Finalement, après 3 ans et 3 mois de niaiseries très intenses et toutes plus tordues les unes que les autres, voici la conclusion. Enjoy.
Les premières semaines ont été consacrées à notre emménagement. Nakago me faisait entièrement confiance alors quand il travaillait, je m’occupais de meubler et d’embellir notre demeure. Une chance qu’il avait déjà de l’argent avant que nous n’arrivions et qu’en plus il en rapportait, parce que sinon je ne sais pas comment nous aurions réussi à tout acheter. Nous n’avions pas de problème à nous débrouiller, mais j’aurais quand même aimé participer à la rentrée d’argent. Il ne me semblait pas juste qu’il soit le seul à travailler.
-Comment ça, «pas juste»? m’a-t-il demandé.
-Je devrais travailler aussi, non?
-Travailler? Lili, tu t’occupes de la maison, du terrain, tu fais à manger…
-Tu ne veux pas plutôt dire que je manque de t’empoisonner?
-Ne dis pas ça.
-Pourquoi pas? C’est vrai! Je suis pourrie…
-Tu vas t’améliorer. Tu t’es déjà améliorée.
-…Vraiment?
-Oui, vraiment. Et je préférerais vraiment que tu restes à la maison. Un jour, nous aurons une famille et je n’imagine personne de mieux pour élever nos enfants.
-Parlant de famille… Elle risque de s’agrandir plus tôt que tu ne le crois…
-…Déjà? Tu es certaine?
-Oui.
-Mais nous ne sommes mariés que depuis…
-Un mois et demi, je sais. Il faut croire que nous étions dus…
Nakago s’est agenouillé devant moi et il m’a serrée contre lui, accotant doucement sa tête contre mon ventre.
-Je t’aime Lili.
-Je t’aime aussi Nakago.
-Et maintenant…
-Whoa! What are you doing? Put me down!
Nakago m’avait soulevée de terre et me faisait tourner sur moi-même. He was overwhelmed with joy, I could see it. And seeing him happy made me happy too. Il m’a finalement laissé glisser jusqu’au sol et il m’a embrassée. J’ai senti qu’à travers chacun de ses baisers il cherchait à me dire à quel point il était heureux, car les mots n’auraient pas suffi.
-Tu sais ce qu’un enfant veut dire, n’est-ce pas? m’a-t-il demandé.
-Quoi?
-Que bientôt nous n’aurons plus la maison pour nous seuls. Il faut donc en profiter pendant qu’il en est encore temps…
Il m’a fait reculer jusqu'à la table de cuisine et il m’a assise dessus. Il a ensuite écarté mes jambes pour pouvoir se coller contre moi.
-Nakago… Nous sommes en plein jour…
-Et alors?
Il s’est penché sur moi jusqu’à ce que je sois couchée sur la table.
-Ça ne nous a jamais arrêtés avant, n’est-ce pas? m’a-t-il demandé.
-C’est vrai…
Mais maintenant que j’étais une femme mariée et respectable (à peu près), ça me gênait un peu de faire ça n’importe quand et n’importe où. Ce n’était pas le cas de Nakago on dirait… C’était comme si j’avais perdu de ma perversité pour la lui transmettre.
-You’re really cute when you’re blushing, you know that?
-...
J’ai rougi encore plus, pour son plus grand plaisir. Pendant qu’il relevait mes jupes et m’enlevait ma culotte, j’ai détaché le corsage de ma robe. Je savais que ça lui ferait plaisir de voir que ma poitrine lui était offerte sur un plateau d’argent. Comme de fait, quand il a vu mes seins nus, un petit sourire s’est dessiné sur son visage et le désir a monté en flèche dans son regard. J’espère que ça ne changera jamais… J’ai essayé de graver dans ma mémoire tous les détails de ce qui s’est passé : le soleil passant par la fenêtre et qui m’aveuglait, la sensation de la table de bois contre mon dos, la respiration haletante de Nakago contre ma peau, mes jambes enroulées autour de ses hanches… Je voulais me souvenir de tout, car nous n’aurions pas l’occasion de recommencer de sitôt, non seulement à cause du bébé, mais aussi à cause de Tania.
Elle restait pour l’instant chez Talis, mais dès que nous serions installés, elle viendrait habiter avec nous. Talis et mois nous nous étions entendus de cette façon. Comme je l’aurais dans ma vie beaucoup moins longtemps que lui dans la sienne, il voulait que je l’aie avec moi le plus possible. Elle resterait donc avec Nakago et moi, mais Talis pourrait bien entendu la voir autant qu’il le voudrait. Elle était sa fille autant que la mienne, je ne voulais pas qu’il y ait de doutes là-dessus. Donc, des fois il se déplacerait et d’autres fois c’est moi qui irais à Uman’lil pour lui porter Tania. Ça me donnerait l’occasion de voir Ariste, Julius, Laguna et Bob. Il faudrait peut-être que je pense à lui redonner sa patte de lapin chanceuse… Je doute que ce soit à cause d’elle que j’aie réussi à obtenir tout ce que je désirais, mais je suis certaine que ça lui fera plaisir que je lui dise merci.
Tania est venue s’installer avec nous peu de temps après. Elle était encore si jeune et je crois qu’elle avait beaucoup de difficulté à comprendre pourquoi son papa et sa maman ne vivait pas dans la même maison. J’ai essayé de lui expliquer de mon mieux que même si j’amais son père, j’aimais aussi Nakago et que cétait avec lui que j’avais voulu me marier. C’est peut-être un sujet un peu trop compliqué pour une enfant de son âge. Je crains que Talis ne soit pris à lui expliquer… quand je ne serai plus là. L’important c’est au moins qu’elle comprenne que ses parents l’aimeront toujours plus que tout au monde.
Quant à l’attitude de Nakago envers Tania, elle a été exemplaire. J’ai crains pendant un certain temps qu’il ne réussisse pas à tenir sa promesse, mais ça n’a pas duré longtemps. Il était d’une patience à toute épreuve envers elle et d’une telle gentillesse… Un matin, je me suis réveillée et quand je me suis tournée vers Nakago, avant même de me rendre compte qu’il dormait toujours, j’ai vu Tania, endormie dans ses bras. Elle devait avoir fait un cauchemar la nuit passée et avait voulu dormir dans notre lit. Plutôt que de me réveiller, Nakago s’en était occupé lui-même. Rourou… Je t’aime…
Ma grossesse s’est très bien déroulée, mis à part les petits inconvénients des nausées matinales. Tout était aussi nouveau pour Nakago que pour moi (ma grossesse de Tania ne s’étant pas déroulée de la façon la plus normale) : les trips de bouffe, le ventre qui grossissait… Ce n’est que lorsque j’ai vu mon ventre s’arrondir que j’ai réellement pris conscience de ce qui se passait. En moi grandissait un enfant, l’enfant de Nakago. Je n’aurais pu être plus heureuse.
Quand le bébé a bougé pour la première fois, j’ai failli sauter au plafond. Je me suis seulement retenue parce que Tania était avec moi.
-Mommy, what’s wrong?
-Here. Touch my belly.
J’ai pose sa petite main sur mon ventre. Quand elle a senti quelque chose, ses yeux se sont agrandis d’étonnement.
-Maman, ton ventre a bougé! Il a bougé!
-Oui, c’est comme je t’ai expliqué : il y a un bébé qui grandit dans mon ventre.
-Moi aussi j’ai bougé quand j’étais un bébé dans ton ventre?
-…Oui.
(Je pense que les dieux me pardonneront ce petit mensonge.)
-Tu veux aller voir Nakago, pour lui montrer le bébé qui bouge? lui aie-je suggéré.
-Ok!
Je l’ai prise dans mes bras du mieux que mes six mois de grossesse me le permettaient et nous sommes parties à la recherche de Nakago.
Depuis que nous étions arrivés ici, Nakago agissait un peu en tant que protecteur du village : il aidait partout où il le pouvait et les gens venaient souvent le voir pour des conseils. Cela pouvait s’expliquer facilement par le fait qu’il était le sage de l’apprentissage et que ses connaissances en tout étaient pratiquement infinies. J’aimerais dire que ça a changé quelque chose dans ma vie, mais ce ne fut pas le cas. Sage ou pas, Nakago était et serait toujours Nakago pour moi, point à la ligne. Jamais je ne l’ai vu comme un sage, seulement comme l’homme que j’aime et maintenant comme mon mari et le père de mes enfants. Nakago se tenait cependant le plus loin possible des armes, ne désirant se battre qu’en cas d’absolue nécessité. Jamais je n’aurais pu lui en vouloir de ce désir de s’éloigner le plus possible de cette terrible histoire qui avait failli nous séparer, car c’était aussi mon cas. Cela ne faisait pas de lui un froussard, simplement quelqu’un qui aspirait à la paix et au bonheur. C’est pourquoi je ne lui ai jamais posé les questions que j’aurais eu envie de lui poser : Qu’est-ce qui s’était passé au juste avec Kyle? Quel était son lien avec Sky et quelle était la faveur que ce dernier lui avait due? Quel était le pourquoi et le comment de l’artefact? J’avais plusieurs questions, mais je ne les ai jamais posées. D’ailleurs, est-ce que c’était vraiment important que j’aie des réponses? Je ne ferais que remuer le couteau dans la plaie et tout ça pour ma simple curiosité. Non, peu m’importait de savoir le pourquoi et le comment de tout. Tout ce qui comptait pour moi désormais, c’était de vivre ma vie avec ma famille et d’être heureuse, alors au diable quelques réponses.
Quand nous avons trouvé Nakago, il était en train d’aider à construire une maison. Il est tellement beau torse nu… Rourou… Comme muni d’un sixième sens, il s’est retourné vers nous quand nous nous sommes approchées.
-Lili, ça va?
-Oui, je…
-Mommy’s belly moved! s’est exclamée Tania.
-What? You mean…
-Yes, l’aie-je interrompu, the baby moved. Do you want to feel it?
-Of course!
-Do you want to show him, Tania?
-Ok!
Toute souriante, elle a tendu ses petites mains vers Nakago pour prendre sa main et la poser sur mon ventre. Quand il a senti le bébé bouger, un grand sourire a illuminé son visage.
-Whoa…
-I know… It’s overwhelming, isn’t it?
-Yes, it is.This little girl sure has a lot of energy.
-Little girl? I hope it’s going a boy!
(I want so badly to give a son to Nakago.)
-Well I’m hoping for a girl! What do you prefer Tania? A little brother or a little sister?
-Mmmm… A little sister! So I’ll play dollies with her!
-See? Even Tania is on my side!
-…
(Je n’avais pas envie d’en rajouter. De toute façon, je me fichais bien du sexe de mon enfant, en autant qu’il soit en santé. Et puis j’étais beaucoup trop contente de voir que Nakago et Tania s’entendaient si bien.)
-I should be going now, m’a dit Nakago. I still have work to do.
-Ok. We’ll wait for you at home. Supper will be ready.
-Great.
Il s’est penché vers moi pour m’embrasser.
-I love you.
-I love you too.
-Hey! I want a kiss too! s’est exclamée Tania.
-Come here.
Il l’a prise dans ses bras (ou plutôt elle s’est jetée dedans) et il l’a embrassée sur le front.
-You be a good girl with you mother, ok?
-Ok!
J’ai repris Tania dans mes bras et nous sommes retournées à la maison.
Quand fut finalement venu le temps que j’accouche, j’ai été contente que Tania ne soit pas là, car ce fut une expérience plutôt douloureuse presqu’autant pour Nakago que pour moi. J’ignorais que donner la vie pouvais faire aussi mal. Quant à mon rourou, je lui ai serré la main tellement fort que j’ai craint de lui avoir brisé quelque chose. Le médecin aurait bien voulu que Nakago attende à l’extérieur de la porte, mais j’ai protesté tellement fort qu’il n’a pas insisté. J’ai donc poussé, crié, encore poussé, encore crié et bout d’une éternité (seulement quelques heures en fait), les pleurs d’un enfant nouveau-né ont empli la pièce. J’étais si épuisée que je me suis laissée tombée sur le lit.
-Alors?
-C’est un garçon! m’a répondu Nakago. C’est un beau garçon!
Une fois que notre fils a été nettoyé, Nakago l’a pris dans ses bras pour me l’apporter. Il était tellement mignon à voir. Il tenait notre enfant comme s’il était une poupée de porcelaine qui risquait de se briser à chaque instant.Quand je l’ai eu dans les bras, je me suis sentie si bien. Est-ce que Tania était aussi petite la première fois que je l’ai tenue dans mes bras? Je ne me rappelle plus. Je me rappelle seulement qu’elle dégageait le même genre de chaleur. Mon fils… Il est si beau, si parfait…
-Alors, tu regrettes que ce ne soit pas une fille? aie-je demandé à Nakago.
-Comment le pourrais-je? Il est parfait.
-Oui, il l’est… I want to name him Kyle.
-...Why Kyle?
-Because he’s your best friend. And he’s my friend too. And he’s the one who married us. And it’s thanks to him that you’re back...
-Kyle it is then.
À ce fils se sont joints cinq autres beaux enfants, à intervalle d’un an entre chacun, à croire que Nakago et moi étions totalement incapables de nous empêcher de nous toucher. Ce qui était le cas en fait, mais au moins personne ne nous le faisait remarquer, à part Kerns, à chaque fois que je le voyais. Lui restant à Merra et moi sur Aragon, nous ne pouvions pas souvent nous voir, mais à chaque fois que ça arrivait, j’étais soit enceinte ou soit je venais d’accoucher. Il a donc fini par nous faire la remarque que nous étions très fertiles. J’ai cru que Nakago allait s’étouffer et moi j’ai failli mourir de gêne. Sacré Kerns. Il avait beau plaisanter souvent, c’était tout de même un ami très cher. J’ai toujours pu compter sur sa gentillesse et sur sa galanterie. Même des années plus tard, alors que lui avait l’air toujours aussi jeune et que moi je commençais à subir les ravages du temps (un cheveu blanc par-ci, une ride par-là), il n’a jamais cessé de me dire à quel point j’étais belle. Je ne me suis jamais sentie vieille avec lui.
Donc, nous avons eu six magnifiques enfants. Dans l’ordre :
Kyle et William
Eve et Sigma
Kyo et Yuki
Mes deux premiers fils m’ont rendue très heureuses. J’avais donné des fils à Nakago, son nom n’allait pas se perdre. J’étais heureuse, mais je commençais à avoir envie d’une petite fille, pour lui faire des lulus, jouer à la poupée avec elle, lui acheter des robes… Mon vœu a été exhaussé deux fois plutôt qu’une. Cette grossesse s’est aussi bien passée, mais j’ai accouché prématurément à huit mois d’une petite fille belle comme le jour. Elle était encore plus petite que les deux autres. J’étais en totale admiration devant elle quand les contractions ont recommencé. J’ai failli me mettre à paniquer quand le médecin qu’un deuxième était en route. Quoi? Un autre? Tout de suite? Mais c’est trop… Je n’avais malheureusement pas mon mot à dire là-dessus. J’ai donc recommencé à pousser et une deuxième petite fille est née, toute aussi belle que la première. La première était aussi blonde aux yeux bleus que Nakago et Kyle, mais la deuxième avait les cheveux blonds qui tiraient sur le roux et ses yeux étaient rouges. J’ai décidé d’appeler celle-là Sigma. Je n’étais plus en contact avec la guardian de darkness, mais je ne voulais pas cesser pour autant de penser à elle. Je voulais qu’elle continue à faire partie de ma vie. Je lui devais beaucoup.
Ma vie s’est donc écoulée ainsi. J’étais mère et épouse à temps plein et cela me comblait au-delà de toutes mes espérances. Je cuisinais (Oui, j’avais fini par apprendre! Et je m’étais fait des amis qui m’avaient donné des petits trucs), je cousais, j’entretenais mon jardin et mon potager, toutes des tâches typiques d’une femme au foyer. Cela pouvait sans doute passer pour très ennuyeux aux yeux de certains, mais moi ça suffisait à me rendre heureuse.
À ma tribu s’est rajoutée une ménagerie. Enfin, si on peut appeler «ménagerie» un chat et… Café! J’étais certaine que je devrais m’en débarasser, mais ce ne fut pas le cas. La première fois où il m’est venu l’idée de l’appeler et que j’ai entendu son «wraa» typique venant d’une armoire de cuisine, j’ai cru que Nakago ferait une crise cardiaque. Quand il a vu Café, il a fait une face de «what the fuck?» et quand il a vu la médaille avec mon nom gravé dessus que Café portait autour du cou, il a dû croire que j’étais devenue folle. Mais pour mon plus grand étonnement (et là c’est moi qui a failli faire une crise cardiaque), Nakago s’est habitué à Café, même qu’il l’aimait bien. Le plus traumatisant c’était quand j’apportais à Nakago une tasse de thé (Oui, je faisais aussi du thé, mais aucun de mes sets de thé n’avaient de petites fleurs dessus) et que je voyais Café couché sur ses jambes. Je crois que j’ai un peu trop déteint sur lui… C’était assez étrange à contempler, mais tout de même mignon. Mais comme Café était mon animal de compagnie à moi et qu’il n’était pas fait pour interagir avec des enfants de toute façon, nous nous sommes procurés un chat après notre deuxième fils. Les courses Café-chat était assez spectaculaires à regarder.
Le temps s’est écoulé si rapidement que je m’en suis à peine rendue compte, tant ma vie était remplie et complète, tant j’étais heureuse et comblée. I even came to terms with everything that I did so long ago. It’s only with that very fulfilling sens of peace that I truly became complete. Mes enfants ont grandi, ils sont devenus des adultes, ils ont eu à leur tour des enfants, qui ont eu aussi des enfants. J’ai adoré devenir grand-mère et tout autant arrière-grand-mère. Ces chibis étaient tout ce qu’il y a de plus mignons. Ce que j’ai aimé par-dessus tout d’être grand-mère, ce fut les réunions de famille. Elles étaient assez grandioses fut la grosseur de notre famille. Souvent, je m’assoyais avec les tous petits près du feu et je leur racontais des histoires. Celles que je préférais étaient celles qui parlaient des 400 coups que mes enfants avaient faits quand ils étaient jeunes. Juste pour le plaisir de les entendre dire «Maman! Ne raconte pas ça!», ça valait la peine.
-Lili, tu viens te coucher?
J’ai détourné les yeux de mon journal et je me suis tournée vers Nakago.
-Désolée. J’étais en train de lire et je n’ai pas vu le temps passer.
-Que lisais-tu?
Il s’est avancé dans la lumière pour jeter un coup d’œil.
-Mon journal. J’ai été prise d’un moment de nostalgie.
-À quel moment étais-tu rendue?
-Quand tu m’as demandé en mariage, à Merra. Tu te souviens?
-Comment pourrais-je jamais oublier?
Il s’est penché vers moi et m’a embrassée sur la tempe. Encore plus que la réussite de mes enfants, c’est ce qui me comblait au-delà de toutes mes espérances les plus folles : l’amour de Nakago pour moi. Soixante années s’étaient écoulées depuis nos épousailles et je voyais toujours de l’amour et du désir dans ses yeux. J’étais vieille, j’étais ridée de la tête aux pieds et ma flamboyante chevelure était complètement blanche depuis longtemps, mais il m’aimait et me voulait toujours. Il n’avait pas menti quand il avait dit que nos sentiments ne changeraient jamais sauf pour devenir plus forts.
-Milady, puis-je vous offrir mon bras?
-…Je ne suis pas sûre que je doive accepter messire… Et si vous aviez de mauvaises intentions à mon égard…?
-J’aurai toujours des mauvaises intentions à ton égard.
-Coquin…
J’ai pris son bras et je me suis levée. Je savais qu’il m’avait offert son bras autant par galanterie que par besoin. Le temps avait eu des effets autant sur lui que sur moi. Je l’avais constaté depuis un moment : il se fatiguait plus facilement et il avait un peu plus de difficulté à se déplacer. Un jour prochain, la vie nous séparerait. Mais que ce soit lui ou moi qui parte en premier, je n’avais pas peur. Nakago et moi étions destinés à être ensemble, alors si nous ne nous retrouvions pas dans l’au-delà, une prochaine vie nous réunirait. Quand nous nous sommes couchés, il a passé ses bras autour de moi, comme il l’avait toujours fait.
-Good night my sweet.
-Good night. I love you Nakago.
-I love you too Lili.
J’ai ensuite fermé mes yeux et j’ai laissé le sommeil m’emporter. Non, peu importe à quel moment la mort surgirait, j’y ferais face avec bravoure. Mes enfants étaients grands et sauraient se débrouiller sans moi. Quant à Tania, elle était entre de bonnes mains. Je n’avais aucun doute que Talis s’occuperait d’elle et la protégerait comme elle devait l’être. Je n’avais plus aucun regret. Yes, I can now go in peace. I’ve had a good life...
mardi 12 mai 2009
dimanche 10 mai 2009
The end-Part 1
C'est la première partie de la dernière game. Je vais mettre le reste un peu plus tard, pour laisser à tout le monde le temps de lire.
Julius a donc souhaité que les dieux soient libérés et à ce moment-là, des fissures se sont formées dans le ciel. L’une d’elles est apparue près de nous. On pouvait apercevoir une lumière éclatante au travers. Accompagné des guardians, Julius est passé au travers. J’espère que tout se passera bien pour eux… Forest faisait son fier, mais quand ils sont tous ressortis, il avait l’air d’avoir trouvé cette rencontre très éprouvante. Ariste s’est gentiment moqué de lui en lui disant qu’il l’avait déçu. Kerns et moi l’avons suivi dans ses mimiques. Ça a été assez amusant.Forest nous a dit qu’il nous reconduirait chez nous. «Chez nous»? Je n’ai pas de chez moi. S’il faut que je choisisse vraiment… Les bras de Nakago, ça compte? Je vous rassure tout de suite, je n’ai pas de pensées perverses. Je veux simplement dire que je me sens si bien quand je suis dans ses bras, comme si j’étais là où je devais être. La plupart des gens croient qu’un chez soi est un endroit. Moi je crois que ça peut être une personne. Mais pour être de nouveau chez moi, il faudrait que je le retrouve.
Comme il n’était pas urgent que nous demandions nos faveurs aux guardians, nous sommes tous sortis de la tour. Juste avant, j’ai fait un hug à Sigma. Il y avait longtemps que j’en avais envie.
-Merci, lui aie-je simplement dit.
-C’est nous qui devons vous remercier, m’a-t-elle répondu. Vous avez sauvé le monde.
-…
(Tu te trompes, je dois quand même te remercier. Alors merci. Merci de tout ce que tu as fait pour moi. Merci de ne jamais m’avoir totalement abandonnée. Et surtout merci pour la curse que tu m’as donnée. Je sais que cette dernière phrase peut surprendre, mais je la pense de toutes mes forces. Sur le moment je t’avais détestée, mais aujourd’hui je t’en suis très reconnaissante. Si tu ne m’avais pas cursée, jamais je ne serais retournée vers le groupe. J’aurais plutôt aidé l’empereur à détruire le monde. Je suis retournée vers mes compagnons par obligation, mais je suis restée avec eux par choix. Et c’est grâce à ce choix que j’ai pu changer et me faire pardonner d’eux.)
J’ai suivi tout le monde en silence. J’espérais tant que Nakago soit là où je l’avais laissé… et en vie. Le vœu de Kyle ne pouvait pas ne pas avoir fonctionné, mais je me sentirais tout de même plus rassurée une fois que j’aurais retrouvé mon amour. Dès que nous avons franchi les portes se trouvant au bas des escaliers, je l’ai cherché du regard. Quand je l’ai aperçu, mon cœur s’est arrêté de battre. Il était là. Debout. Bien vivant. Je t’aime mon amour. Comme s’il sentait ma présence dans son dos, il s’est retourné vers moi. Comme une automate, je me suis avancée vers lui. Je voyais ses yeux me fixer, son torse se soulever au rythme de sa respiration, mais je me sentais toujours comme dans un rêve. J’ai levé une main tremblante vers lui et je l’ai posée sur sa joue. Sa peau était chaude, douce…
-Are you for real? lui aie-je demandé. Or am I dreaming?
Il a pris ma main et l’a deposée sur son torse. Bobom… Bobom…
-You’re not dreaming, I’m back.
-...
(Must resist this uncontrollable urge to hug him... There are other people around us... Must... resist... Oh fuck it!)
Je lui ai sauté au coup et je l’ai huggé de toutes mes forces. J’ai enfoui ma tête dans son épaule pour tenter de camoufler mes larmes. Pour tous ceux qui peuvent lire dans les pensées, pardonnez-moi des idées plus ou moins très perverses qui m’assaillissent l’esprit en ce moment.
-I was so scared that I would never be able to hold you like this anymore. I missed you so much.
-I missed you too, m’a-t-il répondu, but now I can’t breath...
-...Oh! Sorry! Sorry!
Je ne m’étais même pas rendue compte que je le serrais si fort que ça. J’ai desserré mon étreinte et je l’ai regardé. Ce regard si bleu… Depuis quand en suis-je devenue dépendante? Depuis quand ne vis-je que pour le revoir?
-You’re crying, a-t-il constaté en essuyant mes joues.
-Only because I’m happy. Nakago, there are so many things that I need to tell you…
-I’m sure you do, but maybe now is not the best time...
Je n’ai pas tout de suite compris ce qu’il voulait dire, puis je me suis rappelé des gens qu’il y avait autour de nous. Oups…
-Come on, let’s get out of here.
-Ok.
Je l’ai serré contre moi de manière un peu plus normale et nous avons suivi tout le monde vers la sortie. De retour sur Scion, nous avons tous pu constater que le monde était retourné à son état normal. La terre qui s’étendait devant nous était superbe : de l’herbe d’un beau vert éclatant, de la végétation luxuriante… Comme pour sceller cette vision de renouveau, le soleil s’est levé au loin. Oui, il s’agit vraiment d’un jour nouveau, pour tout le monde…
Nous sommes d’abord tous retournés à Merra. Nous y avons retrouvé tous nos compagnons qui manquaient. Lou a repris les armes de Lemnor pour les détruire. Ça ne m’a pas rendue triste de rendre l’épée, mais j’aurais quand même pouvoir m’en servir pour tuer l’empereur, comme Nakago me l’avait demandé. Moi j’ai finalement pu revoir ma fille. Son «maman» m’a touchée au plus profond de mon cœur, mais ce qui m’a le plus émue fut ce que j’ai vu dans le regard de Talis lorsqu’il l’a serrée dans ses bras. Jamais je ne l’avais vu aussi heureux et ça m’a fait très chaud au cœur. J’avais bien entendu très envie de passer du temps avec elle, mais Talis en avait besoin plus que moi, lui qui ne l’avait jamais connue. J’ai donc laissé Tania aux bons soins de son père et de son oncle Bob. Et puis comme j’avais besoin de passer du temps avec Nakago… Non, pas dans ce sens-là… En fait, oui, mais j’avais surtout besoin de lui parler. J’ai pris le temps de jouer avec ma fille, de lui dire que je l’aimais, puis je suis allée retrouver mon rourou.
Il m’attendait dans notre chambre. J’avais la chance d’avoir deux hommes très compréhensifs dans ma vie : Talis savait que j’avais besoin de passer du temps avec Nakago et Nakago savait que ma fille comptait beaucoup pour moi. Il était donc resté dans la chambre le temps que j’aille la voir. Il était dos à moi et regardait par la fenêtre.
-Did I ever tell you how much I enjoyed looking at you?
Même s’il me faisait dos, je l’ai senti sourire.
-Of course you told me, quite a few times.
Il s’est avancé à ma rencontre et j’ai su rien qu’en le regardant que dès qu’il me toucherait, nous finirions dans le lit. Si je voulais lui parler, il fallait que ça soit maintenant, pendant que j’avais encore un peu de volonté.
-Are you happy to be back? lui aie-je demandé d’une petite voix.
-...What?
-Are you happy to be back or would you have preferred to stay dead?
-How can you even ask me that?
-I saw how peaceful you looked when... you were dead... And when I asked you if you wanted me to bring you back, you didn’t give me a straight answer... And you know me... You must have guessed with time that I need clear answers... Cryptic answers don’t work well with me. I need well definite answers and tangible proofs, and... mmm!
Pour court à mon délire, Nakago m’avait d’une main saisie par la taille pour me plaque contre lui et son autre main était glissée dans mes cheveux pour empêcher ma tête de reculer pendant qu’il m’embrassait. Il s’est fait très exigeant, comme s’il cherchait à m’affaiblir, comme s’il voulait que mon corps autant que mon esprit comprenne qu’il était heureux d’être avec moi. Quand mes jambes sont effectivement devenues molles comme du coton, son baiser et son étreinte se sont adoucis, graduellement, jusqu’à ce que nos lèvres se séparent.
-Is that tangible enough for you?
-Yes...
-Lilianna, listen to me. It’s true that a part of me was happy that I died, because it meant that the emperor couldn’t use me anymore. But another part was very sad because being dead meant that I couldn’t have my life with you. But now that I’m alive again, we can finally be together, like we always should have. So yes, I’m happy that you brought me back.
-C’est Kyle qui l’a fait, pas moi.
-...Quoi?
-J’avais déjà utilisé mon voeu pour redonner leurs pouvoirs aux guardians. Tes dernières volontés avaient été que je me batte pour reconstruire le monde, alors je me suis dit que tu ne m’aimerais peut-être plus autant si j’utilisais mon vœu de façon aussi égoïste… même si te ramener à la vie était mon vœu le plus cher… Kyle n’avait pas fait son vœu, alors je lui ai demandé… supplié de te ramener à la vie et que tu récupères ton âme. C’est donc grâce à lui que tu es là.
-J’irai le remercier plus tard.
-Au fait, tu l’as bien récupérée, n’est-ce pas? Pitié, dis-moi que oui…
-Oui. Je ne me sens plus vide à l’intérieur.
-Tant mieux! Parce que je n’avais vraiment pas envie de courir après l’empereur pour la récupérer!
-…
-Quoi? Je l’aurais vraiment fait! Personne ne pique l’âme de mon petit ami sans se faire botter les fesses!
-Je suis très fier de toi Lili.
-…Parce que je suis prête à botter les fesses de l’empereur?
-Non, parce que tu as pensé au bien-être du monde entier avant de penser à ton propre bien-être. Ça prouve que tu as un grand cœur. Je t’avais dit qu’il y avait du bien en toi, n’est-ce pas?
-Oui, mais j’ai eu beaucoup, beaucoup d’aide pour le réaliser.
-Pas seulement de moi…
-Non, de tout le monde, mais toi tu as été l’élément déclencheur.
-Ça me mérite au moins un baiser, non?
-Ça te mérite tout ce que tu veux…
-…How about your hand in marriage?
-...What?
-I should have asked you years ago... Lilianna...
Comme dans mes rêves les plus fous, il s’est agenouillé devant moi et il a pris mes mains entre les siennes.
-…would you do me the honor of becoming my wife and making me the happiest man on earth?
(Finally, the moment I’ve been waiting for all my life... Nakago is asking me to marry him...)
-...Nothing would make me happier, lui aie-je répondu. Yes, I want to become your wife.
Je me suis penchée vers lui et nous avons scellé le début de notre nouvelle vie par un doux baiser.
-I love you Nakago.
-I love you too Lili... That’s why I hope that you’ll forgive me...
-...Why?
(Forgive? If there’s someone who must ask for forgiveness it’s me.)
-I seem to have lost my ring again, probably in the gate of darkness.
-You didn’t lose it, I took it.
J’ai enlevé l’anneau que je lui avais pris d’autour de mon pouce et je le lui ai redonné.
-But why? m’a-t-il demandé.
-... You asked me to continue fighting... just before you died. I needed to feel your presence with me in order to be able to do that...
-I’m sorry...
-Don’t be sorry. This is how it was supposed to happen. Just promise me that you’ll never die on me again, please... I could never bear it...
-I promise.
(Ce n’était pas le genre de chose sur laquelle il avait du contrôle, alors il ne servait à rien qu’il me fasse cette promesse, mais il l’a tout de même faite. Il savait que j’avais besoin d’entendre ces mots.)
-Thank you. Now…
J’ai repassé son anneau à son doigt.
-Where were we?
-I believe that you were kissing me…
-Yes, I believe that I was...
J’ai pris son visage dans mes mains et je l’ai embrassé. Il a passé ses bras autour de moi et il m’a serrée contre lui. Il est d’abord resté à genoux, me caressant le dos, les fesses, faisant remonter ma robe… Puis il s’est levé et il m’a prise dans ses bras pour aller me déposer sur le lit. Quand il s’est étendu sur moi, le monde entier a disparu. Ses baisers, ses caresses, son corps nu contre le mien… Je ne ressentais que du plaisir, encore et encore, toujours plus fort. Quand nous nous sommes laissés retomber sur le lit, je me suis mise à fixer le plafond.
-…C’est excatement comme ça que j’imaginais que les choses se passeraient, lui aie-je dit.
-Quoi? Que tu abuserais de moi sans retenue?
-Oui, tout à fait, lui aie-je répondu, le plus sérieusement du monde.
-Shame on you my love, a-t-il plaisanté.
-Quoi? C’est vrai… Je m’étais toujours dit qu’une fois que tout serait terminé, je m’enfermerais dans une chambre avec toi et que j’abuserais de toi pendant au moins une semaine… Et tu n’aurais pas ton mot à dire là-dessus.
-Ne t’en fais pas, je n’ai pas l’intention de protester.
-Tant mieux…
-Ok, what’s wrong?
-What do you mean?
-Tu te mets à fixer le vide, comme à chaque fois que quelque chose te préoccupe.
-Et bien… Il y a quelque chose que je dois te demander…
-Quoi?
Je me suis assise et je me suis tournée vers lui.
-…Je dois te demander pardon.
-Lili…
-Non, laisse-moi terminer. J’ai fini par comprendre par moi-même, par tes actions et tes paroles, que tu m’avais déjà pardonnée, mais je dois quand même te demander pardon, pour que tout soit fait en bonne et due forme. Nakago… Sans m’en rendre compte, je t’ai fait souffrir. Je n’ai pas cru assez en toi… Je t’ai menti, je t’ai… trompé… Par mon égoïsme je t’ai blessé alors que ça n’avait jamais été mon intention. Je sais que le fait que j’aie eu une vie de merde n’excuse pas tout le mal que je t’ai fait, mais je te jure que j’en suis profondément désolée. Si je pouvais reculer dans le temps et tout effacer, je le ferais, mais je ne le peux pas. Tout ce que je peux faire c’est te promettre, sur tout ce que j’éprouve pour toi, que ça n’arrivera plus jamais et qu’à partir de maintenant, je vais me dévouer corps et âme à regagner ta confiance et à te rendre aussi heureux que toi tu m’as rendue heureuse. C’est ce que je devais te dire…
Nakago s’est assis pour que son regard soit à mon niveau.
-C’est vrai que tu m’as blessé Lili. Je pourrais même dire que tu m’as brisé le cœur.
-…
Je me sens tellement cheap… J’ai été tellement trop conne… J’ai baissé les yeux tant je me sentais mal.
-Look at me.
Je ne sentais pas de colère dans sa voix, alors j’ai osé un timide regard vers lui.
-J’ai été très déçu que tu ne me fasses pas assez confiance pour m’attendre… Et d’apprendre de cette façon que tu m’avais trompé…
-Je m’excuse…
-Mais il serait très égoïste de ma part de continuer à t’en vouloir, car tu n’es pas la seule responsable. Moi je ne t’ai pas tout raconté dès le début…
-Moi je n’ai pas cru assez en toi.
-C’est vrai…
-Et Talis… s’est impliqué là-dedans en sachant que tu étais toujours dans mon cœur.
-Oui… Nous sommes tous coupables. Je ne peux donc pas continuer de t’en vouloir. Mais puisque tu as besoin d’entendre les mots : je te pardonne Lili.
-Merci. Ça signifie beaucoup pour moi.
-I know. Come here…
Il m’a attirée vers lui pour m’embrasser.
-I don’t know what I ever did to deserve you, lui aie-je murmuré.
-You changed. You realized that you made mistakes and you amended yourself. You became the wonderful woman I always knew you could be. That’s why I love you.
-I might be wonderful, but I’m still very emotional… After all these years, you can still make me cry with your words…
-You look beautiful.
-Beautiful? My hair must be a mess, I wear no make-up…
-You’re still the most beautiful woman to me and that’s never going to change.
-Even when I’ll be old and full of wrinkles?
-Yes.
-And my hair will be all white?
-Yes. Mes sentiments pour toi ne changeront jamais, si ce n’est pour devenir plus forts.
-Je connais cette émotion. Depuis que je t’ai rencontré, j’ai l’impression que ce que je ressens n’a fait que grandir jusqu’à ce que je sois complètement submergée… J’ai toujours voulu t’expliquer exactement ce que je ressentais, mais j’ai toujours eu peur de ne pas trouver les bons mots et de finir par me planter…
-Aujourd’hui tu peux le faire…
-…Quand je suis avec toi, c’est comme si le monde entier disparaissait, comme si tous mes soucis, tout ce qu’il pourrait y avoir de négatif dans ma vie, n’avaient plus lieu d’être. Dès que tu entres dans une pièce, mes yeux convergent automatiquement vers toi. Je suis attirée par ta présence à un tel point… Quand je pense à toi, quand je te vois, quand je te touche… J’en veux toujours plus. Tu es l’amour de ma vie et je t’appartiens cœur, corps et âme. Être avec toi me fait sentir complète. C’est pour ça que je sais que je suis là où je devrais être… I love you, you and only you, now and forever, not only in this lifetime but also in the next. We were meant to be together and that’s why no one and nothing, not destiny, not death, nothing will ever be able to separate us…
-…
Ma déclaration terminée, j’ai fixé Nakago droit dans les yeux. Il ne disait rien. Jamais je ne l’avais vu aussi ému. Pour la première fois, je l’avais rendu complètement speechless.
-…Tu ne m’as jamais rien dit de tel, m’a-t-il finalement dit.
-Jamais je n’y avais mis autant d’efforts… J’espère seulement que j’ai réussi à te faire comprendre ce que je voulais dire…
-Oh oui, j’ai compris… J’ai compris…
Ses lèvres se sont posées sur les miennes pour réclamer un baiser affamé et j’ai senti dans ce geste qu’il ressentait tout ce que je venais de lui dire. Nous sommes vraiment des âmes sœurs et nous seront ensemble, pour toujours…
Mais il y avait autre chose de très important dont je devais lui parler. Mais il m’avait déjà renversée sur le lit et ses baisers me laissaient à peine le temps de respirer alors parler… J’ai réussi de peine et de misère à le repousser… un peu.
-Nakago, il faudrait que je te parle de…
Pourquoi ses caresses me rendent-elles aussi folle? Pourquoi me connaît-il aussi bien? Il sait exactement ce qu’il doit faire pour me rendre à sa merci : un baiser dans le creu du cou, des mordillements aiguicheurs sur la poitrine, une main qui me caresse entre les cuisses de plus en plus rapidement jusqu’à ce que je le supplie de faire cesser cette torture. Mes lèvres ont remué pour parler, mais ce fut peine perdue. Tout ce que j’ai réussi à dire fut «encore, encore».
Quand Nakago s’est finalement rassasié… plusieurs heures plus tard (mon discours lui avait plu plus que je le pensais), il a refusé de me laisser m’éloigner. Il m’a gardé serrée contre lui, sa tête posée conte mon cœur pour l’écouter battre. J’ai accoté ma tête contre la sienne et j’ai caressé doucement ses cheveux.
-Si c’est pour se terminer toujours comme ça, je vais me forcer pour te faire des beaux discours sur une base régulière…
-I’m sorry. It was like I was overwhelmed, I…
-You don’t need to justify yourself, I know the feeling.
-Alors ça ne te dérangera pas que je recommence… sur une base régulière…?
-Jamais.
-Excellent. Maintenant… Tu voulais me dire quelque chose je crois?
-Oui…
Nakago s’est accoté sur une épaule et m’a regardée. J’aurais préféré qu’il s’éloigne un peu, car j’avais peur de la réaction qu’il pouvait avoir.
-… …Il faut qu’on parle de Tania, lui aie-je finalement dit.
-Je sais, j…
-Non, laisse-moi finir. I want to be a part of her life. I need to be a part of her life, but I would never ask you to be a part of it because I know of painful it would be for you. The only thing I’m going to ask you is that you allow me to stay in touch with her, to see her from time to time, to write to her...
-...Do you really think that I’d try to keep you out of your daughter’s life? Do you think so little of me?
-No... This is not what I meant...
-Can you read minds?
-What? No...
-Then how can you be so sure of what I’ve decided?
-I...
-Lilianna, listen to me. I already told you: we are all guilty in this. The only innocent is your daughter. Nothing can replace a mother. You need Tania as much as she needs you. That’s why I will hep you raise her.
-...Nakago, I don’t know what to say... I never thought that...
-Well I’ve been thinking, ever since I brought her back to you. I saw the look in your eyes when you were holding her. I’d be a total monster if I denied you the possibility to see her grow up.
-...
Nakago était prêt à m’aider à élever Tania comme si elle était sa propre fille. S’il me le proposait, je n’avais aucun doute qu’il l’aimerait et la traiterait de la même façon que nos propres enfants. Qu’aurais-je pu répondre à ça? Je me suis mise à sourire, comme je n’avais jamais souri auparavant.
-There it is.
-What?
-That smile that I love so much and made me fall in love with you.
-I love you.
-I love you too, now and forever.
Qu’aurais-je pu demander de plus à la vie? Tous mes rêves étaient en train de devenir réalité. Le prochain sur la liste à se réaliser fut mon union officielle avec Nakago. J’ai demandé à Kyle de nous marier. À qui d’autre aurais-je pu demander? Il était le meilleur ami de Nakago et c’était grâce à lui qu’il était revenu à la vie. Je n’aurais pas voulu que ce soit quelqu’un d’autre. Quand Kyle nous a déclarés mari et femme, j’ai failli me pincer pour être certaine que je ne rêvais pas. Le baiser de Nakago a achevé de me convaincre. Finalement, je suis sa femme… Ce fut une journée parfaite. Je suis devenue la femme de Nakago entourée de ma fille et de tous les gens que j’aimais. J’ai été heureuse que Julius soit là et qu’il me félicite. Je ne sais pas si nous serions jamais amis, mais j’avais au moins réussi à regagner sa confiance et son estime et c’était suffisant pour moi. J’espère qu’il sera aussi heureux avec Laguna que je le suis avec Nakago. Nous avons eu notre nuit de noce au palais et quelle nuit de noce ce fut. Il me restait une potion lilas dans mes affaires et je ne me suis pas gênée pour l’utiliser, l’occasion me semblait trop parfaite. Je ne l’ai pas regretté un seul instant. Nakago s’est montré affamé, passionné au-delà de toutes mes espérances. Au bout des quatre heures qu’a duré la potion, je n’étais plus du tout capable de bouger. I was totally helpless, but it was worth it.
Nous ne pouvions pas rester à Merra éternellement. Il nous fallait retourner sur notre continent, mais où? Où allions-nous vivre? Il fallait que ce soit une ville assez près d’Uman’lil, comme c’était là que Talis vivait et je voulais lui faciliter les choses le plus possible. La guerre ayant ravagé le continent, plusieurs villes avaient été détruites et d’autres avaient été construites. Nous avons jeté notre dévolu sur un petit village se trouvant aux pieds des montagnes, à mi-chemin d’Uman’lil et d’Unibok. Avant que nous ne partions, il fallait cependant que je fasse quelque chose : demander ma faveur aux guardians. Je savais très bien ce que je voulais : une absolution totale et inconditionnelle pour les crimes que Nakago avait commis. Il y avait été forcé, mais je craignais que ça ne pèse pas lourd dans la balance. Je ne savais pas comment fonctionnaient les lois régissant l’armée, mais je ne voulais pas prendre la chance que Nakago soit condamné à la prison à vie ou à être exécuté. J’avais trop souffert pour obtenir mon happy ending. Je refusais de me le faire enlever maintenant. Juste pour le regard que Nakago m’a lancé, ça valait la peine que je fasse ce vœu. Il avait l’air à la fois surpris et fier de moi. Je sais qu’il aurait accepté son châtiment sans protester, mais ça lui aurait fait aussi mal qu’à moi de s’y soumettre. Par mon vœu, je lui rendais sa liberté. Plus rien ne pouvait maintenant nous empêcher d’être ensemble.
L’ambiance du village que nous avions choisi semblaient des plus paisibles. Ça serait l’endroit parfait pour y élever nos nombreux enfants. Nous avons trouvé une jolie maison à deux étages. Le terrain était assez grand pour y faire un jardin et un potager et pour que les enfants puissent jouer. Bien entendu je n’y connaissais rien là-dedans ou dans l’entretien d’une maison, mais j’ai eu le coup de foudre.
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