mercredi 28 février 2007

Raven 21: The cutest little girl I’ve ever met

Bon bien, ça ne sert à rien de rester dans le groupe des indécis puisque je sais déjà dans quel camp je me range. Je suis donc allée du côté du feu. Lotus a dit que la guerre allait enfin pouvoir commencer.
-On ne pourrait pas oublier toutes ces histoires? lui a demandé Cédric.
-Non, sinon quel aurait été le point de rassembler les soldats?
-Quels soldats? a demandé Kazumi. J’ai juste des incompétents!
Lotus a dit que le combat n’aurait pas lieu ici et a ensuite demandé à ses soldats de l’emmener jusqu’à sa cabine. Ils l’ont emmenée sur leurs épaules.
-Quelle prétentieuse! me suis-je exclamée.
-Pourquoi personne ne fait ça pour moi? a demandé Kazumi.
-Je veux bien te prendre par la main pour t’amener jusqu’à ta cabine, lui ais-je dit, mais je ne suis pas assez forte pour te prendre.
-D’accord! est intervenu Dante en prenant Kazumi dans ses bras. Voilà, oh déesse!
Kazumi l’a aussitôt punché pour qu’il la lâche.
-Touche-moi pas, espèce de pervers!

Kazumi est allée parler à Edward, Kira a demandé à Cédric de choisir un camp (il s’est fait servir un doigt d’honneur) et Dante est venu me voir.
-Pourquoi t’es de notre bord?
-À cause de l’autre tapon (Kira)! Il m’avait demandé d’être de votre côté pour pouvoir te ramener.
-T’as accepté? T’es complètement fêlée!
(Je l’étais à ce moment-là, parce que j’entretenais encore l’espoir que tu avais des bons côtés et qu’on pourrait être ensemble.)
-Je voulais te ramener! Tu étais mouru, juté par terre!
-Je suis mort des dizaines de fois et il n’y a jamais eu de problème!
-(Quand est-ce que tu vas comprendre que tu es mortel maintenant?) Laisse donc faire!
-Ben, c’est cool, mais… what the fuck?
Il a regardé vers Kira. À la place de Cédric, il y avait maintenant un petit tas de cendre.
-Qu’est-ce qui t’as pris? lui a demandé Dante. T’étais pas obligé de le tuer!
-Je ne l’ai pas tué, je l’ai juste envoyé ailleurs.
-…Oh.
-Tu peux me lâcher maintenant?

Je n’étais pas intéressée à la suite de la conversation, alors je suis rentrée à l’intérieur pour déposer mes affaires et je suis aller m’entraîner sur le pont avec mon arbalète. Quand j’ai vu Kazumi et Cyrianne se hugger un peu plus loin, j’ai préféré rentrer pour ne pas les déranger. Je suis allée aux cuisines pour bouffer et pendant que j’étais assise, le roi des crétins est venu s’asseoir en face de moi.
-Oui…? Tu veux quoi? lui ais-je demandé.
Il m’a tendu une boîte de balles pour le sniper que j’avais toujours dans mes affaires.
-Tu veux que je fasse quoi avec ça?
-Tu veux toujours m’aider?
-…Non.
-Alors donne-moi le sniper pour que je demande à quelqu’un d’autre de le faire!
-Pourquoi tu ne le fais pas toi-même?
-Donne-moi ton arbalète.
-Euh, non.
-Tu veux vraiment que je te montre pourquoi je ne peux pas le faire moi-même?
-Euh, oui.
-Donne-moi ton arbalète.
Je me demandais bien ce qu’il voulait en faire, mais je lui ai quand même tendue. Il l’a pointée droit sur mon visage et a tiré : la flèche est allée se planter dans le plafond.
-Pfft! Je ne ris pas, je ne ris pas. Désolée, mais c’est vraiment pathétique.
Pate, pate.
-Oui, bon. J’ai le même range que toi, mais toi tu pognes.
(Fuck you!)
Je l’ai frappé, mais il n’a eu aucun mal à éviter mon coup.
-Alors, tu vas m’aider?
-Pourquoi je voudrais t’aider?
On pourrait enfin quitter ce groupe! Moi je retournerais à ma vie de débauche et toi… à ta vie d’elfe!
-Non.
-Alors donne-moi le sniper.
Je lui ai donné et il est parti. Comme il était environ 1 heure du matin, je suis allée me coucher.

Quand je me suis levée, je suis allée prendre un bain, grignoter un petit quelque chose et je suis allée prendre l’air sur le pont. J’y ai vu Edward, qui avait l’air perdu dans ses pensées.
-Ça va Edward?
-Oui, mais Cédric lui…
-Je sais qu’il était décrissé hier, mais…
-Aujourd’hui aussi.
-Il est revenu?
-Il était parti?
-Kira a fait «pouf» et il y avait un petit tas de cendre à la place de Cédric.
-C’était Kira? L’osti de Kira! Il a déjà commencé les offensives! Je vais aller lui parler!
-Oui, vas-y! Vas le buter! Ça va faire plaisir à Dante!
-Je ne veux pas faire plaisir à Dante!
-Alors, fais-le pour toi! Va le buter! Ça va te faire du bien!
-Tu ne serais pas en conflit d’intérêt?
-Hé! Je suis de son côté! Ça ne veut pas dire que je l’aime! Alors, vas-y fort!

Après avoir refusé que j’aille l’encourager avec des pancartes, il est parti à l’intérieur et Kazumi est arrivée. Elle a demandé à son renard (ou est-ce un écureuil?) d’aller chercher les autres. Le renard est revenu en traînant Dante par le collet.
-Hé! Laisse-moi tranquille!
(Ça c’est vraiment pathétique!)
Le reste du groupe du feu est arrivé, suivi d’Edward, qui avait l’air assez découragé
-Ça va? lui ais-je demandé.
-Je sens le bordel!
-On est là! C’est sûr que ça va être le bordel!
-Moi y’a juste une sorte de bordel qui m’intéresse!
-…T’inquiète, ça va venir!
Kazumi a décidé de se battre contre Lotus, mais voulait le faire seule. Kira a dit qu’eux s’occuperaient des soldats de Lotus. Je le demande encore, je vais être utile comment moi?
-J’espère que vous allez tous partir après? a demandé Kazumi.
Dante n’avait aucun problème avec ça.
-Tu ne veux plus nous voir? lui ais-je demandé.
-Je vais tuer ma meilleure amie, alors non!
-(Je ne savais pas que ça l’affectait autant.) Euh… désolée?
-T’as qu’à prendre Raven pour nouvelle meilleure amie! lui a dit Dante. Elle n’est pas farouche pour deux cents!
-Shut up! lui ais-je répliqué. Bon, je vais aller en ville. Tu m’appelleras quand tu auras besoin de moi.
-Dans à peu près trois minutes, m’a répondu Kazumi avant de rentrer à l’intérieur pour parler à Lotus.
Mmmm… Est-ce que j’ai envie d’attendre? …Non pas vraiment, alors fuck it!

Je suis donc allée faire un tour en ville. J’avais un besoin très pressant d’argent. C’est assez dur de garder mes finances en état quand mon stock crame à peu près à chaque semaine! Il fallait que je trouve quelqu’un d’assez riche à plumer, mais d’assez discret aussi.
-Je suis riche, mais pas important! Je viens de faire un héritage!
Mais c’est qui ce crétin? Je n’ai eu aucun mal à lui voler sa bourse et j’allais compter mon magot quand j’ai foncé dans quelqu’un, une petite fille.
-Vous ne pourriez pas regarder où vous allez?
-Désolée, me suis-je excusée.
Elle est vraiment mignonne, mais son chapeau… Ça ressemble au chapeau d’Edward en miniature.
-Ça ressemble au chapeau d’Edward, lui ais-je dit.
-Oui! m’a-t-elle répondu en s’éloignant.
Je me demande qui elle est… Peu importe!

Je lui ai tourné le dos pour finalement compter le contenu de ma bourse. Ma bourse! Elle est où? …La petite maudite! Je n’ai eu aucun mal à la repérer grâce à son chapeau. Je lui ai courue après et je l’ai agrippée par le collet.
-Où est ma bourse?
-Quelle bourse?
-Celle que tu m’as volée!
-Ce n’est pas ma faute si tu es assez poche pour te la faire voler! Elle est à moi maintenant!
J’ai pris son chapeau et je l’ai balancé au bout de mes bras. Elle semblait y tenir, alors je me suis dit que ça la déciderait peut-être à me dire où était ma b… Never mind! La bourse était cachée sous son chapeau. J’ai lâché la petite et j’ai repris ma bourse.
-Hé! a-t-elle protesté. Elle est à moi!
-Oups. Je l’ai revolée, alors elle est à moi maintenant!
-Alors je vais garder ça?
Elle avait mon arbalète en main.
-Hé!
-Et ça aussi?
Dans son autre main, elle avait une de mes petites culottes. Comment elle a fait pour aller chercher ça dans mon sac à dos? Sans lui redonner la bourse, j’ai repris mes affaires.
-Hé! Je veux ma part!
You got to give it to the kid, she’s good. Je lui ai donné une des douze pièces de platine que j’avais si durement gagnées.

-Merci. Alors, tu connais mon père?
-Ton père?
-Edward. Edward Kouchrenada Junior.
-Junior?
-Oui, il y en avait un autre avant.
-(Information qui se rend au cerveau… Junior a une fille?) Edward est ton père?
-Oui.
-Moi c’est Raven.
-Caliane.
-Enchantée.
-Enchantée. Alors, tu es sa petite amie?
-Quoi? Non! C’est juste un ami.
-Pourquoi?
-Je ne le connais pas assez et ça ne marcherait pas entre nous, l’atmosphère était trop enflammée.
-Je ne comprends pas.
-Je t’expliquerai quand tu seras plus grande.
-Je ne suis pas petite! J’ai dix ans
-…C’est vrai.
-Ma mère dit que tous les hommes sont des pervers et que mon père est un serpent avec une langue fourchue qui porte à gauche. Qu’est-ce que ça veut dire?
Je ne vais certainement pas m’embarquer dans ce genre de discussion avec une fillette de dix ans! J’ai donc seulement haussé les épaules en voulant dire que je l’ignorais.
-Moi je suis un accident, m’a-t-elle dit.
-…Ce n’est pas grave si tu es un accident. Je suis sûre que tes parents t’aiment.
-Ça ne me dérange pas d’être un accident. Je sais que ma mère m’aime, et je crois que mon père m’aime bien. Toi, tu es un accident?
-Non, je ne crois pas.

-Tu veux m’aider à chercher mon père? m’a-t-elle demandé.
-Ok. Tu as une idée où il pourrait se trouver?
-Au Red Light.
-(Oh, quartier de putes) Je ne pense pas que ce soit une bonne idée que tu ailles dans un endroit comme ça.
-Mais ma maman dit qu’il y va souvent pour essayer de remettre les gens dans le droit chemin.
-…Oui, je suis sûre que c’est ce qu’il va faire. Allons-y.
Je vais rester avec elle, alors tout devrait bien se passer. Dans le fameux quartier Red Light, beaucoup de gens à réformer, mais aucune trace d’Edward.
-Hé l’elfe! m’a interpellée un homme. Tu as envie de…?
(Je vous épargne les détails de sa proposition.)
Lancer de la roche.
-Ow!
-Qu’est-ce qu’il voulait dire? m’a demandé Caliane.
-Hé les filles! a crié un autre. Vous voulez…?
Lancer de la roche.
-Ow!
-Ne les écoute pas, ais-je répondu à Caliane. Les gens ici sont un peu fous.
-Hé petite! a dit un homme à Caliane. Tu…
Il n’a même pas eu le temps de finir sa phrase que Caliane lui lançait une roche.
-Je voulais juste te demander l’heure!
-Ne m’approche pas! Espèce de vieux cochon vicieux! lui a-t-elle répliqué.
-(I like this kid.) Je viens juste de te rencontrer, mais je t’aime bien.
-Je t’aime bien aussi.
-Tu sais à quel autre endroit on pourrait le trouver?
-Oui, j’ai une idée.

Je l’ai suivie dans la ville, jusqu’à un orphelinat. Huh? Nous sommes entrées et elle a remis la pièce de platine que je lui avait donnée à la femme qui s’occupait de l’endroit.
-L’orphelinat pour les enfants modifiés vous remercie.
Elle est trop adorable! Elle vole pour donner à un orphelinat! Ma conscience n’a pas pu résister et j’ai donné deux pièces de platine à la femme.
-Merci. À bas les mages!
-Vous savez… Ils ne sont pas tous si pires que ça.
-Ils devraient tous crever! Surtout ceux aux cheveux bleus!
-Ça dépend…
Je n’avais pas envie de m’embarquer dans une discussion sur le pour et le contre de l’existence des mages, alors je suis repartie avec Caliane.
-Alors, tu veux aller où? lui ais-je demandé à la sortie.
-…L’école! La cloche va bientôt sonner! Il faut que j’y aille!
(Dommage, j’aurais aimé passer plus de temps avec toi.)
-Tu veux venir? On va peut-être voir mon père!
-Ok!

Je l’ai suivie jusqu’à une école pour jeunes filles du quartier huppé et quelques instants après qu’elle soit entrée, la cloche a effectivement sonné. Pendant que les enfants sortaient, Edward est arrivé, accompagné d’une femme que je ne connaissais pas (probablement la mère de Caliane). Je ne voulais pas causer de problème à la petite, alors j’ai fait semblant de me promener, pour que ma présence ait l’air au moins un peu subtile.
-Salut Edward!
-Qu’est-ce que tu fais ici? m’a-t-il demandé.
-Je me promenais.
-Je vois… Tu cherchais des… ressources.
-…C’est ça.
-Pauvres…
-Oui, l’ais-je interrompu. C’est le mot : pauvres.
Je me suis ensuite tournée vers la femme à ses côtés.
-Raven, enchantée.
-Mierta, enchantée.
Après m’avoir serré la main, elle a regardé Edward.
-An elf, huh?
-Quoi? me suis-je exclamée. Non! On est juste amis!
Edward semblait aussi embarrassé que moi, mais il semblait avoir envie de fournir une explication à Mierta. Je lui ai clairement fait comprendre qu’il n’en était pas question.
-Tu lui dis et je t’appelle junior! l’ais-je menacé.
-Quoi? Comment tu es au courant de ça?
-Euh…

Avant que je ne lui réponde, Caliane est sortie et au moment où elle accourait vers ses parents, une créature semblant faite en métal est tombée du ciel et s’est placée entre nous et la petite. c’était le même genre de gargouille que nous avions vue dans le village sous la maison à l’île aux pirates. Il ne nous a même pas regardés et s’est dirigé droit vers Caliane, qui était très apeurée. Edward et Mierta se sont immédiatement pitchés dessus, mais les coups qu’ils lui assenaient semblaient se refermer presque aussitôt. Je savais bien que ça serait du suicide si je m’attaquais aussi à la créature, alors j’ai fait la seule chose que je pouvais faire : j’ai couru vers Caliane avce l’intention de la prendre dans mes bras pour l’emmener le plus loin possible d’ici. Je me suis mise à courir, mais je n’ai pas fait deux pas que Mierta, qui terminait un vol plané gracieuseté de la gargouille, m’a plaquée par terre.
-Ow.
-Ça va? m’a-t-elle demandé.
-Oui.
Je me suis remise debout et je me suis rendue jusqu’à Caliane, que j’ai prise dans mes bras.

Le monstre semblait bien déterminé à s’emparer d’elle et avançait toujours dans notre direction. Muuu… Je vais tellement mourir... Je savais que c’était la mort assurée pour moi et je crevais de peur, mais je me suis quand même préparée à attaquer. À cet instant, le reste du groupe est arrivé.
-Raven! a crié Dante en se pitchant sur le monstre.
Le nouveau meilleur ami de Caliane a été distraits par les nouveaux arrivants et nous a laissé quelques instants de répit. Kazumi et Dante étaient en feu (sans vouloir faire un mauvais jeu de mot) et quand j’ai vu qu’ils allaient lancer une méga attaque combinée, j’ai couru dans la direction opposée avec Caliane toujours dans mes bras, car rester sur place signifiait être brûlées au 28e degré assurément! La gargouille s’est faite envelopper d’une colonne de flammes, mais à part ses ailes qui ont fondu et le reste de son corps qui était légèrement abîmé, elle est sortie du feu intacte et a continué à se diriger vers nous. Je ne savais vraiment pas ce que je pouvais faire d’autre à part rester avec Caliane pour la rassurer, alors je l’ai tout simplement gardée dans mes bras.

Quand la gargouille est arrivée devant nous, elle nous a saisies à bras-le-corps. J’étais relativement habituée à la souffrance, mais pas Caliane, qui a hurlé de douleur au contact du métal brûlé contre sa peau. Je ne pouvais pas me servir de mes armes, mais je ne supportais pas de voir la petite crier. Je me suis donc débattue le plus que je pouvais pour tenter de lui faire lâcher prise. Mes coups ne lui faisaient absolument aucun effet et comble de malheur, ses ailes ont repoussé. Oh, oh. Comme je ne l’intéressais pas le moins du monde, il m’a saisie par le bras et m’a fait lâcher prise. Juste par la douleur assez épouvantable que je ressentais, je savais que mon épaule était déboîtée. Sans faire de cérémonie, il m’a balancée au bout de ses bras. Je vais avoir tellement mal! Le sol s’est rapproché un peu trop vite à mon goût et j’ai prié que mon bras soit épargné, mais avant que je ne fasse «sproutch» par terre, Dante m’a attrapée. En temps normal, je lui aurais tout de suite demandé avec mon poing de me lâcher, mais j’avais trop mal et j’étais trop contente de ne pas avoir fait «sproutch» pour dire quoi que ce soit. Pendant ce temps, la gargouille s’était envolée avec Caliane et Mierta était dans tous ses états. Je suis désolée de ne pas avoir fait plus Mierta, mais je vous promet une chose : je suis peut-être la plus faible de ce groupe, mais je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous ramener votre fille saine et sauve.

dimanche 18 février 2007

Raven 20: Je suis perturbée, je suis toujours en vie et je vais partir à la guerre… Muuu!

Quand je me suis réveillée, j’étais seule dans la chambre. Tant mieux, comme ça ça m’évitera d’essayer de me pousser en douce sans que Dante me voit. Non, s’il avait toujours été là je ne me serais pas de nouveau jetée sur lui. Aussi géniale qu’elle était, la nuit passée ne doit plus jamais se reproduire. Je ne nie pas que j’aurais sans doute beaucoup de difficulté à lui dire non (c’est d’ailleurs en partie pour ça que j’espérais ne pas le voir ce matin), mais jamais je ne serai capable de décrocher des sentiments que j’éprouve pour lui si je retombe constamment dans ses bras. Vous voyez? Je ne suis même pas capable de parler au passé! Et pourtant il le faut. Allons Raven, un peu de volonté! La nuit passée n’était pour Dante qu’une bonne partie de jambes en l’air et aussi l’occasion pour lui de recharger son feu, c’est tout. Il se fout de moi, alors moi aussi je dois me foutre de lui. Je peux y arriver. Après tout, ça ne devrait pas être trop difficile. Sauf si je me retrouve enfermée dans une pièce avec lui…

Il était environ 11h. Il fallait que je me lève et que je retourne à la planque. J’ai réussi sans trop de difficulté à m’asseoir sur le lit, même si mon dos me faisait toujours souffrir. J’y ai jeté un rapide coup d’œil : il était assez massacré. Pas question que je rentre comme ça. Je suis donc allée prendre mon bain en espérant que ça ferait partir un peu mes marques et après m’être rhabillée (une chance que j’ai acheté deux robes de surplus!), je suis partie pour notre cachette. Tout le monde s’y trouvait déjà et c’était le branle-bas de combat pour notre opération de ce soir. Dante était sur le divan, en train de récupérer de sa nuit mouvementée d’hier. Il avait la tête penchée par en arrière et j’ai remarqué un gros suçon sur son cou(J’y ai été vraiment fort!).
-Cache ton cou! lui ais-je chuchoté.
Il a aussitôt relevé le col de sa chemise.
-Pas grave! m’a-t-il répondu. Ils sont tous au courant de toute façon!
-(Tu ne pouvais pas te la fermer?)Ta gueule!

Je suis allée manger mon trio de TrollDonald pendant que Kira disait que l’équipe B, qui consistait de tout le monde sauf Nico, Kazumi, Cédric, Cyrianne et lui-même devait se rendre au pont pour 7 heures pour amener un chargement de putes. Nous avons passé le restant de la journée à vedger en regardant l’horloge. Vers 6h30, Anna est sortie de la chambre vêtue d’un kimono.
-T’es mignonne, l’ais-je complimenté. Il y a d’autres kimonos dans le garde-robe?
Au lieu d’un kimono, elle m’a tendu une robe, ou plutôt un bout de tissu qui criait «robe de pute» à des kilomètres à la ronde. J’ai donc pris mon bout de tissu et je suis allée dans la salle de bain pour l’enfiler. Ça ne devrait pas prendre beaucoup de temps! J’étais en train de me changer quand la porte s’est ouverte : c’était Dante. Malgré la nuit passée, je n’ai pas pu m’empêcher de remonter la robe au-dessus de ma poitrine.
-Écoute, a-t-il commencé, j’ai juste une chose à te dire : You be careful tonight.
-…Huh?
-That is all.
Il est ressorti de la salle de bain.
-…Je suis perturbée…
Pourquoi il me demande de faire attention? Il s’en fout de toute façon!
Je suis ensuite allée retrouver les autres et Kazumi a fait un superbe speech d’encouragement. Elle a dit que c’était un travail d’équipe et que mourir n’était pas une option. On s’est ensuite tous serré la main en se promettant de faire de notre mieux. C’est à ce moment que quelqu’un a lancé «Crimson knights». Je pense que c’est le nom qu’ils donnent à leur groupe.
-Mais c’est quoi «Crimson knights»? ais-je demandé.
-C’est pas important! m’a répondu Kazumi. Dis-le et tu seras payée!
-…Ok. Crimson knights!
(Je n’y comprend rien, mais peu importe!)
-Faites attention, m’a dit Cédric avant que nous nous séparions.
-Toi aussi.

L’équipe B est ensuite partie avec son chargement de putes pour le pont. Au barrage, Edward a joué au pimp et a dit aux gardes qu’il amenait des putes et que c’était gratuit.
-J’y crois pas! lui a répondu un garde. Y’a rien de gratuit!
-…C’est le chef qui nous envoie, a continué Edward, pour vous récompenser pour votre dur travail. Vous allez voir, ce sont de vraies bombes! Elles vont vous enflammer!
(Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens visée par ce qu’il dit!)
Nous avons fini par entrer à l’intérieur et les 15 gardes qui se trouvaient là nous ont observées avec beaucoup d’attention.
-Hé l’elfe! m’a dit l’un d’entre eux. Tu veux te payer un extra?
-(Au secours!) T’as quoi en tête?
-Moi et mes trois bites modifiées…
-(Muuu! Au secours!) Je n’ai jamais fait ça avec un type à trois…
-Les gars! a alors crié Dante. Si vous voulez un spécial, une orgie avec l’elfe, c’est le temps!
Non mais tu es vraiment con! Je ne veux pas me taper une orgie avec des gardes moi! À mon grand désespoir, dix gardes se sont montrés très intéressés et m’ont entraînée vers le baraquement. J’ai lancé un regard quelque peu désespéré au groupe. Au secours… Avant que je ne me retrouve seule avec mes dix nouveaux amis, quelque chose m’a piquée dans le bas du dos, là où il y a mon point sensible. De quessé?

Je n’ai pas eu le temps d’y porter trop attention, car la porte s’est refermée derrière moi. Avant que les gardes ne se jettent tous sur moi, tout a cramé, meubles et gardes compris. Et ça n’était pas parti pour arrêter.
-Euh…Dante?
Il est aussitôt venu arrêter mon feu et m’a redonné ma robe rouge.
-Merci.
Pendant que je me changeais, j’ai remarqué qu’Edward me fixait.
-Il n’y pas moyen d’arrêter ton feu? m’a-t-il demandé. Genre avec un item?
-Peut-être, mais je préférerais quelque chose de permanent!
Quand nous sommes ressortis dehors, trois gardes sont arrivés et nous avons essayé de les convaincre de s’en aller.
-Vous avez fini de parler? nous a demandé Dante. Faut les buter!
-On essaie l’approche pacifique! lui ais-je répondu.
-What the hell? a alors dit Edward. On y va!
Nous les avons donc attaqués et ils n’étaient vraiment pas difficiles à pogner. Malgré ma tendance à tirer dans les murs, j’en ai rapidement touché un.
-La pute m’a pognée! s’est exclamé celui qui a reçu ma flèche.
(Pauvre chou!)
-C’est qui que tu traites de pute? lui a alors crié Dante.
Dante s’est pitché sur le gars qui m’avait traitée de pute et ne l’a pas lâché jusqu’à ce qu’il soit k.o. Je suis perturbée… Nous nous sommes débarrassés des trois gardes très facilement. Quand un des barils de nitro a accidentellement sauté, Lotus a heureusement réussi à faire dévier l’eau pour que la quartiers pauvres ne soient pas touchés par l’inondation. J’aurais bien voulu m’en aller, car le barrage semblait de plus en plus instable, mais Dante disait qu’on devait tenir le coup jusqu’à ce que les autres nous envoient un signal. Mais c’est quoi le signal? Personne ne semblait être au courant. Comme a dit Edward, notre plan n’était donc pas à toute épreuve.

Je priais pour que la suite des événements ne soit pas trop pénible, mais mes vœux n’ont pas été exaucés. Les gardes d’élite de l’archimage, les Demolition Tank Police, et nous ont entourés de toutes parts. D’après ce que j’ai compris, ce n’était pas la première fois que le groupe avait à faire avec eux, ou du moins avec leur chef, Ryu. Pendant qu’une partie des gardes tentaient de désamorcer les barils, les autres nous ont attaqués. J’étais certaine que j’allais y passer, car ils frappaient vraiment fort et ils étaient durs à toucher. Edward est tombé dans les pommes et je serais bien allée le voir pour lui donner une potion, mais j’étais entourée par trois gardes. Quant à Dante, sitôt la bataille commencée, il s’est pitché sur Ryu pour lui faire la peau. Malgré son talent naturel pour la baston, il en arrachait. Ce Ryu n’est pas un deux de pique! J’aurais bien voulu lui prêter main forte, mais avec les gardes qui étaient autour de moi, c’était assez difficile.
-Raven, tire-moi! m’a alors crié Dante.
(Quoi? Mais pourquoi il veut que je le tire? Une minute… C’est ce que la diseuse de bonne aventure m’avait dit : quand il te demandera de tirer, ne le fais pas. Je n’avais que quelques secondes pour prendre une décision. Dante ne me demanderait pas de lui tirer dessus sans avoir une bonne raison, mais j’avais un mauvais pressentiment. J’ai donc préféré continué à tirer sur les gardes qui m’entouraient.

Plus tard, Dante s’est retrouvé dans un mauvais pas quand Ryu l’a emprisonné dans un cercle anti-je ne sais pas quoi et il était incapable d’en sortir. Quand le gars aux cheveux bleus que j’avais vu avec le groupe quand ils s’étaient battus avec les créatures mi-ours mi-cochon et qui n’avait pas particulièrement l’air d’avoir envie de se battre (désolée, je ne me souviens pas de son nom) est arrivé, j’ai cru qu’il pourrait sortir Dante de son cercle, mais il m’a dit qu’il ne pouvait rien faire car c’était de la magie de paladin. C’est à ce moment que nous avons perdu notre sweet Lotus pour la fille du miroir. Je m’explique : à l’arrivée de gars aux cheveux bleus, tous ceux qui étaient une partie de Lotus (Théodore, Vinos, l’homme-lézard et gars aux cheveux bleus) ont pris place à ses côtés et elle a semblé perdre sa personnalité. La nouvelle Lotus n’était pas sweet du tout. Elle a dit que comme presque tout le monde était rassemblé, la guerre allait bientôt pouvoir commencer. C’est à ce moment que le château de l’archimage a commencé à s’écrouler.
-Je pense que c’est ça le signal! me suis-je exclamée. Il faudrait peut-être partir!

Nous avons réussi à nous échapper grâce à la dernière partie de Kazumi qui s’est jointe à nous à ce moment. Elle s’appelle Cristelle et… elle fait de la glace? Peu importe. Elle a fait un pont de glace et nous n’avons eu qu’à nous laisser glisser jusqu’en bas. Le plus difficile a ensuite été de retrouver le port, avec la ville qui n’arrêtait pas de changer de côté. Mais nous avons réussi et le reste du groupe est arrivé peu après. Le bateau a donc pu partir à toute vitesse avant que toute la garde ne rapplique. Après notre départ, les gens se sont séparés en deux groupes (plus quelques indécis) : l’équipe de Kazumi et celle de Lotus. La fameuse guerre entre le feu et l’eau n’est maintenant plus qu’une question de temps. J’ai donné ma parole, je vais me battre du côté de Kazumi. Mais avec tous les pouvoirs qu’ils ont, comment pourrais-je être utile?

jeudi 8 février 2007

Raven 19: I’m so weak

Je suis partie avec Cédric (transformé en fille) pour chercher Cyrianne en ville. Pourquoi? Parce que je n’avais rien d’autre à faire. Et aussi parce que ça me faisait vraiment quelque chose de le voir souffrir ainsi. Comme je lui ai dit plus tôt, il n’est pas aussi pire que je le pensais. C’est… quelqu’un de bien. Seigneur! Je n’arrive pas à croire que je l’ai paté et encore pire que je l’ai huggé pour l’aider à se sentir mieux! Je pense qu’il a été aussi surpris que moi par mon geste. Je pense que je voulais juste l’aider.

Le gars du kiosque d’informations nous a dit que Cyrianne se trouvait dans une auberge à deux rues d’ici. Nous nous y sommes rendus sans problème. Nous étions aux petites heures du matin et le gars au comptoir dormait. Nous l’avons réveillé de quelques coups sur le comptoir et il nous a indiqué la chambre de Cyrianne.
-Ils sont montés il y a quelques heures. Beau petit couple!
-Dante est avec elle, m’a dit Cédric. Il devait la surveiller. Oh…
-C’est correct, je m’en fous.
(Et je le pensais. Ça ne me fais plus ni chaud ni froid de le voir.)
La porte de la chambre était malheureusement verrouillée, mais je suis une voleuse alors pas de problème! Mais la discrétion serait quand même une bonne idée. Je suis retournée voir l’aubergiste.
-Vous avez un double de la clé?
-Bien sûr!
Il nous a jeté un drôle de regard à Cédric et à moi. Je pense qu’il croit que nous faisons partie du harem de Dante.
-Vous pourriez me la donner? Nous voudrions aller rejoindre nos amis. Je promet de venir tout vous raconter après!
-…Pas de problème!
(Cédric a failli avoir une attaque quand il m’a entendu dire ça.)

Nous sommes retournés à la chambre, l’aubergiste sur nos talons, et nous sommes entrés. Dante était couché dans le lit, Cyrianne à ses côtés. Nous avons à peine fait quelques pas qu’il s’est réveillé. Cédric n’était vraiment pas content qu’il se trouve dans le même lit que sa femme et il ne s’est pas gêné pour lui faire savoir. Comme j’ai mentionné, Dante n’a pas encore compris le principe de la galanterie. Quand Dante lui a dit qu’il avait déshabillé Cyrianne pour qu’elle soit plus confortable et qu’il s’est rendu compte qu’elle était complètement nue sous les couvertures, Cédric a ramassé ses affaires et l’a traîné en-dehors de la chambre. Je n’ai eu aucun mal à entendre la conversation. Cyrianne et Dante ont été boire et comme Cyrianne n’arrivait pas à se soûler, Dante lui a fait prendre de l’herbe à 1D4. Dante a répété qu’il ne l’avait pas touchée et que contrairement à ce qu’il avait prétendu, c’était Cyrianne elle-même qui s’était déshabillée. Cédric est allé voir l’aubergiste au comptoir (qui devait en avoir eu assez de nous espionner parce que nous ne faisions pas assez de bruit) et a pris une chambre pour Dante.

Quand il est revenu, je me suis sentie un peu de trop.
-Tu veux que je partes?
-Je vais dormir sur le plancher. Vous pouvez rester si vous n’avez pas peur que je vous saute dessus.
-Je pense que quand elle se réveillera, vous aurez des trucs de couple à vous dire. Il vaut mieux que je parte. Tu… pourrais me prêter de l’argent pour une chambre?
Il m’a prêté quelques pièces et je suis allée voir l’aubergiste pervers.
-Je voudrais avoir une chambre, s’il vous plaît. Je préférerais laisser mes amies tranquilles.
-Je comprend, des femmes mariées…
Je lui ai tendu mon argent, mais il l’a refusé.
-Vous n’avez pas besoin de payer. Suivez-moi.
(Ok… Bizarre, mais je ne vais certainement pas discuter la-dessus.)
Je l’ai suivi jusqu’à une chambre plus loin sur le troisième étage. Avant même que je l’ai remercié, il m’a poussée à l’intérieur et a refermé la porte. J’ai entendu du bruit de l’autre côté, sans pouvoir dire ce que c’était. Ce mec est trop bizarre…

J’étais trop fatiguée pour aller voir ce qu’il manigançait alors je me suis dirigée tout droit vers le lit. J’ai déposé mon sac par terre, je me suis déshabillée et me je suis glissée sous les couvertures. Enfin, une nuit de tranquillité… Au moment où je pensais ça, quelqu’un m’a huggée. What the…? Il y a quelqu’un dans le lit? Quelqu’un qui est en train de me pogner les seins?
-C’est quoi cet oreiller? a dit la voix de Dante.
-Le lit me parle et je connais cette voix…
J’ai tourné la tête vers la gauche et j’ai vu Dante qui me fixait.
-You got to be kidding! s’est-il exclamé.
-Qu’est-ce que tu fais là?
(…L’aubergiste!)
-Je vais buter l’aubergiste!
Je me suis rhabillée en quatrième vitesse et je me suis dirigée vers la sortie. La porte était débarrée, mais elle était bloquée. Le tabarnak! Il m’a enfermé dans la chambre!
-Tu ne pourrais pas faire moins de bruit? m’a demandé Dante.
-Dante, viens défoncer la porte!
-T’es une voleuse! Ouvre-la!

Comme il n’avait pas l’air d’avoir envie de m’aider, je suis allée jeter un coup d’œil par la fenêtre. On était au troisième étage, donc hors de question pour moi de sauter et il n’y avait rien pour que je m’accroche et passe dans une autre chambre par l’extérieur. Merde!
-Dante, défonce la porte! lui ais-je redemandé en essayant de le tirer hors du lit.
-Non.
-Oui.
-Non.
Paf.
-Ow, tu m’as rendu inconscient, m’a-t-il répondu en feignant l’inconscience.
-C’est ça! Allez, défonce la porte!
-Non.
-Prends ça positif : tu défonces la porte pour que j’aille buter l’aubergiste et je ne serai plus là!
-Qui a dit que je voulais que tu partes?
-…Huh?
-Écoute Raven…
-Huh huh…
-J’ai beaucoup parlé à Cyrianne ce soir…
-Huh huh…
-Et je sais que je suis soûl et gelé et que quoi que je puisse dire… Alors…

Il a avancé la main vers moi et m’a arraché mon linge. J’ai aussitôt tenté de me couvrir avec un drap.
-T’es pas bien? Arrête de déchirer mon linge!
Il ne m’a pas répondu et m’a saisie par le bras pour me lancer sur le lit. Il s’est ensuite jeté sur moi et m’a embrassée avec, semblait-il, la ferme intention de ne pas me laisser respirer. Je me suis débattue du mieux que je pouvais et je l’ai repoussé.
-Arrête! Quelle partie de «on n’est plus ensemble» tu ne comprends pas?
-Ça veut dire qu’on ne peut plus baiser?
-Laisse-moi te résumer : toi traiter moi comme de la merde, moi vouloir quelqu’un qui me traite correctement, toi pas pouvoir me donner ce que je veux! Alors c’est fini!
-Mais tu vas faire cramer tous les autres mecs. Je suis le seul qui va résister.
-Ta gueule! Je te hais!
-Et c’est pour ça que quand je te touche là…?
Il a dirigé son doigt vers mon ultime point sensible dans le bas de mon dos.
-Non! Ne…! Aaah!
Je me suis tout de suite mise à frissonner. Je suis trop faible!
-Je te hais Dante!
-I know you do baby.

Il s’est de nouveau penché vers moi et m’a encore embrassée. Plus il insistait et plus je sentais ma raison basculer. Je ne devrais pas faire ça, ça ne mène à rien, mais j’en ai tellement envie, ça me manquait. Étant donné que ce sera sans doute notre dernière nuit (on va probablement tous mourir demain), autant en profiter au maximum. Alors cette fois-ci, c’est lui qui va subir.

Pourquoi m’arrêter en si bon chemin? Parce que la scène dans son intégralité fait environ huit pages. Un peu trop long pour mettre dans mon blog! Alors si vous voulez lire le reste de ces perversités, vous n’aurez qu’à venir me supplier! Bouhahaha!! Mais en voici un court résumé pour vous mettre l’eau à la bouche :
-la 1ère fois, c’est Raven qui a sauté sur Dante et c’est lui qui a crié.
-la 2e fois s’est déroulée sur le mur, la table et s’est terminé sur le sol. C’est encore Raven qui lui a sauté dessus.
-la 3e fois, ils sont retournés dans le lit et c’est Dante qui a sauté sur Raven, mais seulement après qu’elle l’ait provoqué.
-Résumé de la nuit : Raven et Dante ont crié tout autant l’un que l’autre, mais Raven a le dos vraiment scrap à cause des marques d’ongles que lui a fait Dante.

lundi 5 février 2007

How I broke the heart of the sweetest, nicest and most caring man this world has ever known

Je me suis réveillée la tête dans le creux de l’épaule de Talis. Il m’entourait de ses bras et me serrait contre lui comme si c’était la dernière chose qu’il devait faire. Je savais qu’après les épreuves que nous venions de traverser il s’était beaucoup inquiété pour moi, mais je me sentais très mal à l’aise d’être aussi près de lui. Le plus doucement que je pouvais, je me suis éloignée de lui et je me suis levée. Je suis ensuite allée m’asseoir et je l’ai regardé dormir pendant quelques minutes. Qu’est-ce que je fais? Comment puis-je lui annoncer une telle nouvelle? Comment trouverais-je le courage de lui dire que je le quittais pour Nakago, alors que je savais que ça allait le mettre en pièce? Une seule chose était certaine, je ne pouvais pas retarder cette épreuve plus longtemps, car plus j’attendais et plus ça serait pénible, pour tout le monde.

J’ai avancé mon doigt vers lui et je l’ai poké. Il s’est tout de suite réveillé.
-Hein? Quoi?
-Salut.
-Salut. C’est le matin?
Il s’est assis sur le lit et les rayons du soleil sont venus l’aveugler.
-Oui, c’est le matin. Tu veux aller manger Lili?
-…Non… Il faut qu’on parle.
-De quoi?
-…Tu ne vas pas aimer ça…
-Tu as l’air préoccupée. Qu’est-ce qui se passe?
-…
Je me suis levée et j’ai commencé à marcher dans la pièce en me tenant la tête à deux mains. Je n’arrive pas à faire sortir les mots de ma bouche, c’est tellement dur! Quand je me suis retournée vers Talis, il s’était levé et s’était approché de moi.
-S’il y a quelque chose qui ne va pas, tu sais que tu peux m’en parler Lili.
-…J’ai vu Nakago.


Rien qu’en entendant ce mot, l’expression sur le visage de Talis a changé.
-Oh… Quand?
-Euh… Hier, je crois. Je ne suis plus très sûre de quel jour on est.
-Qu’est-ce qui s’est passé?
-…Il m’a dit qu’il m’aimait toujours.
-Oh…
Je sentais les larmes couler au coin de mes yeux et j’avais de plus en plus de difficulté à le regarder pendant que je lui parlais.
-C’est lui que tu as choisi, n’est-ce pas?
Sachant très bien qu’à cet instant même je venais de briser son cœur en plusieurs morceaux, j’ai baissé les yeux et j’ai hoché la tête.
-…Je suis désolée.
-Je m’y attendais un peu.
-Pas moi!
Je ne voulais pas que ça se termine ainsi! Je ne voulais pas que ça se termine du tout!
-C’est ton choix et je ne peux pas te forcer.
-Je suis désolée.
-You know that I love you, right? m’a-t-il demandé.
-Je sais. Je suis désolée.
I love you too, but it’s not the same.


J’ai levé les yeux vers lui et quand j’ai croisé son regard, c’est mon cœur qui s’est serré à m’en faire mal dans ma poitrine. Talis était complètement démoli, il était dans une souffrance indescriptible et je voyais qu’il se retenait pour ne pas pleurer. Tout ça c’est à cause de moi et il n’y a rien que je puisse faire pour le soulager de sa douleur.
-Je suis désolée. Je ne sais pas quoi dire à part que je suis désolée, mais je sais que ça n’aide pas.
-I swear, if he ever treat you badly…
-Je préférerais que tu ne t’en approches pas. Il ne t’aime vraiment pas beaucoup.
-Je ne l’aime pas non plus!
-Oui, mais lui il est plus du genre «kill on sight».
-Oh.
Et quoi que tu puisses penser de moi en ce moment, jamais je ne voudrais qu’il t’arrive quoi que ce soit, je ne le supporterais pas.


Un silence très gêné régnait maintenant entre nous deux. Talis n’avait pas l’air de savoir quoi me dire et je ne voyais pas ce que j’aurais pu ajouter. Car quoi que je dise, ça ne lui aurait que brisé le cœur un peu plus. J’ai ravalé mes larmes du mieux que je pouvais et j’ai pris une décision : il valait mieux que je parte.
-Je crois… Je crois que je vais prendre mes affaires et aller dans une autre chambre… C’est mieux comme ça…
J’ai ramassé mon sac à dos et je me suis préparée à sortir.
-Can I hold you one last time? m’a-t-il demandé, la voix brisée par l’émotion.
Sans dire un mot je me suis approchée de lui et je me suis collée contre lui. Ses bras ont entouré ma taille et il m’a serrée contre lui à m’en faire craquer les os, le visage enfoui dans mes cheveux. Il y avait quelque chose de très désespéré dans ses gestes, comme s’il voulait graver à jamais dans sa mémoire mon odeur, la douceur de mes cheveux, la sensation de nos deux corps pressés l’un contre l’autre. Après toute la douleur que je venais de lui causer, jamais je n’aurais osé lui dire non. J’ai donc répondu à son étreinte la tête dans le creux de son épaule et les bras autour de son cou.


Lentement, très lentement, comme s’il voulait retarder le plus longtemps possible notre séparation, il m’a relâchée et je me suis éloignée de quelques pas. La peine que je voyais sur son visage était toujours aussi intense, sinon plus.
-Je pense… que je vais partir maintenant.
J’ai de nouveau baissé les yeux et après avoir ramassé mon sac, je suis sortie de la chambre, de notre chambre… J’ai filé directement aux cuisines et j’ai pris les deux premières bouteilles de vin que j’ai vues. Sans accorder le moindre regard aux membres du groupe que j’ai croisés, j’ai couru jusque dans les jardins du temple et j’ai mis le plus de distance possible entre moi et le dortoir, entre moi et Talis. Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas totalement stupide : j’ai pris soin de me cacher derrière un arbre afin de laisser une distance assez raisonnable entre moi et la route pour éviter de me faire voir.


À bout de forces, physiquement mais surtout émotionnellement, je me suis laissée tomber par terre, j’ai déposé mon sac à côté de moi et j’ai ouvert la première bouteille, avec la ferme intention de ne pas arrêter de boire tant que je ne me serais pas intoxiquée à l’alcool. Je sais que c’est loin d’être la chose la plus brillante à faire dans mon état, mais je défend quiconque de m’en tenir rigueur. Je sais que boire ne réglera rien, car je me sentirai toujours aussi mal lorsque je me réveillerai de ma beuverie. Mais pour un instant, juste un instant, je voudrais tout oublier. Le niveau de la bouteille baissant dangereusement vite, ma vision brouillée par les larmes, j’ai regardé la ville en essayant de m’imaginer où se trouvait Nakago en ce moment. Je donnerais n’importe quoi pour être avec toi en ce moment, j’ai tellement besoin de toi, tu n’as pas idée… Seigneur! Je suis encore plus un monstre que je pensais! Je viens de quitter Talis et je pense à Nakago. C’est juste que… j’ai besoin que quelqu’un me serre dans ses bras, me serre dans ses bras jusqu’à ce que je tombe d’épuisement à force d’avoir trop pleuré. Et la seule personne qui puisse me réconforter en ce moment, c’est Nakago.


Je ne pense pas qu’aucun membre du groupe aura envie de me parler quand ils apprendront ce que j’ai fait. Moi-même, je ne sais pas si j’aurais envie de parler avec quelqu’un ayant fait ce que je viens de faire. Enceinte de deux mois et demi, je viens de quitter le père de mon enfant pour retourner dans les bras de ancien amant, que je n’ai jamais cessé d’aimer, même si j’ai tenté de nier de toute mes forces ces sentiments. Je n’ai jamais voulu que ça se passe ainsi, je m’étais vraiment dit que je dirais à Nakago que c’était terminé entre nous et que je lui redonnerais sa bague. Sa bague… J’ai fouillé jusque dans le fond de mon sac et j’ai sorti la bague en question. Je ne l’avais pas contemplée depuis… depuis que j’avais commencer à sortir avec Talis en fait. Je suppose que je n’ai plus aucune raison de ne plus la porter maintenant. J’ai fait mon choix, alors aussi bien le faire savoir au reste du monde. J’ai remis la bague à mon doigt, me jurant de ne plus jamais l’enlever. Je t’ai promis de ne plus jamais douter de toi Nakago, alors j’ai bien l’intention de tenir ma parole. Cette décision qui aurait dû me combler de joie faisait au contraire couler encore plus de larmes sur mes joues.


Je ne voulais pas y penser, mais je sais maintenant que ça ne pouvait pas être évité : quelqu’un allait souffrir, c’était évident. Mais jamais je ne pensais que ça serait aussi pire : Talis a le cœur en miettes et il ne mérite pas ça. Il n’a jamais rien fait pour me faire souffrir. Au contraire, il a toujours tout fait pour me réconforter et me protéger. Talis est la gentillesse incarnée et c’est ce qui m’a attirée vers lui en premier lieu. Après l’épisode de Hopesor, j’avais un besoin désespéré d’être aimée et je me suis naturellement tournée vers Talis, car malgré la manière dont je l’avais traité à Wateryard, il avait toujours été tout ce qu’il y a de plus adorable envers moi. Je ne regrette pas ce qui s’est passé entre nous, je ne le regretterai jamais, mais l’erreur que j’ai commise, a été de cesser de croire en Nakago, me jeter dans les bras de Talis alors que Nakago était toujours présent dans mon cœur, même si je croyais le contraire. J’aurais dû attendre, attendre d’éclaircir mon histoire avec Nakago avant de dire à Talis que je l’aimais. Si je l’avais fait, Talis et moi ne serions peut-être jamais sorti ensemble et il n’aurait pas le cœur brisé en ce moment. J’ai été égale à moi-même, j’ai baissé les bras avant même d’avoir essayé et aujourd’hui j’en paye les conséquences : j’ai brisé le cœur de l’homme le plus gentil, doux et adorable que j’ais jamais rencontré et que je rencontrerai jamais. Je suis désolée Talis…