mardi 28 août 2007

Raven 37: It's not treason, it's justice

Ouai!!! Enfin le retour de Raven!! Première game depuis un mois, tout de suite après être revenue de la convention. On s'est fait beaucoup de fun et surtout, on a dépensé en masse! En tout cas moi... Je prend aussi un moment pour envoyer des ondes positives à Ariste, qui s'est senti mal sur le chemin du retour. Ne m'abandonne pas Ariste, j'ai besoin de toi pour Arilililand! As-tu pensé que... tu as peut-être été malade parce que tu n'avais plus ta fleur sur ta tête? Ça se pourrait...
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Après avoir parlé à Millénia, je suis allée sur la plage. Je voulais un encroit où je ne risquais pas de rencontrer quelqu'un. J'avais besoin de me retrouver seule pour faire ce que je voulais faire. J'en avais envie depuis des semaines, mais il y avait toujours quelque chose qui arrivait et qui m'empêchait d'avoir une petite heure rien qu'à moi. En m'y rendant, j'ai vu Nico qui se faisait courir après par Kazumi.
-Est-ce que j'ai envie de savoir? ...Non.
Kazumi peut bien faire ce qu'elle veut, je m'en fiche. Quoique... Elle pourrait s'enfarger dans une roche et de péter royalement la gueule par terre... Ça, ça ne me dérangerait pas!

À la plage, je me suis assise par terre et j'ai sorti de mon sac le journal de Dante. Non, je n'étais pas prise d'un moment de nostalgie. Je voulais simplement clore une bonne fois pour toute ce chapitre de ma vie ( ou plutôt monumentale erreur). J'ai ouvert le journal à partir du début et je l'ai feuilleté d'un bout à l'autre. Peut-être que quelque chose d'important m'avait échappé, à propos de Kira et du gant? Je ne l'aurais jamais avoué, mais j'avais aussi envie de lire une dernière fois le bouts me concernant, pour me rappeler ce que nous avions eu ensemble. J'ai besoin de me raccrocher à tous les instants de bonheur dont je peux me rappeler, aussi faux et éphémères fussent-ils. Autrement, je vais littéralement sombrer dans la folie. Il n'y avait malheureusement rien d'important à part ce que j'avais lu. Juste des conneries, des conneries et encore des conneries.

Après avoir refermé le journal, j'ai sorti de mon sac les vêtements de Dante que Merek m'avait redonnés. Voulez-vous bien me dire pourquoi je ne les ai pas tout de suite jetés? Je n'avais aucune raison de les garder. Ce n'est pas comme si Dante allait ressurgir d'outre-tombe pour me demander de les lui redonner! Si ça arrivait (message pas subtil au DM)... Je pense que je peux honnêtement dire que ça ne me ferait pas un pli. Les sentiments que j'éprouvais pour lui sont bien loin derrière moi, mais pour mettre un terme définitif à cette histoire, pour que la coupure soit claire, nette et précise, il faut que je me défasse de tout ce qui me ratache à lui. J'ai donc pris les vêtements et le journal dans la même main et j'ai tout fait flamber. Adieu Dante... Maintenant, il ne me reste plus qu'à attendre d'être dans une autre ville pour pouvoir vendre la bague qu'il m'avait donnée. Pas question que je la vende à Muerte, il va essayer de m'avoir c'est sûr!
-Ça devait être quelqu'un d'important pour toi, m'a dit Saya, qui arrivait de nulle part.
(Vive la solitude!! Pourquoi je ne peux jamais avoir la paix quand je veux être seule?)
-D'accord, je m'en vais.
-...Je peux faire quelque chose pour toi? lui aie-je demandé.
-Non, je faisais juste le tour de l'île. Tu transmettras mes salutations à Kira.
-...Je ne veux pas lui transmettre mes salutations! Je veux juste être débarassée du gant!
(Si c'était une blague, elle n'est vraiment pas drôle!)

J’aurais pu me forcer un peu et essayer de lui faire la conversation, apprendre à mieux la connaître, mais le simple fait d’avoir entendu le nom de Kira m’enrageait profondément. Arriverais-je un jour à mettre tout ça derrière moi? Je commence sérieusement à en douter. Je ne suis peut-être plus cursée, mais je suis sans aucun doute maudite. I guess happiness is not meant for everyone… Bon. Il faut que je me change les idées. Je crois que je vais aller voir Cyrianne et ses deux petits anges.

Toc, toc.

-Bonjour.
-Salut… Iguirna.
(Pauvre vous, d’avoir un nom aussi laid.)
-Vous êtes revenue.
-Oui. Est-ce que Cyrianne est là?
-Elle est dans le jardin avec les enfants.
-Ok.
Je n’ai même pas eu le temps de lui dire merci qu’elle avait déjà refermé la porte. Ok… Une chance que je n’ai pas demandé à entrer à l’intérieur pour faire une pause-pipi! Cyrianne se trouvait effectivement dans le jardin, en train de s’occuper de Myriam et de Sho. Ces derniers étaient tout simplement en train de se baver dessus, mais c’était loin de diminuer leur cuteness.
-Ils sont tellement mignons! me suis-je exclamée.
-Ah, Raven! m’a saluée Cyrianne.
-Salut.
-Ça va? Tu as l’air préoccupée.
-Mais non, tout va bien.
(J’ai essayé de mettre un peu d’enthousiasme dans ma voix, mais j’en ai été incapable.)
-Tu mens mal.
(Au moins, je ne mens pas en disant «ojejez» ou «la, la, la)
-…Je ne pense pas que tu ais envie de savoir, lui aie-je répondu.
-Ça te ferait peut-être du bien d’en parler.

-…Résumé : On est allés dans le futur… J’ai rencontré un gars génial, il est mort… C’est à peu près ça.
-Oh… Désolée.
-J’en ai assez vraiment des hommes.
-Tu sais, il en suffit d’un…
-Je n’ai pas une bonne moyenne de ce côté.
-Mais comme c’était dans le futur, tu as encore une chance.
-(I wish I could say that) En ce moment, c’est un kid de dix ans!
-Désolée.
-Comme j’ai dit, je n’ai pas une bonne moyenne : mort, parti, parti, mort, mort, mort.
-Si tu t’entiches d’humains, c’est sûr que ça va arriver.
-…
(Ce n’est pas ma faute si j’ai un faible pour les humains. Et ce n’est pas le fait qu’ils meurent qui soit dérangeant, c’est le fait qu’ils meurent dans d’atroces circonstances.)
-Tu as quel âge? m’a demandé Cyrianne.
-151 ans.
-Et tu peux vivre combien de temps?
-(Quelques milliers d’années) Très longtemps.
-Tu as encore le temps.
(Peut-être, mais après tout ce que j’ai souffert, je n’ai plus envie de recommencer. Ça fait trop mal.)
-…Toi, tu as un mari qui t’aime et des enfants adorables…
(Moi, je n’ai rien du tout et parti comme c’est là, je n’aurais sans doute jamais rien.)
-Mais quand je mourrai dans cinq ans…
-(Huh?) Tu… sais quand tu vas mourir?
-Personne ne t’a rien dit?
-Dit quoi?
-Tu as déjà vu ma forme de dragon?
-Oui.
-C’est une curse qui fait que je ne vivrai pas plus vieille que 25-26 ans.
-…Oh… Il n’y a rien à faire contre ça?
-Non.
-Oh…
-Qu’est-ce que tu vas faire?
-Euh… Je vais m’occuper des enfants de mes amis et ensuite… je verrai.
-Je peux te demander quelque chose alors?
-Bien sûr, n’importe quoi.
-Je ne sais pas si Ermalaionne reviendra, alors quand je serai partie, tu pourrais t’occuper des enfants? De Cédric aussi?
-Bien sûr, je te le promets.
-Tu dois savoir que mes enfants risquent d’être aussi cursés. Tu vas peut-être les voir mourir jeunes.
-Je t’ai dit que je m’en occuperais, alors je le ferai.
(Je serai très heureuse, et surtout très honorée de le faire.)
-Merci, maintenant je peux mourir en paix.

Elle a fait mine de s’étouffer et je suis entrées dans son jeu.
-Non! Cyrianne, ne meure pas!
C’était complètement mongole, mais ça m’a fait du bien de rire. Cet épisode qui restera à jamais un secret passé, j’ai remarqué que Cyrianne avait l’air inquiète.
-Ça va? lui aie-je demandé.
-Cédric aurait dû revenir hier. Je suis inquiète. J’espère qu’il n’a pas eu de retenue.
-Ne t’en fait pas. Je suis sûre que tout vas bien.
(On a beau le taquiner souvent sur ses compétences, je ne doute pas de sa capacité à se sortir des ennuis.)
J’ai ensuite vu Nico arriver.
-Hé, Raven! m’a-t-il dit dans ma tête.
-Je ne pense pas que tu ais besoin de lui parler dans sa tête Nico, lui a dit Kazumi, elle est devant nous.
(Ah oui, j’avais oublié de le mentionner : Kazumi était avec Nico.)

Ils voulaient qu’on fasse une réunion pour discuter de ce que nous allions faire en ce qui concernait Xélotha. Tout le monde était présent, à part Millénia. Je pense qu’elle ne jugeait pas cette rencontre assez important pour qu’elle prenne la peine de se déplacer. Je devrais peut-être leur dire qu’elle a une mission pour nous et qu’elle rassemble des infos. Non, il ne vaut mieux pas. Ils risqueraient de me poser des questions et je ne veux surtout pas avoir à parler de mes motivations. Les deux mousquetaires (Nico et Kazumi) s’en tiraient très bien, alors je me suis contentée de les écouter : il faut arrêter de se battre entre nous (yeah, right), il est temps qu’on agisse en ce qui concerne Xélotha, donc rechercher des gens possédés, des villes qui disparaissent, des armées qui attaquent soudainement, bla, bla, bla…
-Tu as quelque chose à rajouter Raven? m’a demandé Nico.
-(On peut sceller cette nouvelle unité en tuant Kazumi?) Non, rien.
La seule personne qui manquait à ce meeting était Cédric et au moment où nous en parlions, un portail s’est ouvert et il en est sorti. Dès qu’elles l’ont vu, Cyrianne et Kazumi se sont dépêchée de mettre les grenouillères en forme d’insecte aux jumeaux. Cédric était accompagné de l’homme-lézard, d’Edward et… J’hésite entre une fille ou un tas de boue. Qui qu’elle soit, elle était scotchée à Edward comme un pot de colle.
-Je m’appelle Pookam!
(Pookam? Et c’est la fiancée d’Edward? Pfft!)

Dès qu’elle l’a vue, Cyrianne s’est avancée vers Cédric et l’a serrée contre elle. Il a répondu à son étreinte, mais avec beaucoup moins d’enthousiasme que ce à quoi je m’attendais. Si comme Nico a dit, un journée dans notre monde égale un an à l’école des mages, est-ce qu’il ne devrait pas sauter de joie? Cédric nous a dit que l’école des mages avait été détruite par Xélotha, qu’Ermalaionne était de nouveau possédée par lui (big shit) et que Mana était avec eux (encore plus big shit). La fille d’Edward avait aussi été touchée, mais elle était présentement en traitement, avec En. Ce dernier n’avait pas été content du tout quand il avait constaté de ses yeux les dégâts.
-Il chie des taques, nous a dit Edward.
(Pfft! Il n’y a que toi Edward, pour expliquer les choses comme ça.)
Il chiait peut-être des taques, mais il allait nous aider, c’est toujours bien ça. J’ai aussi appris que le red steel était dégagé de Xélotha, mais la seule chose qui pouvait le détruire était le métal noir dont était faite l’épée de Kazumi. Nous avons été finalement rejoints par Merek, qui était trempé de la tête aux pieds. Il a dit qu’il avait tenté de pêcher une baleine.


Ceci étant dit, Cédric voulait maintenant voir ses enfants
-Attends, lui aie-je dit en le retenant par l’épaule. Il s’est passé quelque chose durant ton absence.
-Quoi?
-Ça va te faire un choc. Ils ont été… transformés.
-On n’a rien pu faire pour l’empêcher, a ajouté Cyrianne.
Il commençait légèrement à paniquer et s’est dépêché d’aller voir ses enfants. Il a été grandement soulagé de constater qu’ils allaient bien. Millénia est finalement arrivée et nous a dit qu’elle avait besoin de nous pour aller jeter un coup d’œil dans une ville «X» (désolée, je n’ai pas saisi le nom) au nord. Des gens étaient modifiés. Il pouvait s’agir d’un mage, mais on ne sait jamais. Millénia a d’ailleurs dit qu’il n’y avait aucun rapport comme quoi il y avait un mage là-bas. Une fois que tout le monde eut accepté d’y aller, chacun est parti de son côté : Saya est allée discuter avec Merek, Kazumi avec Cédric, Nico est aussi sorti. Il ne restait que qu’Edward, Pookam et moi.
-Tu l’as trouvée où Edward? lui aie-je demandé.
-Dans une tribu de trolls. Je l’ai battue et là, elle croit qu’on est fiancés. Mais ce n’est pas vrai.
-Bon… Vous avez l’air d’avoir besoin d’intimité. Je vais vous laisser.
Je l’ai abandonné à Pookam et je suis sortie aussi.

Les moments de solitudes étant si rares et si brefs, j’en ai profité pour appeler Kira.
-Oui? m’a-t-il répondu.
-Tu as répondu? Wow, je suis impressionnée.
-Je suis toujours là.
-…
(Est-ce qu’il faut que je m’en réjouisse ou pas? S’il est toujours là, ça veut dire qu’il était là quand… Ew, je ne veux même pas y penser.)
-Question : Pourquoi tu m’as donné le gant?
-Parce que tu as été infusée par son pouvoir.
-Ça, je le sais, mais pourquoi moi?
-Parce que tu étais la seule.
-Alors quand tu m’as dit qu’il y en avait pleins d’autres, c’était juste des conneries?
(Tu es pris avec moi et je suis prise avec toi? Génial.)
-Il y a un moyen de me débarrasser de ça?
-Il faudrait que quelqu’un d’autre soit infusé par le pouvoir du gant.
-Et je fais ça comment?
-Tu pourrais demander au mage de faire le sort.
-…Huh?
-Tu as bien foncé dans un kid aux cheveux bleus, non?
-Oui.
-Ce kid doit être grand maintenant.
-Oui, il est ici.
-Alors tu pourrais lui demander.
-Et comment? Cédric, aide-moi à contaminer quelqu’un?
-Oui.
-Ok…
-Il y aurait un hôte parfait. Cette solution va te plaire.
-Laisse-moi deviner : Kazumi.
-Bingo.
-Et je fais ça comment?
-Il faudrait lui liquéfier le cerveau.
-J’imagine que ce ne sera pas facile.
-Non, il faudrait un psychique très puissant.
-(Saya!) Merci pour ces réponses. Bon Kira. Pate, pate. Saya… Saya…
Pourrir la vie de Kazumi… That would just make my day. Mais ne soyons pas hâtive. Je ne m’appelle pas Lilianna, alors je dois voir plus loin que le bout de mon nez. Si je fais ça maintenant, ça risquerais de faire de la grosse merde. Et grosse merde égale risque de compromettre notre mission, donc compromettre sérieusement mes chances de revoir Spartan. Je ne voudrais surtout pas que ça arrive. Kazumi aura bien ce qu’elle mérite tôt ou tard, alors je vais prendre mon mal en patience. Après tout, la vengeance est un plat qui se mange froid, non?



mardi 14 août 2007

Lili's journal-Confessions

Il y a tellement longtemps que je n'ai pas écrit, depuis que nous avons quitté Wateryard. It only seems fit that I should start writing again now, on the eve of this great battle. Je suppose que je ressens le besoin de laisser une trace de tout ce que j'ai sur le coeur. Je n'ai pas eu l'occasion de me confier à quelqu'un, à un prêtre je veux dire. Ce texte constitue donc une tentative pathétique de me confesser et aussi le maigre héritage que je laisserai à ma fille. Si jamais je meure dans cette bataille sans avoir eu la chance de la voir grandir et de lui avoir expliqué ce qui s'était passé, je voudrais au moins qu'elle ait mon point de vue de l'histoire. Peut-être qu'ainsi, elle ne me détestera pas totalement.

Tant de choses se sont passées depuis Wateryard. J'ai sincèrement voulu que ça marche entre moi et Talis, car contrairement à ce qu'on pourrait penser, je l'ai sincèrement aimé de tout mon coeur. Ça n'a jamais été une question de ne pas aimer ton père Tania. Je l'ai toujours aimé et encore aujourd'hui, je ne suis toujours pas capable de l'oublier. Mais je sais que s'il était toujours là, les choses ne seraient jamais plus comme avant et c'est totalement ma faute. Vois-tu Tania, ton père était l'homme le plus merveilleux du monde, mais ça ne m'a pas empêchée de lui briser le coeur. Pourquoi? À cause d'un autre homme: Nakago. Avant de rencontrer ton père, j'étais amoureuse de Nakago. À cause de plusieurs circonstances, j'ai cru que je l'avais perdu. C'est là que ton père est entré en jeu. Il était tout simplement l'homme le plus gentil, doux et attentionné que j'avais jamais rencontré et je me suis rendue compte que mes sentiments pour lui dépassaient la simple amitié. Tu as été un accident, mais un accident qui nous a remplis tous les deux d'une joie immense. Il a même déserté l'armée pour pouvoir rester avec nous deux et nous protéger.

Les choses se sont terminées quand nous sommes arrivés à Talius. J'ai revu Nakago et j'ai réalisé que je l'aimais toujours. J'ai cru que je l'avais oublié, mais je me trompais: il est et restera toujours l'amour de ma vie. Je sais que ça fait de moi une sans-coeur, d'avoir quitté Talis alors que j'étais enceinte de toi.Un ami m'a dit que Talis savait déjà que mon coeur avait choisi Nakago à sa place. Je lui ai brisé le coeur, mais malgré ça, il n'a pas cessé de m'aimer. Il a continué de voyager avec moi et mes compagnons pour garder un oeil sur moi et pour me protéger. Il a toujours fait passer mon bonheur avant le sien, du début à la fin.

Après que nous soyions partis de Talius, nous avons appris que j'étais... cursée, et que cette curse était en train de te tuer à petit feu. Ton père et moi en avons été anéantis, mais la différence entre nous deux, c'est que moi j'ai très mal réagi. Vois-tu, un de mes compagnons avait le pouvoir de te sauver, mais il a refusé de le faire et ne m'a pas donné d'explications. J'ai paniqué et j'ai fait un pacte avec le diable, cans ce cas-ci, le général Cobalté. Ton père nous a surpris alors que j'étais sur le point d'accepter son marché. Il m'a supplié de refuser, il m'a promis qu'il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour te sauver. Je ne l'ai pas écouté et il en est mort. Je ne l'ai pas vu mourir, mais je sais que Cobalté a ordonné à son sbire de le tuer, pour ne pas laisser de témoin. Tu connais maintenant la vérité: je suis responsable de la mort de ton père.

Je ne veux surtout pas essayer d'excuser mon geste. J'ai paniqué, j'ai été égoïste et il en est mort. Je dirai seulement qu'il ne se passe pas un seul instant sans que je ne regrette mon geste. Je me suis sentie tellement mal par rapport à ce qui s'est passé, que je me suis auto-mutilée. Je sais que c'était stupide, mais c'était la seule façon que j'avais de me sentir vivante et d'être punie. On m'a heureusement fait comprendre que si je continuais dans cette voie, je finirais par en mourir. J'ai donc arrêté. Tu te dis peut-être que je mériterais d'être punie encore plus et tu a raison. Mais je te rassure tout de suite, j'ai déjà payé le prix fort pour ma stupidité et je continuerai de le payer pour le restant de mes jours. Le regret et la culpabilité me hanteront jusqu'à mon dernier souffle. Et aussi, quand j'étais à Darsack... Peu importe. Je ne pense pas que j'arriverai jamais à me pardonner de ce que j'ai fait, mais j'ai quand même l'intention de tout faire pour essayer de me racheter, c'est-à-dire de t'élever du mieux que je pourrai et me battre pour la bonne cause. Quand je mourrai, j'irai probablement en enfer, mais si j'ai un peu de chance, je pourrai voir ton père avant d'y aller et lui demander pardon. Il est le seul dont qui le pardon m'importe.

Quand tu liras cette lettre, je serai probablement morte. Mais sache que je t'ai toujours aimée du plus profond de mon coeur. Tu es le rayon de soleil qui a éclairé mes journées et jusqu'à mon dernier souffle j'aurai pensé à toi. Je prie le ciel pour qu'un jour, peut-être, tu arrives à me pardonner mon geste.

Ta mère qui t'aime,

Lilianna


-I will go to my grave with your name on my lips.