mais j’ai été incapable de lui parler. Quand elle a vu une silhouette qui apparaissait et disparaissait, elle a frappé vers moi.
-Ow!
-Qui est là? a-t-elle demandé en sortant son arme.
-Qui est assez con pour sortir à cette heure?
-Lilianna?
-Oui, ais-je répondu en réapparaissant. J’ai mal… Ow!
La douleur était en train de me faire perdre l’esprit.
-Reste ici! Je vais aller chercher les autres!
-Ow!
Fais vite! Je ne sais pas si je pourrai tenir encore longtemps.
-Ow!

-Qu’est-ce que vous faites là? C’est quoi votre nom?
Oh non, une autre patrouille!
-Euh… Gsogtxdoopsfj… Catherine!
-Catherine? Qu’est-ce que vous faites là?
-… Mon dîner a mal passé. J’avais besoin de prendre l’air.
-Je ne suis pas convaincu… Tu dois être une prostituée!
-Quoi? Non! Je porte une robe de paysanne! Je ne suis pas une prostituée!
-C’est ça! Depuis quand les paysannes se promènent dehors à cette heure?
(Je devais en effet offrir un fameux spectacle : complètement mouillée de la tête aux pieds, ma robe moulant complètement mon corps.)
-Je ne suis pas une pute!
-Je suis sûr que oui! Tu prends combien?
-(Je commençais vraiment à pomper.) …Rien! Je ne suis pas une pute! …Plus maintenant!
-Je savais que tu en étais une!
(Oups.)
-Tu veux combien?
-Je ne suis pas une pute! Dans quelle langue je dois vous le dire?
-Allez! Tu prends combien?
-Je ne suis pas une pute! Si vous en voulez une, allez par là!
J’ai pointé le quartier des prostituées.
-Tu as l’air de connaître ça!
-(Oups) Laissez-moi tranquille!
-Tu n’aimes pas les soldats, c’est ça?
-(Au contraire) Je n’ai rien contre les soldats! Mais j’ai un chum et je ne suis intéressée par personne d’autre!

En même temps que je sentais la colère m’envahir, tout autour de moi commençait à tourner. Je sentais que j’allais bientôt m’évanouir. Il fallait que j’échappe à ces soldats et vite! Mais à dix contre moi, qu’est-ce que je pouvais faire? Un des soldats a commencé à me tripoter et je l’ai aussitôt repoussé. Quand un autre a soulevé ma robe, ça a été la goutte d’eau qui a fait débordé le vase. J’ai summoné mes épées pour essayer de me sauver.
-Hé! Elle a des dagues! Enlève-les lui!
-Ce ne sont pas des dagues tata! Ce sont des épées! Ow!
La douleur m’a fait plier en deux et j’ai craché du sang.
-Quoi? Elle est malade! C’est une tuberculeuse!
-Non! Je vous ai dit que mon dîner n’avait pas passé! Laissez-moi tranquille!
-Je me fous qu’elle soit malade! a dit un autre. Je veux en profiter!
Je me suis fait plaquer par terre et ils ont déchiré ma robe. Pendant que la majorité regardait, quelques uns ont commencé à me tripoter de façon de plus en plus insistante. J’aurais bien voulu me défendre, mais j’étais tellement faible que je n’arrivais même pas à les repousser. Ma vision était devenue tellement floue que je ne distinguais plus les silhouettes autour de moi.
-Qu’est-ce qui se passe ici? a crié une voix qui semblait venir d’un peu plus loin dans la ruelle.
-Qui est là? a demandé un des soldats.
Quelqu’un s’est avancé vers les soldats.
-Gé… Général? s’est exclamé l’un d’entre eux.
(Hein?)
-Vous profitez d’une paysanne pendant que vous travaillez? Je ne tolérerai pas ce genre de comportement dans mon armée! Laissez-la!
-Oui général!
L’homme qui avait interrompu mes agresseurs s’est approché et s’est penché au-dessus de moi. Je voyais si flou que je n’ai pas réussi à voir qui c’était.
-Lili?
-…Hein?
(Mais qui c’est?)
Je l’ai vu se relever et sortir son épée de son fourreau, épée qui me semblait étrangement familière. J’ai entendu des cris, qui ont cessé au bout de quelques instants. L’homme est ensuite revenu vers moi et m’a pris très doucement dans ses bras.
-Général, qu’est-ce que vous faites?
-Je l’emmène avec moi! Trouvez les survivants et tuez-les! Je ne tolérerai pas ce genre de comportement!
-Oui général!
S’ils ont dit autre chose je ne l’ai pas compris, car je suis tombée dans les pommes.

Quand je me suis réveillée, je n’avais plus mal. Je me suis relevée sur mes coudes et j’ai remarqué que j’étais dans une chambre super luxueuse, dans un lit super moelleux. What the…? Et je portais une super belle robe. Je ne me souviens même pas de la dernière fois que j’ai porté une aussi belle robe que ça. Sur la table de chevet, il y avait un bol d’eau avec une débarbouillette légèrement teintée de sang. Quelqu’un s’était évidemment très bien occupé de moi, mais n’était pas dans la pièce présentement. Je suis sortie du lit et je suis allée regarder par la fenêtre : je me trouvais à l’autre bout de la ville par rapport à notre auberge. Le soleil était assez haut dans le ciel, il devait être environ midi. Qu’est-ce que je fous ici? Il faut que je retourne à l’auberge!

Je me suis dirigée vers la porte quand j’ai entendu des bruits de pas venir vers la chambre. Merde! Qu’est-ce que je fais? Il faut que je me cache! À mesure que les pas se rapprochaient, je paniquais de plus en plus. Avant que je ne me fasse surprendre, je suis allée me recoucher sous les couvertures et j’ai fais semblant de dormir. La porte s’est ouverte et quelqu’un est entré. Ce quelqu’un est venu s’asseoir à côté de moi et a déposé quelque chose sur la table de chevet. Une main a ensuite commencé à caresser mes cheveux. What the hell? Si je continue à faire semblant de dormir, «il» va finir par partir. Il ne part pas. Et merde! On a alors cogné à la porte.
-Général! C’est l’heure de votre réunion!
La main a arrêté de caresser mes cheveux et on a déposé un baiser sur mon front. Ça m’a tellement pris par surprise que j’ai ouvert les yeux.

Nakago était devant moi, à environ deux pouces de mon visage. Oh my god! Je ne crois pas que j’ais jamais ouvert mes yeux aussi grand, si que mon cœur ait jamais battu aussi vite.
-Je savais que tu ne dormais pas, m’a-t-il dit.
-Oui, bon.
(C’est sûr que tu le savais, tu me connais trop bien. Et même si ce n’étais pas le cas, je sais très bien que je ne suis pas du tout subtile dans ce domaine.)
-Qu’est-ce que tu fais ici Lilianna? Pourquoi as-tu quitté la ville?
-Talius ou Wateryard?
-Talius.
-Tu étais parti et je n’avais plus de nouvelles de toi. Je m’inquiétais, alors je suis partie te chercher.
-Je suis désolé, mais tu ne peux pas rester ici. C’est beaucoup trop dangereux pour toi.
Quand il m’a dit ça, j’ai senti mon cœur se serrer. Je n’ai pas envie de partir moi. Je ne devrais pas me sentir comme ça, mais de le voir si près de moi, sa main caressant mes cheveux, de voir son regard rempli d’amour posé sur moi… Non, arrête de me regarder comme ça. Ça rend les choses encore plus difficiles.
-… Qu’est-ce que je fais ici?
-Tu as été… attaquée par mes hommes. Je ne pouvais quand même pas te laisser là.
Nous avons continué à discuter comme si c’était la chose la plus naturelle au monde pour nous, comme si nous ne nous étions jamais quittés. J’ai enfin appris la vérité sur les raisons qui avaient poussé Nakago à partir. Il avait appris plusieurs mois avant son départ que j’avais une orbe en moi. Il est parti pour trouver une solution, pour me l’enlever ou la désactiver. Seigneur! Il a tout fait pour moi?
-Est-ce que Sky t’a jamais enlevé la mémoire?
-…Non. Il a érigé des murs autour pour que Minos ne lise pas dans mes pensées. Ça aurait été beaucoup trop dangereux pour toi. Et je suis désolé d’avoir fait semblant de ne pas te connaître à Hopesor, mais ça aurait été trop risqué.

Nous avons ensuite abordé le délicat sujet des massacres de villages et du coupage et empaquetage de têtes.
-Tu crois vraiment que j’ai fait ça?
-…Je n’ai pas eu de nouvelles pendant des mois et après, ça a juste été des histoires de massacres de villages et de têtes coupées que tu mettais dans un sac! Et d’une chambre remplie de filles et «Il n’y a qu’une femme que j’aime et que j’aimerai jamais» et «Nakago, tu sais bien que le roi de Merra ne te donnera jamais sa fille unique»! Alors pardonne-moi si j’ai des doutes!
(Il fallait que je parle de son «harem», car j’avais ça sur le cœur depuis bien longtemps.)
-Je ferais n’importe quoi pour toi Lilianna…
(Seigneur! Il a massacré des villages pour moi?)
-…Mais je n’ai pas massacré de villages. Simplement des fois, on n’a pas le choix d’obéir aux ordres. Pour les filles, c’était un cadeau du roi d’Edom. J’ai toujours réussi à m’en sortir, mais cette fois-là je n’ai pas pu. Ça aurait été considéré comme un affront.
-(Sigma s’est foutue de ma gueule?) Foutus guardians! …Tu as vraiment menacé creepy guy de le tuer s’il touchait à un seul de mes cheveux?
-Creepy guy?
-Cobalté. Moi, il me fait froid dans le dos, surtout quand il rit!
-Cobalté est une créature sortie tout droit de l’enfer. Mais il a trop peur de moi, alors il ne te touchera pas.

Je n’étais pas obligée de le croire, mais il me regardait avec tant d’adoration que je n’avais qu’une envie, me jeter dans ses bras et ne plus jamais partir. Il n’a jamais cessé de m’aimer et je ne peux aujourd’hui plus nier que je n’ai jamais cessé non plus de l’aimer, mais les choses sont si compliquées. Comment vais-je lui parler de Talis et du bébé? Je n’osais plus le regarder et j’ai saisi ma tête entre mes deux mains. Alors que j’étais en train de me rendre folle à force de penser à la manière dont je pourrais aborder le sujet, il a saisi mon poignet gauche et a rapproché ma main de son visage.
-Tu ne portes plus ta bague?
-Euh…
-Tu l’as perdue?
-Euh… Ojejez?
(Lui portait toujours la bague que moi je lui avait offerte, alors comment oserais-je lui dire que la mienne se trouvait dans le fond de mon sac à dos, car j’avais eu l’intention de la lui redonner? Ça lui briserait le cœur.)
-Don’t worry, I’ll buy you another one.
(Stop it. Stop being so wonderful. I don’t deserve it.)


Alors que la culpabilité m’envahissait au maximum, Nakago s’est penché vers moi et m’a embrassée. Mon esprit a brièvement résisté, mais mon corps a vite cédé, mes lèvres répondant à son baiser et mes bras entourant son cou. Il a entouré ma taille de ses bras et a pressé son corps contre le mien. Nakago, je te veux tellement… Après une éternité, nos lèvres se sont lentement, très lentement séparées et il a continué à me regarder comme si le monde entier à part moi n’existait plus.
-Je t’aime Lilianna.
J’ai été incapable de soutenir son regard plus longtemps. Je me suis de nouveau caché la tête entre mes mains. Qu’est-ce que je fais? Il a saisi mes poignets pour me forcer à le regarder. Quand il a vu mon visage, il n’a pas pu ignorer les larmes qui coulaient silencieusement sur mes joues.
-Qu’est-ce qui ne va pas Lilianna?
-Je pense que tu ne m’aimeras plus dans quelques instants.
-Pourquoi dis-tu ça?
-Parce que…
J’étais incapable de le regarder droit dans les yeux alors j’ai baissé obstinément le regard.
-…Parce que j’ai rencontré quelqu’un.
-…Quoi? Comment ça «quelqu’un»?!

Sans même le regarder, je savais au ton de sa voix et à la manière dont je sentais ses muscles se crisper, qu’il était en colère.
-Je suis partie te chercher et je ne te trouvais pas. Il y a eu Hopesor et «Je ne sais pas t’es qui, je ne te connais pas». Et après Sky qui m’a joué dans le cerveau, j’étais complètement décalissée de la vie, j’avais besoin de réconfort et Talis était là.
-Talis? C’est qui Talis?
-C’est lui que j’ai rencontré.
Quand j’ai risqué un regard vers lui, il s’est levé et a envoyé valser une chaise à travers la pièce. Je pouvais presque voir la fumée lui sortir des oreilles.
-Non! …Tu es possédée, c’est ça?
-Quoi? Non, je ne suis pas possédée. Juste par ma pierre, mais c’est tout.
-That’s it! I’m going to kill him!
-Non!
-Mais il s’est servi de toi! Il a profité du fait que je n’étais pas là pour se servir de toi!
-Non, je peux t’assurer qu’il ne s’est pas servi de moi.
(Il m’adore sincèrement.)
-This is wrong! I’m the one who loves you! Not this… this other guy! Tu es à moi et à personne d’autre!
-Je suis désolée.
-C’est moi qui suis désolé. J’aurais dû tout te dire depuis le début. Je t’aime Lilianna.
Une fois de plus, j’ai été incapable de soutenir son regard, à cause de l’autre nouvelle que j’avais à lui annoncer.
-Est-ce que… tu m’aimerais toujours si je te disais que j’étais enceinte d’un autre?
-Quoi?
J’ai ouvert timidement un de mes yeux et j’ai vu l’expression sur son visage qui passait de l’incrédulité, à la colère, puis à la douleur. J’avais l’impression d’être en train de remuer un couteau que j’avais moi-même enfoncé dans son cœur.
-Je t’aimerai toujours Lilianna, et je sais que tu m’aimes aussi, je le sens.
-Tu oublies qu’on a un problème de… deux mois et demi.
-…Je t’aime, et si pour être avec toi il faut… que j’élève l’enfant d’un autre, alors je le ferai.
Oh my god. I never expected in a million years to hear him say that. Il est vraiment prêt à tout pour moi. Quand il disait «Il n’y a qu’une femme que j’aime et que j’aimerai jamais», c’est bien de moi qu’il parlait. Je l’ai trahi et pourtant il veut toujours de moi.

-À moins que tu ne me dises que tu ne m’aimes pas, a-t-il continué en revenant s’asseoir sur le lit à côté de moi.
Je ne pouvais toujours pas le regarder en face. J’aimerais pouvoir dire ça parce que ça simplifierait drôlement les choses, mais je ne peux pas. Je mentirais si je le faisais.
-Peux-tu me regarder en face et me dire que tout ce qu’on a vécu ne signifie rien pour toi?
-…
Il a pris mon menton entre ses doigts et m’a forcé à le regarder droit dans les yeux.
-Répond-moi.
-Non… Je ne peux pas dire ça.
(I love you so much, I could never lie about those feelings.)

Il s’est penché vers moi et m’a de nouveau embrassée. Cette fois-ci, je n’ai même pas pensé à résister. Je savais que je n’aurais pas dû, à cause de Talis, mais j’avais tellement envie de Nakago. Pendant que nous nous embrassions, je me suis accrochée comme si c’était la dernière chose que je faisais. Il est vraiment trop bon, il sait exactement quoi faire pour me faire frissonner de plaisir de la tête aux pieds. Tandis que je me laissais envahir par le désir, ses mains ont tranquillement commencé à me caresser par-dessus ma robe et sont passées derrière mon dos pour détacher ma robe. Foutus vêtements. J’en avais aussi assez de cette barrière entre nous deux, je voulais sentir sa peau contre la mienne, la chaleur de son désir pour moi, son cœur battre de plus en plus vite sous ma main. Rapidement mais très fébrilement, j’ai défait le premier bouton de sa chemise, puis le deuxième… Quand il a senti mes doigts sur sa peau, ses mouvements se sont dangereusement accélérés. Je le sentais s’impatienter.
-Nakago…? Tu n’as pas à te dépêcher…
-J’attend ce moment depuis presque un an! Alors je veux profiter de chaque instant.

(Pour les détails de cette scène, vous n’avez qu’à lire tous mes textes Dans un futur très rapproché, c’est du copier-coller.)

Nous avons émergé de notre torpeur quand quelqu’un a cogné à la porte.
(Et merde!)
-Général! Le prince Minos vous attend à sa réunion!
-Oh non, pas lui, ais-je dit avec appréhension.
-…J’arrive!
Nakago s’est retourné vers moi et son regard était rempli de tristesse.
-Qu’est-ce qu’on fait maintenant Nakago?
-Tu ne peux pas rester ici, c’est beaucoup trop dangereux pour toi. Il faut que tu retournes avec tes compagnons, tu y seras plus en sécurité.
J’ai secoué la tête en signe d’assentiment. Je savais qu’il avait raison, mais ça me faisait très mal de l’admettre. Je venais à peine de le retrouver et je devais déjà le quitter. Nakago s’est levé pour s’habiller et m’a tendu une autre robe, tout aussi superbe que la première, pour que je m’habille.
Quand nous avons été de nouveau vêtus, nous nous sommes dirigés vers la porte.
-Je vais te donner un cheval, m’a-t-il dit.
-Ça ne sera pas très utile, je ne sais pas encore monter. Je voulais apprendre, mais je n’ai pas eu le temps.
-Il va vraiment falloir que je t’apprenne un jour.
-C’est vrai.
-Je vais demander à quelqu’un de te raccompagner alors.
-Il vaudrait peut-être mieux que j’y aille seule, ça serait plus discret.
-Je vais demander à un serviteur.
-D’accord.
Il a fait sonner une cloche et un serviteur est aussitôt arrivé. Quand Nakago a ouvert la porte… Oh mon dieu non! Tout mais pas ça! Même dans mes pires cauchemars je n’aurais jamais imaginé ça! Un autre qui à l’air de concourir pour le record de l’homme étant capable de lever ses narines le plus haut au monde!
-Oui, général?
(Et il parle aussi avec le poulailler au complet dans la bouche! Ew. Nakago avait aussi l’air légèrement traumatisé, car il le regardait avec un air qui voulait dire «You’re just too weird, man.».)
-La demoiselle doit retourner à son auberge. Je veux que vous la raccompagniez pour vous assurer qu’il ne lui arrive rien.
-Bien sûr général! Si vous voulez bien me suivre mademoiselle!
-Pouvez-vous me donner quelques instants, s’il vous plaît? lui ais-je demandé en prenant un air aussi prétentieux que lui.
-Bien sûr!
-Merci!

Il s’est éloigné et j’ai refermé la porte.
-Ew! Je suis certaine que ça doit être le cousin de l’autre à Wateryard!
J’ai levé mon regard vers Nakago et j’ai senti mon cœur se serrer. C’était le temps des adieux. Je me suis rapprochée de lui et je l’ai embrassé avec désespoir, comme si c’était la dernière chose que je faisait avant de mourir. Je devais utiliser toutes mes forces pour m’empêcher de pleurer. Je venais à peine de le retrouver et je devais déjà le quitter, et je ne savais même pas quand je le reverrais. Nakago ressentait la même chose, car il répondait à mon baiser avec tant de passion et il me serrait contre lui tellement fort que j’avais l’impression de faire partie de lui. Je serais incapable de dire combien de temps nous avons passé ainsi l’un contre l’autre, parce que le monde entier avait disparu.

Donc, après une éternité, nos lèvres se sont finalement séparées.
-Je ne veux plus jamais que tu doutes que je t’aime Lilianna.
-I won’t, I promise.
Je me suis serrée contre lui, la tête dans le creux de son épaule. Pendant qu’il répondait à mon étreinte, je lui ai à nouveau dit à quel point je l’aimais.
-Je t’aime Nakago.
-Je t’aime aussi.
Très lentement, j’ai relâché mon étreinte et je me suis préparée à le quitter.
-Ne t’inquiète pas, m’a-t-il dit avant que j’ouvre la porte. Quand tout sera fini, je t’achèterai une autre bague.
-…Je ne l’ai pas perdue. Je ne la porte pas en ce moment, mais je ne l’ai pas perdue. Elle est dans mon sac à dos à l’auberge.
-Tant mieux, m’a-t-il répondu avec soulagement.

La mort dans l’âme, j’ai ouvert la porte et je suis sortie de la pièce à reculons, tellement je n’avais pas envie de partir. Je voyais bien dans son regard que ça lui déchirait le cœur de devoir me laisser partir. J’ai gardé ses doigts emprisonnés dans les miens jusqu’à ce que je sois en dehors de la chambre. Quand finalement nos doigts se sont lâchés, j’ai rejoint le serviteur sans un regard en arrière, car je savais très bien que si je me retournais pour le voir une dernière fois, je serais incapable de m’en aller et ça rendrait les choses encore plus difficiles. J’ai donc suivi le prétentieux en-dehors de la maison, mais en sortant, j’ai vu Nakago qui partait sur son cheval de guerre. Il est tellement trop beau, et trop merveilleux… Je t’en prie, fais attention mon amour.

J’étais tellement heureuse de l’avoir retrouvé, de m’être rendue compte que je ne l’avais jamais perdu. J’étais aussi très soulagée de ne pas avoir balancé ma bague dans la jungle de Hopesor quand j’avais… quand commencé à sortir avec Talis. Seigneur? Comment vais-je faire pour lui annoncer la nouvelle? Avant, il y aurait eu espoir d’arranger les choses, mais plus maintenant. Parce que je suis amoureuse de Nakago et dieu me pardonne, mais je l’aime plus que Talis. Ariste m’avait posé des questions à Lok, auxquelles j’avais été incapable de répondre. Aujourd’hui, je le pourrais. Si je me trouvais en face de Talis et de Nakago, c’est ce dernier que je choisirais. Ne croyez pas que ce choix ne me cause aucune douleur, au contraire. Je tiendrai toujours à Talis, mais plus de la même manière et je sais que ça va lui briser le cœur que je lui dise. Because he sincerely adores me with his heart, body and soul. Et il y a notre bébé aussi. Il est une des meilleures choses qui me soient jamais arrivées et je n’ai pas l’intention de le priver de son père, bien au contraire. Je veux que Talis fasse partie de sa vie autant que moi. Mais comment arriverais-je à regarder Talis en face pour lui dire que nous élèverons notre enfant séparément? Ça va être une des choses les plus dures que j’aurai jamais faites, mais je dois le faire, et le plus tôt possible. Car plus j’attends et plus ce sera difficile.

The awakening of the orb of darkness, la suite

Blog très court juste pour terminer l’histoire sur mon orbe. Dédié à Almighty Ariste(aka the teacher of temptation), à qui je dois la vie.

J’ai repéré la porte et j’ai couru le plus vite que je pouvais vers elle. J’ai essayé de l’ouvrir, de frapper dedans avec mes poings et mes épées, mais rien à faire : j’étais prise au piège. Pendant que je criais à mes amis de se dépêcher à me sortir de là, les ombres ont commencé à déchirer ma robe, surtout sur mon ventre, et à s’agripper de plus en plus fort, toujours à ce niveau. Quand ils ont commencé à lacérer ma peau et que j’ai vu le sang qui coulait abondamment de ma blessure, j’ai vraiment commencé à paniquer. J’ai commencé à courir d’un bord et de l’autre de la pièce pour échapper à mes attaquants. Après que j’ais essayé sans succès de me sauver en faisant un trou dans le plancher et de sauter par la fenêtre, je me suis faite plaquer par terre et une des ombres a plongé sa main dans mon ventre. La douleur était tellement atroce, à cause de la blessure et aussi de ma pierre que je sentais bouger de plus en plus vite en moi. Pitié aidez-moi, je ne veux pas perdre mon bébé!

Mon salut est venu d’Ariste. Quand mes amis m’ont finalement rejointe, il a casté light et dancing lights autour de moi pour faire fuir les ombres qui étaient sur moi. Il m’a ensuite healée, mais j’avais toujours affreusement mal et je me suis mise à cracher du sang. Mes blessures externes avaient disparu, mais il y avait encore beaucoup de dommages internes. Ariste m’a fait boire une potion rouge et ma pierre s’est calmée, mais je sentais toujours que quelque chose n’allait pas. J’ai donc demandé à Kyle de m’examiner et il m’a dit que ma pierre s’était réveillée, mais qu’il ne fallait pas que je m’en serve car les conséquences étaient trop importantes. Ne t’inquiète pas, je n’ai aucune intention de le faire. Je sentais que quelque chose autre que ma pierre clochait en moi. Et qu’est-ce qui pouvait clocher d’autre sinon mon bébé? Mon cœur se serrait de plus en plus, car je craignait qu’il ne lui soit arrivé quelque chose de grave. Il avait beau être un accident, il me rendait de plus en plus heureuse chaque jour et j’avais tellement hâte au jour où je pourrais enfin contempler son visage. J’ai donc demandé à Kyle s’il pouvait me dire si mon bébé était correct. En posant ses mains sur mon ventre, il a reçu un choc et s’est brûlé. Il m’a dit que soit ma pierre l’empêchait de voir soit il n’y avait plus de bébé. Muuu… J’ai perdu mon bébé? Je commençais à en être convaincue, encore plus quand je me suis levée le lendemain matin et que je n’ai pas été malade, pour la première fois depuis des lustres. Qui aurais-cru que je m’ennuierais un jour des nausées matinales? J’étais certaine de l’avoir perdu, mais je ne voulais pas en parler à Talis, car il dirait encore que je laissais tomber trop facilement. Je vais donc devoir attendre d’être à Talius pour demander à Monsieur Biscuit, le chef de l’ordre dont faisait partie Kyle, de m’examiner. Mon bébé…

mercredi 10 janvier 2007

Raven 16: He might be a jerk, but he’s my jerk

-T’as une idée pour le retrouver? ais-je demandé à Kira.
-Non, mais il a travaillé à ce bar, alors on n’a qu’à aller demander au proprio du bar.
-Ok.
Rendus au bar, Kira s’est accoté sur une colonne et m’a dit :
-Vas-y la voleuse! Je te laisse faire!
Je me disais que le meilleur moyen de trouver le patron du bar était de demander au barman, alors je me suis dirigée vers ce dernier. Mais avant de m’y rendre, j’ai fait une royale glissade sur une flaque de boisson par terre. Men! Avec 17 de DEX, il fallait que je rate mon jet! Quelqu’un m’a aidé à me relever : c’était Casey.
-Ah, Raven! Ça va?
-Mis à part l’humiliation et la douleur au postérieur, tout va bien!
-Ne t’en fais pas, je suis sûre que personne ne t’a vue!
Malheureusement pour moi, les gens m’ont vue, car ceux autour de moi rigolaient. J’ai déjà connu pire, alors je vais survivre!


Casey était au bar avec Théodore et Lotus.
-Yo!
-Hé! C’est la femme-briquet! m’a saluée Lotus.
Evil stare de ma part.
-Ne t’en fais pas, m’a dit Théodore, elle a trop bu.
-Vous faites quoi ici? m’a demandé Lotus.
-On vient voir le proprio du bar pour le tabasser à mort pour qu’il nous dise où est Dante pour qu’on aille le tabasser à mort pour qu’il ait vraiment, vraiment, vraiment mal!!
-Pourquoi tu veux te buter? m’a demandé Lotus.
-Parce que.
-Pourquoi?
-Parce que.
-Pourquoi?
-Bois!
-Y’a plus de boisson rouge!
J’ai poussé un boc de bière devant elle.
-Tiens, bois!
-C’est pas pareil!


Casey voulait venir avec nous, alors nous sommes allés ensemble parler au barman. Ce dernier nous a dit qu’il fallait prendre rendez-vous avec la secrétaire pour pouvoir parler au patron, dont le bureau était à l’étage et pas gardé. La secrétaire en question semblait… très occupée (pauvre gars!), alors nous sommes montés directement en haut. Toc, toc!
-Revenez plus tard! Je suis occupé!
-C’est important!
-Si vous n’êtes pas canon ou un gars qui fait du feu avec sa main, revenez plus tard!
-Je suis une fille! Et il y a un gars qui fait du feu avec sa main avec moi!
-Vraiment? Je disais ça pour rire moi!
Dès qu’il nous a ouvert la porte, je l’ai poussé sur le divan et j’ai pointé mon arbalète sur lui.
-On chercher quelqu’un qui a travaillé ici!
-Y’a beaucoup de monde qui ont travaillé ici!
-Crétin aux cheveux mauves qui chante1
-Le con qui a brûlé le bar il y a deux jours?
-Oui!
Il a cherché dans un livre et nous a dit qu’il était au manoir des sept.
-Hein?
-Vous ne savez pas qui sont les sept?
-Non…
-Les sept guerriers de En. Ou appelés aussi : les sept En!
-Ils sont où?
Il nous a dessiné une carte qui était totalement illisible. C’est quoi ça?
-Moi je sais c’est où! est intervenu Casey.
-Cool.


Nous sommes donc partis vers le manoir en question moi, Kira, Casey, Lotus (qui avait très subtilement espionné notre conversation) et Théodore. Arrivés devant la bâtisse, j’ai à travers une fenêtre mon cadavre préféré.
-Salope!
-Mais pourquoi tu veux le tuer? m’a redemandé Lotus.
-Parce que!
-Bon la voleuse, vas-y! m’a dit Kira.
-Bon… On devrait faire le tour pour trouver une autre entrée. Parce que par la porte avant, ça ne sera pas subtil!
À l’arrière, il y avait une entrée de service et une petite fille jouait au ballon devant, a really annoying little girl.
-Pourquoi t’as la marque de En sur ton épaule? T’es aussi une enfant de En?
-Quoi? Ew! Non!
-Pourquoi alors?
-Parce que.
-Pourquoi?
-Parce que!
-Pourquoi?
-Parce qu’il m’a cursée! Men! T’es fatigante!
-Pourquoi tu réponds à sa question et pas à la mienne? m’a demandé Lotus.
-Parce que ça ne me dérange pas de répondre à la sienne!
(Foutez-moi donc tous la paix avec vos questions!)


Quand un autre des sept est sorti dehors pour parler à la petite fille (Yolanda qu’elle s’appelle), il est parti à rire et a appelé les autres.
-Hé, venez voir tous! C’est la force de frappe qu’on a à craindre?
Il n’était vraiment pas impressionné par nous. Quand j’ai dit qu’on voulait voir Dante, il a
même dit qu’il nous laissait entrer.
-Alors tu ne nous empêchera pas d’aller le voir? lui ais-je demandé.
-Non. Tout le monde sait que vous êtes ici de toute façon.
-Il est où Dante?
-Sur le toit. On lui a donné la cabane à outils.
-La cabane à outils? Pfft! J’ai hâte de voir ça!
Casey, Kira et moi sommes montés sur le toit et Théodore et Lotus sont allés se promener ailleurs dans la maison. La cabane à outils de Dante… elle avait vraiment fière allure. Je pense que beaucoup de gens auraient aimé vivre dans une cabane comme ça! Arrivés devant, j’ai cogné à la porte.
-Mais qu’est-ce que tu fais? m’a demandé Kira avant de défoncer la porte. T’es conne!
-Il me reste encore une once de civilité!
-Avec lui, je ne pense pas!
-Vu comme ça…


Dante était assis devant un feu et avait l’air d’être en train de méditer. Je suis allée le poker en arrière de la tête.
-Ah, Raven!
-Salut!
Dès qu’il a vu Kira, il lui a lancé un de ces evil stare.
-Tu m’a emmené à ma cible préférée, m’a dit Kira. Tu ne sers plus à rien maintenant!
(Quoi?)
Les deux se sont mis en position de combat et je suis restée en retrait, pour pouvoir attaquer avec mon arbalète.
-Qu’est-ce que tu fous? m’a demandé Kira. T’es inutile!
-Ça ne va pas m’empêcher d’attaquer!
C’est exactement le genre d’attitude qui faisait que je le détestais! Plus tard, quand il a dit un truc du genre «quand les esclaves tentent de dépasser leurs dieux, il faut les remettre à leur place», je l’aurait tellement étampé dans le mur!


Le combat était bien entendu surtout l’affaire de Kira et de Dante, mais je tirais quand même dans le tas et une fois, j’ai réussi une super-méga attaque sur Dante, qui a eu mal. Yes!
-Raven, j’apprécie l’attention, mais…
-Je ne te tire pas dessus pour avoir ton attention, mais pour te tuer, crétin!
C’était un combat très intense, mais à un certain moment, Dante a réussi à mettre Kira par terre.
-Alors, j’attends toujours ton attaque ultime! a dit Dante.
-Elle est déjà lancée…
Quand nous avons levé les yeux, nous avons vu des dizaines d’ombres au-dessus de Dante, qui se sont toutes jetées sur lui et lui ont fait vraiment très mal. Kira a donc pris le dessus et je me contentais d’observer la scène. Une partie de moi était contente de voir Dante souffrir, mais une petite voix dans ma tête me disait : Tu devrais peut-être faire quelque chose, sinon tu vas le perdre pour de bon. Et merde! Qu’est-ce que je fais?


Dante s’est fait jeter par terre et son corps semblait totalement désarticulé. Je suis allée vers lui et je l’ai retourné sur le dos pour voir s’il était toujours en vie. J’espérais qu’il le soit, car j’avais un truc à lui demander. Quand j’ai mis ma main sur lui pour tâter son pouls, il a ouvert les yeux et m’a agrippée à la gorge. Il a pris appui dessus pour se mettre à genoux.
-Ow! Ça fait mal! Tu ne pourrais pas t’accoter sur mon épaule à la place?
Il ne m’a pas répondu et a semblé pris d’une intense douleur à la poitrine. Il a arraché sa chemise et j’ai vu un petit point qui brillait en lui. De quessé?
-Je ne te l’ai pas dit? m’a demandé Kira. Quand un de mes clones meure, il explose. Nous avons à peu près dix secondes avant qu’il fasse sauter toute la ville.
Quoi?! Non! Pas question que je laisse ça arriver! Qu’est-ce que je peux faire? J’étais vraiment en train de paniquer. En désespoir de cause, j’ai mis ma main sur le point qui brillait, en me disant que je pourrais peut-être absorber quelque chose, mais ça n’a eu pour résultat que de me causer une brûlure à la main.


Quelqu’un est alors arrivé et a fait sortir le petit truc brillant du corps de Dante (qui est allé se placer dans une encoche dans le gant de Kira) en deux n’était pas joli du tout. Hein? C’est Anna? C’est la dernière flamme de Kazumi? Parlant de cette dernière, elle nous avait rejoint dans la cabane à outils, ou plutôt dans le plancher de cabane à outils qui restait après que tout le reste ait été pulvérisé.
-As-tu retrouvé ta mémoire? a-t-elle demandé à Kira.
-…Non!
(Je suis sûre que oui! Ça doit être pour ça que je recommence à te détester!)
Kira lui a ensuite dit que ce n’était pas à elle de décider ce qui arriverait à Dante et il s’est tourné vers moi.
-Hein? Quoi? Pourquoi moi?
-Je te laisse le choix Raven : je peux le ramener en humain normal, avec sa mémoire et lui enlever son obsession pour Kazumi ou le ramener et que tout soit effacé. Mais en échange, vous devrez vous battre du côté de Kazumi.
-…
(Pourquoi moi? Qu’est-ce que je fais? Je ne veux pas qu’il reste mort, mais… Qu’est-ce que je fais??? S’il perd tous ses souvenirs, il oubliera toutes les conneries qu’il a faites, mais il m’oubliera aussi. Et est-ce qu’il voudrait encore de moi? Mais si je le ramène avec ses souvenirs et qu’il a encore son obsession pour l’autre folle… Je n’ai pas envie de le perdre encore…)
-Alors?
-…S’il revient amnésique, est-ce que j’ai une chance de lui faire rappeler ses souvenirs? Sinon, est-ce que son obsession pour l’autre folle va vraiment être partie?
-Ce n’est pas un bargain! Décide!
-…Ramène-le avec ses souvenirs.
-Très bien.


Avec sa flamme, il a fait revenir Dante, qui était en tous points pareil à ce qu’il était avant, physiquement et côté caractère.
-Les conneries que j’ai dit quand j’ai dit que je t’aimais? Fais-moi pas rire!
(Il n’est plus obsédé par Kazumi. Yes!!!!!)
-On va vous laisser, a dit Kira en regardant Dante. Je pense que tu as beaucoup d’explications à lui donner. N’oublie pas Raven.
-Ouai, ouai…
(Crisse-moi patience et va-t-en!)
Quand ils sont tous partis, je suis allés me planter devant Dante les bras croisés.
-J’attends! Explications!
-Désolé.
-…Désolé? Tu m’as trompée à peu près deux secondes après que tu ais dit qu’on était exclusifs et tu penses que tu vas t’en tirer avec désolé?! Trouve mieux que ça!
-Comment t’as su ce qui s’était passé?
-Nico, il a des visions et m’a dit ce qui était arrivé.
-S’il ne t’en avait pas parlé, tu ne l’aurais jamais su.
-Tu me l’as dit aussi!
-Ah, c’est vrai… Écoute Raven, je ne prévoyais pas que tu sois jamais au courant.
-Quoi?
-Écoute, je t’ai dit que j’étais prêt à faire n’importe quoi pour me venger de Kira.
-Et ça inclut de coucher avec tout ce qui bouge pour avoir des infos?!
-Oui.
-Quoi? Et tu te fous que ça me brise le cœur par la même occasion?!
-Je t’avais fait aller chercher un gun avec des balles super puissantes, mais tu les as gaspillées et tu as donné le gun à l’autre folle!
-Je voulais te sauver!
-Fuck moi!
-Non! Pas fuck toi!
-Ma vie ne vaut rien!
-…Et moi?
-Je vais peut-être mourir dans deux mois! Et je ne peux pas rien laisser :on ne peut pas avoir d’enfants! T’es une elfe, c’est pas compatible!
-Quoi? C’est vraiment pathétique! Trouve autre chose! …Et puis tu es vivant maintenant!
-…Quoi?
-J’avais le choix de te ramener avec tes souvenirs ou sans mémoire. J’ai choisi de te ramener avec tes souvenirs, mais tu es vivant!
-…T’as une dague?
-…Oui. Tu veux faire quoi avec? Te suicider?
-C’était ça l’idée. Ou je pourrais demander à l’autre folle de me tuer. Je suis sûr que ça ne lui dérangerait pas!
-Non! Je ne vais pas te laisser te suicider ou laisser personne d’autre te suicider!
- Permet-moi quand même d’avoir des doutes. Alors… On est cool?
-…Est-ce que tu vas encore coucher avec tout ce qui bouge?
-Non, mais s’il y a une fille vraiment moche… je vais la laisser à Edward!
-T’es vraiment désespérant!
(But I still love you.)


Nous sommes ensuite sortis du manoir.
-T’as une chambre où rester?
-J’étais dans la chambre avec Cédric et les autres, mais je crois qu’il va y avoir trop de monde.
-T’as de l’argent?
-Oui, pourquoi?
-Je n’ai plus d’endroit ou rester maintenant. Tu me files 5 po pour que je me loue une chambre?
-Ok.
Il a réveillé très brutalement le gars qui était au comptoir de l’auberge pour avoir une chambre. J’ai d’ailleurs entendu ce dernier dire :
-Le shift de nuit, c’est de la merde!
J’ai suivi Dante jusqu’à la chambre et quand il a vu que j’étais derrière lui, il m’a jeté un drôle de regard.
-Quoi? Tu veux que j’aille me louer une autre chambre?
(Non, je ne te suis pas pour ça, mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas être dans la même chambre.)
-Non… Mais tu prends le divan!
-Quoi? Non!
-Le lit est trop grand pour toi! Alors tu prends le divan!
-Non! On va se battre pour le lit!
-Je suis désolé, mais je vais te ramasser!
-Vas-y, fais-moi mal!
Il m’a donné une petite claque au visage.
-Hé!
-Quoi?
Je lui ai donné un coup de poing en retour.
-Hé! Tu ne n’avais pas dit que tu me frapperais!
-D’accord! Là, je vais te frapper!
J’ai dirigé mon poing vers sa joue, mais il l’a saisi dans sa main.
-Là, je vais encore te frapper!
J’ai voulu lui donner un autre coup de poing, mais il m’a encore immobilisée.
-D’accord pour le lit, mais chacun de son côté.
-T’es sûr que ça va? T’es pas malade?
-Non.
Nous nous sommes vraiment installés chacun de notre côté, Dante installant même des coussins entre nous deux. Quoi? As-tu peur que j’essaie d’abuser de toi cette nuit? Ce n’est vraiment pas mon intention et même si c’était le cas, ce ne sont pas des coussins qui m’en empêcheraient!
-Tu es certain que tu n’es pas malade?
-Pourquoi tu dis ça?
-Tu n’agis pas comme d’habitude.
-Je sais que ça va te surprendre, mais moi aussi j’ai besoin de temps.
-…
-Bonne nuit Raven.
-Bonne nuit.
Il m’a dit bonne nuit par lui-même? Il s’améliore. Il est égal à lui-même, mais tranquillement pas vite, il s’améliore. Ais-je des regrets? No.. He might still be a jerk, but he’s my jerk. J’ai l’impression que nous avons dormi une éternité et nous aurions sans doute dormi encore plus longtemps si un vacarme d’enfer provenant de l’autre chambre ne nous avait pas réveillés. Ce qui semblait être une énorme hache a fait un trou dans notre mur.
-Vous ne pourriez pas faire moins de bruit? a crié Dante.
-Sorry! lui a-t-on répondu.
La vacarme a continué, mais on nous a laissé tranquilles.
-Sérieux, le service est à chier ici, m’a dit Dante.
-Oui. Demain, on change de chambre.