mardi 7 octobre 2008

Synonyme de oshawa: Lilianna

Wouhou! Enfin! Le retour des posts méga-depressed de Lili! Ça faisait tellement longtemps! C'est du Lili tout craché. Elle déprime et se met à penser n'importe quoi. J'adore ces moments-là parce que je peux vraiment écrire tout ce qui me passe par la tête. Ce qui n'est pas en blanc, c'est le mini-post que j'avais écrit juste avant. Comme ça va aller dans mon texte, j'ai tout mis ensemble. Enjoy!

Vanna voulait que Talis prenne un bâton pour se défendre.
-Vous avez des épées élémentales! Qu’est-ce que tu veux que je fasse avec ça?
-Il faudrait quand même que tu ais quelque chose pour te défendre! lui a-t-elle répondu.
(Je seconde. Je ne me sens pas super à l’aise de te voir t’aventurer dans la forêt sans arme, surtout avec tous ces animaux mangeurs d’hommes dans les parages.)
Vanna a fait une belle tentative d’affuter la branche de Talis avec Akaryu, mais la branche est devenue un petit tas de cendre. Bon… c’était un bel essai.
-Ok Lili! m’a dit Vanna. La prochaine fois c’est toi qui t’en occupe!
-Euh… ok.
(Je veux bien essayer, mais je ne garantie pas le résultat. Moi et le taillage de branches…)

Tout le monde étant «armé», il fallait décider d’une destination.
-Où tu veux aller Talis? lui a demandé Vanna.
-Là-bas, a-t-il répondu en pointant la colonne de fumée qui montait au loin. C’est sans doute quelqu’un du groupe qui a fait ça!
-…Il n’a pas tort, aie-je approuvé.
(Où qu’on soit, on finit par foutre le bordel à plus ou moins grande échelle.)
Nous nous sommes donc enfoncés dans la forêt (muuu) à la recherche de nos compagnons. J’ai essayé de me dire que tout allait bien se passer, que j’étais bien entourée, que ces personnes seraient là pour me protéger si un danger survenait… J’ai tout essayé pour me convaincre, mais je n’y arrivais pas. Chaque bruit me faisait sursauter. Chaque mouvement que je percevais me faisait sursauter. Muuu…

Je paniquais ben raide et Talis avait l’air de penser que je m’énervais pour rien. Non! Il y a vraiment quelque chose! À chaque fois que j’entendais des bruits, ça semblait juste être des animaux innocents. Un petit lapin, un bambi… Mais quand je les regardais, il me faisait des faces monstrueuses et redevenaient tous mignons l’instant d’après. Muuu… Au secours… J’ai fini cachée derrière Talis à de nombreuses reprises. Aucune fois il ne m’a crue. Il a même pensé que j’avais peur du noir.
-Talis, come on! lui a dit Vanna. C’est son élément!
-…It could happen!
-Talis, j’adore les trucs dark et creepy, mais là j’ai vraiment la chienne!
-Lilianna, il n’y a rien.
Tiens, un oiseau. Quand son bec s’est ouvert et que j’ai vu la rangée de dents acérées…
-Hiii!
Je suis allée me cacher derrière la première personne du bord.
-Lilianna, m’a dit Talis, si tu te colles plus sur mon dos, je pense que nous allons fusionner.
-…Désolée. Désolée.
-Ne t’inquiète pas Lili, m’a-t-il rassurée, je vais te protéger.
-…Je sais.

Seigneur… Je suis vraiment pathétique. Je suis totalement incapable de me contrôler et à la moindre frayeur je m’agrippe à Talis comme si ma vie en dépendait. Il va vraiment commencer à en avoir assez de moi si je ne me contrôle pas un peu plus. Je voudrais être plus forte, mais je n’y peux rien. Il y a quelque chose autour de nous, quelque chose de tellement creepy que j’en viens à souhaiter que le soleil se montre. Pour que moi j’en vienne à prier qu’il y ait de la lumière, c’est vraiment grave. J’aurais souhaité de tout mon cœur que Talis me croie, mais il avait l’air de me prendre pour une folle plus qu’autre chose. Why can’t you believe me? I’m scared to death so why can’t you believe in me, just this once? Je semblais par contre avoir convaincu Vanna, qui avait maintenant presqu’autant peur que moi.

Vanna et moi étant légèrement non-opérationnelles (surtout moi), Talis a décidé qu’il allait partir en éclaireur. Quoi?
-Pas question! a protesté Vanna. On vient avec toi!
-Je vais mieux y arriver seul.
-Et tu vas te défendre avec quoi? lui a-t-elle demandé.
-Avec ça, lui a-t-il répondu en lui montrant la branche qu’il tenait. Et même si je n’ai pas d’arme, je peux me défendre.
-Lilianna, c’est toi qui décide, m’a dit Vanna, comme c’est toi qui tiens le plus à lui.
-Euh… Et bien…
(Pourquoi a-t-il fallu que tu dises quelque chose comme ça?)
Talis ne tenait pas du tout à s’embarrasser de deux filles complètement paranoïaques, mais moi j’avais vraiment peur de rester toute seule (no offense Vanna).
-Très bien, s’est résignée Vanna. Mais si tu n’es pas revenu dans cinq minutes, on vient te chercher!
-…Fine!

Talis est donc parti de l’avant et je suis restée avec Vanna, à compter dans ma tête les secondes qui s’écoulaient. C’est long… C’est long… C’est long…
-Vanna, ça fait cinq minutes, non?
-Oui!
Nous nous sommes mises en marche.
-Talis!
-Talis!
-…Come on! Je ne peux rien faire en cinq minutes!
Nous nous sommes regroupés et Talis a réussi à se dealer un dix minutes. S’il te plaît. Fais attention et surtout, dépêche-toi. Je ne veux pas rester plus longtemps que nécessaire dans cette forêt maudite. Une fois que ma safety zone fut hors de ma vue, je me suis sentie un peu plus craintive. Muuu… Je veux m’en aller…
-Lilianna, moi aussi j’ai peur. Je commence même à freaker! Mais j’essaie d’être forte. Tu ne pourrais pas essayer aussi?
-Muuu… Mais j’ai peur… Hiii!
C’était quoi ça? Oh, c’est un petit singe tout mignon. Tout mignon peut-être, mais comme les autres il m’a montré de longues dents et a eu l’air de vouloir me manger. Muuu… Non. Cette fois-ci, je ne dois pas me laisser impressionner. Taïo! Je me suis pitchée sur le singe pour lui faire la peau, mais il a réussi à se sauver.
-Lilianna, qu’est-ce que tu fais? C’est juste un singe!
-…
(Non, ce n’est pas juste un singe. C’est une bête monstrueuse qui voulait me manger.)

J’ai continué à fixer la direction que le singe avait prise (toi je t’attends au détour!) et c’est là que je les ai vus. Deux yeux rouges qui me fixaient intensément. Deux yeux rouges rattachés à un corps, le corps que j’avais vu dans mes rêves. Muuu… Je suis devenue blanche comme un drap et j’ai figé. J’étais totalement terrorisée. Oh mon dieu, ça existe vraiment…? Au secours… Je sentais l’odeur horrible, je voyais le sang qui dégoulinait de sa bouche, j’entendais sa respiration sifflante… Muuu… Je pense que Vanna a tenté de communiquer avec moi, mais j’avais tellement peur que je n’ai rien compris. Quand je me suis finalement décidé à tenter quelque chose, la bibitte avait sauté par-dessus moi et avait planté ses griffes dans mon dos, m’arrachant quelques lambeaux de chair. Ow… Je ne pense pas que Vanna l’ait vraiment vue, mais elle savait au moins maintenant avec certitude qu’il y avait quelque chose d’hostile autour de nous. Plus question maintenant de rester ici et d’attendre le retour de Talis. Nous sommes parties en courant à sa recherche et j’en ai été quitte pour un chunk de chair arraché à ma cheville droite par un des (oui, un des) nombreux monstres qui se rapprochaient de nous. Ça a fait super mal, mais j’ai réussi de peine et de misère à tenir le coup. J’avais beau leur balancer des oblivion en pleine gueule, il y en avait toujours plus. J’ai réussi à me transformer en ombre (ils avaient quand même l’air de savoir où je me trouvais) et Vanna a fait un fire shield autour d’elle, mais… elle a légèrement perdu le contrôle de son bouclier, qui s’est transformé en gigantesque brasier. Oh shit. Oh shit et oups.

Moi je serais correcte tant que je resterais dans l’ombre, mais Vanna était toujours en danger à cause des créatures. Elle a donc enlevé le bouclier autour d’elle (et tenté sans succès de commander à Akaryu d’enlever le brasier) et nous sommes reparties en courant dans la direction où Talis était censé être. Étant toujours en ombre, j’ai lancé des oblivion sur mon chemin pour que Vanna sache où j’étais et me suive. Je ne regardais derrière moi que de temps à autre, alors j’ai failli manquer Vanna quand elle est tombée dans un trou. Je suis retournée sur mes pas et toujours en ombre, je me suis glissée dans le trou où elle était tombée. Elle se retenait de peine et de misère aux parois avec ses mains. Plus bas il y avait des pics alors si elle se laissait tomber, elle deviendrait du shish kebab. Je me suis dépêchée de lancer quelques dark claw pour enlever le bout des pics et que Vanna puisse se laisser tomber en toute sécurité.

Tandis qu’elle me rejoignait, j’ai pu constater qu’un couloir s’ouvrait à notre gauche. Sur le mur juste à côté de l’ouverture, il y avait une switch. Ni Vanna ni moi n’avons pu déterminer s’il y avait un piège (quelle surprise) alors nous n’y avons pas touchée. Comme nous ignorions ce qui se trouvait à l’extrémité du couloir, j’ai décidé d’aller faire un petit tour de reconnaissance dissimulée dans l’ombre. Je n’ai pas eu à marcher longtemps pour parvenir à une intersection en «T». Vanna m’avait rejoint et nous avons un peu trop haussé le ton, ce qui a attiré les créatures qui se terraient dans cet endroit. J’ai également entendu des bruits de pas, qui se sont arrêtés quand nous nous sommes mises à parler plus fort, mais je n’ai pas eu le temps de m’en préoccuper. J’ai crié à Vanna de rebrousser chemin pendant que je m’occuperais des monstres à coup d’oblivion. Malgré toute ma bonne volonté, il est vite devenu évident qu’ils étaient beaucoup trop nombreux pour moi. Je suis donc retournée près de Vanna. Il était top tard pour essayer de nous enfuir par un des couloirs et même si je nous téléportais par les ombres jusqu’à la surface, ça ne réglerait pas le problème des bibittes. Peut-être que si je trouvais l’ombre de quelqu’un du groupe…?


Les créatures se rapprochant dangereusement vite, il ne fallait pas qu’on perde de temps. J’avais repéré l’ombre de Julius alors je me suis dit qu’il fallait qu’on se rende auprès de lui. Je sais que Vanna n’est pas folle de lui, mais c’est quand même notre chef. Je suis réapparue une fraction de seconde, j’ai agrippé Vanna et je nous ai téléportées hors de là. Nous sommes réapparues directement derrière Julius. J’ai à peine eu le temps de dire «salut» que Julius me donnait un coup de poing sur le visage, sur ma joue gauche pour être plus précise.
-…Ow.
Pourquoi tu m’as frappée? Ce n’est pas bien que j’aie voulu te rejoindre en premier parce que tu es mon chef? J’ai mis ma main sur ma joue pour tenter de calmer la douleur (je vais tellement avoir un bleu) et je me suis mordue les lèvres pour empêcher mes larmes de trop couler. J’ai mal…
-Mais qu’est-ce que vous faites là? nous a reproché Julius. Vous n’avez pas de tête?
-…
(…Ben là… On se serait fait tuer par les trucs dégueus qui décapitent le monde.)
-Vous n’avez vraiment pas de cerveau vous! m’a critiquée Julius. De toute façon, vous n’en avez jamais eu!
-…Ben là…
-Tout ce que vous avez c’est votre corps! Tout ce que vous faites, c’est vous en servir pour aguicher les hommes!
-…Non…

Je ne suis plus comme ça. Il me semble que tu le savais, non? Alors pourquoi tu es méchant comme ça avec moi? Ça te fait donc plaisir de me voir pleurer?
-Moi elle ne m’aguiche pas! m’a défendue Kerns.
-Mais si! a repris Julius. Regarde-la! En ce moment même elle t’aguiche!
-Ben là…
(Je ne fais rien du tout…)
-Je me demande bien ce que les deux garçons ont pu vous trouver? s’est-il demandé. Peut-être que c’est un trip de mâle? Posséder un corps vide?
-…
(…Pourquoi tu fais ça? Pourquoi tu fais ça devant tout le monde? Je pensais que j’avais agi correctement dernièrement. Qu’est-ce que j’ai fait de mal? Pourquoi tu fais absolument tout pour me rabaisser?)
-Dites-le donc, a-t-il continué. Au fond, vous aimez ça les ruelles?
-…
Ça a été le coup de grâce pour moi. Je me suis sentie devenir blanche comme un drap et mes yeux se sont mis à couler tous seuls. Je le savais. Je savais au fond de moi que je méritais ce qui m’était arrivé. Je savais aussi que c’était l’opinion de Julius. C’était juste trop beau pour être vrai.

La faible estime de moi-même que j’avais réussi à reconstruire ces derniers temps fondant comme neige au soleil, j’ai à peine remarqué que Vanna frappait Julius «au bon endroit» pour me défendre. Pourquoi tu l’as frappé? Il n’a fait que dire la vérité. Quelques instants plus tard, Julius semblait reprendre ses esprits, accoté sur un mur le temps que la douleur passe.
-Mais qu’est-ce qui se passe? a-t-il demandé.
Vanna et Kerns ne se sont pas faits prier pour lui dire qu’il m’avait gravement insultée.
-Je suis désolé, s’est-il excusé. Je ne m’en souviens pas. Je ne devais pas le penser.
(Arrête. Arrête de faire semblant d’être gentil avec moi. Je sais ce que tu penses vraiment de moi, alors arrête. Plus de faux-semblant, d’accord? C’est vraiment pathétique comme excuse. «J’ai oublié»! Même pour moi ça serait dur à avaler. Tu n’as vraiment pas une haute opinion de mon intelligence pour penser que je vais croire ça. Et puis comme si j’allais croire quoi que ce soit venant de toi.)

Quand Ariste a commencé à péter une fuse, Kerns et Julius ont eu l’idée de me demander de me servir de mes épées pour le contrôler par son ombre.
-Fuck you! Voir que je vais vous aider!
-Lilianna! m’a dit Julius.
-Non! Je sais comment ça va revirer! «Aide-nous»! Et après tu vas recommencer à m’insulter!
(Ariste a déjà commencé d’ailleurs. Oui Ariste, merci de me traiter de pute et de me rappeler l’épisode des «putes attaques» sur le bateau des buccaneers. Je ne suis pas sûre s’il a dit «avoue que tu aimes faire ça» ou «tu sais juste faire ça» tant j’étais occupée à chialer après Julius, mais ça revient du pareil au même. Je suis juste une pute et c’est ce que tout le monde pense.)
-Lilianna, m’a calmement dit Kerns en me touchant les épaules.
-…Toi… Touche-moi pas, criss!
Débrouillez-vous tous seuls avec vos «chicanes de couple»! Moi, je m’en vais! J’ai enlevé ma botte (il en manque un morceau anyway) et j’ai déchiré un morceau de mon manteau pour bander ma blessure à la cheville (c’est vraiment dégueulasse. Presqu’autant que lorsque Minos m’a fait exploser les pieds). J’ai repris mes épées dans mes mains, bien déterminée à redevenir une ombre et à foutre le camp.

Quand j’ai eu mes épées en main, quelque chose d’étrange s’est produit. Quand je regardais Ariste et Julius, ma vision semblait dédoublée. Comme si je voyais, superposé à eux, un des monstres que j’avais aperçus dans la forêt. Alors ils seraient contrôlés par eux? Leurs gestes peut-être, mais le reste… Ne comptez pas sur moi pour le croire. Si je peux au moins les arrêter de se taper dessus, ça fera toujours ça de fait. Kerns s’en est chargé avant moi. Il a essayé de mettre Ariste ko, mais il lui a cassé le cou et Ariste s’est écroulé par terre. Eh merde! Pendant que Kerns retournait se défendre contre Julius, j’ai vu Ariste se relever(?) et replacer son cou d’une manière qui me faisait penser aux créatures. Je suppose que c’est une preuve de plus qu’il est contrôlé par eux. J’ai réussi à contrôler Ariste par son ombre, mais il a rappelé Sun Lao à lui et nous a balancés des ice spike en pleine figure. J’ai réussi à les éviter et j’ai fait en sorte qu’Ariste s’assomme lui-même.

Quand je me suis tournée vers Julius pour le contrôler à son tour, j’ai senti une grande colère m’envahir. J’avais très envie de lui péter la gueule. Je n’ai malheureusement pas eu le temps d’agir. Une grosse lumière blanche s’est dégagée de Kerns et s’est dirigée vers nous à toute vitesse. Les deux seules pensées qui m’ont traversé l’esprit avant que je ne m’évanouisse furent «C’est trop de light!» et «j’espère que ça va me tuer».

Black out.

J’espérais presque l’attaque de Kerns m’achève. Je n’aurais plus ainsi à subir les remarques blessantes de tout le monde. Être libérée définitivement de toute cette souffrance. Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour que ça arrive…? Quand le noir a fait place aux cauchemars, j’ai su que la vie n’en avait pas fini avec moi. Ça ou alors j’étais rendue en enfer, condamnée à revivre les pires moments de ma vie.

C’était la nuit. Il pleuvait. Je ne reconnaissais pas les bâtisses autour de moi, mais je savais que j’étais à Darsack. Dès que j’ai fait cette réalisation, j’ai essayé de reculer, d’enfoncer mes pieds dans le sol pour m’empêcher de continuer, mais mon corps semblait doué d’une volonté propre et continuait quand même. Plus j’avançais et plus j’avais peur, parce que je savais où je me rendais. Il faisait de plus en plus noir et l’atmosphère était de plus en plus oppressante. J’espérais de tout cœur que mon intuition me trompait, mais tandis que je me rapprochais, mes battements de cœur de plus en plus paniqués ne faisaient que confirmer mes pires craintes. Quand j’ai tourné le coin de rue fatidique, elles se sont bel et bien confirmées. Au fond de la ruelle m’attendaient quatre silhouettes encapuchonnées. J’ai tout de suite su qu’il s’agissait des hommes qui m’avaient agressée. J’ai essayé de m’enfuir, mais une petite voix dans ma tête ralentissait mes gestes. Cette voix, la mienne, me disait : Pourquoi essaies-tu de t’enfuir? Tu mérites ce qu’ils vont te faire. Tu mérites de souffrir pour rembourser toute la souffrance que tu as causée.

Alors même si une partie de moi voulait s’en aller, j’en ai été incapable. Pour une seconde fois, je n’ai eu d’autre choix que de subir les pires assauts. Personne n’est non plus venu à mon secours cette fois-ci, mais en plus, pendant que je me faisais violer, j’ai entendu dans ma tête les voix de tous ceux à qui je tenais. Ils me disaient mes quatre vérités. Et rien de ce que j’entendais ne me semblait faux. Ils ont tous raison. Je suis une merde. Non, encore pire. Une sous-merde. Une ratée. A pathetic excuse for a human being. Une idiote. Une pauvre fille sans cervelle qui ne sait rien faire d’autre qu’aguicher les hommes et écarter ses cuisses pour eux (un ou plusieurs hommes à la fois) que ce soit de façon consentante ou non. Une pute. Une vulgaire prostituée de bas-étage. Une misérable catin dont le seul atout est son corps. Une traînée qui ne sait que tromper et faire souffrir ceux qui l’entourent.

I was a fool. I was such a fool to think people could believe in me, could believe I sincerely wanted to change and make up for what I did. They don’t care. No one cares. Quoique je dise ou fasse, malgré tous mes efforts, ma parole est toujours mise en doute. Par exemple, j’ai essayé de convaincre Talis qu’il y avait des monstres, mais il ne m’a pas crue. Il a seulement pensé que j’étais complètement paranoïaque. Quelque soit le sujet touché, on ne me croit pas. On s’attarde à ce que j’étais et pas à ce que je suis ou que je pourrais être. Peu importe la souffrance que j’ai vécue et les épreuves que j’ai traversées, je suis condamnée. Une chance que je n’ai pas confié à Talis ce que j’avais enduré à Darsack et dans le désert, malgré l’envie de me confier qui me démangeait, malgré le besoin viscéral de me reposer sur une épaule compatissante. Il aurait fait comme Julius vient de faire, me dire que je le méritais.

Les émotions, c’est vraiment de la merde. J’ai été idiote de me faire avoir aussi facilement.

C'était de la grosse bullshit.

Toutes ses histoires de «vous devez travailler fort pour regagner ma confiance et celle des autres» et de «vous ne méritez pas ce qui vous est arrivé».

C'était de la grosse bullshit.

Toutes ses belles paroles d'encouragements, il les a sans doute dites pour mieux pouvoir me rabaisser par la suite. Son opinion de moi n'a pas changé.

Il était peut-être contrôlé par ces créatures, c'est quand même ce qu'il pensait vraiment qu'il a dit. Ça a commencé avant la grotte.

Je l'avais bien compris à son «vraiment?».

Il me considère toujours comme une salope. Une pute. Une aguicheuse sans cervelle qui sait seulement se servir de son corps. Une femme qui ne peut rien faire d'autre pour les hommes à part leur ouvrir ses cuisses. Une moins que rien courant après le viol parce qu'elle aime ça. Sa remarque sous-entendant que je méritais ce qui m'était arrivé.

Il ne pense pas non plus que je mérite Nakago (ou que je méritais Talis). Il n’a pas tort là non plus. Nakago est si merveilleux, si… parfait. Moi je suis si… ordinaire. Je n’ai réussi qu’à le faire souffrir (et à écarter mes cuisses pour lui). Il pourrait avoir n’importe quelle fille. Il doit y avoir… il y a des tonnes de filles plus belles et gentilles que moi, alors pourquoi moi? Pourquoi m’aime-t-il? Pourquoi ne regarde-t-il aucune autre fille que moi? Je ne le comprends pas du tout.

Au fond de moi, je savais déjà tout ça. Je devrais remercier Julius dans ce cas. Parce qu'il n'a fait qu'énoncer tout ce que je savais déjà.

J'ai mérité ce qui m'est arrivé.

Je mérite tout ce qui m'arrive.

Alors ses histoires de «je ne m'en souviens pas»? Yeah, right.

Je ne serai plus jamais assez idiote pour tomber dans le panneau. Je n'avais déjà pas envie de me confier à lui au départ, mais je l'ai fait pareil, me disant que peut-être... Regardez où ça m'a menée.

J'avais bien raison. Quand on confie aux autres nos plus grandes craintes, nos pensées les plus intimes, ça finit par nous retomber dessus.

C'était de la grosse bullshit.

Plus jamais. Plus jamais je ne me ferai prendre à ce jeu. Surtout pas par lui.

Il y a quelque chose de pire qu’oshawa?

3 commentaires:

Quentin a dit...

Pov tite!!! Gros hug et une taloche au passage. lol

J'ai tellement hate à la confrontation Juju-Lili!!!!!!!!

Anima a dit...

lol chu evil ^^

Lyra a dit...

Ben là... Pourquoi une taloche? Tu veux l'achever? Pour la confrontation, laisse-moi te dire qu'elle va tout faire pour l'éviter.

Oui Véro, on le sait que t'es evil.

Je vous hais toutes les deux de traumatiser mon pauvre perso comme ça.

Sniff... Je veux mon rourou...