mercredi 27 août 2008

Convention pics!

Ce sont les deux photos que j'ai prises à la convention! Avis aux intéressés!!







dimanche 17 août 2008

Mediaeval Match 5 (début)


C'est ce que mon evil cerveau a pu penser jusqu'à date. Si vous avez des idées, faites-le moi savoir. Et pour mon propre plaisir, voici les paroles de «Behind blue eyes», de Limp Biskit. C'est tellement trop Nakago!

No one knows what it's like
To be the bad man
To be the sad man
Behind blue eyes
And no one knows
What it's like to be hated
To be fated to telling only lies

[Chorus]

But my dreams they aren't as empty
As my conscience seems to be
I have hours, only lonely
My love is vengeance
That's never free

No one knows what its like
To feel these feelings
Like I do, and I blame you!
No one bites back as hard
On their anger
None of my pain and woe
Can show through

[Chorus]

Discover l.i.m.p. say it [x4]
No one knows what its like
To be mistreated, to be defeated
Behind blue eyes
No one knows how to say
That they're sorry and don't worry
I'm not telling lies

[Chorus]

No one knows what its like
To be the bad man, to be the sad man
Behind blue eyes.

Putains de yoyos

J’ai émergé de mon rêve lorsque ma tête est entrée en contact avec le sol. Ow. Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter de me faire réveiller comme ça? J’ai ouvert mes yeux et je n’ai pas reconnu l’endroit où je me trouvais. La dernière fois qu’une situation semblable m’était arrivée, je m’étais retrouvée sur un autre continent. Je crois que nous étions toujours à Merra, mais je ne comprenais pas du tout ce qui se passait. Il y avait de la fumée et du feu partout.
-Hein? On est où? aie-je demandé.
-Dans un hangar! m’a répondu Kerns.
-…Hein?
Qu’est-ce qu’on fait dans un hangar? Je sais qu’on avait vaguement parlé d’utiliser le Solaris pour partir, mais… Oh… L’airship pêté en deux là-bas et duquel on aperçoit des explosions c’est le Solaris? Oh… Il y avait apparemment beaucoup de magie et de evil qui s’en dégageait et Lou s’est pitché par-là. Salem a fait un shield autour de nous pour empêcher la fumée de nous faire étouffer.

J’ai suggéré à Julius de me téléporter sur l’airship pour aider Lou. Vanna Jillian, Talis et Bob sont venus avec moi. Nous avons cependant commis une grosse erreur. Nous n’avons pas parlé de l’endroit exact où nous voulions apparaître, alors quand nous sommes sortis des ombres, nous sommes tombés dans le vide. Nous avons glissé sur une tôle de métal, des éclats de verre nous blessant jusqu’à ce que nous arrivions en bas. Quand je me suis relevée, j’étais seulement avec Vanna, aucune trace des autres. Ce n’était pas le moment de faire du surplace, alors j’ai agrippé Vanna pour que nous nous téléportions auprès de Talis et de Bob. Talis était ma priorité numéro un. Dès qu’il serait avec nous, je m’occuperais des autres. Avant que nous ne disparaissions, Tex avec sa grosse hache est apparu devant nous. Tiens, tu n’es plus occupé à courir après ta bien-aimée? Il ne voulait pas nous laisser partir, mais voir que j’allais faire ce qu’il disait! Je nous ai fait disparaître avant qu’il ne puisse réagir.

Là où nous sommes réapparues, il n’y avait personne d’autre. Je sentais pleins d’ombres qui bougeaient dans le bateau, mais je n’aurais pas pu dire où se trouvait Talis exactement. Mais si nous étions arrivées ici, c’est qu’il ne devait pas être loin.
-Talis! Talis!
-Lilianna? Are you okay?
La voix venait de sous nous. Merci mon dieu! Il va bien! Bon. Qu’est-ce que je pourrais faire…? Je pourrais découper un trou dans le plancher…? Mais ça pourrait leur tomber sur la tête. Mmmm… Je suis trop conne! Mais je ne peux pas emmener Vanna avec moi. Euh…
-…Reste ici!
Je me suis transformée en ombre et je me glissée à travers les craques du plancher jusqu’à Talis et Bob. Une tôle de métal menaçait de tomber sur eux. Ils étaient scratchés, mais ils semblaient aller bien. Tant mieux. J’ai manqué de leur causer une crise cardiaque en apparaissant.
-Go les gars! Prenez-moi la main!
-On n’a pas le temps pour ça, m’ont-ils répondu.
-Hey! I have the eyes!
-Yeah, she got the eyes…


J’ai approché mes mains des deux gars et…
-Hiii!
Jessie venait d’apparaître devant moi, me faisant sauter dans les airs. Talis et Bob ont tout de suite sorti leurs armes.
-Sorry. Did I scare you?
-…No. Bye-Bye!
-Han-han! Not so fast!

-Qu’est-ce que vous faites là? Ce n’était pas assez de détruire le château? leur aie-je demandé.
-The castle was just a diversion.
-Bon. Bien allez donc continuer à faire ce que vous faisiez et nous, nous allons partir!
-What do you think we’re doing here? Right Jean?
Le p’tit criss Jean avec ses yoyos était aussi là. Pendant que les deux parlaient ensemble, j’ai subtilement posé mes mains sur les épaules de Talis et de Bob pour qu’on se téléporte encore plus subtilement loin d’ici.
-I wouldn’t do that if I were you, m’a avertie Jessie. You never know what might happen…
-Muuu…
S’il ne s’était agi que de moi, j’aurais sans doute pris le risque, mais je n’avais pas envie que mon impulsivité coûte la vie à Talis et à Bob, alors je n’ai rien fait.

J’ai plutôt essayé de convaincre Jessie et Jean de partir. Ils ne voulaient pas. Jessie a dit qu’ils cherchaient un miroir. Un miroir? So mayhem and destruction just for a mirror? Ok…
-Miroir? J’ai un bout de miroir brisé…
J’ai fouillé dans mon sac et j’ai sorti le bout de miroir brisé dont je m’étais servi il y a des mois de ça pour m’automutiler. Je ne sais pas pourquoi je ne m’en étais pas défait. Après tout, il ne faisait que me rappeler une partie très sombre de ma vie. Je suppose que quand je serai finalement prête à tirer un trait sur ce qui s’est passé, je m’en déferai. Ça n’arrivera probablement jamais…
-C’est ça? aie-je demandé à Jessie.
-No. We’re looking for the mirror of truth.
-Hein?
(Le miroir de vérité? Ça me dit vaguement quelque chose… C’est quelqu’un dans le groupe qui l’avait, non? Enfin je crois…)
-Just tell us who has it.
-Je ne m’en rappelle pas!

Jessie a demandé à Jean de m’attaquer pour m’aider à me rafraîchir la mémoire. J’en fus quitte pour une slash au-dessus de ma poitrine.
-Ow! C’est ça! Je n’avais plus de slash dans le dos et il fallait m’en faire une en avant!
-Dis-nous qui a le miroir!
-Je ne m’en rappelle pas! Je souffre d’Alzheimer précoce! Ça ne vous dit rien?
Pour une fois que je disais la vérité, on ne me croyait pas. J’ai donc dû attaquer Jean. J’ai réussi à lui faire très mal au bras.
-Ow! You’re a mean woman!
-Ben oui, c’est ça!
(Life’s a bitch. Deal with it and get over it.)
Jean a riposté avec son «attaque du petit chien avec mes yoyos qui surprend tellement que mon adversaire me regarde sans rien dire ou faire et ça me laisse le temps de le mettre ko».

Black-out.

Quand je me suis réveillée, Jessie était penché au-dessus de moi.
-Oh non, pas toi! Je ne pouvais pas rester inconsciente?
-Jean, occupe-toi d’elle! Moi je vais m’occuper de l’autre!
L’autre, c’était Talis, qui pointait son arc sur lui. Muuu… Talis… Fais attention… Jessie a healé Jean et a eu droit à un hug en retour (Trop cute! C’est un pirate, mais trop cute!). Jean s’est ensuite avancé vers moi.
-Let’s play a game! Tell me who has the mirror!
(Quelle partie de «je ne m’en rappelle pas» est-ce que vous ne comprenez pas? Le «je ne» ou le «m’en rappelle pas»?)
-Euh… Dis-moi, tu vas me faire quoi si je ne réponds pas?
-Oh! But that would be no fun!
-Mais oui!
Il a approché son yoyo très près de moi, assez pour que je vois les lames très en détails. Muuu… Je vais avoir très mal si je ne réponds pas. Vite Lili, dis un nom, n’importe lequel! Même un nom fictif! Euh… Monsieur Spock?
-Euh… C’est Minos qui l’a!
-Wrong answer!
Oups. Jean a rentré son yoyo dans mon bras et l’a twisté. Les lames déchiraient ma chair et ça faisait atrocement mal. Si je ne perds pas l’usage de mon bras pour un temps très indéterminé après ça…
-Ow… … Tu ne pourrais pas enlever ça de mon bras? C’est Sheyenne qui l’a!
(Après tout, ça pourrait être vrai!)
-She says «Sheyenne»!
-Good! lui a répondu Jessie. Knock her out! We still need her for the stone!
Eeeeeeeeuuuuuuuuuuuhhhhhhhhhh........... Je proteste?

lundi 11 août 2008

Le calme après la tempête

C'est juste la game de la semaine passée, comme je l'ai pas faite lire à tout le monde.

Kerns allait super rapidement avec ses nouvelles ailes de libellule. Nous avons donc tôt fait de distancer les autres.
-Je suis contente que tu sois correct Kerns.
-Moi aussi Lili.
Gros hug. Je t’aime Kerns.
-J’ai quelque chose à te dire Kerns.
-Je sais que tu étais avec Nakago cette nuit.
(Ce n’est pas ça que je voulais te dire.)
-Euh… Comment tu sais ça?
-J’ai regardé sur mon scanner et j’ai vu que tu étais dans ta chambre avec un point d’interrogation. Je me suis dit que ça ne pouvait être que Nakago.
-Oui, bon… Je suis décursée.
-Nice…
(C’est agréable de sentir que quelqu’un est avec moi.)

Quand nous sommes arrivés au palais, tout le monde s’est regroupé et nous nous sommes rendus à l’endroit où le beau au bois dormant était enseveli.
-Ah, miss Julie! Où étiez-vous passée?
-…Salut Sam.
Kerns m’a aidé à enlever les roches et nous avons pu sortir Jillian. Il était toujours vivant, mais inconscient. Kerns lui a donné une potion rouge et l’a réveillé. Jillian était un peu confus alors Kerns lui a expliqué rapidement (très) la situation «t’étais inconscient, là je t’ai réveillé, c’est ça». Moi j’ai appris (par Kerns) que Cobalté était mort et Vanna a dit qu’elle avait tué Nionne. Je ne l’ai pas vraiment montré, mais j’ai été extrêmement heureuse de cette nouvelle. Je détestais cette femme à un tel point vous n’avez pas idée. Depuis le «Did you enjoy it?», je n’avais envie que d’une chose, lui faire ravaler ses paroles. Je regrette seulement de ne pas avoir pu assister à ses derniers instants. Il est certain que j’aurais encouragé Vanna du mieux que j’aurais pu.

Comme nous n’étions pas en sécurité là où nous étions, nous sommes partis vers la salle du trône. J’aurais voulu aider Bob à transporter Talis (qui était toujours ko), mais il semblait bien se débrouiller seul. En chemin, les gens qui nous voyaient se sont mis à nous injurier et à nous blâmer pour tout ce qui s’était passé. Personne n’y a échappé. Les gens suggéraient même de nous livrer à ceux qui les avaient attaqués. Personne du groupe n’a répondu à leurs remarques, mais nous l’avons tous pris personnel. En tout cas, moi je l’ai pris personnel. Tous ces regards de femmes, de mères ayant perdu un être cher ou un enfant m’ont atteinte très profondément. Depuis que j’étais sortie du quartier des femmes, je ne cessais de voir dans ma tête les femmes et les enfants qui avaient été tués… en partie par ma faute. Si j’avais réagi plus rapidement, j’aurais pu en sauver plus. Mais qu’est-ce que j’ai fait? J’ai essayé de le raisonner. Ça n’a rien donné à part de les faire mourir plus rapidement. Ils étaient tous si effrayés… Et cette petite fille… Je n’arrête pas de voir son regard terrorisé, son regard me suppliant de ne pas le laisser la tuer. Je n’arrête pas de la voir mourir, encore et encore dans ma tête et surtout, j’imagine que Tania est à sa place. Ma chibi me manque tellement et j’ai si peur pour elle. Qui sait ce que Minos lui fait subir en ce moment… Je veux la récupérer, mais j’ai si peur que plus le temps passe et plus mes chances s’amenuisent. Une autre chose pour laquelle il faut me blâmer : le kidnapping de ma fille. Je pense que c’est une des raisons pour laquelle je m’empêche d’aller voir Talis pour lui parler de Tania : j’ai peur qu’il me reproche l’enlèvement de notre fille, en plus de tout le reste.

Nous avons aperçu le roi un peu plus loin, des gens paniqués tout autour de lui. Les soldates valkyries nous ont fait un chemin jusqu’à lui et ont tassé les gens. Le roi (à peine scratché. Je pense que mon rourou à vraiment rushé contre lui.) nous a dit de continuer jusqu’à la salle du trône. Lussa et Néo ont monté la garde à l’extérieur pour empêcher la foule enragée de nous lapider. Si nous étions restés ça n’aurait pas tardé, car les gens avaient déjà commencé à ramasser des objets par terre pour nous les lancer. Le roi ne nous blâmait pas pour ce qui s’était passé, mais il se blâmait plutôt lui-même, pour ne pas avoir pu mieux protéger son peuple. Aucun de nous ne pensait comme ça. Nos ennemis étaient très bien préparés et ils nous étaient tombés dessus sans prévenir. Ce n’était pas plus sa faute que ce n’était la nôtre.

Ça mettait un peu de baume sur nos cœurs d’avoir le roi de notre côté, mais malgré ça, nous ne pouvions pas rester ici. Ça ne ferait que mettre le feu aux poudres. Ces pauvres gens devaient se remettre de leurs blessures physiques et émotionnelles et notre présence ne les aiderait en rien à y parvenir. Il fallait partir, mais nous devions nous occuper de plusieurs choses avant notre départ : nous enlever nos pierres et nous décurser Sheyenne et moi. Vous auriez dû voir la tête de Vanna quand je lui ai dit que je n’aurais pas besoin de son aide en fin de compte. Ben quoi? C’est pas ma faute si personne ne m’écoute quand je parle. Pour quitter Valdesor, Lou a parlé du Solaris. Mais il faudrait tout d’abord trouver une power source. Sheyenne a suggéré des panneaux solaires, ce qui en soit n’est pas une mauvaise idée du tout, mais si jamais on venait à manquer de soleil? Est-ce que le Solaris peut emmagasiner l’énergie?

Le roi a dit que nous pouvions aller nous réfugier dans le temple souterrain, afin de nous reposer. Nous n’avions pas envie de nous retrouver au même endroit que les femmes et les enfants pour nous faire blâmer encore, mais il y a apparemment plusieurs couloirs et plusieurs pièces dans ce temple. Nous ne risquions donc pas de tomber sur qui que ce soit. Avant que nous ne partions, Chiva et Lou sont arrivés. Chiva s’est aussitôt jetée dans les bras de son père. Ils étaient si heureux de se retrouver que ça faisait plaisir à regarder. Ce sont des petits moments de bonheur comme ça qui nous permettent de passer au travers des instants difficiles, right? Nous nous sommes ensuite mis en route. Un jour, il va vraiment falloir que je demande à quelqu’un de m’expliquer pourquoi Benzis est là. J’ai cru comprendre que Kerns lui avait fait une attaque spéciale qui était censée tuer le evil (c’est comme ça qu’il a tué Cobalté?), mais c’est tout. Personne ne m’explique jamais rien à moi. Et c’est quoi cette histoire de «Ariste a été transformé en pierre et il est dans mon sac à dos»? À ça, je ne répondrai que… huh?

Dès que nous sommes arrivés dans notre «cachette», Vanna a voulu healé Sheyenne avec la bloodstar et elle m’a demandé mon aide, pour protéger Sheyenne des regards indiscrets avec une cape. Pas de problème.
-Alors, comme ça tu n’es plus cursée? m’a-t-elle demandé.
-Ben, non…
-Comment ça se fait? Et cette fois-ci, une vraie réponse!
(Es-tu obligée d’être bête comme ça?)
-…J’ai été décursée par la même personne qui m’a cursée.
(Je devrais plutôt dire : j’ai été décursée par l’original quand c’est l’artefact qui m’avait cursée.)
-Alors il peut enlever les curses qu’il a faites avec son épée?
(Ouai. Il est tellement hot mon rourou!)
Vanna a demandé à Sheyenne de reprendre sa forme halfling, pour qu’elle ait plus de facilité à la healer. La cape a tout de suite été utile, Sheyenne n’ayant pas pensé aux présences masculines qui se trouvaient parmi nous. Nous sommes ensuite allées dans une autre pièce où Vanna a fait le rituel. Je dois avouer que j’ai été jalouse de la manière dont Sheyenne s’en est sortie. Pas que je lui souhaite la moindre douleur, bien au contraire, mais elle s’en est tirée avec quelques picotements dans le dos et c’est tout tandis que moi j’ai eu mal à m’en évanouir. Fidèle à son habitude, Sheyenne a voulu hugger Vanna pour la remercier. Le hug n’a pas duré longtemps, car la peau de Vanna était devenue rouge et elle a brûlé Sheyenne. I’m really sorry about that, but don’t worry, you’re going to be «uncursed» too.

Dans la salle où nous nous sommes réfugiés, il y avait tout ce dont nous pouvions avoir besoin : couvertures, bandages, nourriture… Il y avait de tout, mais il me manquait quand même quelque chose. Mais je n’aurais jamais osé demander aux autres si je pouvais retourner dans ma chambre pour le chercher. Je me serais automatiquement fait demander de quoi il en retournait et je n’aurais pas pu (plutôt pas voulu) y répondre. Alors quand Sheyenne, une fois scar-free, a dit qu’elle voulait aller chercher ses affaires, j’ai sauté sur l’occasion et je me suis proposée pour aller avec elle. Après tout, ça irait plus vite par les ombres. Kerns nous a «menacées» de nous ramener par la peau des fesses si nous ne revenions pas au bout de dix minutes. Il ne faisait pas bien peur, mais mieux valait ne pas prendre de chance. Je nous ai téléportées Sheyenne et moi devant nos chambres, ou ce qui semblait en rester.
-Sheyenne, j’ai des choses à aller chercher dans ma chambre, alors on se rejoint ici?
-Non, il faut rester ensemble.
-…Ok…
(J’espère seulement qu’elle ne posera pas de questions.)

Ma chambre, cette pièce où j’avais connu quelques brèves heures d’un immense bonheur il y a si peu de temps, n’était plus que débris. De gros morceaux du plafond étaient tombés sur le lit, l’écrasant par terre. Tout était différent par rapport à il y a quelques heures, mais en fermant mes yeux, j’ai réussi à revoir la pièce de mes souvenirs : la chaise où Nakago s’était assis et surtout le lit… Ce lit où il m’avait embrassée, caressée et fait de moi une femme pour la première fois depuis si longtemps. Je sais que je n’ai pas le droit de demander quoi que ce soit, mais s’il vous plaît, faites que ça n’ait pas été notre dernière fois, faites que je puisse le revoir une autre fois et le serrer dans mes bras en lui disant que je l’aime. Je ne veux pas qu’il y ait de dernière fois. I want my future with him. If I were to lose him for good… I don’t think I would be able to get over it. Quand j’ai rouvert mes yeux, ma belle illusion avait disparu. Mais je ne veux pas l’oublier, je ne l’oublierai pas. C’est pourquoi je veux ramener quelques items bien spécifiques qui m’aideront à ne pas oublier cette nuit si spéciale. La débarbouillette fut facile à trouver. Nakago y a touchée, il l’a mise sur mon front pour m’aider à aller mieux… Il est si attentionné… J’ai dû ensuite me servir du pouvoir de mes épées pour enlever les débris qu’il y avait sur le lit. Après j’ai pu récupérer le drap. Il était un peu sale, à cause de la poussière, mais c’était tout de même sous ce drap que nous nous étions aimés et c’était sous ce drap qu’il m’avait dit plusieurs fois qu’il m’aimait plus que tout. Three little words and yet, every time, they manage to erase all the bad things that happened to me. Call me sentimental, or gross, but I intend to keep this sheet as a remembrance of this night, our night. And no, I do not plan to wash it, at least no just yet. I want to hold it and be able to smell his scent... and remember all the good emotions that invaded me at that time. When the time comes, I will wash it and be able to remember everything anyway, but not yet, I’m not ready.

J’ai plié le drap du mieux que je pouvais et je l’ai serré au fond de mon sac avec la débarbouillette. Dieu merci, Sheyenne ne m’a posé aucune question, parce que je n’aurais pas su quoi lui répondre.
-J’ai fini! On peut aller dans ta chambre!
Sheyenne a récupéré son sac ainsi que quelques vêtements de surplus. J’aurais bien voulu déchirer quelques draps pour en faire des bandages, mais les draps étaient beaucoup trop sales pour que je le fasse. Sheyenne a alors suggéré que nous allions à l’infirmerie pour en chercher. Ce n’était pas une mauvaise idée du tout, mais avec tous ces gens qui souhaitaient notre mort, c’était peut-être un brin suicidaire. Mais je panique un peu trop vite. Je n’ai qu’à nous cacher dans l’ombre et le tour sera joué. Aussitôt dit, aussitôt fait!
-Tu es certaine que nous sommes cachées? m’a demandé Sheyenne.
-Bien sûr!
Nous avons donc longé les murs pas subtilement du tout (même si nous étions cachées) jusqu’à l’infirmerie. Cette pièce ressemblait maintenant à un champ de bataille, des blessés éparpillés un peu partout.
-Look! It’s the cursed ones!
(Oups. Je pense qu’on n’est pas cachées.)
-Vous n’avez pas fait assez de mal comme ça?
-On voudrait juste des bandages, a dit Sheyenne, tout bas.
(Pauvre chouette, je pense que les reproches de ces gens l’affectent encore plus qu’ils ne m’affectent moi.)

Avant que nous ne nous fassions attaquer à coup de scalpels ou d’aiguilles, j’ai… emprunté à long terme un gros rouleau de bandage grâce au pouvoir de mes épées. Je l’ai séparé en deux, une moitié pour moi et une moitié pour Sheyenne et nous nous sommes téléportées par les ombres jusqu’à notre cachette. Nous sommes arrivées juste à temps pour voir Vanna et Salem s’embrasser, et se hugger, et s’embrasser encore. Oh… Ils sont tellement trop cute. Je suis jalouse d’eux. En fait, pas jalouse, mais plutôt envieuse. Eux, ils sont libres de vivre leur histoire d’amour au grand jour. Moi, je devais me contenter d’instants volés, de très brefs moments de bonheur, dans l’ombre, alors que j’aurais aussi voulu me promener sous le soleil avec l’homme que j’aime. Je voudrais me promener main dans la main avec lui, clamer au monde entier que je l’aime, mais je ne peux pas. Si je le faisais, nos vies seraient encore plus en danger qu’elles ne le sont présentement. Mais je ne devrais pas me plaindre. C’est le chemin que j’ai choisi, right? Mais c’est tout de même si dur. Vous rendez-vous compte que la nuit passée, c’était la première fois en deux ans que nous nous voyions plus que quelques minutes? La première fois en deux ans que nous faisions l’amour? C’est si difficile, ne jamais savoir si le moment que nous passons ensemble sera le dernier. Mais je dois tenir le coup. Nakago en vaut largement la peine et si je continue à rester forte, mes efforts seront récompensés et j’aurai enfin mon happy ending. I just can’t wait… Being with him, not having to hide… Being his wife and carrying his children… (Gros soupir) Je le jure devant tous les dieux du panthéon, quand toute cette histoire de fous sera terminée, je l’embarre dans une chambre avec moi et j’abuse de lui pendant au moins une semaine! Rourou…

Comme elle se sentait mieux, Sheyenne a dit qu’elle irait dans sa bibliothèque, je crois pour trouver des infos sur Scion. J’en ai profité pour lui demander si elle voulait bien aller chercher des infos sur Nakago et sur Tania. Je m’en voulais un peu d’utiliser ce moyen pour en savoir plus sur mon rourou, mais je n’avais pas eu le temps d’en discuter avec lui et là, je n’aurais peut-être plus l’occasion de le faire. Et qui sait, peut-être que Sheyenne trouverait quelque chose qui nous serait utile à tout le monde. Pour ma pitchoune, j’avais désespérément envie de savoir où elle se trouvait, comment elle allait. Je m’ennuyais tellement d’elle. Dès que Sheyenne a disparu dans sa bibliothèque, j’ai eu un éclair d’intelligence et j’ai décidé d’aller «tripoter» Rage pour sentir s’il avait un cœur, ma dernière tentative n’ayant pas été fructueuse. Dès que j’ai mis ma main sur lui, il s’est mis à grogner, à me mordre et à me dire à l’aide de ses pancartes que j’étais une traîtresse. J’ai tenté de lui dire, toujours à l’aide de pancartes, que Sheyenne était mon amie, que je n’étais plus une traîtresse et que je voulais juste sentir s’il avait un cœur. J’étais sincère, mais il ne m’a pas crue. J’ai même utilisé le mot qui sert à l’immobiliser, «arwen», mais il continuait quand même à bouger et à me mordre. Il en fallait quand même plus pour me décourager. Arrête de bouger, maudit loup! Sinon je t’envoie Café! Quoique, con comme Café est (je lui montre un biscuit pour qu’il saute et l’attrape et il le regarde sans bouger), ça risque de ne pas marcher de toute façon.
-Tu devrais peut-être lâcher le loup Lili, m’a suggéré Bob.
-Non!
(Je ne lâcherai pas ce foutu loup tant que je n’aurai pas eu ce que je veux!)

J’ai persisté encore un peu et Rage a continué de me mordre. Ow, j’ai mal…
-Qu’est-ce qui se passe?
C’était Sheyenne, qui venait de sortir de sa bibliothèque à cause de toute l’agitation. Quand elle a vu l’état de mon bras, elle m’a fait un bandage.
-Je veux juste sentir son cœur.
-Pourquoi?
(Parce que je veux avoir un moyen de différencier les deux Nakago la prochaine fois que j’en verrai un.)
-…Je veux juste savoir si c’est un vrai loup.
-C’est un vrai loup…
-(En fait, c’est un artefact) C’est sûr que c’est un vrai loup, mais je voudrais juste savoir s’il a un cœur.
À force de cajoleries, Sheyenne a réussi à le calmer et elle a écouté s’il avait un cœur deux fois plutôt qu’une, une fois avec sa main et l’autre avec son oreille.
-Je n’entends rien! m’a-t-elle finalement dit.
-…Merci mon dieu! Merci!
-Pourquoi tu dis ça?
-…Rien…
(Parce que je n’aurai pas à me préoccuper de trouver un moyen pour différencier les deux. Déjà que la confrontation avec l’artefact risque d’être difficile, s’il avait fallu en plus que je trouve un moyen de le démasquer. Je sais que ce jour s’en vient, probablement plus tôt que je ne le crois, Et c’est pourquoi je l’appréhende tant. Comment suis-je censée dire à Nakago que je ne peux pas être avec lui, même si ce n’est pas le vrai Nakago? Comme l’artefact semble être un tantinet plus jaloux, possessif et prompt à la violence, je crains une scène du genre «si je ne peux pas t’avoir, personne ne t’aura». J’espère que non…)

Comme Vanna m’avait suggéré d’annoncer à Talis que Nionne était morte (c’est vrai qu’il devrait… qu’il doit le savoir, parce que c’est elle qui l’a… même si c’est tout comme si c’était moi qui l’avait…), j’ai décidé d’aller le voir pour lui parler de ce que j’avais demandé à Sheyenne. Il était assis accoté contre un mur, en train d’arranger ses flèches. Il a levé les yeux à mon arrivée.
-…Salut.
(Depuis que Talis était revenu, je me sentais toujours mal à l’aise en sa présence. J’avais toujours peur de dire ou de faire quelque chose qu’il ne fallait pas. Mais encore plus, juste me trouver en sa présence me rendait mal à l’aise. Je me souviens très bien qu’il m’avait dit qu’il y avait certaines choses qu’il ne pouvait pas me pardonner et qu’il voulait garder ses distances. So when I’m near him, I’m always scared that he’s going to push me away.
-Salut, m’a-t-il répondu.
(Tu peux y arriver Lili. Quelques petites phrases et tu pourras t’en aller avant qu’il ne te dise lui-même de partir.)
-Écoute… Vanna a pensé que tu voudrais savoir que Nionne était morte.
-Vraiment?
-Je ne connais pas les détails, mais oui.
-C’est bien.
-…Et… J’ai demandé à Sheyenne si elle pouvait chercher des informations sur Tania dans sa bibliothèque…

Je crois que je ne l’ai jamais vu ouvrir des yeux aussi grands. Son regard était rempli d’espoir. C’était vraiment beau à voir.
-Elle peut vraiment faire ça?
-Probablement.
(Elle a accès à toutes les infos du monde entier, alors pourquoi elle n’aurait pas des renseignements sur notre fille?)
-Tant mieux!
-(I’m glad it makes you happy.) Et bien... c’était tout ce que je voulais te dire...

Je suis retournée dans mon coin et j’en ai profitée pour bander mes blessures. Le tir du bazooka m’avait fait relativement beaucoup mal et je n’avais demandé à personne de me healer. Je n’avais pas envie que qui que ce soit me heale de toute façon. Je n’avais pas envie de perdre plus tôt que prévu les marques que Nakago m’avait faites. Je voulais que mon corps, aussi bien que mon esprit, se souvienne le plus longtemps possible de cette nuit. Seigneur… Rien que d’y penser et ça me donne envie de courir après Nakago, de l’agripper, de l’emmener dans un coin sombre et de le… I miss him so much already… Mes plaies pansées, j’ai mangé et je me suis ensuite préparée à me coucher. Mais quelque chose me préoccupait toujours l’esprit. Je regardais Talis et même si j’avais toujours peur qu’il me rejette, je voulais aller lui parler. Depuis longtemps, depuis le moment où il était revenu parmi nous, j’avais envie de lui parler de Tania. À cause de moi, il ne l’avait pas connue. Ça devait le faire beaucoup souffrir et comme il n’a aucun souvenir d’elle auquel il pourrait se raccrocher, il doit souffrir encore plus. Je voudrais juste l’aider à aller un peu mieux par rapport à ça. C’était bien le moins que je pouvais faire.

Go Lili, t’es capable. J’ai pris mon courage à deux mains, j’ai pris une grande inspiration et je suis retournée le voir. Il était toujours assis au même endroit. Il avait fini de gosser avec ses flèches depuis longtemps et était en train de cogner des clous. Je me suis agenouillée à côté de lui.
-…Salut, c’est encore moi.
-Salut.
-Écoute… Il y a quelque chose que je veux te dire depuis longtemps… J’aimerais te parler de Tania, si tu en a envie…
-Bien sûr!
(Je ne l’avais pas vu si heureux depuis très longtemps. Il tient tant à elle, c’est si évident. Je sais qu’il fera un excellent père.)
-Bien. Quand tu voudras alors…
-Pourquoi pas maintenant?
-Si tu n’es pas trop fatigué…
-Je ne serai jamais trop fatigué pour entendre parler de ma fille.
-D’accord. Et bien…

Je lui ai raconté tout ce à quoi je pouvais penser : la première fois que je l’avais vue, la première fois que je l’avais tenue dans mes bras, la première fois que je l’avais nourrie… Je lui ai raconté toutes les premières fois auxquelles je pouvais penser avec le plus de détails possible. Talis m’écoutait religieusement, comme si j’étais en train de lui révéler les secrets de l’univers et je sais que je devais aussi avoir des sparkles dans les yeux. Ça me faisait beaucoup de bien de lui parler. J’ai répondu de bonne grâce à toutes ses nombreuses questions. Je ne voulais rien lui cacher. S’il y a quelqu’un qui avait le droit de tout savoir, c’était bien lui. Les seules choses que j’ai laissées de côté, ce fut la naissance de Tania et son enlèvement par Minos, ou plutôt quand j’ai laissé Minos la kidnapper. Je me blâmais déjà assez comme ça, je n’avais pas besoin d’entendre en plus ses reproches à lui. Je n’ai arrêté de parler que lorsque mes yeux ont commencé à se fermer tous seuls. J’ai donc souhaité bonne nuit à Talis et je suis tombée comme une bûche à côté de lui.

Si j’avais su que je dormirais aussi mal, je me serais forcée pour restée éveillée plus longtemps. J’ai passé mon temps à rêver de ce qui s’était passé dans le quartier des femmes. Je revoyais sans cesse le visage effrayé de cette fillette. Ses yeux remplis de larmes me suppliant de la sauver, puis le pirate qui la tuait et son corps décapité qui tombait par terre. J’ai eu l’impression de me retourner encore et encore dans mon sommeil. Puis, à un certain moment…
-♫Cui, cui, cui, cui!♫ Cui, cui, cui!♫
Non… Pitié… Tout, mais pas ça… J’ai levé ouvert mes yeux encore endormis et j’ai bien vu, perché sur le haut d’une statue, une… saloperie de moineau en full plate. C’est impossible ça. On est dans un temple souterrain, alors comment il a pu arriver jusqu’ici?
Je suis tout à fait contre le maltraitage d’animaux, mais en cette occasion je vais faire une exception. J’ai repéré Café et grâce à mes épées, je l’ai soulevé dans les airs.
-Wra? Wra! Wra! Wra!
Je crois qu’il était à la fois fâché et effrayé de se faire soulever dans les airs. Je l’ai déposé sur le haut de la statue, mais le moineau a fait un triple salto arrière et a réussi à échapper à ma vicieuse attaque. Qu’importe, j’ai d’autres tours dans mon sac. J’ai approché l’oiseau à quelques pouces de mon visage grâce à mes épées. Avec ses pancartes, il m’a fait comprendre que mes méthodes étaient bien basses. Je lui ai simplement répondu que s’il ne se la fermait pas, je le tuerais.
-Oh, he’s so cute! s’est alors exclamée la général rose.
J’ai pensé que le moineau serait amplement torturé entre les mains de Lussa, alors je l’ai relâché. Lussa l’a déposé sur son épaule et après quelques caresses, il s’est remis à chanter. Et puis fais donc ce que tu veux! Je me suis enveloppée dans ma couverture jusqu’aux épaules et j’ai mis mon oreiller par-dessus ma tête pour ne plus entendre ce fichu pioupiou de malheur. S’il est encore là quand je me réveille, je jure que je vais le tuer dans d’atroces souffrances. Je me demande combien de temps un moineau en full plate peut tenir sous l’eau…?

lundi 4 août 2008

Euh... On a gagné...? I'm not so sure...

Jillian et moi avons réussi à nous téléporter sans problème jusqu’à notre destination. Le seul petit désagrément que nous avons eu fut le chialage de mes épées. Comme à leur habitude, une était frustrée et l’autre super happy de la vie. Je ne sais pas pourquoi vous discutez encore, mais arrêtez s’il vous plaît. Je voudrais juste, une seule fois, passer quelques heures sans vous entendre et surtout, la prochaine fois que je verrai Nakago, faites-vous discrètes. Je le vois assez peu souvent et si peu longtemps que je n’ai pas envie que nos moments soient gâchés par vos «twink-twink».

La salle où Jillian et moi étions arrivés était un véritable champ de bataille. Des méréens se battaient contre des tonnes de pirates, dont le petit criss Jean qui torchaient les gens avec ses yoyos. Nos compagnons étaient encore tous debout. Alutitiel faisait tomber les pirates comme des mouches, Bob et Talis (merci mon dieu!), la princesse Tu-Maï se portait bien, mais Sam était un peu mal en point.
-Bon. Ben Jillian, go!
-Allons-y!
Je me suis tout de suite retransformée en ombre pour redevenir invincible. Je n’avais pas fait un pas que Jillian se faisait gicler et tombait dans les pommes. Ben là… Grand guerrier elfe et petite voleuse poche et c’est le grand guerrier qui se blesser. Ce n’est vraiment pas de chance.
-Je vais lui couper la tête! a crié un pirate en se pitchant sur Jillian.
P’tit con! Voir que je vais te laisser faire! Je suis redevenue visible et je me suis jetée sur le pirate pour protéger Jillian. Je l’ai raté et je me suis ensuite plantée tout en beauté par terre. C’était trop pathétique comme tentative. Une chance que personne ne l’a vue.
-Espèce de salope!
-…Franchement! Vous ne pouvez pas être un peu plus variés dans vos insultes?
(Salope, pétasse… Je me suis fait souvent traitée de ça dans ma vie, alors si vous croyez que ces mots lancés par des pirates minables vont m’affecter… Quoique… Je dois avouer que me faire traiter de lesbienne par Tex m’a grandement touchée. Si jamais il avait raison…? Mmmm… La prochaine fois que je verrai Nakago, je devrai lui demander de me… rassurer sur mon hétérosexualité.

Ma tête fourmillait d’idées sur le comment il pourrait procéder, mais pour l’instant, je devais me préoccuper de deux choses : le pirate qui me faisait à peu près autant mal qu’une mouche et blondinet au bois dormant qui était en danger de ne jamais se réveiller. J’ai réussi à me débarrasser du pirate gênant et j’ai téléporté Jillian hors de la pièce. Il serait beaucoup plus en sécurité là. Je suis ensuite retournée dans la pièce, car j’avais encore beaucoup de personnes à sauver et les explosions que j’entendais commençaient à menacer le plafond. Je me suis d’abord dirigée vers Bob et Talis. Bob était dos au mur et retenait un pirate avec sa grosse hache. J’ai sneaké derrière le pirate et je l’ai achevé d’un superbe backstab. Bob a été très surpris de me voir.
-Miss Lilianna, vous êtes correcte?
-…Oui.
(Depuis quand tu me vouvoies?)
Le temps que j’aide Bob à se relever, un pirate nous avait tirés dessus avec un bazooka et nous avons revolés dans le mur. J’en fus quitte pour 22 points de dégâts (Merci mon amour de m’avoir décursée!), mais j’étais toujours debout. Le temps de nous débarrasser du gêneur et j’ai pu me concentrer sur ma prochaine cible : Talis, qui était aussi aux prises avec un pirate. J’ai utilisé la même technique qu’avec Bob. Je n’ai pas tué le pirate, mais je lui ai fait assez de dommages pour le détourner de sa cible.
-Qu’est-ce que…?
-Salut!
Ce fut tout le temps nécessaire pour que Talis arme son arc d’une flèche et la pointe à quelques centimètres de la tête du pirate. Quand celui-ci s’est retourné, il a eu toute une surprise.
-Ne détourne jamais le regard de ta cible, lui a dit Talis avant de tirer.
Et un pirate de plus à terre.

-Lilianna, ça va?
-Oui! On sort d’ici!
-Mais on ne peut pas partir…
Ni Talis ni Bob ne voulaient quitter le combat. Je ne leur ai pas laissé le choix. Je les ai agrippés par le bras et je les ai emmenés près de Jillian.
-Vous restez ici! leur aie-je ordonné.
-On ne peut pas, il faut qu’on aide les autres…
-…C’est plate, mais on ne peut rien faire de plus. Le plafond va s’effondrer, alors si vous y retournez, vous allez mourir.
-Mais…
-Pas de mais! Vous restez ici ou je vous jure que je vous tabasse! C’est clair?!
-We better do as she says, she’s got the Alisée eyes…
-Yeah, the eyes...


Les deux tatas semblant avoir pris mes menaces au sérieux, je suis retournée dans la salle. Comme Sam était mal en point, j’ai décidé de le sortir de là avant la princesse. Je l’ai amené juste à côté des trois autres.
-Mais qu’est-ce que…? Ah, miss Sophia! s’est exclamé Sam en me soulevant.
-…C’est ça! Il faut rester ici Sam!
-Mais non! Il faut aller se battre!
-…Mais Jillian est en sang! Il faut le protéger!
-Vous avez raison! Je vais rester ici!
(Excellent!)
-You better do as she says, she’s got the eyes.
-Yeah, the eyes...

(Ok... Je pense que je les ai traumatisés.)

De retour dans la zone chaude, il n’y avait plus aucune trace d’Alutitiel. Où il se trouvait quelques minutes auparavant, il y avait un gros trou. J’espérais de tout mon cœur qu’il ne soit pas mort. Ses relations avec son fils n’était peut-être pas ce qu’il y avait de meilleur, mais Ariste ne méritait pas de perdre son père. À cause de moi, il n’avait pas pu retrouver sa mère alors s’il y avait une chose que je pouvais faire pour lui c’était d’amener son père en sureté. J’ai regardé tout autour, mais il n’y avait définitivement plus aucune trace du célèbre archer. Je voulais le sauver, mais si je restais là un instant de plus, ça serait comme dire aux pirates «Regardez, la salope est ici! Tirez-moi dessus ou faites-moi exploser!». Je me suis donc remise en mouvement, direction la princesse Tu-Maï. Cette dernière était en train de slugger ses adversaires les uns après les autres. J’ai avancé ma main vers elle pour la toucher et j’ai failli recevoir un coup de patte en pleine figure. À la grandeur de la princesse, j’aurais eu très, très mal. Elle m’a heureusement reconnue à la dernière minute.
-Ah, c’est vous!
-Salut! lui aie-je répondu.
Sans lui laisser le temps de se remettre de sa surprise, j’ai touché sa patte et je l’ai téléportée à côté des autres. Elle a aussi été surprise de ce déplacement éclair, mais pas autant que Sam, qui ne cessait de répéter «magie» à chaque fois que quelque chose d’étrange se produisait. Elle n’a pas non plus eu de difficulté à avaler le fait que nous devions partir au plus vite si nous ne voulions pas mourir. D’ailleurs, les craques qui se propageaient le long des murs de la salle s’étaient maintenant répandues aux murs dans le couloir. Le temps pressait. Les trois elfes sont grimpés sur le dos de la princesse et moi je me suis occupée de téléporter Sam, qui était blessé.

Nous n’avons cependant pas pu aller bien loin, car nous nous sommes butés à un éboulement, qui bloquait complètement l’extrémité du couloir. Le temps pressant dangereusement et comme j’ignorais ce qui se trouvait de l’autre côté des roches, je ne pouvais faire qu’une chose : enlever les pierres qui nous bloquaient le chemin grâce à la maie de mes épées. Je me suis dit que j’allais commencer le plus tranquillement possible, pour éviter que nous soyons ensevelis, mais j’ai à peine eu le temps d’enlever quelques roches qu’elles nous sont toutes tombées dessus.

Black-out.

Quand j’ai émergé de mon inconscience (Merde que j’en ai assez de tomber inconsciente! Ça fait partie de mon karma ça aussi?), un très grand poids pesait sur mon dos, m’empêchant de respirer. Si je n’agissais pas, je suffoquerais d’ici quelques minutes. J’ai donc utilisé la magie de mes épées pour me transformer en ombre et sortir à l’air libre. Aucun de mes compagnons n’était visible, à part Sam, dont les deux pattes arrières sortaient à l’extérieur du tas de pierres.
-I’m stuck, a-t-il dit.
(Tu es mignon Sam.)
Je l’ai sorti de là par son ombre.
-Mais qu’est-ce que…? Ah, je vois : magie.
Le laissant à son étonnement, j’ai enlevé quelques pierres et j’ai sorti la princesse de sous les décombres. Je me suis ensuite attelée à la tâche de retrouver les deux tatas et le beau au bois dormant. Même avec l’aide des deux beasts, ce ne fut pas facile : il y avait toujours des explosions qui menaçaient de faire tomber le plafond et il y avait beaucoup de roches et certaines étaient très lourdes. Quand j’ai finalement allumé que je pouvais les enlever grâce à leurs ombres, ce fut beaucoup plus rapide. J’ai aperçu une première main : c’était Bob, qui n’avait rien du tout (grâce à sa full plate?). En creusant un peu plus loin, j’ai pu sortir Talis. Il était vivant, mais inconscient. Comme Jillian était toujours manquant, j’ai ordonné à Bob de veiller sur Talis. Mes paroles ont d’abord passé dans le beurre, Bob étant en pleine panique. Une bonne claque plus loin et il avait repris ses esprits.
-Bob : Toi, Talis! C’est clair?!
Un fuck ayant eu lieu en plein milieu de l’interprétation des données, Bob s’est mis à assener des claques à Talis pour le réveiller, croyant que c’était ce que je voulais.
-Wake up man! You can’t die!
-Arrête! Tu vas le tuer! Je veux que tu le surveilles! S’il lui arrive quoi que ce soit, je te jure que je te tue! C’est clair?!
-Ok.

Je suis retournée sur le tas de pierres, en enlevant le plus possible, le plus rapidement possible. Merde… T’es où Jillian? Julius va m’arracher la tête si je ne te sors pas de là! Je me dépêchais le plus possible et j’étais tellement concentrée sur ma tâche que je n’ai jamais vu venir l’explosion qui a défoncé le mur tout près de moi. J’ai remarqué une épée qui était projetée par terre, mais je n’y ai pas porté plus attention que ça. Bravo, une épée par terre. Moi je dois sauver Jillian.
-Merde, a dit une voix venant du trou qui avait été fait dans le mur.
Cette voix qui m’était très familière. Rourou? Émergeant d’un nuage de poussière, Nakago est apparu. Il était dans un piteux état. Je ne l’avais jamais vu comme ça. Please don’t die, please don’t die. Il a récupéré son épée sans même me remarquer et il s’est remis en position de combat, face au roi. Nakago était dos à moi, son épée dangereusement près de moi.
-Un peu plus loin l’épée s’il vous plaît, lui aie-je demandé, presque en murmurant.
Je ne voulais pas le distraire en parlant trop fort, ce qui fait qu’il ne m’a pas entendue. Je ne voulais rien perdre de l’affrontement, alors mon regard est passé de Nakago aux roches qui dissimulaient toujours Jillian. Le roi a lancé une attaque qui m’aurait bien décapitée si je ne m’étais pas transformée en ombre.
-Un peu plus loin s’il vous plaît, leur aie-je demandé. Nous sommes des civils innocents.
J’aurais pu être invisible que ça aurait été la même chose. J’ai à peine eu le temps de me relever que le roi se préparait à lancer une autre attaque.
-It has gone far enough! a-t-il dit. It’s time to end this!

Je ne sais pas qu’elle était son attaque, mais il y a eu beaucoup de lumière blanche. J’ai eu alors très peur que mon rourou ne se fasse toucher et qu’il ne meure. Je n’ai même pas réfléchi un seul instant. J’ai abandonné le tas de roches (désolée Jillian) et j’ai couru vers Nakago. Je me suis jetée devant lui et je l’ai entouré de mes bras. Si cette attaque doit toucher quelqu’un, elle me touchera moi. Je me fiche de mourir si ça peut protéger l’homme que j’aime.
-Lilianna? Qu’est-ce que tu fais?
-Je te protège! Ta gueule!
-Tu ne devrais pas être ici!
-Parce que tu pense que j’ai choisi d’être ici?
-You cannot stay here!
Il m’a empoignée par la taille et m’a gardée contre lui.
-Je proteste.
Je ne peux pas laisser mes amis ici…

Nakago a ouvert un portail et il nous a fait entrer à l’intérieur. Euh… Please be okay everybody… Nous sommes réapparus dans la ville. Étrangement, tous les feux qui ravageaient auparavant les édifices avaient tous disparus. Wow. Je n’aurais pas pu m’en ficher plus. Tout ce qui comptait pour moi pour l’instant c’était mon rourou, qui était en sang. J’ai sorti des bandages de mon sac et j’ai commencé à lui bander le bras.
-Qu’est-ce que tu fais? m’a-t-il demandé.
-Tu es en sang! Je te soigne!
(Moi aussi je peux m’inquiéter pour toi!)
-Est-ce que ça va? Tu es blessée? m’a-t-il demandé.
-…Pas vraiment.
Je suis à moins de la moitié de mes points de vie, mais comparé à ce que toi tu as subi, ce n’est rien du tout. Je vais donc me la fermer et continuer à m’occuper de toi. C’est tout ce qui compte pour l’instant. J’ai à peine eu le temps de finir un bandage que Nakago tournait la tête dans une autre direction, comme s’il avait entendu du bruit. Un portail s’est ensuite ouvert près de moi.
-Get inside! It will take you to your friends!
-Mais… Mais… et toi?
-Just go!
-…Fais attention à toi!
Je suis entrée dans le portail sans un regard en arrière. Je sais que je vais me répéter, mais je t’aime plus que tout au monde, alors n’ose surtout pas mourir!

Quand je suis sortie de l’autre côté du portail, plusieurs armes étaient pointées sur moi.
-Euh… Je ne suis pas hostile…
-Depuis sortez-vous d’un portail? m’a demandé Julius.
-Euh… C’est une longue histoire…
-Vous avez une phrase pour me la raconter.
-Je crois que ça va prendre plus que ça…
-Vous avez une phrase.
-…Quelqu’un a ouvert le portail pour moi.
-Qui?
-Euh…
-Nakago, you idiot! est intervenu Lou. He’s the only one who can do it!
-How should I know?
Comme tout le monde présent semblait bien aller (Qu’est-ce que Benzis fait ici?), il fallait retourner au palais pour aider les autres. Il y avait un blondinet au bois dormant qui avait un besoin urgent d’aide. Personne ne semblait cependant pressé de partir, alors j’ai demandé à Kerns de me prendre dans ses bras et de partir avant les autres. Julius peut bien régler son problème de tarpan tout seul, moi je veux juste aller m’occuper des autres!

Bon retour Miki!!!

Bon retour chez toi Miki!! On est tous contents que tout se soit bien passé!!