lundi 11 août 2008

Le calme après la tempête

C'est juste la game de la semaine passée, comme je l'ai pas faite lire à tout le monde.

Kerns allait super rapidement avec ses nouvelles ailes de libellule. Nous avons donc tôt fait de distancer les autres.
-Je suis contente que tu sois correct Kerns.
-Moi aussi Lili.
Gros hug. Je t’aime Kerns.
-J’ai quelque chose à te dire Kerns.
-Je sais que tu étais avec Nakago cette nuit.
(Ce n’est pas ça que je voulais te dire.)
-Euh… Comment tu sais ça?
-J’ai regardé sur mon scanner et j’ai vu que tu étais dans ta chambre avec un point d’interrogation. Je me suis dit que ça ne pouvait être que Nakago.
-Oui, bon… Je suis décursée.
-Nice…
(C’est agréable de sentir que quelqu’un est avec moi.)

Quand nous sommes arrivés au palais, tout le monde s’est regroupé et nous nous sommes rendus à l’endroit où le beau au bois dormant était enseveli.
-Ah, miss Julie! Où étiez-vous passée?
-…Salut Sam.
Kerns m’a aidé à enlever les roches et nous avons pu sortir Jillian. Il était toujours vivant, mais inconscient. Kerns lui a donné une potion rouge et l’a réveillé. Jillian était un peu confus alors Kerns lui a expliqué rapidement (très) la situation «t’étais inconscient, là je t’ai réveillé, c’est ça». Moi j’ai appris (par Kerns) que Cobalté était mort et Vanna a dit qu’elle avait tué Nionne. Je ne l’ai pas vraiment montré, mais j’ai été extrêmement heureuse de cette nouvelle. Je détestais cette femme à un tel point vous n’avez pas idée. Depuis le «Did you enjoy it?», je n’avais envie que d’une chose, lui faire ravaler ses paroles. Je regrette seulement de ne pas avoir pu assister à ses derniers instants. Il est certain que j’aurais encouragé Vanna du mieux que j’aurais pu.

Comme nous n’étions pas en sécurité là où nous étions, nous sommes partis vers la salle du trône. J’aurais voulu aider Bob à transporter Talis (qui était toujours ko), mais il semblait bien se débrouiller seul. En chemin, les gens qui nous voyaient se sont mis à nous injurier et à nous blâmer pour tout ce qui s’était passé. Personne n’y a échappé. Les gens suggéraient même de nous livrer à ceux qui les avaient attaqués. Personne du groupe n’a répondu à leurs remarques, mais nous l’avons tous pris personnel. En tout cas, moi je l’ai pris personnel. Tous ces regards de femmes, de mères ayant perdu un être cher ou un enfant m’ont atteinte très profondément. Depuis que j’étais sortie du quartier des femmes, je ne cessais de voir dans ma tête les femmes et les enfants qui avaient été tués… en partie par ma faute. Si j’avais réagi plus rapidement, j’aurais pu en sauver plus. Mais qu’est-ce que j’ai fait? J’ai essayé de le raisonner. Ça n’a rien donné à part de les faire mourir plus rapidement. Ils étaient tous si effrayés… Et cette petite fille… Je n’arrête pas de voir son regard terrorisé, son regard me suppliant de ne pas le laisser la tuer. Je n’arrête pas de la voir mourir, encore et encore dans ma tête et surtout, j’imagine que Tania est à sa place. Ma chibi me manque tellement et j’ai si peur pour elle. Qui sait ce que Minos lui fait subir en ce moment… Je veux la récupérer, mais j’ai si peur que plus le temps passe et plus mes chances s’amenuisent. Une autre chose pour laquelle il faut me blâmer : le kidnapping de ma fille. Je pense que c’est une des raisons pour laquelle je m’empêche d’aller voir Talis pour lui parler de Tania : j’ai peur qu’il me reproche l’enlèvement de notre fille, en plus de tout le reste.

Nous avons aperçu le roi un peu plus loin, des gens paniqués tout autour de lui. Les soldates valkyries nous ont fait un chemin jusqu’à lui et ont tassé les gens. Le roi (à peine scratché. Je pense que mon rourou à vraiment rushé contre lui.) nous a dit de continuer jusqu’à la salle du trône. Lussa et Néo ont monté la garde à l’extérieur pour empêcher la foule enragée de nous lapider. Si nous étions restés ça n’aurait pas tardé, car les gens avaient déjà commencé à ramasser des objets par terre pour nous les lancer. Le roi ne nous blâmait pas pour ce qui s’était passé, mais il se blâmait plutôt lui-même, pour ne pas avoir pu mieux protéger son peuple. Aucun de nous ne pensait comme ça. Nos ennemis étaient très bien préparés et ils nous étaient tombés dessus sans prévenir. Ce n’était pas plus sa faute que ce n’était la nôtre.

Ça mettait un peu de baume sur nos cœurs d’avoir le roi de notre côté, mais malgré ça, nous ne pouvions pas rester ici. Ça ne ferait que mettre le feu aux poudres. Ces pauvres gens devaient se remettre de leurs blessures physiques et émotionnelles et notre présence ne les aiderait en rien à y parvenir. Il fallait partir, mais nous devions nous occuper de plusieurs choses avant notre départ : nous enlever nos pierres et nous décurser Sheyenne et moi. Vous auriez dû voir la tête de Vanna quand je lui ai dit que je n’aurais pas besoin de son aide en fin de compte. Ben quoi? C’est pas ma faute si personne ne m’écoute quand je parle. Pour quitter Valdesor, Lou a parlé du Solaris. Mais il faudrait tout d’abord trouver une power source. Sheyenne a suggéré des panneaux solaires, ce qui en soit n’est pas une mauvaise idée du tout, mais si jamais on venait à manquer de soleil? Est-ce que le Solaris peut emmagasiner l’énergie?

Le roi a dit que nous pouvions aller nous réfugier dans le temple souterrain, afin de nous reposer. Nous n’avions pas envie de nous retrouver au même endroit que les femmes et les enfants pour nous faire blâmer encore, mais il y a apparemment plusieurs couloirs et plusieurs pièces dans ce temple. Nous ne risquions donc pas de tomber sur qui que ce soit. Avant que nous ne partions, Chiva et Lou sont arrivés. Chiva s’est aussitôt jetée dans les bras de son père. Ils étaient si heureux de se retrouver que ça faisait plaisir à regarder. Ce sont des petits moments de bonheur comme ça qui nous permettent de passer au travers des instants difficiles, right? Nous nous sommes ensuite mis en route. Un jour, il va vraiment falloir que je demande à quelqu’un de m’expliquer pourquoi Benzis est là. J’ai cru comprendre que Kerns lui avait fait une attaque spéciale qui était censée tuer le evil (c’est comme ça qu’il a tué Cobalté?), mais c’est tout. Personne ne m’explique jamais rien à moi. Et c’est quoi cette histoire de «Ariste a été transformé en pierre et il est dans mon sac à dos»? À ça, je ne répondrai que… huh?

Dès que nous sommes arrivés dans notre «cachette», Vanna a voulu healé Sheyenne avec la bloodstar et elle m’a demandé mon aide, pour protéger Sheyenne des regards indiscrets avec une cape. Pas de problème.
-Alors, comme ça tu n’es plus cursée? m’a-t-elle demandé.
-Ben, non…
-Comment ça se fait? Et cette fois-ci, une vraie réponse!
(Es-tu obligée d’être bête comme ça?)
-…J’ai été décursée par la même personne qui m’a cursée.
(Je devrais plutôt dire : j’ai été décursée par l’original quand c’est l’artefact qui m’avait cursée.)
-Alors il peut enlever les curses qu’il a faites avec son épée?
(Ouai. Il est tellement hot mon rourou!)
Vanna a demandé à Sheyenne de reprendre sa forme halfling, pour qu’elle ait plus de facilité à la healer. La cape a tout de suite été utile, Sheyenne n’ayant pas pensé aux présences masculines qui se trouvaient parmi nous. Nous sommes ensuite allées dans une autre pièce où Vanna a fait le rituel. Je dois avouer que j’ai été jalouse de la manière dont Sheyenne s’en est sortie. Pas que je lui souhaite la moindre douleur, bien au contraire, mais elle s’en est tirée avec quelques picotements dans le dos et c’est tout tandis que moi j’ai eu mal à m’en évanouir. Fidèle à son habitude, Sheyenne a voulu hugger Vanna pour la remercier. Le hug n’a pas duré longtemps, car la peau de Vanna était devenue rouge et elle a brûlé Sheyenne. I’m really sorry about that, but don’t worry, you’re going to be «uncursed» too.

Dans la salle où nous nous sommes réfugiés, il y avait tout ce dont nous pouvions avoir besoin : couvertures, bandages, nourriture… Il y avait de tout, mais il me manquait quand même quelque chose. Mais je n’aurais jamais osé demander aux autres si je pouvais retourner dans ma chambre pour le chercher. Je me serais automatiquement fait demander de quoi il en retournait et je n’aurais pas pu (plutôt pas voulu) y répondre. Alors quand Sheyenne, une fois scar-free, a dit qu’elle voulait aller chercher ses affaires, j’ai sauté sur l’occasion et je me suis proposée pour aller avec elle. Après tout, ça irait plus vite par les ombres. Kerns nous a «menacées» de nous ramener par la peau des fesses si nous ne revenions pas au bout de dix minutes. Il ne faisait pas bien peur, mais mieux valait ne pas prendre de chance. Je nous ai téléportées Sheyenne et moi devant nos chambres, ou ce qui semblait en rester.
-Sheyenne, j’ai des choses à aller chercher dans ma chambre, alors on se rejoint ici?
-Non, il faut rester ensemble.
-…Ok…
(J’espère seulement qu’elle ne posera pas de questions.)

Ma chambre, cette pièce où j’avais connu quelques brèves heures d’un immense bonheur il y a si peu de temps, n’était plus que débris. De gros morceaux du plafond étaient tombés sur le lit, l’écrasant par terre. Tout était différent par rapport à il y a quelques heures, mais en fermant mes yeux, j’ai réussi à revoir la pièce de mes souvenirs : la chaise où Nakago s’était assis et surtout le lit… Ce lit où il m’avait embrassée, caressée et fait de moi une femme pour la première fois depuis si longtemps. Je sais que je n’ai pas le droit de demander quoi que ce soit, mais s’il vous plaît, faites que ça n’ait pas été notre dernière fois, faites que je puisse le revoir une autre fois et le serrer dans mes bras en lui disant que je l’aime. Je ne veux pas qu’il y ait de dernière fois. I want my future with him. If I were to lose him for good… I don’t think I would be able to get over it. Quand j’ai rouvert mes yeux, ma belle illusion avait disparu. Mais je ne veux pas l’oublier, je ne l’oublierai pas. C’est pourquoi je veux ramener quelques items bien spécifiques qui m’aideront à ne pas oublier cette nuit si spéciale. La débarbouillette fut facile à trouver. Nakago y a touchée, il l’a mise sur mon front pour m’aider à aller mieux… Il est si attentionné… J’ai dû ensuite me servir du pouvoir de mes épées pour enlever les débris qu’il y avait sur le lit. Après j’ai pu récupérer le drap. Il était un peu sale, à cause de la poussière, mais c’était tout de même sous ce drap que nous nous étions aimés et c’était sous ce drap qu’il m’avait dit plusieurs fois qu’il m’aimait plus que tout. Three little words and yet, every time, they manage to erase all the bad things that happened to me. Call me sentimental, or gross, but I intend to keep this sheet as a remembrance of this night, our night. And no, I do not plan to wash it, at least no just yet. I want to hold it and be able to smell his scent... and remember all the good emotions that invaded me at that time. When the time comes, I will wash it and be able to remember everything anyway, but not yet, I’m not ready.

J’ai plié le drap du mieux que je pouvais et je l’ai serré au fond de mon sac avec la débarbouillette. Dieu merci, Sheyenne ne m’a posé aucune question, parce que je n’aurais pas su quoi lui répondre.
-J’ai fini! On peut aller dans ta chambre!
Sheyenne a récupéré son sac ainsi que quelques vêtements de surplus. J’aurais bien voulu déchirer quelques draps pour en faire des bandages, mais les draps étaient beaucoup trop sales pour que je le fasse. Sheyenne a alors suggéré que nous allions à l’infirmerie pour en chercher. Ce n’était pas une mauvaise idée du tout, mais avec tous ces gens qui souhaitaient notre mort, c’était peut-être un brin suicidaire. Mais je panique un peu trop vite. Je n’ai qu’à nous cacher dans l’ombre et le tour sera joué. Aussitôt dit, aussitôt fait!
-Tu es certaine que nous sommes cachées? m’a demandé Sheyenne.
-Bien sûr!
Nous avons donc longé les murs pas subtilement du tout (même si nous étions cachées) jusqu’à l’infirmerie. Cette pièce ressemblait maintenant à un champ de bataille, des blessés éparpillés un peu partout.
-Look! It’s the cursed ones!
(Oups. Je pense qu’on n’est pas cachées.)
-Vous n’avez pas fait assez de mal comme ça?
-On voudrait juste des bandages, a dit Sheyenne, tout bas.
(Pauvre chouette, je pense que les reproches de ces gens l’affectent encore plus qu’ils ne m’affectent moi.)

Avant que nous ne nous fassions attaquer à coup de scalpels ou d’aiguilles, j’ai… emprunté à long terme un gros rouleau de bandage grâce au pouvoir de mes épées. Je l’ai séparé en deux, une moitié pour moi et une moitié pour Sheyenne et nous nous sommes téléportées par les ombres jusqu’à notre cachette. Nous sommes arrivées juste à temps pour voir Vanna et Salem s’embrasser, et se hugger, et s’embrasser encore. Oh… Ils sont tellement trop cute. Je suis jalouse d’eux. En fait, pas jalouse, mais plutôt envieuse. Eux, ils sont libres de vivre leur histoire d’amour au grand jour. Moi, je devais me contenter d’instants volés, de très brefs moments de bonheur, dans l’ombre, alors que j’aurais aussi voulu me promener sous le soleil avec l’homme que j’aime. Je voudrais me promener main dans la main avec lui, clamer au monde entier que je l’aime, mais je ne peux pas. Si je le faisais, nos vies seraient encore plus en danger qu’elles ne le sont présentement. Mais je ne devrais pas me plaindre. C’est le chemin que j’ai choisi, right? Mais c’est tout de même si dur. Vous rendez-vous compte que la nuit passée, c’était la première fois en deux ans que nous nous voyions plus que quelques minutes? La première fois en deux ans que nous faisions l’amour? C’est si difficile, ne jamais savoir si le moment que nous passons ensemble sera le dernier. Mais je dois tenir le coup. Nakago en vaut largement la peine et si je continue à rester forte, mes efforts seront récompensés et j’aurai enfin mon happy ending. I just can’t wait… Being with him, not having to hide… Being his wife and carrying his children… (Gros soupir) Je le jure devant tous les dieux du panthéon, quand toute cette histoire de fous sera terminée, je l’embarre dans une chambre avec moi et j’abuse de lui pendant au moins une semaine! Rourou…

Comme elle se sentait mieux, Sheyenne a dit qu’elle irait dans sa bibliothèque, je crois pour trouver des infos sur Scion. J’en ai profité pour lui demander si elle voulait bien aller chercher des infos sur Nakago et sur Tania. Je m’en voulais un peu d’utiliser ce moyen pour en savoir plus sur mon rourou, mais je n’avais pas eu le temps d’en discuter avec lui et là, je n’aurais peut-être plus l’occasion de le faire. Et qui sait, peut-être que Sheyenne trouverait quelque chose qui nous serait utile à tout le monde. Pour ma pitchoune, j’avais désespérément envie de savoir où elle se trouvait, comment elle allait. Je m’ennuyais tellement d’elle. Dès que Sheyenne a disparu dans sa bibliothèque, j’ai eu un éclair d’intelligence et j’ai décidé d’aller «tripoter» Rage pour sentir s’il avait un cœur, ma dernière tentative n’ayant pas été fructueuse. Dès que j’ai mis ma main sur lui, il s’est mis à grogner, à me mordre et à me dire à l’aide de ses pancartes que j’étais une traîtresse. J’ai tenté de lui dire, toujours à l’aide de pancartes, que Sheyenne était mon amie, que je n’étais plus une traîtresse et que je voulais juste sentir s’il avait un cœur. J’étais sincère, mais il ne m’a pas crue. J’ai même utilisé le mot qui sert à l’immobiliser, «arwen», mais il continuait quand même à bouger et à me mordre. Il en fallait quand même plus pour me décourager. Arrête de bouger, maudit loup! Sinon je t’envoie Café! Quoique, con comme Café est (je lui montre un biscuit pour qu’il saute et l’attrape et il le regarde sans bouger), ça risque de ne pas marcher de toute façon.
-Tu devrais peut-être lâcher le loup Lili, m’a suggéré Bob.
-Non!
(Je ne lâcherai pas ce foutu loup tant que je n’aurai pas eu ce que je veux!)

J’ai persisté encore un peu et Rage a continué de me mordre. Ow, j’ai mal…
-Qu’est-ce qui se passe?
C’était Sheyenne, qui venait de sortir de sa bibliothèque à cause de toute l’agitation. Quand elle a vu l’état de mon bras, elle m’a fait un bandage.
-Je veux juste sentir son cœur.
-Pourquoi?
(Parce que je veux avoir un moyen de différencier les deux Nakago la prochaine fois que j’en verrai un.)
-…Je veux juste savoir si c’est un vrai loup.
-C’est un vrai loup…
-(En fait, c’est un artefact) C’est sûr que c’est un vrai loup, mais je voudrais juste savoir s’il a un cœur.
À force de cajoleries, Sheyenne a réussi à le calmer et elle a écouté s’il avait un cœur deux fois plutôt qu’une, une fois avec sa main et l’autre avec son oreille.
-Je n’entends rien! m’a-t-elle finalement dit.
-…Merci mon dieu! Merci!
-Pourquoi tu dis ça?
-…Rien…
(Parce que je n’aurai pas à me préoccuper de trouver un moyen pour différencier les deux. Déjà que la confrontation avec l’artefact risque d’être difficile, s’il avait fallu en plus que je trouve un moyen de le démasquer. Je sais que ce jour s’en vient, probablement plus tôt que je ne le crois, Et c’est pourquoi je l’appréhende tant. Comment suis-je censée dire à Nakago que je ne peux pas être avec lui, même si ce n’est pas le vrai Nakago? Comme l’artefact semble être un tantinet plus jaloux, possessif et prompt à la violence, je crains une scène du genre «si je ne peux pas t’avoir, personne ne t’aura». J’espère que non…)

Comme Vanna m’avait suggéré d’annoncer à Talis que Nionne était morte (c’est vrai qu’il devrait… qu’il doit le savoir, parce que c’est elle qui l’a… même si c’est tout comme si c’était moi qui l’avait…), j’ai décidé d’aller le voir pour lui parler de ce que j’avais demandé à Sheyenne. Il était assis accoté contre un mur, en train d’arranger ses flèches. Il a levé les yeux à mon arrivée.
-…Salut.
(Depuis que Talis était revenu, je me sentais toujours mal à l’aise en sa présence. J’avais toujours peur de dire ou de faire quelque chose qu’il ne fallait pas. Mais encore plus, juste me trouver en sa présence me rendait mal à l’aise. Je me souviens très bien qu’il m’avait dit qu’il y avait certaines choses qu’il ne pouvait pas me pardonner et qu’il voulait garder ses distances. So when I’m near him, I’m always scared that he’s going to push me away.
-Salut, m’a-t-il répondu.
(Tu peux y arriver Lili. Quelques petites phrases et tu pourras t’en aller avant qu’il ne te dise lui-même de partir.)
-Écoute… Vanna a pensé que tu voudrais savoir que Nionne était morte.
-Vraiment?
-Je ne connais pas les détails, mais oui.
-C’est bien.
-…Et… J’ai demandé à Sheyenne si elle pouvait chercher des informations sur Tania dans sa bibliothèque…

Je crois que je ne l’ai jamais vu ouvrir des yeux aussi grands. Son regard était rempli d’espoir. C’était vraiment beau à voir.
-Elle peut vraiment faire ça?
-Probablement.
(Elle a accès à toutes les infos du monde entier, alors pourquoi elle n’aurait pas des renseignements sur notre fille?)
-Tant mieux!
-(I’m glad it makes you happy.) Et bien... c’était tout ce que je voulais te dire...

Je suis retournée dans mon coin et j’en ai profitée pour bander mes blessures. Le tir du bazooka m’avait fait relativement beaucoup mal et je n’avais demandé à personne de me healer. Je n’avais pas envie que qui que ce soit me heale de toute façon. Je n’avais pas envie de perdre plus tôt que prévu les marques que Nakago m’avait faites. Je voulais que mon corps, aussi bien que mon esprit, se souvienne le plus longtemps possible de cette nuit. Seigneur… Rien que d’y penser et ça me donne envie de courir après Nakago, de l’agripper, de l’emmener dans un coin sombre et de le… I miss him so much already… Mes plaies pansées, j’ai mangé et je me suis ensuite préparée à me coucher. Mais quelque chose me préoccupait toujours l’esprit. Je regardais Talis et même si j’avais toujours peur qu’il me rejette, je voulais aller lui parler. Depuis longtemps, depuis le moment où il était revenu parmi nous, j’avais envie de lui parler de Tania. À cause de moi, il ne l’avait pas connue. Ça devait le faire beaucoup souffrir et comme il n’a aucun souvenir d’elle auquel il pourrait se raccrocher, il doit souffrir encore plus. Je voudrais juste l’aider à aller un peu mieux par rapport à ça. C’était bien le moins que je pouvais faire.

Go Lili, t’es capable. J’ai pris mon courage à deux mains, j’ai pris une grande inspiration et je suis retournée le voir. Il était toujours assis au même endroit. Il avait fini de gosser avec ses flèches depuis longtemps et était en train de cogner des clous. Je me suis agenouillée à côté de lui.
-…Salut, c’est encore moi.
-Salut.
-Écoute… Il y a quelque chose que je veux te dire depuis longtemps… J’aimerais te parler de Tania, si tu en a envie…
-Bien sûr!
(Je ne l’avais pas vu si heureux depuis très longtemps. Il tient tant à elle, c’est si évident. Je sais qu’il fera un excellent père.)
-Bien. Quand tu voudras alors…
-Pourquoi pas maintenant?
-Si tu n’es pas trop fatigué…
-Je ne serai jamais trop fatigué pour entendre parler de ma fille.
-D’accord. Et bien…

Je lui ai raconté tout ce à quoi je pouvais penser : la première fois que je l’avais vue, la première fois que je l’avais tenue dans mes bras, la première fois que je l’avais nourrie… Je lui ai raconté toutes les premières fois auxquelles je pouvais penser avec le plus de détails possible. Talis m’écoutait religieusement, comme si j’étais en train de lui révéler les secrets de l’univers et je sais que je devais aussi avoir des sparkles dans les yeux. Ça me faisait beaucoup de bien de lui parler. J’ai répondu de bonne grâce à toutes ses nombreuses questions. Je ne voulais rien lui cacher. S’il y a quelqu’un qui avait le droit de tout savoir, c’était bien lui. Les seules choses que j’ai laissées de côté, ce fut la naissance de Tania et son enlèvement par Minos, ou plutôt quand j’ai laissé Minos la kidnapper. Je me blâmais déjà assez comme ça, je n’avais pas besoin d’entendre en plus ses reproches à lui. Je n’ai arrêté de parler que lorsque mes yeux ont commencé à se fermer tous seuls. J’ai donc souhaité bonne nuit à Talis et je suis tombée comme une bûche à côté de lui.

Si j’avais su que je dormirais aussi mal, je me serais forcée pour restée éveillée plus longtemps. J’ai passé mon temps à rêver de ce qui s’était passé dans le quartier des femmes. Je revoyais sans cesse le visage effrayé de cette fillette. Ses yeux remplis de larmes me suppliant de la sauver, puis le pirate qui la tuait et son corps décapité qui tombait par terre. J’ai eu l’impression de me retourner encore et encore dans mon sommeil. Puis, à un certain moment…
-♫Cui, cui, cui, cui!♫ Cui, cui, cui!♫
Non… Pitié… Tout, mais pas ça… J’ai levé ouvert mes yeux encore endormis et j’ai bien vu, perché sur le haut d’une statue, une… saloperie de moineau en full plate. C’est impossible ça. On est dans un temple souterrain, alors comment il a pu arriver jusqu’ici?
Je suis tout à fait contre le maltraitage d’animaux, mais en cette occasion je vais faire une exception. J’ai repéré Café et grâce à mes épées, je l’ai soulevé dans les airs.
-Wra? Wra! Wra! Wra!
Je crois qu’il était à la fois fâché et effrayé de se faire soulever dans les airs. Je l’ai déposé sur le haut de la statue, mais le moineau a fait un triple salto arrière et a réussi à échapper à ma vicieuse attaque. Qu’importe, j’ai d’autres tours dans mon sac. J’ai approché l’oiseau à quelques pouces de mon visage grâce à mes épées. Avec ses pancartes, il m’a fait comprendre que mes méthodes étaient bien basses. Je lui ai simplement répondu que s’il ne se la fermait pas, je le tuerais.
-Oh, he’s so cute! s’est alors exclamée la général rose.
J’ai pensé que le moineau serait amplement torturé entre les mains de Lussa, alors je l’ai relâché. Lussa l’a déposé sur son épaule et après quelques caresses, il s’est remis à chanter. Et puis fais donc ce que tu veux! Je me suis enveloppée dans ma couverture jusqu’aux épaules et j’ai mis mon oreiller par-dessus ma tête pour ne plus entendre ce fichu pioupiou de malheur. S’il est encore là quand je me réveille, je jure que je vais le tuer dans d’atroces souffrances. Je me demande combien de temps un moineau en full plate peut tenir sous l’eau…?

3 commentaires:

Ravenelle a dit...

Alors comme ça, tu nous envie moi et Salem!? je ne croyais pas dire ça un jour, mais je compatis... C'est vrai que avec ton mec, ça doit pas être toujours évident, aussi même si je sais pas ce que tu peux bien lui trouver, je te souhaite bonne chance!!

Et pour ce qui des moineaux en full plate, je sais pas si ça respire sous l'eau, mais avec la luck qu'on à, fort probable que oui ou alors yé comme un phénix, y renait de ses cendres à chaque fois qui crève... O_O!!

Lyra a dit...

Hé! Il est foule rourou mon mec, ok? Il est super sweet, et attentionné et... Laisse tomber, je crois que je perd mon temps. Personne ne comprendra jamais à moins que vous ne puissiez voir celui qu'il est vraiment, c'est-à-dire si nous survivons à toute cette histoire de fous.

Pour les moineaux, j'avais pas pensé au truc du phénix. Merde... Peut-être qu'on pourrait demander à Slem de nous fabriquer des runes anti-moineaux?

Quentin a dit...

Ok, p-e pas du coté rourou, mais qu'il est un mec bien, Juju l'a tjrs pensé (de Nakago ^^).

Je vote pour le runes anti-moineaux!!!!!!!!!