vendredi 27 juillet 2007

Raven 36: Il pleut, il pleut bergère…

Nico était très pressé de retourner à notre camp. Grand bien lui fasse!
-Je vais… rester avec elle…, aie-je dit en pointant notre nouvelle amie.
(Ça serait démontrer un flagrant manque de savoir-vivre que de la laisser seule!)
-Tu lui demanderas son nom! m’a crié Nico avant de s’éloigner.
-…Bonne chance! lui aie-je répondu.
Avec un peu de chance, Kazumi sera hors d’état de nuire quand nous arriverons et nous n’aurons plus qu’à achever ses souffrances… je veux dire la soigner…
-Tu n’as pas l’air de porter celle que Nico veut sauver dans ton cœur, m’a dit la drow.
(Elle a tué un homme à qui je tenais beaucoup, dont j’aurais pu tomber amoureuse, le seul ayant de l’allure qui soit entré dans ma vie en onze ans!)
-Mais pas du tout! C’est pour ça que je me dépêche!
-C’est quoi ton nom?
-Raven. Toi?
-Saya. Il était plus long avant, mais je l’ai oublié.
-C’est quand même un début!

Quand nous sommes arrivées, nous avons vu Kazumi qui se roulait par terre. Pauvre chouette, elle a vraiment l’air d’être mal en point. Merek a dit qu’elle hallucinait des fantômes.
-C’est quoi ton nom? a demandé Nico à la drow.
-Saya, aie-je répondu à sa place.
-Comme elle a dit, a dit Saya.
-Tu es plus puissante que moi, a continué Nico, alors tu ne pourrais pas faire quelque chose?
-Une lobotomie? a suggéré Saya.
-Ouai! aie-je approuvé.
(J’aime cette fille.)
-Non Raven! m’a dit Nico. Couchée Raven!
-Comme il a dit, a approuvé Merek. Écoute Raven, ce n’est pas parce qu’elle a tué ton futur…
-Hé!
-Il n’est pas mort ton futur, m’a dit Nico. C’était dans le futur, alors il est toujours vivant.
-Ça n’aide pas!
(Fuck you all! Pourquoi il faut toujours que tout le monde excuse ce que Kazumi fait? Si j’ai bien compris, peu importe qu’elle ait tué pleins de gens parce qu’ils sont toujours en vie à notre époque? Moi c’était le Spartan du futur que je voulais! Mais ça, tout le monde s’en fout, n’est-ce pas? Ce n’est pas grave que Raven ait le cœur brisé! Une fois de plus!)

-Je vais devoir être seule, a dit Saya.
Elle est partie dans une autre pièce avec Kazumi. Nous ne pouvions maintenant plus qu’attendre que «sa majesté» soit de nouveau sur pied.
-Elle est où Lotus? a soudainement demandé Nico.
(Bonne question!)
-Euh, je ne sais pas, lui a répondu Merek.
-T’es con! s’est fâché Nico.
Ils se sont ensuite disputés pour savoir qui était le plus crétin des deux : Nico qui avait échappé Saï, Merek qui avait laissé partir Lotus.
-Elle a dit qu’elle avait senti de l’eau! s’est justifié Merek.
(De l’eau, ici?)
-Raven, c’est toi le chef maintenant! m’a dit Merek.
-Quoi? Je ne veux pas être chef!
(Quoique…)
-Ok! Mon premier ordre : Tuer Kazumi!
-Oui chef! m’a répondu Merek.
-Non! Personne ne va tuer Kazumi! s’est interposé Nico.
-Mais c’est le chef!
-Non!
(Shit. Ça valait quand même la peine d’essayer.)

En se concentrant un peu, Nico a senti la présence de Lotus plus loin dans la ville. Je crois qu’il voulait y aller avec Merek, mais…
-On ne devrait peut-être pas laisser Raven seule avec Saï, a-t-il dit. Elle pourrait…
-Quoi? T’es pas bien? Jamais je ne lui ferais du mal!
(J’adore cet enfant!)
-On ne sait jamais…
-Non!
-Je ne pense pas que Raven soit tordue à ce point, a dit Merek.
(Merci! Enfin quelque chose de censé!)
-Tu devrais peut-être aller avec lui Raven. C’est sa planète, mais…
-Ok.

Nous sommes donc partis à la recherche de Lotus. Nous avons fini par nous arrêter à un endroit où le sable était humide. Il y avait dans le sol la trace distincte d’un corps, comme si quelqu’un s’était pitché dans le sable et avait disparu. Nico sentait toujours Lotus, mais très profondément sous terre.
-Lotus! Lotus!
Nous avions beau l’appeler, elle ne répondait pas. Nous décidé d’attendre, au cas où elle finirait par sortir. C’est long… Et l’air devient de plus en plus humide…
-Je n’aime pas ça, c’est humide, aie-je dit à Nico. Une minute… Comment ça «humide»? Il n’est pas censé y avoir d’eau ici!
Il faut croire que oui et Lotus a réussi à en trouver. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, des averses se sont déchaînées sur nous. Si Nico n’avait pas utilisé ses pouvoirs pour me soulever dans les airs avec lui, j’aurais fini noyée dans l’eau qui s’accumulait dangereusement vite au sol.

Il nous a transportés jusqu’à notre planque, où nous avons atterri sur le toit de la bâtisse. Merek était grimpé au deuxième étage avec Saï pour éviter de mourir nayé. Nous avons été rejoints par Silf, qui n’était pas content de n’avoir rencontré aucune résistance à la banque (???), et par Lotus, qui s’était trouvée une mini kelpie comme amie. Silf et Merek ont commencé à se disputer pour savoir qui aurait la pierre précieuse que Lotus avait d’abord offerte à Silf. J’ai patiemment attendu que la pierre tombe par terre et je l’ai ramassée. Suckers. Nous avons fini par pouvoir retourner à l’intérieur, les pouvoirs de Saya empêchant l’eau d’entrer. La mini kelpie a dit que tout ce qui manquait pour que la planète redevienne vivante était des âmes. Des âmes? On va trouver ça où? Sur ce, des papillons rouges ont commencé à voler autour de nous. Oh non, pas encore eux. Saya a fini par sortir de la pièce et nous a dit que c’était les âmes qui avaient été emprisonnées à l’intérieur de Kazumi. Quant à cette dernière, mis à part le fait qu’elle était k.o, elle allait bien. Zut. Le temps du départ avait sonné et Lotus a dû dire adieu à sa mini-kelpie. Elle a reçu de cette dernière une boucle d’oreille, ou plutôt un grain de sable.
-J’aurais aimé avoir une amie kelpie, m’a-t-elle dit, les yeux remplis d’eau.
-Je suis certaine que tu t’en trouveras une autre.

Silf a sorti l’émeraude verte de sa poche et dans un grand flash de lumière, nous avons quitté la planète rouge qui revenait tranquillement à la vie. Nous avons atterri les uns sur les autres devant un Will plus qu’ébahi de nous revoir. Sans faire de cérémonie, Silf a pris la poudre d’escampette. Bon débarras. Quoique… Sans son émeraude, je n’aurais pas rencontré Spartan, du moins pas de cette façon… Je n’avais pas trop envie de rester avec les autres, alors je suis retournée “chez moi”, ou plutôt chez Millénia. J’avais des trucs à lui dire de toute façon. Je l’ai trouvée dans son bureau en train de regarder une carte. Un endroit très au nord était encerclé. Peu importe. Ce qui m’intéressait, c’était plutôt le sud.
-Je peux faire quelque chose pour toi? m’a-t-elle demandé, en voyant que je l’observais.
-Vous avez oublié une île au sud.
-J’ai oublié tout un continent au sud.
(Penses-tu vraiment que je vais me contenter de ça? Pas question que je lâche le morceau!)
-Vous avez oublié une île très au sud, aie-je insisté. L’île où vous avez envoyé Spartan.
-Qui ça?

-(Don’t play dumb with me!) Spartan! Tu l’as envoyé là pour qu’il dirige l’endroit et qu’il devienne archimage!
-Il n’est pas archimage. Il ne le sera que dans quelques années.
-Est-ce que ça serait possible d’aller sur cette île?
(J’ai vraiment envie de le revoir.)
-Vous l’avez déjà tué une fois. Je n’ai pas envie que vous recommenciez.
(C’est Kazumi qui l’a tué. Moi je veux juste m’assurer qu’il va bien.)
-Quoi? Non! …Une minute… Comment tu sais ça?
-C’est normal puisque je suis sa fille.
-…Quoi?
-C’est normal puisque je suis sa fille.
-…
(Information qui se rend au cerveau… Disconnect. Il n’y a pas de service au numéro que vous avez composé. Veuillez raccrocher et composer de nouveau.)
-Tu sembles ignorer que quand un archimage meure, il se fabrique un nouveau corps. Celui que tu connais comme Spartan est la réincarnation de mon père.
-…
(Oh mon dieu! J’ai couché avec l’archimage!)
-Les archimages… Ce n’est pas censé être evil?
-Ça dépend de l’éducation qu’ils ont reçue, m’a répondu Millénia.
(Je suis contente d’entendre ça. Je savais bien moi que Spartan n’était pas evil.)
-Au fait, je compte sur toi pour ne pas divulguer cette information à Kazumi. Elle est assez obsédée pour essayer encore de le tuer.
-Pas de problème. Au fait, ça ne vous pose pas de problème émotionnel si je tuais Kazumi?
-Pas du tout. Vous pouvez régler vos problèmes comme vous l’entendez.
-Tant mieux.
-Comment as-tu été au courant? m’a demandé Millénia.
-…Il me l’a dit.
-Qui?
-Spartan.
-Alors vous êtes allés dans le futur?
-Oui.
-Est-ce qu’il a été satisfaisant? Était-il tout ce que tu imaginais qu’un mage serait?
-Oui.
(Et bien plus encore.)
-Ça veut dire que j’ai bien fait mon travail.
-Ça serait possible d’aller le voir?
-J’aurais peut-être du travail pour toi. Quand ce sera terminé, une petite visite pourrait être arrangée.
-Bien. Dans combien de temps?
(Et voir que je vais me contenter d’une petite visite!)
-J’aurai besoin de quelques jours. Et je vais avoir besoin des autres Crimson Knights.
-Très bien.
-Tu peux disposer.
(Bitch.)
Je n’ai pas aimé du tout le ton condescendant de sa voix, mais elle est le seul lien que j’ai avec Spartan, alors il ne faut pas que je fasse la conne avec elle. Je l’ai donc laissée et je suis partie dehors. Un peu d’air me fera le plus grand bien…

mardi 17 juillet 2007

Raven 35:I'm sick and tired of having my heart ripped off, so as soon as get back to the island...

Je me suis réveillée la tête toujours au creux des bras de Spartan. Je me sens tellement bien. J'ai levé mon regard vers son visage: il dormait toujours. J’ai résisté à la tentation de passer ma main dans ses cheveux, je ne voulais pas le réveiller. Mais je n'ai pas pu m'empêcher de l'observer. Il est tellement trop rourou, et sweet, et... Je vais arrêter tout de suite, parce que je sens que ça n'en finirait plus. Je tiens beaucoup à lui, mais je ne peux pas dire que je suis amoureuse de lui… pas encore. Mais je n’ai pas de difficulté à croire que je pourrais le devenir, car j’aime ce que je vois jusqu’à présent. Il semble être tout ce que je recherche chez un homme, alors oui, ça pourrait marcher. Il m’a demandé de rester ici… Une partie de moi a envie de retourner à mon époque, car mes amis me manqueraient. Mais une autre partie de moi, grandissante, avait envie de rester ici… avec lui. I think he could make me happy. I wonder if we would do well as a couple… I have a feeling that we would. Yeah... I could definitely get used to this.

Je me sens encore très fatiguée. Je me demande quelle heure il peut être... J'ai regardé vers la fenêtre et... tout semblait blanc à l'extérieur. C'est étrange... En faisant bien attention de ne pas réveiller Spartan, je me suis levée et je suis allée jeter un coup d'œil dehors. Tout était en effet d'un blanc immaculé.
-Je dois être en train de rêver.
-En effet, m'a répondu Kira.
-.Non! Pourquoi t’es encore là?! Sors de mes rêves!
-J'ai encore besoin de toi.
-…Non!
-Quand ce stupide demi-elfe reviendra, je veux que tu prennes l'émeraude verte. Je dois tenir une promesse à quelqu’un.
-Quelle promesse? Et à qui?
-À Kazumi. I want to liberate her. Et à quelqu'un d'autre.
-Tu veux la transformer en émeraude encore?
-That would be some kind of liberation!
-Laisse-moi réfléchir... Non!
(Si tu penses un seul instant que je vais faire ce que tu dis, tu te trompes!)

-Tu veux avoir un réveil brutal? m’a-t-il demandé.
-(J’ai commencé à avoir peur) Tu entends quoi par «brutal»?
Il a tourné sa tête vers Spartan et j’ai eu un mauvais pressentiment. Non, ne t'en prends pas à lui... Mon gant a soudainement pris feu.
-Tu ne dégages peut-être plus de feu, mais moi je peux, même s'il manque un bout au gant. Et c'est encore plus facile quand tu dors...
-...
Espèce de sale! T’es mieux de ne pas faire de mal à Spartan! Je regardais toujours Spartan et je comprenais très bien ce qu'il sous-entendait. Si je ne faisais pas ce qu'il me disait, il ferait brûler mon gant pendant mon sommeil, tuant Spartan par la même occasion. Je venais à peine de le trouver, mais je n'avais pas du tout envie de le perdre. J'ai envie d'apprendre à mieux le connaître, mais ça sera impossible s'il est mouru. Sans compter que je m'en voudrais pour le restant de mes jours s'il mourait à cause de moi.
-J’ai le temps d’y réfléchir?
-Non. Vous devriez vous téléporter aujourd’hui.
-(Quoi? Je ne veux pas partir moi! En tout cas, pas tout de suite!)...Oui, oh maître!
-C’est mieux.
-Fuck you! Va-t-en de mes rêves maintenant! Psht!
-Comme tu veux.
Il m’a embrassée brutalement et je l’ai repoussé d’un coup de poing.

Je me suis tout de suite réveillée en sursaut.
-…Pourquoi je ne peux pas rêver de petits oiseaux qui font cui-cui?!
-Huh?
J’ai réveillé Spartan en criant et il s’est assis sur le lit. Il a passé sa main dans ses cheveux encore tout ébouriffés. Il est trop mignon quand il se réveille!
-Tu es déjà réveillée? m’a-t-il demandé. Je n’ai pas bien fait ma job ou quoi?
Je me suis senti rougir juste à me souvenir de la nuit que nous venions de passer.
-Tu as très bien fait ta job, très bien…
J’osais à peine lever le regard vers lui, car je savais que je devais être rouge tomate.
-Alors, aie-je commencé, tu as… bien dormi?
-Si on peut appeler ça dormir, m’a-t-il répondu d’un ton pleins de sous-entendus.
-Oui…
-Tu veux que je te fasse monter un petit déjeuner?
-Enfin un gars qui a de l’allure! Merci! Oui, ça serait bien.

Spartan a tiré sur une corde et une petite porte s’est ouverte dans le mur. Une bouche en est sortie et est allée directement vers Spartan.
-Oui Spartan?
-C’est monsieur l’archimage, l’a corrigée Spartan.
-Oui monsieur l’archimage!
-Un petit déjeuner du roi, pour deux.
-Tout de suite!
La bouche est repartie par où elle était venue. Pratique ce truc! Spartan s’est retourné vers moi et son regard s’est promené du haut en bas de mon corps, un regard qui en disait long sur ses intentions.
-Alors… on a environ quinze minutes avant que ça soit prêt…
-On n’a pas vraiment le temps de faire quelque chose en quinze minutes Spartan.
-Je vais leur demander de laisser le déjeuner à la porte alors.

Aussitôt dit, aussitôt fait! Spartan s’est ensuite jeté sur moi, m’écrasant de tout son poids. Il m’embrassait, me caressait et je répondais le plus naturellement du monde à son étreinte. Je le sentais empressé et ça me faisait sourire.
-Pourquoi tu souris? m’a-t-il demandé.
-À cause de toi.
-Pourquoi?
-Tu es un peu trop obsédé…
(Bien sûr je plaisantais, car je me sentais plutôt flattée qu’il se sente ainsi pour moi.)
-Obsédé, par toi? Bien sûr, mais jamais assez. Tu ne t’en plains pas, n’est-ce pas?
-No, not at all. Make love to me.
-You don’t have to ask.

Dès que ses lèvres se sont reposées sur les miennes, j’ai oublié le reste du monde. Nos souffles se mêlant, nos corps bougeant au gré de notre passion débordante… J’aurais aimé pouvoir arrêter le temps et faire durer cet instant le plus longtemps possible.

Une trop courte demi-heure plus tard, nous avons été cherché nos plateaux. Quand j’ai voulu saisir le mien, Spartan m’a répondu d’aller m’installer sur le divan et de l’attendre.
-Je peux t’aider, tu sais?
-Je sais. Je ne veux juste pas te laisser faire.
-Mais…
-Laisse-moi m’occuper de toi…
(Trop sweet.)

Ça avait l’air de lui tenir à cœur, alors je suis allée m’assoir. Il y avait assez de place pour nous deux sur le divan sans que nous soyons à l’étroit, mais dès que Spartan est venu me rejoindre, il m’a tirée vers lui par la taille et j’ai mangé dans ses bras. C’était un véritable petit déjeuner d’amoureux, comme je n’en avais pas connu depuis une éternité. Nous nous étions enveloppés de nos draps quand nous nous étions levés et pendant que nous mangions, le mien a glissé sous ma poitrine. Je m’en suis rendue compte en voyant le regard de Spartan s’y attarder. Le rouge m’a monté aux joues et j’ai voulu le replacer.
-Tu n’es pas obligée de te couvrir, m’a dit Spartan. Je connais ton corps par cœur maintenant…
(J’ai rougi encore plus.)
-Je sais… Je me sens juste un peu… gênée…
Je n’osais pas trop le regarder, car j’avais peur qu’il me trouve idiote de penser ça. Avant de reprendre la parole, il m’a forcée à le regarder.
-I already told you: you’re magnificent. So why would you be embarrassed?
-It’s just that…
­-Je vois… Tu en as bavé côté amour, pas vrai?
-Tu n’as pas idée… La dernière fois que je me suis sentie assez à l’aise avec un homme pour me promener toute nue partout dans la maison, ça date de vraiment, vraiment, vraiment, longtemps.
-Tu t’es vraiment déjà promenée toute nue partout chez toi?
-…Peut-être…
-Et c’est moi que tu traites d’obsédé? Tu es aussi perverse que moi!
-Je n’ai jamais dit que je n’en étais pas une…
-Tant mieux… That’s how I want you.


Nous avons donc passé tout le restant du déjeuner à nous minoucher et à nous bécoter. Nous avons éventuellement fini de manger, mais si nous voulions commencer véritablement notre journée, il fallait que nous nous redonnions une apparence un peu plus présentable.
-Je crois que je vais aller me laver, aie-je dit à Spartan en me levant.
-Tes désirs sont des ordres!
-Whoa!
Spartan a tiré sur mon drap pour que je me retrouve complètement nue et il m’a prise dans ses bras.
-Qu’est-ce que tu fais? lui aie-je demandé.
-Tu ne pensais quand même pas que j’allais te laisser prendre un bain toute seule, n’est-ce pas…?
-…No… Lead the way…
-You’re gonna love the bathroom: the bath is humongous.
-I can’t wait to use… I mean, see it…

La baignoire était en effet énorme. J’avais oublié à quel point il était agréable de faire l… Je veux dire, de se laver dans une grande baignoire. Plusieurs folâtreries plus loin, nous nous sommes finalement habillés.
-Alors, tu as pris ta décision? m’a demandé Spartan.
-Je n’ai pas vraiment eu le temps de réfléchir depuis hier soir…
(Tu m’as tenue un peu trop occupée!)
-Oui, bon…
-Il faudrait que j’en parle aux autres.
-Quand ils vont savoir que kwick, ça va peut-être les motiver.

J’ai simplement hoché la tête. Moi ça me faisait un peu peur de retourner à notre époque en sachant que nous étions supposés mourir. Mais en y retournant, nous avions une chance de changer quelque chose. D’un autre côté, il y avait Spartan…
-Alors, ça fait quoi de ses journées un archimage?
-Beaucoup de paperasse. Et il faut que je m’occupe des nouveaux élèves, leur montrer ce qu’un mage doit être.
-(Je suis tellement fière!)T’es pas reviré evil! Je suis tellement contente!
-Bien sûr que non!
(Est-ce que tu es vraiment réel? J’ai de la difficulté à croire que ce que je vois est vrai! Un gars beau, sweet et pas evil? I must be dreaming…)

Il fallait que j’aille rejoindre mes amis, mais pas question que je quitte Spartan sans un dernier baiser. J’ai passé mes mains autour de son cou et je me suis levée sur le bout des pieds. Tandis que je levais ma tête vers lui, il a baissé la sienne vers moi et a entouré ma taille de ses bras. Ce fut un baiser très doux, beaucoup plus doux que ceux que nous avions partagés la nuit passée, mais oh combien agréable. Il faut que je parte maintenant, sinon c’est moi qui vais en abuser.
-See you later, lui aie-je murmuré.
-Later. Don’t take too much time…
-…I’ll try.
Son regard sur mon dos, j’ai quitté ses appartements pour aller rejoindre mes compagnons. J’ai d’abord fait un petit détour par ma chambre pour récupérer mes affaires et pour me changer. Je préférais garder la robe que Spartan m’avait donnée pour des occasions spéciales, alors je l’ai serrée au fond de mon sac à dos et j’ai remis mon ensemble style chaperon rouge pervers.

Je suis allée cogner à la chambre de Merek.
-Quoi? m’a-t-il répondu.
-T’es vivant?
-Oui!
-Je peux entrer?
-Ouai!
Il semblait encore salement amoché.
-Tu survis?
-Oui.
-Les autres sont où?
-Lotus est avec Kazumi en train de parler de ce que les hommes aiment. Tu devrais y aller!
-Euh… non. Je peux faire quelque chose pour toi?
-Une bouteille de whisky.
-Ok.
Je me suis promenée jusqu’à ce que je trouve une bouteille de whisky et je la lui ai amenée. Mon instinct me disant de ne pas prendre la peine de lui amener un verre s’est révélé juste.

En priant le ciel que mes deux amies aient terminé leur discussion, je suis allée les rejoindre.
-T’étais où? m’a demandé Lotus.
-Euh… je dormais.
-Tu dormais, huh? a dit Kazumi.
-Oui, je dormais.
(Je devais avoir l’air tellement crédible avec les cernes sous mes yeux.)
Je leur ai raconté ce que Spartan m’avait dit : que nous n’allions pas survivre à Xélotha. Je n’ai pas pu leur donner plus de détails, car je n’avais pas pensé à demander des précisions, étant trop focusée sur «je vais mourir». J’ai ensuite parlé de mon rêve et Kazumi a été très étonnée.
-Kira te dois quelque chose? lui a demandé Lotus.
-Je ne sais pas. Je ne veux plus rien avoir avec lui.
-Moi non plus. J’ai accepté juste pour qu’il ne… Bon. Je vais aller chercher Nico. Oh! Et je ne suis plus cursée, si ça intéresse quelqu’un!
-Je vois, a dit Kazumi. Tu as assuré ton avenir…
-Euh… Euh…
-Qu’est-ce que ça veut dire? a demandé Lotus.
-She did reproduction!
(Tu ne peux pas fermer ta grande gueule?! Je devais être rouge comme une tomate.)
-Really? s’est exclamée Lotus. What did you do? What do males like?
-Euh… Je vais aller chercher Nico!

Je me suis sauvée hors de la chambre en courant, mais Lotus m’a suivie, bien déterminée à en savoir plus sur la reproduction. Nous sommes tombées sur Flinch.
-Salut, filles du futur.
-Salut… Flinch, c’est ça?
-C’est ça.
-Connais pas! a dit Lotus.
-Moi non plus! lui a répondu Flinch.
Flinch avait vu Nico plus loin dans la ville et elle allait nous aider à le trouver. Nous nous sommes mises en route et pendant que nous marchions, elle m’a regardée bizarrement.
-Oui…?
-Spartan ne t’a pas fait visiter ses appartements j’espère?
(Aie-je perçu une touche de jalousie dans sa voix?)
-Pourquoi?
-Pour rien.
-…
(Je suis désolée, mais ça ne te regarde absolument pas. Et il ne m’a pas fait visiter ses appartements… Juste son lit… et la baignoire.)

Nous avons fini par retrouver Nico, qui était avec Silf.
-Alors, on va pouvoir repartir? nous a demandé Nico.
-Euh… ojejez, aie-je répondu.
-Ojejez?
-Ojejez.
-Ça veut dire quoi?
-…Ça veut dire que j’y pense.
-Pourquoi tu y penses?
-Euh… Retournons au château!
(Désolée, mais je n’ai vraiment pas envie de discuter de… certains aspects plus personnels de ma vie.)
En nous rapprochant du château, nous avons aperçu plusieurs papillons rouges qui volaient au-dessus.
-Oh shit, aie-je murmuré.
(Spartan!)

J’ai couru comme une flèche vers ses appartements, sans me soucier des autres. Spartan… You have to be okay… Merek se trouvait devant la porte grande ouverte et il ne disait pas un mot. Nous sommes allés voir ce qui captait son attention : Kazumi était assise là où Spartan et moi avions déjeuné, avec Saï dans ses bras qui pleurait. Elle avait un air psycho sur le visage et il y avait des papillons rouges tout autour d’elle. Le corps de Spartan se trouvait à ses pieds.
-(Non…)Muuu…
Comme nous ne pouvions pas approcher de Kazumi à cause des papillons, Nico a tiré Spartan vers nous grâce à ses pouvoirs. Je me suis aussitôt penchée sur lui : ses yeux étaient ouverts et semblaient sans vie.
-(Tape, tape) Spartan. Spartan!
Sa peau était froide. Il est mort… Non… Flinch s’est écroulée sur son corps en pleurant. I guess she really cared for him. Ce n’est pas l’envie de pleurer qui me manquait, mais un autre sentiment que la tristesse envahissait mon cœur : la haine. Je ressentais en effet une irrépressible envie de faire souffrir Kazumi de la plus horrible des façons. Silf a sorti son émeraude, disant qu’il était peut-être temps de partir. Je me suis aussitôt souvenue de ce que Kira m’avait demandé.
-Je n’ai pas envie de la prendre, mais… On pourrait retourner dans le temps et empêcher ça…
-C’est une idée, a approuvé Nico.
-Silf, donne-moi ton émeraude!
-Non! C’est mon émeraude!
J’ai encore perdu le contrôle de mon corps et ma main droite s’est posée toute seule sur l’émeraude. Mon gant a flambé et un portail s’est ouvert, nous emportant tous vers l’inconnu.

Nous avons atterri dans ce qui semblait être un désert rouge.

-Hey le voleur! l’a interpellé Lotus. On est où?
-Je ne sais pas! lui a répondu Silf. Ce n’est pas moi qui a utilisé l’émeraude!
Tous les regards se sont tournés vers moi. I couldn’t care less.
-Raven, on est où?
-Je ne sais pas et je m’en fous!
Nico a fini par ressentir quelque chose : nous nous trouvions sur son monde, qui avait été détruit par Xélotha. Il n’y avait rien en vue à part du sable, mais il fallait quand même que nous nous mettions en route. La pauvre Kazumi était malheureusement toujours inconsciente. Zut. Quelqu’un va devoir se dévouer pour la réveiller… It might as well be me.
-Je vais la réveiller! aie-je dit aux autres dans un débordement d’enthousiasme.
-Non! m’a crié Nico.
Trop tard. Je me suis fait un plaisir de saisir Kazumi par le collet et de lui balancer des baffes. Allez! Réveille-toi salope! Réveille-toi!
-Qui est en train de me chatouiller? a-t-elle demandé en ouvrant les yeux.
Je l’ai repoussée avec colère. Ne t’inquiète pas, le temps où tu souffriras, par moi ou par quelqu’und’autre, viendra bien assez tôt.

Merek a informé Kazumi que ce n’était pas la première fois qu’elle zoomait out comme ça. Elle a semblé un peu en colère de ne pas l’avoir su plus tôt, et elle a aussi eu l’air de se sentir mal par rapport à ce qui était arrivé. Oui… Sens-toi coupable p’tite conne! Sens-toi coupable!
-C’est arrivé dans le futur, lui a dit Merek, alors ces gens sont encore tous en vie.
-(Quoi?)Fuck you! lui aie-je crié
-J’essaie seulement de lui remonter le moral, m’a-t-il répondu.
-…
(Bien sûr! Remontons le moral de la pauvre Kazumi! Elle tue des gens qui ne lui ont rien fait, mais ce n’est pas grave! Pauvre Kazumi! Pate, pate. Bitch.)
Nico a perçu une vie un peu plus loin qui pourrait nous informer sur Xélotha. Nous avons commencé à marcher et nous avons fini par arriver à ce qui avait été autrefois une ville. Pas besoin d’être un psychique pour deviner qu’il n’y avait plus personne ici. Nico est parti à la recherche de cette mystérieuse forme de vie et les autres se sont installés autour d’un feu de camp. Je regardais Kazumi et je ne faisais que revoir dans ma tête son regard psycho et le corps sans vie de Spartan. Je ne pense pas avoir jamais éprouvé autant de haine pour quelqu’un. Si seulement il n’y avait personne d’autre… Je pourrais l’assommer avec cette grosse roche…? Non, ça serait trop gentil… Je pourrais peut-être lui trancher une artère avec ma dague et la regarder se vider de son sang…? Ou je pourrais l’attacher, la bâillonner et la regarder suffoquer sans qu’elle ne puisse rien faire…? Oui… Il valait peut-être mieux que je parte, avant que je ne mette à exécution tous ces merveilleux rêves que j’avais en ce moment. Devant témoins, ça ne serait pas très brillant.

Je me suis levée sans un mot et je suis partie en ville. S’aventurer seule dans un lieu inconnu ce n’était peut-être pas une bonne idée, mais j’avais l’impression que j’allais devenir folle si je restais là plus longtemps. I feel like I’m about to burst out with rage.

Tu pourrais rester ici…

Je n’ai même pas eu le temps de lui donner ma réponse, ou du moins de lui dire que j’avais très envie d’accepter sa proposition. Ce n’est pas juste! Pourquoi, à chaque fois que je suis sur le point de trouver le bonheur, est-ce que ça me retombe en plein visage ou que l’homme avec qui j’aurais pu construire quelque chose de solide meure? Est-ce que c’est vraiment trop demander que de trouver un homme bien avec qui je pourrais vivre le restant de mes jours heureuse? C’est quoi ton problème Kazumi? Tu n’es pas capable de voir les gens autour de toi heureux? Je me fous qu’il n’y ait pas plein de gars autour de moi contrairement à toi. Tout ce que je voulais, c’était un homme, un seul, pour être heureuse avec lui. Je pensais peut-être l’avoir trouvé. Mais je n’ai même pas eu le temps de lui dire. Je n’ai même pas eu le temps de tomber amoureuse de lui, parce que tu me l’as enlevé. I hate you and I’m never going to forgive you for this.
-Tu n’as vraiment pas de chance avec les hommes, m’a dit une voix dans ma tête.
-(Non, pas encore lui!) Va-t-en!

-Au moins, tu as eu un dernier instant de bonheur.
-…
(Un dernier instant de bonheur? Fuck you! C’est censé m’aider à me sentir mieux comment? J’en ai assez d’avoir des derniers instants de bonheur!)
-Dis-toi qu’il est heureux sur l’île où Millénia l’a envoyé.
-…
(Moi je voulais être heureuse avec lui. Je ne peux plus maintenant!)

Kira m’a dit qu’il m’avait utilisée pour venir ici parce qu’il voulait reconstruire un monde et qu’il avait besoin de deux déesses. Euh… Je ne comprends rien et je m’en fous. Comme à son habitude, il ne s’est pas gêné pour me dire que je n’avais servie qu’à amener tout le monde jusqu’ici. Merci! C’est exactement ce que j’ai besoin en ce moment : une bonne baisse d’estime de moi!
-Fous-moi la paix! lui aie-je redemandé.
-Tu sais, ça serait plus facile si tu me remettais le contrôle de ton corps.
-Pas question! C’est mon corps! …Et puis, je pourrais juste me suicider!
-Je n’aurais qu’à trouver un autre porteur.
-Shit.
-Je n’aurai plus besoin de toi bientôt. Kazumi est presque prête, pour le gant.
-Euh… non! Je veux garder mon bras!
-Ne sois pas ridicule. Comme tous les autres porteurs, tu mourras.
-Euh… non! Je ne veux pas mourir!
(Alors pourquoi…)
-Très bien, tu vivras.
(Merci de ta magnanimité, oh maître!)

Il m’a ensuite suggéré d’aller retrouver Nico, car il n’était pas prudent de le laisser seul. Tout pour ne pas me retrouver en présence de Kazumi, alors je suis partie à la recherche de Nico. Je n’ai pas eu de difficulté à le trouver. Il n’avait toujours pas trouvé la personne qu’il cherchait, alors je suis restée avec lui pour le faire. Un peu plus loin, assise sur le bord de ce qui avait autrefois été une fontaine, il y avait une très belle drow, en train de faire de la méditation. Quand Nico l’a abordée, elle n’en a pas cru ses yeux de voir quelqu’un en vie. Elle devait être seule depuis longtemps. Comme Nico, c’était une psychique, mais elle semblait plus puissante que lui. Quand elle a appris que Xélotha était rendu dans notre monde, elle a tout simplement suggéré que nous nous en trouvions un autre. Nico voulait qu’elle nous en apprenne plus sur Xélotha.
-À une condition, lui a-t-elle répondu. Faites-moi sortir d’ici.
-Est-ce que vous allez recommencer…? lui a demandé Nico.
(Il sous-entendait la destruction de notre monde comme celle du sien.)
-Non, il n’y a plus de risque.
-…Ok! A répondu Nico. C’est quoi ton nom?
Elle ne lui a pas répondu et s’est dirigée vers moi en me fixant d’une façon un peu trop insistante.
-…Kira?
-(Pas une autre!) Non, je ne suis pas Kira!
-Ce n’est pas un homme, a-t-elle continué.
(T’as besoin de le dire pour le réaliser?)
-Tu veux que je les aide? a-t-elle demandé, semblant s’adresser à Kira. Très bien.
Elle nous a dit que Kira lui avait autrefois dit qu’il allait essayer de trouver un moyen de la faire sortir d’ici et que quand il reviendrait, elle devrait l’aider.
-Mais qu’est-ce qu’il veut Kira? a demandé Nico.
-Je ne sais pas.
-Il a dit qu’il voulait reconstruire un monde, suis-je intervenue.
-Est-ce possible? m’a demandé l’inconnue.
-…Je ne sais pas!

Dans la joie, le bonheur et l’allégresse, sans aucune pensée sombre troublant nos esprits, nous sommes repartis vers notre campement. J’étais en train de me raccrocher à des pensées positives telles que tuer Kazumi, tuer Kazumi et tuer Kazumi, quand Nico a légèrement paniqué.
-Il faudrait qu’on se dépêche! s’est-il exclamé.
(Je m’en foutais, alors j’ai suivi sans rien dire.)
-Si ça t’intéresse, m’a dit l’inconnue, ton amie est en train de devenir folle.
-Pour vrai? Oh…
Bien décidée à ne rien manquer du spectacle (Zut, je n’ai pas de popcorn.), j’ai hâté le pas. Je vais être aux premières loges vous pouvez en être certains. Tu as tué le seul homme bien (Oui, je compte Dante comme une sérieuse erreur de parcours.) qui soit entré dans ma vie en onze ans. Tout s’est passé très rapidement, trop rapidement, mais j’ai quand même cru pendant un bref instant que c’était peut-être lui, que j’allais finalement être heureuse après ces années de galère. But I was wrong… You killed him… You killed my future, my one last chance at happiness. Yes, my one last chance, because after this, I’m never falling in love again. I’m sick and tired of having my heart ripped off, so as soon as I get back to the island... Yeah, there’s a thought...

jeudi 12 juillet 2007

Raven 34:Raven et Spartan- Am I crazy? Or an easy girl? Or was it the wine? I don’t know and I don’t care, cause I deserve this happiness

C’était Spartan.
-Ça te dirait de venir souper?
(Il avait l’air presque gêné de me le demander. Il veut souper… juste avec moi? Il y avait quelque chose de si mignon dans sa demande et il était tellement plein de charisme que j’ai été incapable de dire non. Je n’en avais pas envie de toute façon. Moi aussi je voulais passer un peu de temps avec lui.)
-Oui, ça serait bien. J’ai le temps de me changer?
-Bien sûr. Tu veux que je te fasse monter des robes?
-(C’est gentil ça.) Ok.
-Qu’est-ce que tu voudrais?
-N’importe quoi de rouge. C’est tout ce qui me va bien.
-Une copie de ta robe?
-Ok.
Après son départ, je suis allée me laver dans la salle de bain attenante à ma chambre. Ça fait du bien… Si on reste ici assez longtemps, je jure que je me paye un bain avec méga plein de mousse! Quand je suis retournée dans ma chambre, une robe m’attendait sur mon lit. Elle était de meilleure qualité que celle que je portais habituellement, car j’ai eu l’impression que le tissu glissait sur moi comme une seconde peau. Je me suis ensuite pomponnée un peu devant le miroir : j’ai remonté mes cheveux sur ma tête et je me suis un peu maquillée.

Après, je suis descendue rejoindre Spartan. Je n’avais aucune idée où pouvait se trouver la salle à manger, mais j’ai quand même réussi à la trouver très facilement. Spartan était déjà assis à l’immense table. Les règles de bienséance auraient voulu que je m’assois à l’autre extrémité, mais nous aurions passé la soirée à crier pour nous entendre. Je me suis donc assise à côté de lui. Il était vêtu simplement d’un pantalon et d’un veston noirs et d’une chemise blanche, mais il avait fière allure. C’est étrange… Mon chibi Spartan est devenu un beau grand jeune homme.
-Ça me fait bizarre de te voir, lui aie-je dit. La dernière fois que je t’ai vu, tu étais un petit kid de dix ans.
-Ça me fait bizarre aussi. Tu n’as pas changé.
-Techniquement, ça fait juste une semaine.
-Les elfes vieillissent lentement, non?
-Oui, ça aussi.
-J’aurais voulu faire quelque chose pour te remercier de m’avoir sauvé la vie.
-Qu’est-ce que tu m’avais dit déjà…? «Quand je vais être grand, je vais devenir puissant et je vais vous aider»! Tu étais tellement mignon!
-…
Spartan a été gêné du compliment et a baissé les yeux.
-Je t’ai quitté et tu étais haut comme ça. Aujourd’hui, tu es plus grand que moi. Je suis tellement petite!
-Mais non! Tu sais, à l’époque tu m’avais vraiment impressionnée : un petit kid de dix ans qui se fait sauvée par une jolie elfe.
-Euh… Je ne pensais pas t’avoir marqué tant que ça…
(Et je ne suis pas si jolie que ça.)
-Oui… Les hormones d’un kid de dix ans qui voit une jolie elfe… En fin c’est ce qu’on dit!
-…
(Spartan me trouve jolie? C’était à mon tour de me sentir gênée.)

Des serviteurs ont apporté plusieurs plats contenants une grande variété de nourriture.
-Je ne savais pas ce que tu aimais, alors j’ai pris un peu de tout.
-Merci.
(C’est agréable de me retrouver en compagnie d’un homme qui sait vivre.)
-Je ne mange pas souvent ici, m’a révélé Spartan.
-Ah oui?
-Oui, je pense surtout dans ma chambre.
-Pourquoi?
-C’est trop grand ici.
(J’ai failli lui dire qu’on pouvait aller manger dans sa chambre, mais je me suis dit que ça serait peut-être un peu trop bizarre.)
Spartan m’a raconté ce qui s’était passé après notre séparation : Millénia lui avait dit des trucs qu’il n’avait pas trop compris et elle l’avait emmené sur cette île.
-Elle est où cette île au juste? lui aie-je demandé.
-Très au sud. Tellement au sud qu’elle n’est même pas sur la carte du DM.
-Ok…
(Je vais taper Millénia quand je vais la revoir!)
-J’ai aussi appris à contrôler ma fumée, pour éviter que des gens meurent inutilement.
(J’espère que tu ne vas pas penser que je pourrais t’en vouloir pour quelque chose comme ça. Si tu as tué des gens, je suis certaine que c’était par accident et ça, c’est quelque chose que je peux très bien comprendre.)

J’écoutais tout ce qu’il me disait, mais je ne pouvais pas m’empêcher de l’observer.
-Je me répète, mais ça me fait tellement bizarre de te voir aussi grand.
-Si j’avais été grand il y a dix ans, j’aurais pu…
-Quoi?
-Rien du tout!
En disant ça, il a regardé au plafond.
-Spartan, quand on regarde au plafond, au plancher, qu’on dit «la, la, la» ou «ojejez», c’est mentir. Alors qu’est-ce qu’il y a?
-…Rien! ♫La, la, la ♫
-(Tu es désespérant!)Est-ce qu’il va falloir que je te soûle pour que tu me le dises?
-Je ne suis pas facile à soûler.
-Moi non plus.
Il a souri et m’a tendu une bouteille.
-Alors on joue à celui qui se soûle le plus vite? lui aie-je demandé.
-Oui.
-…Ok.

Je ne sais pas combien de temps nous avons bu, la quantité que nous avons bue, ni de quoi nous avons parlé, mais j’ai passé un très bon moment. Spartan me faisait rire et j’ai fini par oublier tout les problèmes que je pouvais avoir. Il y avait vraiment longtemps que je ne m’étais pas autant relaxée et surtout, en aussi bonne compagnie. Je regardais Spartan et j’en suis venue à ne plus le considérer comme un kid, mais comme un homme en compagnie duquel je m’amusais. Nous avons éventuellement été interrompus par Kazumi. Quand elle nous a vus, son regard est passé de Spartan, à moi, à toutes les bouteilles qui s’accumulaient sur la table.
-J’essais de le soûler! lui aie-je expliqué.
-You’re not here for ten minutes and you’re already hitting on the archimage?
-Euh... C’est parce que...
(T’es folle! Je ne suis pas en train de le cruiser!)
Je lui ai lancé une bouteille vide à la tête, mais je l’ai manquée lamentablement.
-I’m the one who’s hitting on her! a alors dit Spartan.
-Quoi?
-Nothing!
(Ok… Je vais me dire que j’ai halluciné.)
-Je vais vous laisser, nous a dit Kazumi, au cas où l’atmosphère se réchaufferait…
-…Ta gueule!
-Tu m’appelleras si jamais tu veux que je vienne éteindre le brasier…
Je lui ai lancé une autre bouteille, mais mes réflexes m’ont encore fait défaut.

-Quand je serai moins soûle, aie-je dit à Spartan, je vais la buter!
-Tu veux que je la fasse tuer pour toi?
-Euh… Non… Elle me fait chier des fois, mais c’est quand même mon amie.
-I was joking.
-Oh… ok.
-Parlant de ta curse, tu l’as toujours?
-Euh… Et bien… Je n’ai pas vraiment essayé de vérifier si je l’avais toujours..
- Tu ne m’as jamais dit comment elle se déclenchait. Tu as toujours ta marque, alors tu devrais l’avoir. On pourrait peut-être vérifier?
-…
(Je l’ai regardé avec de grands yeux. Tu veux… vérifier si j’ai toujours ma curse?)
-Pas comme ça, m’a-t-il répondu.
-…
(Je ne sais pas à quoi tu pensais, mais je sais à quoi je pensais. Vérifier de cette façon-là? Avec toi? Euh…)
-Quoi? Il faut que tu ais des rapports intimes, c’est ça?
-Euh… non!
-Pourquoi tu ne veux pas me le dire alors?
-…Parce que!
-Tu penses que je n’ai pas assez lu pour en savoir sur les curse?
-…Pourquoi tu me poses la question si tu es déjà au courant?
-Parce que je n’étais pas sûr. Ton refus de me répondre me l’a confirmé.
-(Je me suis fait avoir)… Alors tu comprends pourquoi je n’ai pas pu vérifier si je l’avais toujours? Des hommes qui résistent au 28e degré, ce n’est pas évident à trouver!
-Je pourrais peut-être faire quelque chose…

Il a fait signe aux gardes de partir et nous nous sommes retrouvés seuls dans la pièce. Il s’est ensuite levé et s’est approché de moi. Je me suis aussi mise debout et je l’ai regardé. Tu veux faire quoi au juste? Il ne m’a rien dit, mais pour détourner mon attention, il m’a fait le coup du «Oh mon dieu! Regarde par-là!» et comme une conne, j’ai tourné la tête dans cette direction. Il en a profité pour saisir ma tête entre ses deux mains et il m’a embrassée. J’ai complètement figé. Spartan est en train de m’embrasser… Et de me faire autre chose, car j’ai senti quelque chose descendre dans ma gorge et mon corps devenir dangereusement chaud. Je l’ai aussitôt repoussé et j’ai vu de la fumée sortir par les pores de ma peau. Je n’ai pas pu lui demander ce qu’il m’avait fait, car j’avais atrocement mal. Tellement mal que je n’étais pas capable de crier. Je me suis accrochée à Spartan et il m’a soutenue par les épaules, pour éviter que je ne tombe par terre.
-Désolé, s’est-il excusé. On n’a pas encore trouvé de moyen d’enlever la douleur.
-…
J’ai été incapable de lui répondre et tout est devenu noir.

Black-out.

Quand je me suis réveillée, j’étais couchée dans un lit super moelleux. Je me suis assise et j’ai vu Spartan assis à une table, avec une bouteille de vin pas commencée. Quand il s’est rendu compte que j’étais réveillée, il m’a versé un verre de vin.
-Merci.
Le vin m’a fait le plus grand bien.
-Qu’est-ce qui s’est passé au juste? lui aie-je demandé.
-Regarde ton bras.
J’ai regardé mon bras droit : il n’y avait plus de marque de curse.
-Wow…
(I don’t believe it. I’m not cursed anymore...)
-Tu vas pouvoir avoir une vie stable maintenant, m’a dit Spartan.
-Une vie stable? Ça veut dire quoi?
-Je ne sais pas.
-Moi non plus.
-Tu vas pouvoir avoir des amants et ils ne crameront pas.
-…Ça fait bizarre… J’ai quitté un enfant et là, je suis en train de parler de cul avec toi.
-Ça me fait bizarre aussi.
-Merci de m’avoir décursée.
-J’aurais voulu faire plus.
-C’est déjà beaucoup.
-Comme ça, je rembourse deux dettes.
-Qu’est-ce que tu veux dire?
-Euh… rien!
-Qu’est-ce que tu veux dire?
-Rien!
-Est-ce qu’il va falloir qu’on se soûle encore pour que je te fasse parler?
-Enlever ta curse t’a coûté beaucoup d’énergie. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée que tu boives.
-Je vais te regarder boire alors!
-Je ne crois pas que tu veuilles savoir.
-Dis-moi.
(Spartan semblait plutôt mal à l’aise et n’avait visiblement pas envie de me dire ce qui se passait. De quelle deuxième dette parlait-il?)
-…Très bien, je vais te le dire. Tu ne survivras pas à la bataille avec Xélotha.
-…Je vais mourir? Oh…
(Cette nouvelle m’a enlevé toute la joie que mon plus-de-curse m’avait procurée.)
-C’est pour ça que je ne voulais pas te le dire.
-Autant me suicider tout de suite, tant qu’à retourner là-bas!
-Tu pourrais rester ici…
-…Quoi?
-Tu pourrais rester ici. Tu n’aurais plus à te battre.
-…
(Rester et ne plus être obligée de me battre? Je ne savais pas quoi répondre à sa proposition, même si elle était très tentante. Surtout, pourquoi il me mentionnait seulement moi? Est-ce qu’il voudrait que je reste… avec lui?)
-Tes amis peuvent rester aussi, a-t-il ajouté.
-…Je ne sais pas… C’est une grosse décision à prendre.
-Vous ne partirez pas tout de suite, alors prends le temps d’y réfléchir.
-Ok… Merci encore de m’avoir enlevé ma curse.
-De rien. Il te suffisait juste de trouver un mage plus puissant que celui qui t’avait cursée. Et comme je le suis…
-J’espère que tu n’as pas eu mal toi.
-Mais non!

C’était écrit gros comme ça qu’il me mentait et avant de le confronter à nouveau, j’ai vu un bandage qui recouvrait son avant-bras gauche. Je l’ai tiré vers moi et j’ai vu un peu de sang sur son bandage.
-Ce n’est rien, m’a-t-il rassurée. Juste une veine qui a éclaté.
-Je suis désolée.
-Ça va.
(Mais visiblement, il n’allait pas bien. Qu’est-ce qu’il me cache?)
-Spartan, qu’est-ce qui ne va pas?
-J’ai juste quelques crampes. J’ai beaucoup utilisé de fumée.
-Est-ce que je peux faire quelque chose pour t’aider?
-…Non.
-Je dois pouvoir faire quelque chose, non?
-…
(Il semblait très mal à l’aise. Il va vraiment falloir que je lui apprenne l’art de mentir.)
-Qu’est-ce qu’il y a Spartan?
-Tu ne veux pas savoir.
-Dis-moi!
-Cédric… Il t’a déjà dit comment les mages enlevaient leur tension?
-Euh, non.
(Comme tout le monde, non? En se reposant?)
-Quand les mages ont utilisé beaucoup de fumée… ils doivent enlever la tension accumulée en… ayant des rapports intimes.
-…Oh… Oh… Oh… Oh…
(Je me suis sentie rougir et j’osais à peine regarder Spartan. Il voudrait que nous…? Je savais que je l’avais impressionnée quand nous nous étions rencontrés, mais je n’imaginais pas que c’était au point qu’il se soit mis à penser à moi de cette façon. Mais peut-être que je me trompe…)
-Alors… Tu voudrais qu’on… pour enlever…?
-Non. C’est pour ça que je ne te l’ai pas proposé.

Il avait beau le nier, tout en lui me disait le contraire. Il me regardait d’une manière de plus en plus insistante et il s’est assis sur le lit à côté de moi. Oh mon dieu… C’est comme la voix off me l’a dit : Je suis son fantasme depuis dix ans! J’étais plutôt perturbée. J’avais espéré l’élever, le voir grandir et aujourd’hui, je me retrouvais devant un beau jeune homme qui me faisait de l’œil. Qu’est-ce que je fais?
-Et puis, fuck it! s’est exclamé Spartan.
Il a pris ma tête entre ses mains et m’a embrassée. J’ai encore figé tellement j’étais surprise. Dès qu’il s’est rendu compte que je ne réagissais pas, il m’a lâchée. Un silence gênant s’est installée entre nous deux. Spartan semblait se demander ce qu’il avait fait de pas correct et moi je cherchais toujours comment réagir. Tant de pensées se bousculaient dans ma tête. Comment aie-je pu ne pas me rendre compte plus tôt qu’il était en train de me cruiser? Peut-être parce que c’était la dernière chose à laquelle je m’attendais de lui. Au lieu d’un enfant, j’ai trouvé un homme. Et cet homme semble me vouloir à deux cent à l’heure.

Spartan s’est rapproché de moi jusqu’à ce que nos mains se touchent. Il ne disait rien et semblait simplement attendre une réaction de ma part. Aussi fou que cela puisse paraître, une partie de moi avait envie d’accepter ses avances. C’était peut-être à cause du vin? No, je n’avais pas bu tant que ça. J’étais complètement folle alors? Sans doute. Mais pourquoi j’aurais dit non de toute façon? Devant moi se trouvait un homme beau, charmant, avec du savoir-vivre, qui n’est pas un crétin fini, qui sait que les demi-elfes existent sans que j’aie eu à lui dire et qui semble me respecter, tenir à moi et me vouloir depuis un sacré bout de temps! Alors si avoir envie d’accepter ses avances fait de moi une folle ou une fille facile, je m’en fiche! Je ne sais pas ce que j’éprouve pour lui, c’est trop rapide pour le dire, ni où ça va nous mener, mais j’ai envie d’essayer. Il me semble que je mérite de me sentir à nouveau aimée et désirée, non? Il y a tellement longtemps que je ne me suis pas sentie comme ça.

J’ai lentement bougé ma main et je l’ai posée sur la sienne. J’ai levé les yeux vers lui et j’ai approché mon visage du sien. J’ai vu sa respiration s’accélérer, son regard passer de mes yeux à mes lèvres, comme s’il avait peine à croire ce qu’il voyait.
-Am I dreaming? m’a-t-il demandé.
-No, you’re not, lui aie-je murmuré.
J’ai entouré son cou de mon autre main et j’ai rapproché sa tête de la mienne...


Je suis tellement evil! J'ai écrit la suite, où ça devient vraiment pervers, mais je ne la mettrai pas dans le blog(ça ferait trop long). Alors si vous voulez la lire, venez me supplier! Bouhahaha!!!

mercredi 11 juillet 2007

Les aventures de Café

Voici les aventures de Café, créées par Evil Véro. Enjoy!

mardi 10 juillet 2007

Raven 33: The future that led us to an army of hats and a evil demon wuss

Quelque part dans le temps…

Nous avons traversé un long tunnel de lumière et nous avons atterri… quelque part. Il y avait des traces de loup qui menaient vers la forêt. Nous avons marché dans cette direction et environ dix kilomètres plus loin, il y avait une ville. Deux gardes patrouillaient l’entrée. Ils nous ont demandé des crédits pour que nous puissions entrer. Des crédits? C’est quoi des crédits? Il n’y a pas de po? Et c’est quoi ces buildings qui ne ressemblent pas à ceux de chez nous? Grâce à une illusion de Nico qui nous a créé des papiers d’identité et des crédits que Silf a été à la banque, nous avons finalement pu entrer.

Kazumi nous a dit que nous étions dans le passé. Le gars aux gants d’argent s’appelait Val-des-Ombres et était un good guy. Pourquoi on ne va pas dans le château qu’on aperçoit plus loin? Kazumi a raison, il vaut mieux rester prudents. Nous sommes donc allés dans une auberge pour réfléchir. Nous étions en train de manger quand mes sens de voleuse se sont brusquement éveillés. J’ai senti de l’agitation dehors et quand j’ai regardé, j’ai vu pleins de gardes qui venaient par ici. Ils sont comme de fait entrés dans l’auberge et ont marché droit vers nous. Une très belle femme les accompagnait. Elle a sorti une boule de cristal et nous a observés tour à tour. Quand j’ai vu la boule, mon gant a commencé à réagir : de la fumée en est sortie. Vera, c’était son nom, nous a demandé de venir avec elle au château, car Saï avait besoin d’être nourri. Il aurait été vain de résister, alors nous les avons accompagnés.

Le maître des lieux, un craqué mental qui s’appelait Glaëm (qui avait aussi Ifrit à son bras), voulait utiliser Saï (car il est un avatar de dieu) pour motiver les troupes de Val-des-Ombres à venir l’attaquer. Tout ce qu’il voulait, c’était avoir une bonne fight. T’es pas bien? Glaëm ne voulait qu’on reparte, alors nous n’avons pas eu d’autre choix que d’aller dans nos chambres. Mon gant réagissait toujours. Kazumi m’a donc demandé de l’avertir si les choses empiraient. Merek est allé parler à Glaëm et j’ai commencé à entendre une voix dans ma tête, qui ressemblait à celle de Kira :
(Fight.)
-Non!
-Elle est folle, a dit Kazumi.
(Fight)
-Non!
Mon gant a pogné en feu.
-Euh… tu voulais que je t’avertisse si ça empirait!
-Assomme-la, a suggéré Nico.
-Hé, non! aie-je protesté.
(Fight or he will die)
-Euh, on devrait peut-être descendre, aie-je suggéré.

Avant que nous ne prenions une décision, la tour s’est mise à trembler.
-Ce n’est pas moi! me suis-je exclamée.
(Je préférais protéger mes arrières.)
Nous sommes descendus à la grande salle, mais Vera, un prêtre et un guerrier nous barraient le chemin. Il fallait que nous les battions pour pouvoir passer. J’ai décidé de focuser sur le prêtre. J’ai eu beaucoup de difficulté à le toucher, mais j’ai éventuellement réussi à lui faire mon attaque ultime. Il a quand même fini par me mettre inconsciente.
-Pathetic, a dit le prêtre. Can you really be the holder of the clone of Ifrit?
-Fuck you! lui aie-je crié avant de m’évanouir.
Quand je me suis réveillée, nos trois ennemis étaient toujours debout, mais nous pouvions entrer dans la pièce. Merek était très salement amoché. Silf est revenu de dieu sait où et il a sorti l’émeraude verte pour nous ramener chez nous avant que Glaëm ne nous retienne par la force.

Nous avons traversé cette fois-ci une tunnel vert et nous avons encore atterri relativement durement sur le sol. Finalement, enfin revenus à la maison! Je vais pouvoir aller tapocher Millénia maintenant!
-Guys! a dit Merek. Il y a un château sur l’île?
(Non, il n’est pas censé y en avoir._
-Ça dit quelque chose à quelqu’un? leur aie-je demandé.
-Non.
Il y avait des gens autour de nous et il nous regardaient assez bizarrement.
-Quoi? leur a dit Nico. Vous n’avez jamais vu des gens sortir de trous temporels?
-Gardes!!!
Silf s’est sauvé et des gardes-rats (des ratoriens) en full plate nous ont entourés. Ils nous ont traités d’intrus. Ils nous ont dit que nous étions à l’école des mages. L’école des mages? Qu’est-ce qu’on fout là? Ils ne connaissaient pas En, mais Cédric oui. Quand on leur a dit que c’était notre ami, ils ont voulu nous tuer. Euh… c’est pas correct?

Une jeune fille toute crasseuse appelée Flinch est arrivée et a dit aux gardes qu’il était interdit par l’archimage de tuer les nouveaux arrivants sur l’île. L’archimage?
-L’archimage n’est pas mort? leur a demandé Nico.
-Bien sûr que non! Spartan, notre archimage tout-puissant, ne mourra jamais!
-…Quoi?
(Il a bien dit… Spartan?)
Kazumi en a été tellement surprise qu’elle est tombée sur le derrière.
-L’archimage?! m’a-t-elle demandé avec de gros yeux.
-Euh… Ojejez?
Personne n’était vraiment content de la situation. Je suis désolée! Comment j’étais censée savoir que chibi Spartan deviendrait l’archimage? Flinch nous a conduits au château et nous a menés jusqu’à une pièce où un homme était en train de lire, dos à nous.
-Spartan! a-t-elle crié. Y’a du monde!

Quand il a entendu sa voix, l’homme s’est levé et s’est tourné vers nous. Il s’agissait bien de Spartan, mais dix ans plus vieux. Oh my god… Mon chibi Spartan est devenu un homme? Il a semblé aussi surpris de me voir que je l’étais.
-Raven?
-Euh… oui.
Kazumi m’a poussée vers lui.
-Vas-y! m’a-t-elle chuchoté.
(Qu’est-ce que tu veux que je fasse?)
-Euh… salut!
-Je ne pensais pas te revoir un jour.
-Moi j’ai le souvenir d’un petit kid de dix ans.
-Ça fait longtemps.
-Moi, ça fait juste une semaine.
-Huh?
J’ai préféré consulter mes compagnons avant d’aller plus loin.
-On lui dit?
-Pourquoi pas? m’ont-ils répondu.
J’ai donc raconté à Spartan en vitesse nos aventures dans le temps.
-Ok…
-Au moins, tu ne penses pas qu’on est fous.
-Demande-lui pour Xélotha, m’a chuchoté Kazumi. Et pour Silf.
-Pourquoi tu ne lui demandes pas toi-même? Il est juste là, je pense qu’il peut t’entendre.
-C’est pas grave, m’a répondu Spartan en chuchotant aussi.
-Xélotha, ça te dit quelque chose? lui aie-je demandé.
-Le grand fléau? Le dévoreur de ce monde?
-…C’est ça.
-Il a été détruit.
-Quand?
-…Il y a environ 9 ans.

Il nous a ensuite dit que Cédric était devenu fou à la suite de cette bataille, à cause qu’Hermalaione était dans l’autre camp. Aucun d’entre nous n’arrivait à croire que Cédric était devenu evil.
-C’est un wuss! a dit Lotus. Et il est pourri!
(Je n’irais pas jusque-là, mais Cédric, evil?)
-Je ne l’imagine pas être evil, aie-je approuvé. «Parterre de fleurs»!
-J’ai perdu plusieurs amis à cause de ce «parterre de fleurs», nous a révélé Spartan.
-Oh… oups.
Cédric semblait être le seul mage evil. Spartan a dit qu’il avait beaucoup changé les choses. Il avait même interdit les expérimentations sur les êtres humains. Wow… Spartan est devenu un mage good… Je suis vraiment contente. Dans ce monde qui semblait être complètement ravagé, Cédric, le evil demon wuss se battait contre… l’armée d’Edward? Edward a une armée? C’est encore plus improbable que Cédric qui devient evil!
-Une armée de chapeaux? me suis-je exclamée. Pffft!
-Et Edward est aveugle, nous a dit Spartan.
-Aveugle?
(Mais quel genre de tatas il a dans son armée?)
-Sa fille est ses yeux, continué Spartan. C’est un fin stratège

Quant à nous, personne ne savait ce qui nous était arrivé après cette fameuse bataille. J’imagine que c’est pour ça que Spartan était aussi surpris de me voir. Étant donné que Merek était extrêmement amoché, Spartan a dit qu’il lui enverrait un médecin. Nous sommes donc partis chacun de notre côté. Ma chambre était très spacieuse et le lit semblait full confo. Je vais bien dormir ce soir. Enfin seule! Un peu de tranquillité va me faire du bien.

Toc, toc.

J’ai parlé trop vite. Allons ouvrir...

mercredi 4 juillet 2007

My life is so complicated, but I deserve everything that's coming at me

Il s'est passé tellement de choses depuis la dernière fois que j'ai pris le temps d'écrire. J'ai choisi, pour mon plus grand malheur, d'accepter le marché de Cobalté. Talis nous a surpris alors que j'étais sur le point d'accepter. Quand j'ai finalement dit oui, il a été tellement blessé. Je l'ai déçu plus que je n'aurais jamais pu le faire. À un tel point qu'il ne s'est même pas défendu contre Nionne. Ce n'est pas moi qui ai planté l'épée dans son coeur, mais c'est tout comme. J'ai tué Talis, deux fois plutôt qu'une. Et pourquoi? Pour absolument rien! Cobalté m'a fourrée d'un bout à l'autre. Il n'a jamais eu l'intention de me laisser partir de Darsack vivante. Quand j'ai appris par Kyle pourquoi il avait refusé de m'aider, j'ai essayé de m'enfuir. Je me disais: l'armée de Nakago doit être là dans quatre jours, alors si je réussissais à retarder le tout... Je n'ai pas réussi et je l'ai payé très cher. Nionne m'a rattrapée et avec elle il y avait quatre hommes. Je vous laisse deviner ce qu'ils m'ont fait.

J'ai tellement honte, je me sens tellement sale. Je ne sais pas comment j'arriverai à m'en sortir, ou si j'y arriverai. Je ne le mérite pas de toute façon. Nakago a beau me répéter le contraire, je sais que tout est de ma faute. C'est moi qui a accepté le marché de Cobalté, c'est moi qui a tué Talis, deux fois, c'est moi qui a trahi! Nakago... Quand il m'a vue à Darsack, il a été furieux. J'ai bien vu dans ses yeux qu'il pensait que j'avais été vraiment conne de faire ça. Au moins il ne m'a rien dit. Une personne de plus que j'ai déçue. Une partie de moi avait peur qu'il ne veule plus de moi après que je lui aie dit ce qui m'était arrivé, mais il m'a simplement serrée dans ses bras en me promettant de tuer ces hommes de ses propres mains. Je l'aime tellement, je ne sais pas ce que je ferais sans lui. Tout le monde pense que je suis complètement folle de l'aimer, mais je sais que j'ai raison. Jamais il ne m’a donné une seule raison, pas une seule, de douter de ses sentiments pour moi. Dans le ton de sa voix, dans la manière qu’il me regarde, dans la façon qu’il m’embrasse et me serre dans ses bras, dans absolument tout ce qu’il fait, je sens qu’il m’aime sincèrement autant que moi je l’aime. Dire qu'il ne m'aime pas et qu'il s'est foutu de moi tout ce temps, ça serait tirer un trait sur tout ce qu'on a vécu et je ne peux pas faire ça, je ne le pourrai jamais.

C'est vraiment dur d'être constamment séparée de lui, mais je sais qu'un jour, nous serons réunis et pour de bon cette fois. Seule ombre au tableau: Tania. Elle est tellement belle, je ne me lasse jamais de la regarder. Mais elle ressemble tellement à son père. Elle me rappelera pour le restant de mes jours que je suis responsable de sa mort. Je donnerais n'importe quoi pour le ramener à la vie et le supplier à genoux de me pardonner, mais la vie ne fonctionne pas ainsi, n'est-ce pas? Talis ne reviendra jamais et je vivrai à jamais avec le poids de la culpabilité sur mes épaules. Nakago m'avait dit qu'il était prêt à élever mon enfant comme le sien, mais je n'en suis plus si sûre. Les dernières fois que nous avons abordé le sujet, il n'était pas content du tout, il avait même l'air en colère. La prochaine fois que je le verrai, je devrai lui demander une bonne fois pour toute s'il est vraiment prêt à l'élever comme sa fille et à ne jamais la traiter différamment des enfants que nous aurons. S'il me répond que non, je devrai fraire un choix: Nakago ou Tania. J'espère seulement qu'on n'en arrivera pas là. Mais pour l'instant, ça ne sert à rien de me torturer l'esprit avec ça. Il faut d'abord qu'on sorte de la tête de Jay (avec l'âme ce Vanna de préférence). Une fois que je serai retournée dans le confort de ma chambre, ou cellule si vous préférez, j'y réfléchirai.